Âge tendre

Malgré des débuts difficiles, j'ai beaucoup aimé ce récit!
J'ai en effet été décontenancée par l'écriture initiale, très distanciée, factuelle. le personnage principal, sous le regard duquel le récit est mené puisqu'on lit son journal, est tellement particulier qu'il faut un peu de temps pour le connaître et mieux apprécier l'histoire.
Clémentine Beauvais nous propose ici un beau projet : dans une République proche de la nôtre, les adolescents doivent effectuer un service civique obligatoire après la classe de 3è. Bien évidemment, leurs voeux sont peu respectés et ils sont forcément envoyés dans une autre région que celle où ils habitent. Je crois que j'aurais beaucoup aimé vivre ce genre d'expérience!
Valentin est donc envoyé pour un an dans une unité mnémosyne dans le Nord de la France alors qu'il vit à Albi!
L'unité mnémosyne est un centre pour personnes âgées atteintes de troubles de la mémoire, qu'il s'agisse d'Alzheimer ou pas. Les résidents sont regroupés par période historique dans laquelle ils sont restés bloqués. Valentin se retrouve donc plongé dans les années 60-70 et il va ADORER!!!!
Le roman est le rapport de ce qu'il vit là-bas pendant un an, on suit aussi ses relations avec ses collègues, ses colocataires, sa famille.
Très beau roman qui aborde beaucoup de sujets et soulèvent de belles réflexions.
A découvrir à tout âge!

J'ai beaucoup aimé dans ce roman comment tout est lié par rapport à une thématique : les souvenirs. C'est un roman très beau, parfois drôle. J'ai trouvé original la façon dont c'était rédigé, ce qui montre que Clémentine Beauvais nous étonne toujours ! Et l'autrice a vraiment fait un très bon choix en choisissant "La maison où j'ai grandi" pour représenter le livre. Bravo et merci pour ce moment très émouvant et musical !

Un bon moment entre deux thrillers .. Je m'attendais au pire et j'ai finalement dévoré ce roman où l'on s'attache à ce jeune homme un peu perdu et qui se donne corps et âmes à son serci. J'aurai probablement aimé une chute un peu différente, avec des rebondissements un peu moins prévoyants, mais ce fut tout de même un bon moment. Je pourrai recommander cette lecture!

Le format (à savoir un rapport de stage) est très original. Pour son rapport, Valentin doit ajouter des notes rétrospectives, ce qui nous permet de mieux comprendre certains passages et prendre du recul par rapport à l'histoire. Les dialogues sont écrits d'une manière qui m'a un peu déroutée au début mais on s'y habitue. Les personnages sont drôles et attachants. le récit est touchant, doux et fait du bien. L'autrice nous fait part de sa bonne humeur en ponctuant le récit de touches d'humour. L'intrigue a beau paraître sans aucun suspense, on se pose des questions jusqu'à la fin. Ce livre m'a donnée envie de découvrir les années 60-70.
Ma note : 9⁵/10
Âge : 14ans
Nombre de tomes : 1

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Dans un monde parallèle où le président des Français est une femme et dans lequel l'État a beaucoup d'argent grâce à l'augmentation de sa production d'énergie nucléaire, chaque jeune entre la 3e et la 2nde doit effectuer un service civique obligatoire de dix mois dans une région autre que la sienne. Valentin, un garçon un peu différent des autres, fait son "serci" ( service civique) dans l'unité Mnémosyne de Boulogne-sur-Mer. Suite à un dysfonctionnement informatique, il n'a ni choisi ce stage, ni son emplacement. Valentin va alors découvrir un centre de rééducation bien particulier puisqu'il recrée l'environnement dans lequel les personnes âgées sont restées bloquées (par ex, les Trente Glorieuse). C'est ainsi que toutes les chambres sont décorées avec des objets d'époques, il y a une météo artificielle, une rue avec un cinéma qui diffuse des vieux films, un arrêts de bus et d'autres bizarreries datant de ces années-là. Valentin s'adapte très vite dans cet environnement particulier et se lie d'amitié avec le docteur Sola Perré, une gériatre du centre. Chaque jour, il écrit ce qu'il a fait, comme le lui demande l'institution qui a mis en place le service civique.

J'avais adoré les Petites Reines et beaucoup aimé Songe à la douceur, c'était donc avec grand plaisir que j'ai attaqué ma lecture de l'âge tendre. Je trouve le début plutôt original, surtout l'idée du service civique obligatoire. de gros clins d'oeil à la réalité avec des questionnaires alambiqués (ce dont l'EN raffole), des algorithmes qui ne respectent rien (Coucou Parcoursup) et des autorisations signées par les parents pour passer la nuit ailleurs que dans la maison collective.

Mais d'emblée, ce qui me gêne, même si je trouve ça bien fait, c'est le format rapport. On lit le rapport de stage de Valentin tout du long, avec son écriture (certes très réaliste) d'élève. Plus les pages défilent et plus ce style agace. Il y a des notes rétrospectives qui tempèrent le rapport de stage mais là encore... Et l'histoire de Sola, je n'ai absolument pas accroché, on voit venir le truc d'hyper loin, c'est d'un ennui sans nom. Ça et les paroles de Françoise Hardy partout ou les citations de livres, je crois que c'est trop. J'ai fini par passer plusieurs pages sur les états d'âme, les chansons, les récits à base de "nan je veux pas te raconter... si en fait viens.. nan pas ici, sur la plage ... j'ai plus envie" etc, c'est sans fin, surtout pour une histoire aussi insignifiante.

On saupoudre le tout de contenu LGBT+ pour être dans la modernité, même si ça reste léger.

Je n'ai pas non plus bien saisi l'importance du contexte : la présidente de la république, l'essor du nucléaire pour payer des centres de soin et des fonctionnaires. Les autres centres mnésiques avec des offres Luxe, Premium qui incluent de la neige dans la météo. J'ai eu l'impression que ça partait un peu dans tous les sens.

Le livre aurait vraiment gagné en qualité avec une centaine de pages en moins. Les différents brouillons de la lettre pour bien montrer qu'à la machine à écrire on fait des fautes de frappe, les dix versions de l'histoire de Sola, tout ça, c'est un peu lourd.

Bref, malgré une idée très originale, je trouve que le format global n'est pas agréable à lire et je me suis plutôt ennuyée.

J'avais un petit a priori en commençant ce roman qui se présente comme un rapport de service civique dynamique et critique du jeune Valentin, qu'il a effectué dans une unité Mnémosyne dans les Hauts-de-France. La forme me déroutait, je me demandais comment une histoire pouvait se raconter par ce biais.

Mes impressions à la fin de ma lecture ont été : extrêmement positives.
Très rapidement, j'ai oublié ce format qui instaure pourtant une certaine distance avec le lecteur, pour suivre Valentin dans sa découverte de l'univers pétillant et reconstitué des sixties. Car les unités Mnémosynes sont particulières : elles accueillant des personnes âgées atteintes d'Alzheimer et leur font revivre leurs jeunes années dans un environnement entièrement reconstitué (objets chinés, diffusion de reportages INA, films d'auteurs de l'époque...). Ce parti-pris nous plonge dans un monde où tout semble plus doux, plus fou, plus coloré, et donne une furieuse envie d'y rester, comme un cocon qui nous préserverait de la rudesse du monde extérieur...

Peu à peu, Valentin livre des pans de son histoire, celle d'un adolescent clairement neuro-atypique, faisant face à un drame familial dont il a énormément de difficulté à se remettre. En dévoilant ses failles, il trouve également la voie pour panser ses blessures, et pour guérir celles des adultes qui l'entourent. le récit est extrêmement touchant, l'absence de filtres dans l'expression de Valentin rend son récit encore plus "pur" et "vrai", car il nous communique toutes ses émotions comme un joyau un peu brut.

J'ai aimé ce roman avec force, parce qu'il fait du bien. Il a été comme un baume apaisant sur les brisures de mon coeur. L'humour critique omniprésent dans le récit permet à Clémentine Beauvais de pointer les travers de notre société, la rigueur froide du monde du travail, le désespoir tragique d'un monde un peu trop gris et terne. Il y a de la diversité, de l'amour, de la couleur et surtout... de la musique ! Vous ne pourrez pas quitter ce roman sans avoir en tête plusieurs chansons de Françoise Hardy ni avoir envie de brancher la radio sur Nostalgie pour continuer à faire vivre l'époque des années 60-70 et prendre ainsi un shot de bonheur salutaire. J'ai beaucoup aimé la façon dont les paroles des chansons viennent répondre en écho aux révélations des personnages, leur donnant ainsi plus de force et de relief. Bref, c'est une pépite douce amère que je vous conseille chaudement pour le Pumpkin autumn challenge !
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Entraînant/ fraîcheur/ nostalgie.

« Comme tous les jeunes français, Valentin doit faire un an de service civique avant son entrée au lycée. Il est envoyé dans le Nord, dans un établissement pour personnes âgées atteintes de démence. Malgré ses appréhensions, Valentin fera de belles rencontres et passera une année à la fois colorée et rythmée. »

À lire en écoutant un 45 tours de Françoise Hardy.

Nous sommes dans un futur proche. Tous les jeunes entre la troisième et la seconde doivent réaliser un « serci » : un service civique de dix mois pour découvrir le monde du travail, acquérir des compétences, prendre conscience de leurs points forts…
Le héros, Valentin, est originaire d'Albi et se retrouve par le mystère du logiciel d'affectation dans une unité Alzheimer novatrice de Boulogne sur Mer, à l'autre bout de la France. Pour ce garçon sensible, secret, et plein de phobies, c'est une aventure difficile.
J'ai beaucoup aimé ce roman : au delà de l'intrigue (comment Valentin va t il parvenir à faire venir chanter une Francoise Hardy jeune dans l'unité ?), le récit sous forme d'un journal/rapport de stage amène énormément de sensibilité, et une réflexion de fond sur ce qu'est la vieillesse dans ces établissements, ainsi que sur la façon de surmonter les difficultés de la vie, quel que soit son âge.
Et surtout les multiples références aux années 60/70 sont un régal et donnent une envie furieuse de réécouter le répertoire de Françoise Hardy !

Connue pour ses romans jeunesse éclectiques, Clémentine Beauvais nous présente ici sa dernière oeuvre : Age tendre.
Un pari difficile, ancré dans une unité Mnémosyne, peuplée de personnages évanescents à la mémoire défaillante. Car c'est bien de l'importance de la mémoire qu'il s'agit ici. Celle que l'on fait vivre autant que celle qui nous hante. Un roman au thème intéressant qui n'est cependant jamais parvenu à me toucher totalement, malgré un final très doux et poétique.
L'oeuvre revêt en effet une écriture froide, portée par le point de vue de Valentin, jeune personnage « différent », au regard souvent objectif, voire clinique. Et c'est bien cette écriture, toujours en retrait, comme à distance, qui nous tient un peu trop loin de ses personnages. Un récit aux thèmes intéressants mais traité avec trop de froideur et de distance. Dommage.
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Dans un futur proche, la Présidente de la République rend le stage de service civique d'un an obligatoire après la 3eme. Valentin est un jeune garçon introverti et souffrant d'angoisses permanentes. Ses voeux d'affectation n''étant pas acceptés, il se retrouve à Boulogne dans un centre pour personnes âgées souffrant d'Alzheimer. Dans ce centre, les pensionnaires se retrouvent plongés dans leur jeunesse, puisque tout est fait pour recréer les conditions de vie des années 60 (décoration, vêtement vintage, musique, et même journaux télévisés de l'époque,...).
J'ai trouvé ce livre très original de part son histoire et également de part sa forme puisque Clémentine Beauvais choisi de présenter son livre sous la forme du rapport de stage de Valentin. Au début très formel, le style devient plus chaleureux au fur et à mesure que Valentin s'attache aux lieux et aux personnes rencontrées. le rapport de stage se transforme même petit à petit en journal intime. Bien documenté, le livre nous plonge vraiment dans l'univers des années 60 et des chanteurs yé-yé (j'ai même pris le temps d'aller écouter les chansons de Françoise Hardi dont parle le livre ! ). Parfois drôle, parfois émouvant, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre.