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Citations sur Mémoires d'une jeune fille rangée (414)

Je m’émouvais de la solitude des îles, de la hardiesse des caps, de la fragilité de cette langue de terre qui rattache les presqu’îles au continent ; j’ai connu à nouveau cette extase géographique quand, adulte, j’ai vu d’avion la Corse et la Sardaigne s’inscrire dans le bleu de la mer, quand j’ai retrouvé à Chalcis, éclairée d’un vrai soleil, l’idée parfaite d’un isthme étranglé entre deux mers.
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Je ne constatais pas sans dépit mes déficiences ; il m'aurait plu
d'exceller en tout. Mais elles tenaient à des raisons trop profondes pour qu'un éphémère éclat de volonté suffit à y remédier.
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Quand je poussais mes sentiments au tragique, je me disais que si Jacques mourait, je me tuerais, mais que si elle (sa soeur) disparaissait, je n’aurai pas même besoin de me tuer pour mourir.
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C'est alors que l'univers chavira. Impossible que papa et maman fussent ennemis, que Louise fût leur ennenmie; quand l'impossible s'accomplit, le ciel se mélange à l'enfer, les ténèbres se confondent avec la lumière. Je sombrai dans le chaos qui précéda la Création.
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Place Saint-Sulpice, la main dans la main de ma tante Marguerite qui ne savait pas très bien me parler, je me suis demandé soudain: « Comment me voit-elle?» et j'éprouvai un sentiment aigu de supériorité: car je connaissais mon for intérieur, et elle l'ignorait ; trompée par les apparences, elle ne se doutait pas, voyant mon Corps inachevé, qu'au-dedans de moi rien ne manquait; Je me promis, lorsque je serais grande, de ne pas oublier qu'on est à cinq ans un individu complet.
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Non seulement les adultes brimaient ma volonté, mais je me sentais la proie de leurs consciences. Celles-ci iouaient parfois le rôle d'un aimable miroir; elles avaient aussi le pouvoir de me jeter des sorts; elles me changeaient en bête, en chose. « Comme elle a de beaux mollets, cette petite !» dit une dame qui se pencha pour me palper. Si j'avais pu me dire: « Que cette dame est sotte! elle me prend pour un petit chien », j'aurais été sauvée. Mais à trois ans, Je n'avais aucun recours contre cette voix bénisseuse, ce sourire gournmand, sinon de me jeter en glapissant sur le trottoir.
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Je n'aimerais personne [...] ; je ne retrouverais pas la chaleur d'un foyer ; je passerais mes jours dans une chambre de province dont je ne sortirais que pour faire mes cours : quelle aridité ! Je n'espérais même plus connaître avec aucun être humain une véritable entente.
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Si du moins j'avais sauvé les apparence ! Il aurait pu s'accommoder d'une fille exceptionnelle à condition qu'elle évitât soigneusement d'être insolite : je n'y réussis pas.
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Ma vie serait une belle histoire qui deviendrait vraie au fur et à mesure que je me la raconterais.
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Peu m'importait la banalité du spectacle ; j'étais - je suis toujours - sensible au charme de ce petit théâtre d'ombres : une chambre éclairée au fond de la nuit.
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