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Citations sur Mémoires d'une jeune fille rangée (410)

L'amitié doit remplacer la haine, au lieu de penser par partis, syndicats, révolutions, il faut penser métier, famille, région ; le problème est de sauver en tout homme la valeur humaine.
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Quand les abeilles bourdonnaient, quand les volets verts s’ouvraient dans l’odeur ensoleillée des glycines, déjà je partageais avec cette journée, qui pour les autres commençait à peine, un long passé secret. Après les effusions familiales et le petit déjeuner, je m’asseyais sous le catalpa, devant une table de fer, et je faisais mes devoirs de vacances ; j’aimais ces instants, où, faussement occupée par une tâche facile, je m’abandonnais aux rumeurs de l’été : le frémissement des guêpes, le caquetage des pintades, l’appel angoissé des paons, le murmure des feuillages ; le parfum des phlox se mêlait aux odeurs de caramel et de chocolat qui m’arrivaient par bouffées de la cuisine ; sur mon cahier dansaient des ronds de soleil. Chaque chose et moi-même nous avions notre place juste ici, maintenant, à jamais.”
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Le fait est que je n’avais pas encore mis la main sur rien. Amour, action, œuvre littéraire : je me bornais à secouer des concepts dans ma tête ; je contestais abstraitement d’abstraites possibilités et j’en concluais à la navrante insignifiance de la réalité.
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Ma place n'était ni dans les bars, ni dans les bibliothèques ; mais alors, où? Décidément je ne voyais de salut que dans la littérature ; je projetai un nouveau roman [...].
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Je me disais que, tant qu'il y aura des livres, le bonheur m'était garanti.
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Je ne constatais pas sans dépit mes déficiences ; il m’aurait plu d’exceller en tout. Mais elles tenaient à des raisons trop profondes pour qu’un éphémère éclat de volonté suffit à y remédier. Dès que j’avais su réfléchir, je m’étais découvert un pouvoir infini, et de dérisoires limites. Quand je dormais, le monde disparaissait ; il avait besoin de moi pour être vu, connu, compris ; je me sentais chargée d’une mission que j’accomplissais avec orgueil ; mais je ne supposais pas que mon corps imparfait dût y participer : au contraire, s’il intervenait, il risquait de tout gâcher.
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Je me passais très bien de Dieu et si j'utilisais son nom, c'était pour désigner un vide qui avait à mes yeux l'éclat de la plénitude
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J'aimerai le jour où un homme me subjuguera par son intelligence , sa culture et son autorité.
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Pourquoi ai-je choisi d'écrire ? Enfant, je n'avais guère pris au sérieux mes gribouillages ; mon véritable souci avait été de connaître ; je me plaisais à rédiger mes compositions françaises, mais ces demoiselles me reprochaient mon style guindé ; je ne me sentais pas "douée". Cependant quand à quinze ans j'inscrivis sur l'album d'une amie, les prédilections, les projets qui étaient censés définir ma personnalité, à la question : " Que voulez-vous faire plus tard ? " je répondis d'un trait : "Être un écrivain célèbre."
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Il me répéta que notre société ne respecte que les femmes mariées. Je ne me souciais pas d'être respectée.
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