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Constituées d'atomes punkoïdes


D'abord « Histoire de ta bêtise » m'a subjugué. En conséquence de quoi j'ai cherché d'autres Bégaudeau. Il y aura eu « En guerre » au niveau de mes attentes et puis ce « Molécules » qui nous réunit ici. Entre polar et drame social. Au bout de quatre vingts pages, le meurtre a eu lieu, le coupable est arrêté et il passe aux aveux. le reste du roman est une balade basée sur ce point d'ancrage que sont les premières pages.

C'est comme si Bégaudeau traitait tout ce qu'il touche en punk qu'il fut. Avec cette sensibilité particulière des anciens punks, ce mouvement qui ne fut pour Bégaudeau comme tant d'autres, rien de moins que la couveuse de son anarchie marrante, son nihilisme responsable, son bordel à principes.

Il n'y a pas de règles formelles dans l'écriture de « Molécules ». Avoir de l'imagination, des choses à dire et une voix semblent les seules repères fondés à justifier son existence. Un pied dans le réel et un autre dans un univers mental fait d'idées. le second est un prisme qui éclaire de son éclatante totalité le premier.

Les livres de Bégaudeau sont aussi fascinants que l'écrivain lui-même. Une sorte d'anti-Beigbeder alors qu'il en est si proche. Deux jumeaux, séparés à la naissance, qui auraient eu leur parcours propre. Les initiales sont les mêmes et les noms de famille se ressemblent dans leurs déclamations.

Pour conclure, un roman qui vaut le coup mais en grande partie par le reste de l'oeuvre et la connaissance que l'on a de l'auteur. Je mentirais en ne signifiant pas que s'il n'avait été écrit par Bégaudeau, son intérêt serait quasiment nul. Ce que je ne dirais pas pour « En guerre » qui est percutant en soi.


Samuel d'Halescourt
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Ce roman qu'on peut, si l'on y tient, ranger dans la catégorie des polars est assez singulier, non par le crime qui en constitue l'épicentre – son auteur est rapidement démasqué – mais par l'analyse de sa genèse et de ses suites, faisant intervenir une kyrielle de personnages qu'on qualifiera de secondaires pour faire court bien que tous bénéficient de la sollicitude de l'auteur (du livre).
Gilles a tué Jeanne, mais ce n'était pas son intention : il voulait en réalité s'en libérer, effacer l'image de cette femme qui persistait dans un recoin de son esprit depuis vingt ans, la rayer, cette image, comme une photo qu'on hachure au stylo-bille. Jeanne a refusé son amour, quand il n'était encore qu'un étudiant, et cette fin de non-recevoir, pour sensée qu'elle ait été, de son point de vue à elle, a ruiné, sans qu'il s'en rende compte, le destin de Gilles et notamment sa vie sentimentale et sexuelle.
L'enquête proprement dite, quasiment court-circuitée par le principal intéressé, est surtout l'occasion pour Bégaudeau de camper un personnage de brigadier assez pittoresque. Mais à vrai dire le roman regorge de figures remarquables, et remarquablement décrites : Didier le "fou", madame Nunez la concierge, Léna la fille de Jeanne, Charles son mari pharmacien, "le Grec" guérisseur... La partie la plus captivante du roman, à mon sens, est consacrée au procès de Gilles et aux rituels en usage dans les enceintes des tribunaux : passes d'armes à fleurets mouchetés entre l'avocat du prévenu et l'avocate de la partie civile, reparties spirituelles de la présidente, discours nébuleux et ambivalent des experts psychologues.
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Un roman au style particulier qui nous relate une histoire de meurtre : le pourquoi, le comment, et le « que se passe-t-il par la suite en font un très bon roman .
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