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3,51

sur 1236 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai entamé ce livre avec beaucoup d'a priori, que pouvait-on dire de plus sur le 11 septembre ? On connait tous la fin mais l'auteur réussit quand même à nous surprendre grâce à son style (on se demande parfois s'il est conscient que ses écrits vont être publiés) et beaucoup d'imagination.
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Je sais que Beigbeder agace autant qu'il plait. Je fait parti de la deuxième catégorie. Avec ce roman, on retrouve un auteur plus soft que dans "99 francs". Ce livre ne manque pas de sincérité, avec des passages vraiment réussis, notamment quand il parle de lui et si Beigbeder joue de cynisme de dérision et d'humour, il prend comme matière, un évènement dramatique planétaire pour je crois, en tout cas je l'ai ressenti comme cela, rendre un hommage à toutes ces victimes anonymes rayés de la vie en quelques secondes. Et tant pis pour les grincheux, je trouve que c'est un très bon roman.
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Au 107ème étage du World Trade Center, existait un restaurant, le "Windows on the World".
Ce jour-là, à 8h45, un Boeing 747 s'écrasait contre l'immense building d'acier et de verre.
C'était le 11 septembre 2001 et l'Amérique vivait le plus grand attentat de tous les temps et la plus grande tragédie de son histoire.
Carthew et ses deux fils déjeunaient ce matin-là au Windows on the World.
Pendant près de deux heures, avant que les Twins Towers ne s'effondrent, ils ont vécu l'enfer, ne pouvant rien faire d'autre qu'attendre la mort.

Récompensé par le prix Interallié en 2003, ce roman à demi-fictif à une odeur de soufre.
Il relate par le menu, minute par minute, le calvaire qu'ont eu à subir des centaines de personnes, notamment le personnage principal, Carthew, un homme divorcé auquel l'on s'attache d'emblée et que l'on suit, l'estomac noué, tout au long de ces deux heures où il tente désespérément de cacher sa peur à ses deux fils et l'imminence de leur mort, devenue inéluctable.
En parallèle à la tragédie, l'auteur insère son propre itinéraire au moment des faits, mêlant une part de sa propre histoire à celle de la famille américaine.
Confession intime baignée de pensées personnelles, de réflexions sur son existence et son cheminement culturel, familial, amoureux… Un homme qui se laisse aller à des déambulations parisiennes sans se douter que bientôt, dans quelques heures, tous les repères sociaux, mondiaux, moraux, vont éclater en mille morceaux de verre et d'acier mêlés.
Certains passages de ce très beau docu-fiction sont à ce point poignants que les larmes coulent sans que vous puissiez les retenir : les explosions, le feu, la fumée vous prennent à la gorge, les sentiments contradictoires vous animent et vous submergent : incompréhension, stupeur, désarroi, terreur, espoir, rage de vivre…résignation…
Une palette émotionnelle variée et nuancée qui va de l'affliction à l'indignation, de l'espérance à l'impuissance.

Beigbeder est ici très loin des provocations et autre fanfaronnades auxquelles il nous a précédemment habitué.
On y découvre un écrivain bouleversant, infiniment triste et humain, qui utilise le cynisme et l'humour pour masquer une détresse bien réelle, émouvante et profonde.
Bien sûr c'est un livre terriblement dur mais en faisant revivre cette tragédie, l'auteur nous exhorte à nous souvenir, au nom de toutes les personnes qui sont mortes ce jour-là dans des conditions atroces.
Ce devoir de mémoire nous le leur devons bien.
Un livre pour ne pas oublier…Dix ans déjà.
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"J'avais déjà pu voir Beigbeder à l'ouvrage dans 99 francs, comme je le disais en introduction j'avais été conquise par sa plume incisive d'homme blasé. J'ai retrouvé cette même griffe dans Windows on the World, à cela près qu'on..."

La suite sur Déblatérations en sucre.
Lien : http://www.blogg.org/blog-93..
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Bon, oui, c'est vrai, le suspens est mort, Beigbeder n'est pas pas Flaubert, mais son écriture est fraiche, libre, drôle, touchante, loin du style racoleur et pénible des (également) médiatiques Musso et autres Levy et ça fait du bien...
Beigbeder peut pour certains paraitre puant, mais moi, j'aime bien son odeur...
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Il faut s'appeler Frédéric Beigbeder pour s'attaquer à un thème si délicat et seulement deux ans après le drame, lorsque le traumatisme est encore si fort, dans la conscience collective. Les attentats du 11 Septembre 2001, sur le World Trade Center, ont marqué à jamais l'histoire du monde. Et tous ces gens, tous ces employés, voyant arriver l'avion, et souffrant ensuite pendant de longues minutes, enfermés dans les tours, qu'ont ils vécus ? “Le meilleur moyen de le savoir, c'est de l'inventer” proclame l'auteur. Pari osé, pari relevé haut la main. Nous suivons alors, minute par minute, le récit d'un américain, père de famille divorcé et papa gâteau, ayant, le matin même, cédé aux caprices de ses enfants. C'est ainsi qu'ils se retrouvent dans le “Windows on the World”, le restaurant situé au dernier étage de la tour Nord. Réflexions intimes du personnage, remémoration d'une vie douloureuse et passée, comme séparée du temps, mais juste pour se rappeler, qu'il existe; parole cathartique. On est face à ce personnage comme dans la peau d'un voyeur, assistant à une scène horrible. On aimerait s'en aller, en finir, mais plus on tourne les pages, plus on s'approche de l'issue fatale que l'on connaît si bien. C'est alors qu'apparaît, comme un nouveau souffle, la figure de l'auteur, sereine et lasse, client fervent de la tour Montparnasse, qui nous entraîne, lui aussi, dans ses pensées (toutes aussi pessimistes parfois, mais d'un autre genre). On partage ses quelques souvenirs d'enfance, on voit peu à peu le quartier brumeux s'animer, la voix de l'auteur nous guidant au travers du brouillard, avant de retourner dans le pénible brasier. Alternativement, on passe de l'un à l'autre, comme un cycle tourbillonnant, où l'on entre au fond des choses.

C'est un livre magnifique, des phrases fortes, comme transcendantes. Même les réflexions, que l'on peut qualifier de simples, sont intelligentes. On le lit d'un trait, d'une ligne, que l'on suspend entre les deux tours, celle de New-York et celle de Paris, et que l'on parcoure en courant, de peur que les flammes ne nous touchent. Mais c'est un fois lu, qu'elles nous atteignent et brillent encore devant nos yeux.
Lien : http://bookkingdom.wordpress..
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