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3,5

sur 1220 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pendant toute la lecture, j'imaginais Jean Dujardin dans le rôle du narrateur. J'avais vu le film « 99 francs » et je n'arrivais pas à m'en détacher. Pas grave, car dans « Windows on the World », roman largement autobiographique pour ce qui concerne le narrateur, Beigbeder semble approfondir son personnage, le sortir de la pub pour lui permettre d'avoir des réflexions plus existentielles, questionnant la mort et le sens de la vie.
C'est un roman magnifiquement construit, sur deux plans, celui de la narration à Paris puis New York, contemporain de l'écriture en 2003, et celui d'un homme et ses deux enfants, prisonniers d'une des tours lors de l'attentat du 11 septembre 2001. On suit les deux cheminements de pensées. D'une manière un peu caricaturale, je dirais que l'un questionne sa vie et l'autre sa mort. D'ailleurs les deux se rejoignent et c'est finalement un peu la même chose. On sent que Beigbeder aime l'Amérique, mais n'est pas dupe non plus. Il y a beaucoup de références culturelles dans ce livre. Un petit clin d'oeil est d'ailleurs adressé à Bret Easton Ellis, dont il n'est pas sans rappeler certaines similitudes dans le propos. Je ferai également le rapprochement avec Houellebecq pour ce qui est du regard aigu, sans complaisance, sur la société occidentale contemporaine.
Bref, vous aurez compris que j'ai beaucoup aimé ce roman. Je n'ai pas attribué 5 étoiles à cause de certaines longueurs et répétitions vers la moitié du livre. Mais c'est un livre que je recommande vivement.
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Depuis le récit émouvant de ses héros, ( un père divorcé fait sécher l'école à ses deux fils pour prendre un petit déjeuner au "Windows on the World", restaurant situé au 107ème étage de la tour Nord des tours jumelles, le 11/09), Beigbeder se met en scène, en parallèle. Il écrit depuis la Tour Montparnasse, et analyse son ressenti deux ans après l'attentat, sur les États-Unis et ses désillusions dans sa vie personnelle.
On alterne donc, d'un chapitre à l'autre, entre un drame qui a ému le monde entier, vu de l'intérieur par quelques personnages, en en connaissant l'issue tragique, et un docu-fiction où Beigbeder se livre sans complexes ni complaisance. Tour à tour avec une désinvolture très jet-set, et une mise à nu qui part parfois dans tout les sens, ses propos allègent cependant le récit de la fin inexorable des prisonniers des deux tours. Confessions, réflexions, provocations, on est bien dans un Beigbeder, mais derrière les effets de manche, il y a de l'émotion, derrière l'esbrouffe, on sent bien la sensibilité de l'auteur .
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J'ai l habitude de lire cet auteur lorsque j ai envie de quelque chose de facile, drôle, léger mais qui ouvre parfois à questionnements. Ce n'est pas du tout le cas de celui-ci. Et d'ailleurs j espérais, au vu du sujet, que cela ne soit pas le cas. On suit les dernières heures de victimes du 11 septembre avec régulièrement un retour à Paris avec Beigbeder et ses interrogations. J'ai trouvé ce livre hommage plein de pudeur et en même temps, j'étais avec les protagonistes. Je vivais avec eux ces instants. C'était très angoissant pour moi et j étais profondément en empathie avec elles. Les passages à Paris m ont fait du bien en me ramenant dans l ici et maintenant, comme des bulles de respiration. Sinon l impression d'une lecture en apnée. Si le but visé était celui-ci, ce livre est très réussi.
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J'ai lu ce livre en quelques jours seulement, l'intrigue est connue de tous, il s'agit d'un récit fictionnel du 11 septembre 2001. Ce roman à la fois fictionnel, réaliste et autobiographiques est absolument fantastique, quoique tragique, et tente de nous faire imaginer ce qu'il a pu se passer en haut de la tour nord du World Trade Center. Un bouquin à lire sans aucun doute pour toutes les personnes qui comprennent le second degré et qui sont intéressés par le sujet... On retrouve avec plaisir le style de Frédéric Beigbeder, sa façon si surprenante, désinvolte de traiter les mots et les émotions. Néanmoins, mon avis « objectif » reste assez mitigé... Est-ce le sujet qui m'a empêché d'apprécier l'ouvrage ou est-ce Beigbeder qui a éprouvé quelques difficultés en traitant un évènement aussi sensible ? Mystère
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On connait bien le style de Beigbeder. Il est marqué. Et probablement impossible à adapter à un tel roman. Alors il va falloir le détourner pour tirer de ce livre une réussite…

Le Windows on the world était un restaurant situé au 107éme étage du World Trade Center. Un pére y améne ses enfants pour déjeuner le jour des attentats. On sait qu'il vont mourir. Mais que sait t'il passé entre le choc et la fin ? On ne le sait pas, mais Beigbeder l'imagine…

Le sujet n'est pas simple et forcément, le rythme ultra rapide habituel ne fonctionne pas. Beigbeder à donc du revoir son style, laissait poindre quelques notes d'humour de temps à autres mais s'en excuse presque. Et au delà de cette histoire, c'est notre rapport aux Etats-Unis, à ce qu'ils représentent qu'il interroge. Et même son rapport personnel à ce pays puisque presque la moitié du roman est consacré à lui même, à son déjeuner dans la Tour Montparnasse. le lien est évident. On pourrait trouver ce livre impudique, s'attardant sur les souffrances de ces personnages. Mais on en a finalement si peu parlé.

Alors quand on le fait, quand on s'y attarde, il faut que ce soit sacrément bien pesé, bien foutu. Et c'est le cas de ce livre qui, certes, semble parfois se perdre lors de quelques chapitres. Alors si on peut parfois dire qu'on n'y retrouve pas ce qu'avait fait l'auteur par le passé, c'est ici pour un bien. Il a su s'adapter, il a su respecter son sujet, et donc en tirer le meilleur avec ce roman que je vous conseiller de tout coeur !

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Quelle bonne idée ce roman sur les dernières minutes de la tour nord du World Trade Center, celle qui reçoit le premier impact à 8 h 46, celle qui vibre au deuxième impact sur la tour sud à 9 h 03, celle qui voit s'écrouler la tour sud à 9h 59, celle qui coule en dernier à 10h 28! En bref le meilleur observatoire pour vivre les événements du 11/09/2011, pour les vivre et en mourir lorsque l'on se trouve au 94 ème étage ou au-dessus. Hélas pour nos héros d'un jour, le restaurant Windows on the world se trouve au 110 éme étage ; ce n'était pas la meilleure idée celle de prendre ici un petit déjeuner avec ses deux enfants, ce jour-là. Les chapitres du livre s'égrènent au rythme des minutes, une par une de 8 h30 à 10 h 29. On alterne New-York à Paris où Frédéric essaye d'écrire le livre que nous sommes en train de lire. On voyage aussi à New-York en 2004 autour de Ground zéro avec le même en repérage pour l'écriture du même ouvrage. Lui qui considère que l'événement fondateur de sa génération est la chute du mur de Berlin vit, avec recul, la chute de Twins comme la chute de ses quarante ans et le début du XXI ème siècle et peut-être d'une nouvelle vie personnelle. Evidement comme pour Titanic on connait la fin et on souhaiterait la modifier mais… Je trouve touchant que le père et son dernier enfant survivant aient eu le courage de se jeter par la fenêtre plutôt que faire partie de l'enchevêtrement de ferraille. Un livre troublant qui m'a mis mal à l'aise. Et s'il n'y avait que cette phrase le livre vaudrait le coup d'exister : « Pendant un court instant, j'ai vraiment cru qu'on s'envolait. » de la vraie littérature française !
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Les ouvrages de Beigbeder sont souvent excessifs. On pouvait donc craindre le pire avec un sujet grave comme les attentats qui ont frappé les deux tours du World Trade Center le 11 septembre 2001.
Et bien, non. Ce récit d'un père prenant avec ses enfants son petit déjeuner, dans le restaurant surplombant Big Apple en ce jour fatidique, s'avère maîtrisé, sans dérapage, ni pathos inutile. La confirmation que Beigbeder est un écrivain doué, mais se laissant malheureusement trop souvent aller à la facilité.
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Voilà un livre intéressant à plusieurs points de vue: il est plutôt original même s'il reprend une pensée que nous avons tous (ou pas??) déjà eue: imaginer ce qu'il a pu se passer dans les tours du World Trate Center entre le moment où elles ont été percutées par les avions et le moment où elles se sont effondrées.
Il ne reste effectivement que notre imagination, et Frédéric Beigbedder nous emmène dans des histoires crédibles avec un ton enlevé. Il n'y a pas de suspense, on sait déjà comment ça va finir, et pourtant c'est un beau pari de voir que l'ont peut tout imaginer et visualiser.
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Le premier livre à m'avoir fait pleurer. Superbe.
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Le premier roman de Beigbeder que j'ai lu. J'avais beaucoup aimé ce récit des quelques heures d'un papa et de ses enfants avant l'effondrement des tours. Pas de pathos, juste imaginer une situation qui a fot bien pu se passer ce jour-là. du coup, j'ai lu beaucoup de romans de Beigbeder depuis, avec un plaisir renouvelé.
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