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4,05

sur 632 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
- Sélection Prix des libraires 10/18 2020 -

1672, Massachussets. Alors que la bonne société puritaine conquiert les grands espaces américains, les peuples indiens luttent pour leur liberté et leurs terres. Un conflit sanglant entre les deux communautés qui donnent lieu à de nombreuses attaques et mise à sac. C'est au cours d'un de ces carnages que Mary Rowlandson est kidnappée par les indiens et réduite en esclavage. Cette épouse de pasteur vit alors une expérience qui va changer sa vie et sa vision du monde. Bien sur elle est terrorisée, bien sur elle souffre et redoute la mort … mais le quotidien auprès des indiens va lui révéler leur humanité au-delà des préjugés qui étaient les siens. C'est aussi pour elle l'occasion de goûter à une nouvelle forme de liberté.
Tirée de l'histoire vraie de Mary Rowlandson, ce roman historique nous offre une vision au plus proche de la réalité d'une époque et d'un pays alors en construction. L'écriture est fluide et le récit bien amené, toutefois j'ai mis du temps à me plonger dans le roman. Surement parce que, à mon goût, l'intrigue était assez linéaire et décrite d'une façon qui ne m'a pas capté complètement. J'ai parfois trouvé les personnages un peu trop archétypaux la ou j'aurai aimé saisir plus leurs sentiments et intimités. Mais c'est la une affaire subjective!
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« Notre âme, comme le passereau, s'est échappée du filet de l'oiseleur; le filet s'est rompu, et nous avons été délivrés. » Psaume 124. C'est la citation biblique qui ouvre ce roman.

De captivité il sera beaucoup question dans ce beau roman, nuancé et plein de sensibilité. Sauf qu'elle n'est pas forcément là où on l'attend…

Le personnage principal de ce roman, Mary Rowlandson, a existé et a réellement écrit son histoire. Elle faisait partie d'une communauté puritaine installée à Lancaster, Massachusetts, en cette année 1672. Une attaque des indiens Nipmuc décime le village. Elle est faite prisonnière, de même que ses trois enfants. Sa fille cadette meurt de ses blessures au bout de quelques jours et elle n'a que peu de nouvelles de son fils et de sa fille. Son esclavage durera trois mois et cette expérience la changera à tout jamais…

Elle se rendra compte, à l'encontre de tout ce qu'on lui a inculqué, que tout ce qui condamne les êtres humains à être esclaves les uns des autres est probablement le plus grave des péchés. Si les indiens, en effet, massacrent les colons ou s'en servent comme esclaves, les Anglais ne sont pas plus tendres, faisant déjà largement, et en toute bonne conscience, commerce d'êtres humains. La peinture de cette société si religieusement fanatique des Puritains est saisissante. Presque pas un espace de liberté, et encore moins pour les femmes... En comparaison, même si elle risque sa vie à chaque instant, Mary trouvera des espaces de grande liberté pendant sa captivité, surtout en lien avec l'observation de la nature.

Le style de ce roman est tout à fait accessible, attaché au plus près à décrire des sensations. La progression de l'intrigue réserve toutefois sa part d'inattendu et je ne me suis pas ennuyé une seconde.

Merci aux éditions du Cherche-Midi et à Babelio de me l'avoir fait parvenir dans le cadre d'une opération Masse Critique Privilégiée.
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Ce roman historique et sentimental, parfois un peu mièvre à mon goût, a deux mérites.

Le premier est d'aborder, même si beaucoup d'autres l'ont déjà fait, l'extrême violence qui s'est abattue sur les Indiens d'Amérique lors de la colonisation. On estime à 14 millions le nombre d'indiens tués lors de ces guerres de conquête. Pour mettre en mots ce génocide, Amy Belding Brown s'inspire de l'histoire vraie de Mary Rowlandson, une mère de famille installée dans une communauté puritaine et kidnappée par les Indiens avec trois de ses enfants.
Sous l'émotion de l'enlèvement et avec le chagrin de la mort de sa fille et de sa soeur, elle va d'abord envisager son enlèvement comme un esclavage et vouer une haine profonde aux Indiens, celle que son milieu lui a enseignée . Mais rapidement, elle va évoluer pour eprouver de l'empathie pour ce peuple massacré et de l'admiration pour leur courage et leur mode de vie.

Le deuxième mérite du roman est de mettre en scène une femme qui va peu à peu se libérer de ses chaînes. Habituée à l'emprise de sa communauté religieuse et à l'emprise de son mari, elle va découvrir avec stupeur la liberté et le pouvoir dont jouissent les femmes de la tribu. le droit d'exprimer des opinions, de circuler librement, de gérer soi-même les tâches de la journée !
Autre révélation, la spontanéité dans les manifestations d'amour accordées aux enfants et la liberté dont ceux-ci jouissent également.
Au contact de cette tribu, elle evoluera comme femme et comme mère.
Sa sexualité sera même évoquée, avec une retenue hélas trop pudibonde pour notre époque, comme un droit pour les femmes d'éprouver du désir et de revendiquer le droit au plaisir.

Bien malgré elle, en échange d'une rançon, elle retrouvera finalement sa communauté et son mari. Et de nouveau s'accomodera de sa condition, en imposant quelques aménagements inspirés de son expérience.

L'auteure reconnaît dans ses notes avoir fictionne le retour de Mary. Rien ne prouve en effet qu'elle ait pris publiquement la défense des Indiens, et ce n'est pas le témoignage, remodelé par des hommes de pouvoir et de religion pour en faire un recit à la gloire de Dieu, qui pourrait nous le laisser présager.
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La Feuille Volante n° 1334 – Mai 2019
L'envol du moineauAmy Belding Brown – Cherche midi éditeur.
Traduit de l'anglais par Cindy Colin Kapen.

Tout d'abord je remercie Babelio et les éditions du Cherche midi de m'avoir fait parvenir ce roman.
Ce livre est la véritable histoire, certes romancée, de Mary Rowlandson, cette anglaise, mère de trois enfants élevés selon les préceptes de la Bible, épouse pieuse et loyale qui a vécu sur la côte est de ce qui n'était pas encore les États-Unis, en 1672. Cette contrée est en guerre contre les indiens qui défendent leur territoire, c'est donc dans une atmosphère de conflit sanglant que ce déroule cette fiction. Avec l'hiver, les indiens massacrent cette communauté et Mary est capturée, a la vie sauve, mais est néanmoins transformée en esclave, tout comme le sont les noirs qui servent sa communauté, ce qui pour elle inverse brutalement les rôles. Elle ne peut y voir que la volonté de Dieu en qui elle met son espoir de libération, avec la prière et la soumission à sa volonté. Pourtant elle est secourue par une famille indienne dont elle est la servante et qui se révèle alternativement bienveillante et brutale avec elle, et elle doit supporter l'humeur changeante de sa maîtresse. Elle marche avec ses ravisseurs à travers une nature hostile et glacée, travaille comme une bête de somme ou reste parfois oisive, mais jamais sans surveillance, comme une prisonnière qu'elle est. Souvent elle craint la mort, redoute le viol mais Mary, même esclave, sera respectée dans son intégrité physique et maintenue en vie alors que d'autres anglais sont massacrés. Pourtant elle adopte facilement le mode de vie de ces « sauvages » même si, au regard de sa foi, c'est un péché. L'instinct de survie de cette femme est exceptionnel, tout comme sa volonté de recouvrer sa liberté originelle, de retrouver ses enfants et son mari, avec il est vrai , une bonne dose de chance. Elle doit en effet sa survivance au fait qu'elle est l'épouse du pasteur, qu'elle a les cheveux roux, ce qui plaît bien aux Indiens, qu'elle est probablement belle et surtout qu'elle sait coudre des vêtements et tricoter des bas. Son attachement à la vie est humain comme l'est aussi le chagrin dû à la perte de sa fille, le sentiment d'abandon et d'injustice qu'elle ressent mais elle garde foi en Dieu. Elle fait preuve d'un grand sens de l'adaptation, apprend même leur langue, correspond avec eux, certains d'entre eux parlant anglais, est attentive à leurs rituels, à leur culture au point de devenir une vraie indienne, même si elle ne sera jamais vraiment acceptée au sein de cette tribu. Elle prend conscience que sa vie parmi les Indiens est plus libre et égalitaire que celle qu'elle menait dans sa communauté anglaise d'origine et, bien qu'attachée aux indiens, la réintégrera, mais à contrecoeur.
A la lumière d'une transaction un peu sordide mais finalement maîtrisée par Mary, elle s'aperçoit qu'elle n'aime pas son mari mais qu'elle lui est soumise par principe comme sa condition de femme l'exige et pour cela elle accepte de renoncer à l'amour qu'elle éprouve pour un indien. Auparavant, elle avait vécu, comme les autres femmes de la communauté sous la dépendance des hommes sans avoir voix au chapitre et les préceptes de la religion gouvernaient cette société où elle n'avait qu'un rôle mineur essentiellement consacré à la famille et au foyer. Elle s'aperçoit en effet que le christianisme est une entrave et que ses dogmes, ses rituels, ses interdits, ses mensonges élevés au rang de révélations divines génèrent une rigidité puritaine et une morale étouffante. Elle a toujours vécu sous l'autorité de son mari comme le commande le protestantisme qui est omniprésent dans la vie quotidienne de cette communauté venue d'Angleterre. L'intolérance, l'esprit culpabilité par rapport au sempiternel péché des hommes sont tels que tous les événements néfastes qui interviennent sont considérés comme des châtiments divins que la prière et le soumission à Dieu sont seules capables d'exorciser. Mary se rend compte petit à petit que le puritanisme dans lequel elle vit et qui lui est imposé est incompatible avec la vraie vie, même si elle ne peut renier ni sa foi ni sa religion.
Tout ce roman baigne dans une sorte de mysticisme où toutes les choses de la vie de cette communauté anglaise est inspirée par la volonté de Dieu et par sa parole. Pourtant quand Mary souhaite arriver à ses fins, elle n'hésite pas à s'approprier cette croyance. Hypocrisie ou conviction ? Elle ne fait en cela qu'adopter l'attitude des autorités de la communautés qui enveloppent leurs décisions dans la volonté divine. Son mari, Joseph, fait de même quant il prétend s'occuper des affaires du Seigneur et pour cela déserte sa famille toutes les nuits ! Face à cela l'auteure ne magnifie pas pour autant la société indienne et on est loin du mythe du « bon sauvage » cher aux philosophes des Lumières mais on ne peut pas ne pas ressentir un sentiment d'injustice faite non seulement aux Indiens par les Anglais mais aussi aux femmes par cette société par trop austère. Elle s'aperçoit très vite également que sa captivité chez les indiens fait d'elle un personnage controversé, mais surtout qui suscite la jalousie de son mari qui voit ainsi son autorité diminuer, l'envie de savoir et surtout les ragots et les médisances des autres membres de sa communauté.
L'allégorie commence avec un moineau que les enfants de Mary ont maintenu longtemps en cage et qu'ils libèrent face à la violence indienne. C'est à travers le chant et l'image de cet oiseau qu'elle se remémore sa vie passée et apprécie la fuite du temps. Elle est associée par l'auteur à l'image de la liberté que Mary n'a jamais connue ailleurs que chez les indiens. Quand ils sont vaincus et qu'elle a obtenu en secret la grâce de celui qu'elle aime au prix d'un travail d'écriture dont s'est inspirée Amy Belding Brown pour son roman, il lui est signifié qu'elle doit reprendre son rôle traditionnel d'épouse dévouée et même si sa vie se transforme par un second mariage à la suite de la mort brutale de Joseph.
Au-delà de l'histoire passionnante et fort bien écrite, j'ai choisi de lire une sorte de roman philosophique où la vie sauvage est évoquée à travers la violence mais aussi à travers la nature, j'y ai lu une critique de l'espèce humaine capable du meilleur mais surtout du pire, une diatribe contre cette société engluée dans une religion qui complique inutilement les choses de cette vie qui l'est déjà bien assez.
©H.L.

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Cette lecture m'a été proposée par l'équipe de Babelio alors que je finissais de lire « Mille femmes blanches » de Jim Fergus.
Je n'ai que très peu de connaissances sur l'histoire des premiers colons anglais. En apprendre un peu plus à travers les yeux de cette femme puritaine a été vraiment prenant. Mary, enlevée avec une partie de sa famille par les Indiens, est forcée de s'adapter pour survivre à cette vie brutale, mais fascinante. Alors qu'elle prend conscience du potentiel de cette vie, elle est rendue à son mari et obligée de s'enfermer à nouveau dans une vie de soumission, d'effacement et de fatalisme. Le récit découpé en trois parties est basé sur l'histoire vraie de Mary Rowlandson, la note de l'autrice à la fin du récit est d'ailleurs très instructive.
Même si dans l'ensemble j'ai apprécié ma lecture j'ai trouvé les différentes parties du récit assez inégal.
La première partie est, selon moi, trop courte. Je n'ai pas réussi à bien comprendre ce qu'était la vie d'une communauté puritaine avant l'enlèvement et la découverte du mode de vie des Indiens. Cela ne m'a pas aidée, je pense, à comprendre certaines réactions de Mary pendant sa détention. Son sentiment concernant ses geôliers, leur mode de vie, reste assez ambivalent, c'est cela que j'ai eu du mal à comprendre. J'ai eu du mal à appréhender certaines de ses pensées, de ses réflexions pendant cette partie, a contrario j'ai vraiment apprécié ces passages de réflexions lors de son retour à la vie anglaise. J'ai vraiment compris ses tourments lors de sa captivité, ce qu'elle a perdu et ce qu'elle subit en tant que femme dans cette société puritaine, l'hypocrisie, l'arrogance, le fatalisme et les suspicions. Le problème c'est que j'ai parfois trouvé cette partie trop longue à cause de quelques passages redondants. J'aurai vraiment apprécié en comprendre un peu plus sur sa relation avec son mari au début du livre.
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L'envol du moineau, de Amy Belding Brown 📚

Un roman historique sur les indiens, cela faisait longtemps que je voulais en lire un. Et à défaut d'avoir lu Mille femmes blanches, je me suis lancée dans L'envol du moineau.

On découvre donc la ville de Lancaster, dans le Massachusetts, en 1672. C'est ici que vit Mary Rowlandson, femme de pasteur. Elle accomplit toutes les tâches qui lui incombe en tant que bonne épouse et bonne mère, mais elle se sent un peu à l'étroit dans cette communauté de puritains. Sa vie va être totalement chamboulée le jour où son village est attaqué par les Indiens. Elle est faite prisonnière par la tribu et va devenir une esclave. Malgré la violence et les difficultés qu'elle va vivre, elle va se rendre compte que la liberté n'est pas forcément où on l'attend et qu'elle apprécie la vie aux côtés des Indiens.

L'envol du moineau est une histoire prenante. L'écriture fluide d'Amy Belding Brown vient totalement servir cette histoire et ça fonctionne très bien. On tourne les pages, sans même s'en apercevoir et on dévore cette histoire. le style de l'autrice est vraiment appréciable et cela rend lecture est rythmée et agréable.
J'ai eu l'impression d'avoir deux parties dans cette histoire : une première partie violente, cadencée, difficile, qui vient nous raconter l'attaque indienne et toute l'adaptation de Mary dans la tribu et une deuxième partie beaucoup plus lente basée sur toute l'introspection de Mary, sur sa remise en question liée à sa foi et à tout l'autoritarisme patriarcal. J'ai aimé cette histoire basée sur des faits réels qui met en exergue toute la problématique de l'extrémisme religieux et de la société patriarcale.

En revanche, je n'ai pas vu beaucoup d'intérêt à la romance platonique que l'on prête à Mary avec James l'imprimeur, un indien de la tribu. J'ai trouvé que cette pseudo romance était un peu facile et j'ai eu du mal à comprendre comment Mary pouvait ressentir des sentiments amoureux dans un contexte aussi violent. Autant je peux comprendre l'intérêt et la curiosite qu'elle ressent pour les traditions et les coutumes indiennes, autant j'ai du mal à comprendre cette romance, qui n'apporte a mon sens, rien de plus à l'histoire.

L'envol du moineau reste une lecture vibrante, poignante et instructive. Cette biographie romancée de Mary Rowlandson est très bien réussie et elle aurait mérité d'être présentée telle quelle, sans romance platonique.
Lien : https://youtu.be/RfnEhEVKYbA
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J'etais certaine d'adorer ce roman mais non.
Tout d'abord le gros défaut pour moi a été cette narration au présent absolument horrible qui dessert le récit. Ça donne un rythme plat et je n'ai pas réussi à m'y faire.
Ensuite je pensais que la captivité de Mary prenait tout le roman mais c'est à peine 200 pages et la suite est longue et peu rythmée.
Enfin j'ai été déçue par l'histoire elle même Petite déception donc.
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Bien que "L'envol du moineau" fut une lecture passionnante qui permet d'ouvrir les yeux sur la réalité du passé, j'ai toujours un peu de mal avec les récits historiques.

Le gros gros bémol, c'est la place de la religion, qui m'exaspère à un point inimaginable. Dès que Joseph ouvre la bouche, je lève les yeux et les répliques qu'enchaînent les personnages sont juste invraisemblables. Mais je sais que c'est de cette manière dont les choses se déroulaient il n'y a pas si longtemps de ça. Je ne peux rien y faire, j'ai du mal à le supporter.

Alors par contre le roman fait un très bon boulot, dans la manière où l'auteure n'accuse aucun de ses personnages, mais tu sens que dans les répliques et les situations que tu vas lever les yeux au ciel et soupirer un grand coup. Parce que ce roman nous permet de voir à quel point la situation des femmes et des Indiens était juste invivable. Et pourtant, certaines personnes comme Mary (notre héroïne) parviennent à se hisser au-dessus des idées de la mêlée et arrivent à penser pour eux-mêmes tout en pensant aux autres.

Lorsque Mary est prisonnière parmi les Indiens, ce n'est pas tellement un camp de vacances. Mais tout n'est pas si horrible : leur quotidien est juste très différent de celui des Anglais, pour autant cela ne doit pas dire que c'est la mauvaise façon de procéder.

Les références à la Bible sont récurrentes et quand on voit ce que certains vers te disent de faire, mais juste : QUOI ?

Tu n'as pas le droit de pleurer tes enfants et tu dois apporter ton soutien à tout le monde, mais pas trop tout le monde non plus hein faut pas exagérer... HUM HUM !

Je ne vais pas repartir sur le sujet de la religion parce que sinon je vais me perdre...

Le roman est très bien construit, les personnages ont tous une importance dans le changement de vision de Mary et dans son rapport au monde qui l'entoure. Tous les personnages masculins ne sont pas mauvais et un peu d'espoir pointe son nez de temps en temps.

Si vous voulez un roman historique qui nous emmène dans une culture anglaise du 17e siècle, ce roman est superbe.

Mais si comme moi, la religion et tout ce qui tourne autour peut vite vous agacer, je pense que cette lecture reste très bien, seulement il faut savoir dans quoi on se lance.
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Tout d'abord merci à Léa de Picabo river club et aux éditions cherche midi de m'avoir permis de découvrir ce livre en avant première . Ce roman est le portrait d'une femme et à travers son histoire, l'histoire originelle des Etats Unis,de sa création et son fameux "melting pot", avec les puritains, les différentes tribus indiennes, les anglais.. L'autrice décrit les sentiments, impressions de Mary. Elle est mariée avec un pasteur (puritain), va être enlevée par les Indiens et va vivre quelques mois avec eux, puis, après le versement d'une rançon, ré intégrée "la civilisation" des anglais. Cette histoire nous est racontée par cette jeune femme, ses sentiments, ses impressions et son évolution face à la vie, à la nature et à la liberté. N'était elle pas plus libre alors qu'elle était une captive chez les indiens, que lorsqu'elle vivait avec son mari et qu'il l'empêchait d'aller aider une jeune voisine, qui avait fauté avec un esclave noir et attendait de lui un enfant. Quelle est la place de la femme dans ses différentes cultures et religions ? Quelle est le rapport aussi à la nature ? Ce texte nous parle aussi de la nature des Etats Unis, des forêts, des fleuves, de la conquête de l'homme face à cette nature, de façon "douce" par les indiens ou plus brutale par les hommes blancs. Un peu trop de romanesque "romantique" des rapports de Mary et des différents hommes qui croisent sa route ne m'a pas permis d'être complétement emballée par cette lecture. Mais j'ai aimé les descriptions de la nature, des villes, des paysages et de l'évolution psychologique de cette héroïne face à la vie. Un beau portrait de femme, trop romanesque et "fleur bleue", à mon goût. Mais un texte qui parle bien de la création des Etats Unis et de son fameux melting pot.
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Magnifique roman, captivant. Qui nous happe dès les premières pages et nous transporte dans ce territoire que se dispute les Colons Anglais et les peuples indigènes au XVIIème siècle. Ce roman nous montre bien, à travers les yeux de son héroïne, l'incompréhension entre les deux peuples, le refus de connaître l'autre et d'accepter ses différences. Un roman pour faire réfléchir sur le massacre des peuples indiens par des Hommes blancs qui se pensaient plus « civilisés » et affirmaient suivre les volontés de leur Dieu. Pour mieux masquer leurs responsabilités dans ces hécatombes.
J'avoue avoir été sceptique face au comportement de l'héroïne telle que la décrit l'auteur. En voulant démontrer la responsabilité des « Blancs » dans le massacre et la disparation des peuplades indiennes, l'auteur force le trait et sombre dans le manichéisme. L'héroïne est écartelée entre son époux et sa foi et les coutumes indiennes qu'elle découvre alors qu'elle est prisonnière et que sa petite fille âgée de trois meurt dans ses bras, tuée par ses ravisseurs.
Même si je trouve ce roman réussi, je mettrais un bémol à cause du jugement et la partialité de l'auteur.
Mais ce n'est qu'un roman….
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