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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans un avenir post-apocalyptique, la petite Julia est protégée et élevée par un robot, Roland17 ; tous deux vivent isolés dans la montagne. Loin de là, Darius, un adulte, appartient à un clan qui en côtoie d'autres dans les ruines de la civilisation, clans qui représentent des modèles de sociétés différents dans un environnement dystopique où les confrontations sont possibles.

Ce court roman est un conte de philosophie juridique, sur le modèle du monde de Sophie. La jeune Julia grandit et, sous la houlette de Roland 17, elle explore les concepts de liberté ou d'égalité, ainsi que des principes juridiques de base comme le droit naturel, en prenant référence sur la mythologie antique ou l'histoire des idées. Darius, quant à lui, doit traverser les autres clans qui se réfèrent à des livres anciens (nos livres de science-fiction d'aujourd'hui) et qui ont fondé des communautés d'après des préceptes inspirés de romans, préceptes qu'ils ne comprennent pas toujours, voire dont ils ignorent que ce ne sont que des inventions d'écrivains ou de réalisateurs de films.

Construit sur des chapitres courts alternants les aventures de Julia et de Darius, le principe du roman est séduisant, même si parfois il n'échappe pas à l'écueil du catalogue (notamment les clans et leurs modèles de société que cite Darius). L'arc narratif de Julia est attrayant, car il est souvent empreint de poésie et de simplicité, ce qui n'empêche pas de décrire quelques concepts juridiques fondamentaux. Des grands penseurs y font une apparition dans ce qui prend l'allure d'une fable.

L'histoire de Darius, quant à elle, ne manque pas d'ironie, notamment grâce aux références culturelles SF détournées, mais elle n'évite pas, quelquefois, l'artificialité : on comprend qu'elle n'est qu'un outil pour présenter certains concepts, au détriment du scénario lui-même dont on ne sait pas où il va ni pourquoi.

La conclusion utilise des fondamentaux de la SF avec intelligence, si on oublie Robespierre qui plaide en sa faveur sans être contredit.

Un court roman intéressant par son concept, dont les défauts sont visibles, mais qui s'évertue à présenter les grands principes juridiques pas toujours connus du grand public.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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J'avoue ne pas avoir tout saisi. Pourtant, je n'ai absolument rien contre la philosophie, et la philosophie politique en particulier. Suivre des raisonnements, je suis censée savoir. Mais là, j'ai décroché par moments. Pas que ce soit mal écrit, bien au contraire. Mais ce peu de pages était dense, très dense. Julia était attachante, son robot aussi. Découvrir les différentes sociétés en sous-sol était intéressant. Par contre je n'ai pas tout compris à la fin. Je n'ai pas compris le choix final. Littéralement : je n'ai pas vraiment compris ce qui a été choisi, et si c'est bien ce que je pense : pourquoi ? pourquoi ce choix en 3 lignes ?
une lecture qui me laisse donc dubitative.
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Dans un monde post-apocalyptique où des clans survivent en suivant des principes issus d'oeuvres de la pop culture, la jeune Julia apprends à découvrir le monde qui l'entoure. Suite à certains événements, elle va chercher à retrouver la famille qui l'a abandonnée.

Avant de commencer ma lecture, j'étais vraiment très enthousiasmé par cette idée de clans qui basent toutes leurs croyances sur des livres ou des films plus ou moins marquants pour nos générations, notamment parce que je m'attendais à quelque chose de vraiment déjanté (on a par exemple des clans qui suivent les principes énoncés dans Fight Club). Au final, j'ai trouvé que ça ne fonctionnait pas tellement.

Certes, il me manquait certaines références et ça a pu jouer, mais j'ai surtout trouvé tout ça très anecdotique et pas vraiment utile à l'histoire. D'autant que dans la première partie, on enchaîne les références sans vraiment s'y attarder et ça m'a un peu donné l'impression qu'on essayait d'en caler un maximum le plus vite possible. Dommage parce que c'est vraiment l'aspect qui me faisait le plus envie.

Au-delà de ça, je n'ai pas forcément aimé la construction du roman. le résumé nous prévient que Julia va être initiée à l'esprit des lois, on sait donc qu'on va parler de droit. Ceci étant dit, j'ai trouvé que tout ça n'était pas très bien intégré à l'histoire. le second groupe de personnages s'intéresse beaucoup aux lois des différents clans, et là pourquoi pas, il y a un sens à tout ça, mais dans l'histoire de Julia (qui doit avoir 12-13 ans), on ne nous explique pas vraiment (sauf à la toute fin) pourquoi on veut absolument lui faire apprendre le droit. Cet enseignement hyper poussé apparaît donc un peu comme un cheveu sur la soupe, pas vraiment intégré à l'histoire.

En parallèle de Julia, on suit donc un deuxième groupe de personnages, et ce qui m'a frappé avec leur histoire, c'est qu'elle n'a strictement aucun intérêt pour l'intrigue générale… Autant l'histoire de Julia finit par avoir un sens (et j'ai plutôt aimé la fin malgré le cheminement laborieux), autant celles des autres personnages ne change strictement rien aux événements du livre. J'ai trouvé ça extrêmement frustrant.

Et puis bon, sur le fond, ce qui m'a au final le plus dérangé, c'est le fait que le roman relève presque plus de la démonstration didactique verbeuse que du roman. J'avais tenté plusieurs ouvrages du label Mu (qui me donnent toujours super envie dans l'idée) mais j'ai toujours un peu la même conclusion. Ce que propose ce label est très intéressant pour les gens qui cherchent ce genre de chose, mais pour moi c'est beaucoup trop cérébral, philosophique, et - honnêtement ? - un peu élitiste.

J'aime beaucoup les romans qui ont des choses à dire mais je préfère que les messages soient, ironiquement, à la fois plus subtils (je préfère chercher les messages plutôt que de les voir exprimés de manière aussi directe) et moins « complexes ». Là j'ai presque eu l'impression que j'aurais dû faire des recherches perso avant de pouvoir me lancer dans cette lecture.

Pour moi cette collection, et cet ouvrage, ne s'adressent vraiment pas à tout le monde. Ce n'est pas un reproche, et je ne peux même pas dire que c'est dommage puisqu'il faut de tout après tout, mais je sais que personnellement, je préfère ne pas continuer avec ce label. A chaque fois les ouvrages me créent plus de frustration qu'autre chose, et en plus j'en ressors généralement en ayant l'impression de ne pas être bien malin…
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Julia a été abandonné par ses parents lorsqu'elle était petite. Aujourd'hui adolescente, elle évolue dans un monde déserté par les être humains. Seules des colonies résistent de manière éparse.

Un roman dont la lecture a été plutôt laborieuse pour moi. Malheureusement je n'ai pas du tout accroché à l'univers de l'auteur, à son style, à son ambiance.
Et même si j'ai été touchée par la relation entre Roland-17 et Julia, ma lecture m'a laissé indifférente.

Cela dit, le style du récit a des qualités. C'est sûre, mais ce n'est pas à mon goût particulièrement.

Dommage pour moi !
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J'ai été un peu déçue car cette oeuvre est plus proche d'un essai que d'un roman…

L'aspect réflexion sur la justice et le droit prends toute la place, ce qui donne une intrigue bancale et des personnages peu construits au caractère changeant.

Concernant le worldbuilding, on nous donne beaucoup d'informations sur certains éléments (les règles détaillées de chaque tribus, …) alors que d'autres nous manquent cruellement (l'histoire du Cataclysme, …)

J'ai eu du mal à me plonger dans le roman. Parfois, j'avais vraiment l'impression de lire un essai sur la justice idéale qu'un roman et comme je n'ai pas du tout de formation en droit, certains passages théoriques m'ont un peu perdus et m'ont fait sortir de ma lecture.

C'était peu réaliste : sincèrement, qui, dans un contexte post-apo, choisirait de devenir juriste et de faire une thèse sur le système de justice idéale ? Ils ne savent pas s'ils arriveront à reconstruire une civilisation, mais ils en écrivent déjà la constitution…

Point positif, c'était assez délirant d'imaginer des sociétés basées sur des règles de livres, de films ou de séries comme Métro 2033 ou Fight Club (même si ça tournait souvent à l'absurde).

J'ai bien aimé le traitement de l'IA dans ce roman.

Heureusement que le dernier chapitre est intéressant et remet tout le roman en perspective mais il arrive un peu tard dans la lecture et j'ai passé la majorité du roman à tenter de comprendre ce qu'il se passait (et à me former inconsciemment au droit…)

Réflexions intéressantes & inspiration pour l'écriture : L'importance des règles d'une société (même si, dans un worldbuilding, ça doit supporter l'intrigue et pas l'inverse…)
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Un récit post-apocalyptique, mais presque fun ! Car dans ce monde d'après l'apocalypse, les grandes et les petites tribus, qui rassemblent les survivants, tentent toutes de vivre en société selon des lois et des règles s'inspirant de films, de livres, de bandes dessinées ou de jeux-vidéos. Des bribes de notre présent, souvent les plus futiles, sur lesquelles ils ont pu mettre la main plus ou moins par hasard et qu'ils ont adoptées comme mode d'emploi pour vivre ensemble.
Mais le “Le Monde de Julia” est aussi un conte. Initiatique. Philosophique. Un chapitre sur deux du livre est ainsi consacré à la vie de Julia, une jeune fille que ses parents ont conduite à l'écart de tout, dans une bâtisse sise au sommet d'une montagne. Et qui s'en sont repartis, il y a longtemps, après l'avoir confiée en garde à Roland‑17, le gentil robot-nounou de la famille.
Un livre qui est une belle et longue ballade dans le monde des idées, une vraie leçon sur les bases du Droit et une quête pour tenter de définir la Justice.
Un OVNI littéraire, à plus d'un titre,qui n'est pas ce que j'ai l'habitude de rechercher en matière de lecture, et qui vous plaira ou pas : à vous de voir !
Lien : https://jackbarronreads.com/..
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