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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Première rencontre avec Schubert et premier coup de coeur en écoutant "la jeune fille et la mort", oeuvre sublime recommandée par un ami de classe devenu organiste. Beaucoup plus récemment," le requiem de Franz" m'a familiarisée avec la personnalité de Schubert, compositeur génial et attendrissant. J'étais donc curieuse de découvrir le texte d'Olivier Bellamy que je connais surtout pour sa chronique quotidienne sur Radio Classique et qui sait si bien mettre en valeur les invités de son émission.
Cet essai est à la hauteur de mes attentes. Olivier Bellamy se révèle un chroniqueur passionné, un musicologue érudit mais accessible et un excellent conteur qui nous fait partager avec bonheur son enthousiasme.
Lecture recommandée à tous les amoureux de la musique, à ceux qui recherchent plus que jamais "de la douceur dans un monde brut".
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Lorsque j'ai lu ces lignes à la fin de l'été je me suis dit ce livre est pour toi.
Franz Schubert c'est peut être ce que j'écoute le plus souvent, bien sûr j'aime Mozart ou Beethoven mais Schubert ....et puis ce titre qui évoque le Voyage d'hiver que j'aime tant.

Je n'ai jamais lu de bio de Schubert même si je savais qu'il passait pour aimer le vin et les femmes mais peut-être aussi les hommes et qu'il est mort jeune, c'est maigre non ?
En quelques quarante petits chapitres, Olivier Bellamy livre un portrait très émouvant du musicien.
Ce qui m'a frappé c'est sa douloureuse solitude même si il passe des nuits de beuverie avec des amis au matin l'homme se retrouve bien seul.
On le voit sourire et souffrir à la fois cet homme petit et trapu aux yeux de myope et à l'allure un peu pataude, si désolé que le grand Goethe ne lui réponde jamais lui qui a mis ses poèmes en musique et les lui a envoyés.
Mais surtout ce livre nous donne une analyse de l'oeuvre, je dois dire que certaines précisions m'ont un peu échappé car si j'aime la musique je ne suis pas du tout musicienne. La mélancolie qui teinte les oeuvres, le style mélodique, l'expression de la fuite du temps, la mise en musique des lieders marque de fabrique de Franz Schubert pleins de beauté, de tendresse et de tristesse.
Une musique qui préfigure Schumann ou Brahms.
Olivier Bellamy nous donne donc son avis éclairé de critique musical avec chaleur et admiration pour cet homme qui passa sa vie à Vienne et qui donna une musique où « tout respire la vie même »
Si vous voulez vous constituer une collection de CD de Schubert c'est le bon endroit mais parfois ses préférences vont à des interprétations introuvables aujourd'hui et cela c'est dommage.
Mes préféré ? Sonate Arpegionne, la Jeune fille et la mort, le Quintette en ut mais aussi les Impromptus et les lieders.
livier Bellamy vous le connaissez si vous écoutez régulièrement Radio Classique et je vais certainement continuer avec la biographie de Martha Argerich pianiste que j'admire énormément.
Il est aussi l'auteur du Dictionnaire amoureux du piano que je vais aller chercher à la médiathèque.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Voilà un récit tout à fait passionnant sur ce grand compositeur qu'était Franz Schubert. C'est une promenade biographique et musicale des plus intéressantes que nous propose Olivier Bellamy. Toutefois, si moi je l'ai trouvé passionnant, je n'ai pu, lors de ma lecture, m'empêcher de me demander régulièrement, est-ce que quelqu'un qui ne connaît pas du tout la musique ou ne s'y intéresse pas plus que ça pourrait trouver plaisir à cette lecture ? Parce que, je suis loin d'être une érudite dans le domaine, mais j'ai fait un peu de conservatoire, j'ai joué du piano, j'ai un frère musicien, alors la musique j'ai quand même quelques notions, de très bonnes notions.

Quand je parle de biographie, le terme n'est pas exacte, car ce n'est pas précisémend de cela qu'il s'agit. Ou alors, il faudrait dire Biographie inachevée, un peu à l'image de la Symphonie Inachevée du compositeur. Car de la vie de Schubert, Olivier Bellamy ne nous donne que des esquisses qui ont toutes un point commun : La musique, l'influence qu'aura celle-ci dans la vie de Schubert, et l'influence que le musicien aura donné à la musique par la suite.
Parler de Schubert et sa musique, vaste programme, quand on sait qu'il a composé un bon millier de lieder, quintet ou autres sonates. Et Olivier Bellamy le fait sacrément bien ! Car ici, pas question de disséquier chaque oeuvre, d'en comprendre le sens profond. L'auteur nous invite plutôt à une découverte d'ensemble, traitant de plusiers sujets musicaux avec précision, mais sans pour autant le rendre trop érudit. Et alors, ma réponse à la question, à qui s'adresse vraiment ce livre ? est là. Je crois sincèrement que, même si l'on ne connaît Schubert que de nom, même si la musique, à part l'écouter, vous n'en avez aucune notion, ce livre reste tout de même une jolie invitation à la découverte, un voyage musical des plus agréables.

A travers ce récit, l'auteur veut partager sa passion pour ce compositeur qui aura marqué son époque, et qui, aujourd'hui encore, reste une référence incontestée de la musique romantique et du Lied. Or, parler de la musique de Schubert avec assez de matière pour intéresser un maximum de personnes, mais sans jouer dans l'érudisme, ni faire dans le trop simpliste, l'affaire n'est pas aisée. Et finalement, jouxter un partie biographique au parcours musical de Schubert est une jolie manière d'y parvenir. Et pour le coup, on se laisse emporter, à la fois par la musicalité du récit de l'auteur que par la mélodie du compositeur. Il y a parfois des sens qui m'ont échappés, oui c'est vrai, mais qu'importe ! Parce que finalement, l'essentiel est transmis : le rapport que le compositeur entretenait avec la musique, qu'il voyait comme un voyage de l'esprit, à l'image de sa propre vie qui l'a amené à sans cesse se déplacer.

Au final, je ne sais si j'ai été plus attirée par la musique ou par l'homme en lui-même, mais j'ai vraiment apprécié redécouvrir ce grand compositeur qu'est Franz Schubert.
Lien : http://voyageauboutdelapage...
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On trouve parfois, dans nos piles à lire, des ouvrages surprenants, déroutants, qu'on n'aurait pas imaginé ouvrir s'ils ne nous avaient été offerts. En l'occurrence ici par ma mère.
Me voilà donc dans les premières pages de ce petit ouvrage, sans trop savoir à quoi m'attendre de la part d'un journaliste de Radio Classique, à propos d'un compositeur que je ne connais que pour la Jeune fille et la Mort, jouée il y a quelques temps dans un ensemble de violoncelle ...
Et la surprise fut belle ! 42 chapitres courts, parfois très courts, comme autant d'éléments d'une sorte de dictionnaire amoureux de Schubert. Pas vraiment une biographie, puisque sans véritable chronologie et avec des digressions fréquentes, pas non plus un ouvrage de critique musical, puisque si les oeuvres de Schubert occupent une large part, l'approche de l'auteur se fait parfois originale, décalée.
J'ai parfois été "perdu" lorsque le vocabulaire de la musique se faisait trop pointu, sans pour autant que la lecture n'en devienne désagréable. Mais j'ai aimé la façon dont Olivier Bellamy nous emmène à la rencontre d'un homme et de sa musique, de ses fêlures, de ses doutes.
Une belle découverte que cet "Hiver avec Schubert", lu au coeur de l'été.
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Je n'ai encore lu aucun des titres « Un été avec… » mais j'ai sorti de ma PAL cet Hiver avec Schubert acquis il y a deux ans, à sa sortie. de Schubert, classé dans les romantiques classiques (il est mort seulement un an après Beethoven, à l'âge de trente-et-un ans), je connais bien sûr la fameuse Truite ou le quatuor La Jeune fille et la Mort, mais surtout les lieder, dont je possède deux CD enregistrés par Mathias Goerne chez Harmonia Mundi, et encore je ne connais vraiment pas tout, notamment ce fameux Winterreise, le dernier cycle de 24 lieder, à la fois crépusculaire et tout à fait original dans sa construction. Olivier Bellamy explique bien que l'on peut considérer les cycles de lieder schubertiens (Sennsucht, Nacht und Traume,…) comme des opéras « réussis » de par leur architecture (l'opéra étant un genre abordé par Schubert, mais dans lequel il n'a jamais connu le succès ni de son vivant, ni dans la postérité).

Au fil des textes, l'auteur nous parle aussi d'autres oeuvres emblématiques comme les trois dernières sonates pour piano ou les symphonies, dont la fameuse Inachevée (qui était sans doute achevée dans l'esprit du compositeur, mais ses deux mouvements ont jeté le doute chez un public habitué à un minimum de trois mouvements dans ce genre musical). Au total, sur une si courte vie interrompue par la syphilis, Schubert aura composé mille oeuvres, oui, vous avez bien lu (et on considère un cycle de lieder comme une seule oeuvre) tout en menant une vie discrète, en ne cherchant aucunement le succès ou la reconnaissance de ses pairs.

C'est cette personnalité, ce naturel introverti, cette timidité marquée par la rupture avec le père et l'amitié féconde de nombreux poètes, du baryton Vogl, de camarades étudiants qu'Olivier Bellamy nous fait saisir sous des aspects très divers, comme le désir d'apprendre toujours, de remettre sans cesse son ouvrage en question, aspects à travers lesquels il nous fait ressentir son amour inconditionnel pour le compositeur. le seul petit bémol étant que, comme toujours, Bellamy veut absolument teinter de foi chrétienne son « enquête » sur Schubert et que c'est un peu agaçant qu'il veuille toujours (ou souvent) interroger ses invités dans ce domaine. A part cela, son livre m'a donné envie d'explorer plus avant l'oeuvre de Schubert, même si je me sens bien démunie au niveau musical pour percevoir toute la finesse et l'apparente simplicité de ses compositions.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Un agréable moment, ou plutôt 40 petits moments, accompagné par la musique de...Schubert.
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