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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans « Un hiver avec Schubert », Olivier Bellamy nous offre une quarantaine de portraits de Schubert : son rapport avec la musique, le temps, l'admiration sans borne pour Goethe qui ne daignera jamais le remarquer, ses amis, son rapport avec Dieu, l'absence de concertos dans son oeuvre…
Une quarantaine de petites touches, de petits tableaux souvent très érudits qui permettent de reconstituer un Schubert attachant dans son obsession pour la musique, et dont la valeur restera curieusement inconnue de son vivant. le tout sans tomber dans une biographie linéaire.

« Un hiver avec Schubert » peut donc se lire de loin en loin, ou bien se dévorer tout entier. Je suis restée tout au long de ma lecture très impressionnée par l'écriture d'Olivier Bellamy, toute en richesse, onctuosité, profondeur… même dans les passages les plus opaques. Car ce livre me semble être avant tout, je pense (même si l'auteur pourrait s'en défendre, puisque son objectif était d'abord de parler de sa passion pour le compositeur qu'est Schubert), un ouvrage de spécialiste parlant à des spécialistes capables de comprendre la nuance du passage d'un fa dièse à un si bémol, par exemple. Mais au final, ce n'est pas un reproche, car il est si facile de se laisser bercer par la musicalité de l'écriture d'Olivier Bellamy !

Zaphod, dans sa très belle critique de l'ouvrage, et à laquelle je vous renvoie (je voulais répondre directement à sa critique mais finalement je profite de la mienne), regrette de ne pas avoir été invité dans l'intimité de l'auteur, qui n'est pas assez disert sur la façon dont Schubert lui a sauvé la vie, grâce à la découverte de la Symphonie inachevée, « pur diamant tombé d'un ciel charbon ».
J'étais d'accord au début, et trouvais cela bien dommage que l'auteur ne se soit pas dévoilé plus que quelques phrases sur lui, qu'il n'ait pas plus détaillé en quoi la mélancolie et la douleur palpables dans la musique de Schubert faisaient tant écho aux siennes. Et au final, je pense que l'explication se trouve à la page 226 de l'ouvrage, avec cette belle citation des propos de Pascal Quignard : « L'enfance, matrice de toutes les émotions, se comprend après coup. S'y replonger, la méditer, permet d'ennoblir et d'approfondir ce qui a été éprouvé. Cela s'accompagne d'une nostalgie. C'est perdu et c'est bien plus présent que cela n'était. La musique m'apparaît l'art idéal pour ce retour d'un passé qu'elle médite sans fin. »
Qu'expliquer de plus après cette phrase magistrale ?
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En commençant « Un hiver avec Schubert » la curiosité m'a amené à approfondir sa biographie de façon à la resituer dans son milieu familial et dans son époque. Cet homme petit par la taille mais grand par le talent !
Ces petites touches de biographies succinctes décrites, permettent de passer de bons moments avec Schubert, bien orchestré par Olivier Bellamy.
Sa mort prématuré a empêché d'augurer bien d'autres chefs d'oeuvres.
Une façon de réécouter ses lieds tout en parcourant la lecture.
Ceux qui aiment la musique classique apprécieront, les autres cela peut-être une découverte intéressante.
Merci à Babelio et aux éditions Buchet/Chastel

« Extrait : « …Quant à nous, pauvres hères, quand nous n'écoutons pas de musique, parler sans fin du temps qu'il fait nous permet probablement d'échapper un peu à l'angoisse du temps qui passe… »
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Un livre très chaleureux sur cet immense compositeur allemand qui nous a laissé un millier d'oeuvres écrites en seulement dix neuf années !
Olivier Bellamy, journaliste à Radio Classique est aussi un musicien qui se connait en piano puisqu'il en joue.
Cet essai sur Schubert, un de ses compositeurs favoris avec Mozart et Chopin, n'est pas une biographie de plus sur Franz Schubert, mais un ouvrage sur la musique et sur l'oeuvre du génial allemand.
Nous aurons en passant quelques informations sur sa courte et difficile vie. Courte car il est mort à 31 ans et difficile car matériellement il ne fut jamais indépendant, sa musique ne "s'exportait pas" parce qu' il n'a jamais quitté l'Autriche et sa personnalité introvertie a fait qu'il n'a pas su "se vendre". Il a vécu grâce à la générosité de ses amis.

La lecture de ce livre donne envie d'aller vers l'oeuvre de Schubert et de réécouter sa musique de façon plus éclairée et critique, grâce à l'analyse bienveillante d'Olivier Bellamy.

Un musicien qui nous illustre la quintessence de ce qui peut être la sehensucht des allemands. C'est une musique de l'âme.
Lecture dans le cadre de Masse Critique de Babelio, que je remercie ici, ainsi que l'éditeur Buchet-Chastel.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Je ne connais pas la musique classique (même s'il m'arrive d'en écouter de temps en temps lorsque je lis) et j'avoue m'être sentie parfois un peu handicapée par mon ignorance en lisant Un hiver avec Schubert... Malgré ce désavantage indéniable, j'ai passé un très bon moment (et j'ai appris beaucoup de choses) avec le texte d'Olivier Bellamy.Avec précision et passion, celui-ci trace un portrait de Schubert, de l'homme et de l'artiste, à petites touches à travers de courts textes basés sur des souvenirs personnels ou sur un trait de caractère du compositeur, un épisode de sa vie, un thème récurrent dans ses oeuvres, etc. Sans chronologie figée, ni étalage pompeux de connaissances, cela donne une biographie un peu floue, un peu impressionniste, très agréable à lire.
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Je connais plutôt mal Schubert. Comme tout le monde j'ai entendu son Moment Musical en fa mineur, le premier mouvement de sa Symphonie Inachevée en si mineur, quelques lieder tirés de cycles comme le Winterreise et d'autres pages entendues et usées jusqu'à la corde. Comme pianiste ai-je appris un scherzo, un mouvement de sonate. Mais Schubert ne m'est aucunement familier. Je comptais donc sur Olivier Bellamy pour m'inciter à le découvrir davantage.
En vain. Un hiver avec Schubert a été écrit avant Un automne avec Brahms, et on sent la jeune plume qui fait encore ses dents, mais c'est beaucoup trop maladroit pour qu'on fasse preuve d'indulgence. L'écrivain parle pour ne rien dire, entre deux anecdotes. Difficile de tirer un portrait simple, clair, efficace, d'un compositeur adoubé par Beethoven, Schumann, Brahms, Debussy... Olivier Bellamy a ici cette attitude que je déteste, à savoir s'exprimer de manière faussement mystérieuse, quasi-mystique. Il nous explique que telle tonalité est joyeuse chez Schubert, telle autre est triste, telle autre encore est ambiguë et nous laisse ainsi, sans davantage d'explications. Certes, ce n'est pas une biographie pas plus qu'un livret explicatif des oeuvres schubertiennes, mais tout de même. Ca ne se fait pas de laisser un lectorat sur le carreau. Je ne suis pas sûr que les connaisseurs aguerris de Schubert lisent ce livre, alors pitié ! qu'on nous explique certaines choses, ce n'est pas du luxe. On a plus vite fait de se plonger dans l'écoute de la Fantaisie en fa mineur ou d'une sonate pour se faire sa propre idée que de passer cinq minutes à lire ne serait-ce que deux chapitres. En ce qui me concerne, le livre m'est tombé des mains.
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