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Ma deuxième critique "killer" de la semaine...décidément....
Quarante petits chapitres pour parler de Franz Schubert.
Étant mélomane et grande admiratrice de Schubert ,ce livre ne pouvait que m'attirer.
Un génie qui meurt à trente-un ans et compose en dix-huit ans une oeuvre colossale, dont 650 Lieds.Dans sa courte vie, un des plus grands compositeurs,qui ait vécu au faite, a toujours été humble , toujours à la recherche du meilleur, du nouveau, du différent. Bellamy nous en parle d'ailleurs "très bien"dans son livre, qui débute avec un magnifique avant-propos. Auquel suivent six chapitres sur le Temps et La Douleur dans son oeuvre,sur son caractère,son tempérament,ses amis,jusque là pur bonheur de lecture....
Malheureusement la suite est un enchaînement de chapitres à cheval entre érudition et vulgarisation qui m'a profondément déçue , voir ennuyée.
D'un côté,il s'adresse dans de nombreux passages, qu'à des lecteurs qui connaissent techniquement la musique et qui ont une connaissance assez approfondie de l'oeuvre de Schubert, de l'autre, il vulgarise ,ou "intellectualise" avec des métaphores,des comparaisons absurdes ( pour ne pas dire autre chose ).Pour citer deux exemples:"A la fin de sa vie Schubert est Beethoven,comme Cathy dit avec exaltation qu'elle est Heathcliff dans les Hauts du Hurlevent,possédé et libre " ????? / "Seconde partie du Voyage d'Hiver est une expérience qui fait du bien à celui qui l'endure.A l'image d'une pièce de Beckett."????.
J'ai aussi peu apprécié le chapitre "Ganyméde", sur l'homosexualité supposée de Schubert ,un chapitre digne de la revue Gala.Schubert ayant contacté la syphilis ,son commentaire: .."Amours tarifés? Probable. Mais prostitution féminine ou masculine? on aimerait bien le savoir"( en italique dans le texte).Lui probablement oui,moi personnellement ,non. Il se reprend à la fin du chapitre,mais trop tard!
A ces reflexions insipides , malheureusement nombreuses, s'y ajoutent aussi des passages nombrilistes où il se permet même de faire des ricochets à Schubert (Quatrième impromptus op.90,...à la place de Schubert j'aurais répété le motif) et à Mozart(composer l'ouverture de Don Giovanni en une nuit,rien d'extraordinaire).
Dommage! Car il y a pourtant de beaux passages et de belles reflexions dans ce livre.
Pas difficile de comprendre que Bellamy connaît bien l'oeuvre de Schubert,mais ce n'est pas suffisant.C'est un livre sans grand intérêt,bien sûr ce n'est que mon avis personnel.
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Dans « Un hiver avec Schubert », Olivier Bellamy nous offre une quarantaine de portraits de Schubert : son rapport avec la musique, le temps, l'admiration sans borne pour Goethe qui ne daignera jamais le remarquer, ses amis, son rapport avec Dieu, l'absence de concertos dans son oeuvre…
Une quarantaine de petites touches, de petits tableaux souvent très érudits qui permettent de reconstituer un Schubert attachant dans son obsession pour la musique, et dont la valeur restera curieusement inconnue de son vivant. le tout sans tomber dans une biographie linéaire.

« Un hiver avec Schubert » peut donc se lire de loin en loin, ou bien se dévorer tout entier. Je suis restée tout au long de ma lecture très impressionnée par l'écriture d'Olivier Bellamy, toute en richesse, onctuosité, profondeur… même dans les passages les plus opaques. Car ce livre me semble être avant tout, je pense (même si l'auteur pourrait s'en défendre, puisque son objectif était d'abord de parler de sa passion pour le compositeur qu'est Schubert), un ouvrage de spécialiste parlant à des spécialistes capables de comprendre la nuance du passage d'un fa dièse à un si bémol, par exemple. Mais au final, ce n'est pas un reproche, car il est si facile de se laisser bercer par la musicalité de l'écriture d'Olivier Bellamy !

Zaphod, dans sa très belle critique de l'ouvrage, et à laquelle je vous renvoie (je voulais répondre directement à sa critique mais finalement je profite de la mienne), regrette de ne pas avoir été invité dans l'intimité de l'auteur, qui n'est pas assez disert sur la façon dont Schubert lui a sauvé la vie, grâce à la découverte de la Symphonie inachevée, « pur diamant tombé d'un ciel charbon ».
J'étais d'accord au début, et trouvais cela bien dommage que l'auteur ne se soit pas dévoilé plus que quelques phrases sur lui, qu'il n'ait pas plus détaillé en quoi la mélancolie et la douleur palpables dans la musique de Schubert faisaient tant écho aux siennes. Et au final, je pense que l'explication se trouve à la page 226 de l'ouvrage, avec cette belle citation des propos de Pascal Quignard : « L'enfance, matrice de toutes les émotions, se comprend après coup. S'y replonger, la méditer, permet d'ennoblir et d'approfondir ce qui a été éprouvé. Cela s'accompagne d'une nostalgie. C'est perdu et c'est bien plus présent que cela n'était. La musique m'apparaît l'art idéal pour ce retour d'un passé qu'elle médite sans fin. »
Qu'expliquer de plus après cette phrase magistrale ?
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Première rencontre avec Schubert et premier coup de coeur en écoutant "la jeune fille et la mort", oeuvre sublime recommandée par un ami de classe devenu organiste. Beaucoup plus récemment," le requiem de Franz" m'a familiarisée avec la personnalité de Schubert, compositeur génial et attendrissant. J'étais donc curieuse de découvrir le texte d'Olivier Bellamy que je connais surtout pour sa chronique quotidienne sur Radio Classique et qui sait si bien mettre en valeur les invités de son émission.
Cet essai est à la hauteur de mes attentes. Olivier Bellamy se révèle un chroniqueur passionné, un musicologue érudit mais accessible et un excellent conteur qui nous fait partager avec bonheur son enthousiasme.
Lecture recommandée à tous les amoureux de la musique, à ceux qui recherchent plus que jamais "de la douceur dans un monde brut".
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Olivier Bellamy, véritable poète dès qu'il s'agit d'évoquer la musique, nous offre ici une suite de textes sur Schubert, qu'il décline sur des thèmes différents.
Et, en avançant dans ces textes, se dessine peu à peu un portrait particulièrement humain, touchant même, du compositeur.
D'une impression initiale de textes rassemblés, on arrive à un ensemble cohérent dont le ciment est Shubert et son oeuvre.
Merci à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre en même temps que cet auteur.
Un moment très agréable.
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Lorsque j'ai lu ces lignes à la fin de l'été je me suis dit ce livre est pour toi.
Franz Schubert c'est peut être ce que j'écoute le plus souvent, bien sûr j'aime Mozart ou Beethoven mais Schubert ....et puis ce titre qui évoque le Voyage d'hiver que j'aime tant.

Je n'ai jamais lu de bio de Schubert même si je savais qu'il passait pour aimer le vin et les femmes mais peut-être aussi les hommes et qu'il est mort jeune, c'est maigre non ?
En quelques quarante petits chapitres, Olivier Bellamy livre un portrait très émouvant du musicien.
Ce qui m'a frappé c'est sa douloureuse solitude même si il passe des nuits de beuverie avec des amis au matin l'homme se retrouve bien seul.
On le voit sourire et souffrir à la fois cet homme petit et trapu aux yeux de myope et à l'allure un peu pataude, si désolé que le grand Goethe ne lui réponde jamais lui qui a mis ses poèmes en musique et les lui a envoyés.
Mais surtout ce livre nous donne une analyse de l'oeuvre, je dois dire que certaines précisions m'ont un peu échappé car si j'aime la musique je ne suis pas du tout musicienne. La mélancolie qui teinte les oeuvres, le style mélodique, l'expression de la fuite du temps, la mise en musique des lieders marque de fabrique de Franz Schubert pleins de beauté, de tendresse et de tristesse.
Une musique qui préfigure Schumann ou Brahms.
Olivier Bellamy nous donne donc son avis éclairé de critique musical avec chaleur et admiration pour cet homme qui passa sa vie à Vienne et qui donna une musique où « tout respire la vie même »
Si vous voulez vous constituer une collection de CD de Schubert c'est le bon endroit mais parfois ses préférences vont à des interprétations introuvables aujourd'hui et cela c'est dommage.
Mes préféré ? Sonate Arpegionne, la Jeune fille et la mort, le Quintette en ut mais aussi les Impromptus et les lieders.
livier Bellamy vous le connaissez si vous écoutez régulièrement Radio Classique et je vais certainement continuer avec la biographie de Martha Argerich pianiste que j'admire énormément.
Il est aussi l'auteur du Dictionnaire amoureux du piano que je vais aller chercher à la médiathèque.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Un grand merci aux éditions Buchet.Castel -sans oublier mon partenaire Babelio– pour cet envoi.

Des chapitres très courts organisent le texte d’une façon qui n’est pas totalement chronologique et proposent des éclairages sur des points précis, qui peuvent être purement musicaux, mais aussi psychologiques, littéraires, voire sociologiques. En effet, tout au long de l’ouvrage, on trouve des indications sur la formation, les lectures et les rencontres du compositeur ; on découvre entre autres que la carrière de Schubert a commencé très tôt puisqu’à seize ans, il a déjà composé une cinquantaine d’œuvres. L’ensemble de ces informations aide à mieux appréhender l’homme : que connaissait-il ? quel regard portait-il sur les œuvres (littérature, chant…) contemporaines ? quelles relations entretenait-il avec les autres ?…

Cette biographie éclairée et éclairante d’Olivier Bellamy -que l’on peut retrouver tous les jours, sur Radio Classique, entre 18h et 19h, pour son émission « Passion Classique »- est un récit dense et émouvant, rempli de tendresse pour ce personnage hors du commun, ne négligeant rien de ses grandeurs mais aussi de ses faiblesses.

Rarement une biographie m’aura autant donné envie de revenir à la musique.

Il serait fort dommage de passer à côté de si bonnes pages, d’un texte aussi enlevé, vivant et instructif !



« Que mes productions soient le reflet de mes connaissances musicales et de ma douleur » – Schubert

Lien : http://www.espritlivres.kara..
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Livre pour musicien ou non musicien?
Le "Voyage" bâti par Olivier Bellamy contentera les deux.
Ressentis et analyses pourront se rejoindre.
Car il nous soumet par sa construction les reflets de l'univers schubertien.
Différentes facettes qui reflètent toujours la même lumière à la fois différente et complémentaire.
Chaque faisceau qui touche une de ces facettes (un de ces chapitres) nous donne un éclairage particulier sur Schubert.
Elles forment un tout et comme les facettes du diamant, elles sont interdépendantes; aucune ne se suffit à elle-même.
Olivier Bellamy propose de subtils rapprochements avec les autres arts ainsi que des rapprochements dans le Temps, ne craignant pas l'anachronisme.
Ce dernier sert à faire appel à notre sensibilité, à ce que nous vivons-ressentons-connaissons- aujourd'hui pour mieux comprendre l'époque de Schubert.
Il démontre ainsi une universalité et une communion possible des sensations et des pensées au-delà des siècles.
La construction du livre n'est pas innocente. N'est-elle pas troublante dans son palindrome (24 lieder du "Voyage d'hiver" et 42 chapitres).
Cette construction voulue ne pèse pas sur les épaules des non-initiés aux termes de la technique musicale.
Elle contient juste le minimum nécessaire pour comprendre les propos contrebalancés chaque fois par une comparaison accessible.
L'évocation particulière de certaines oeuvres remarquables ou moins ne servent qu'à illustrer le propos.
L'ouvrage n'est pas un ouvrage musicologique, ni historique, ni biographique.
Olivier Bellamy se sert de ces éléments pour que nous puissions pénétrer au coeur de l'âme schubertienne.
A travers ce qu'il en dit et la manière dont il le dit, puisant sans narcissisme à des sources extérieures à lui (les comparaisons...) ou à des sources intérieures ou plus intimes (rencontres, certains de ses amis...), l'auteur permet ainsi que le propos du livre, le centre du livre soit Schubert et non lui-même.
L'ouvrage constitue un bel exemple d'un érudit se mettant humblement au service d'un génie.
Le but recherché n'est-il pas de mieux comprendre pour mieux entendre, de mieux connaître pour mieux sentir?
Tout en finesse et en sensibilité, Olivier Bellamy parvient sans emphase à lever le voile sur le coeur de la musique, en l'occurrence celle de Schubert qu'il ne nous reste qu'à écouter ou réécouter. Autrement?

Grand merci à Babelio et aux Editions Buchet-Chastel pour m'avoir permis de découvrir ce livre raffiné.

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La musique d’une vie.
Si on demandait aux gens de la rue de citer spontanément des génies de la musique classique, il y a fort à parier que Schubert serait un des grands absents de la liste. Olivier Bellamy, l’animateur d’une émission musicale sur Radio Classique, a voulu essayer de réparer cette injustice. Il s’attaque à cette tâche en nous livrant une biographie thématique du compositeur autrichien du début du 19èmé siècle et sa postérité. En une quarantaine de chapitres, il s’attache à mettre en lumière les différentes facettes du compositeur d’environ mille œuvres, à travers sa musique, ses écrits et les témoignages laissés par ses amis et ses connaissances. Schubert a brillé par ses œuvres pour piano solo, ses symphonies, sa musique de chambre (quatuors, quintettes, octuor, trios avec piano, sonate pour arpeggione et piano) et surtout ses lieder. Olivier Bellamy nous montre que ce qui fait la force et l’originalité de cette musique repose sur la capacité de Schubert à traduire avec un minimum de moyens une palette pratiquement infinie de sentiments et à les évoquer avec une apparente facilité chez l’auditeur. C’est peut-être ce qui explique les résonnances qu’il continue d’entretenir avec nos sensibilités contemporaines.Toute son œuvre laisse filtrer, à travers une certaine légèreté superficielle, la constante expression d’une douleur diffuse et fondamentale. A tel point qu’on peut légitimement définir Schubert comme « le compositeur de la douleur » (p.27). L’auteur utilise toute une analyse musicale relativement précise et technique mais de façon simple et accessible pour mettre en évidence les rapports de la vie de Schubert et de sa musique, les deux apparaissant souvent indissociables, à tel point que chacune vient souvent relayer l’autre sans qu’il soit possible d’établir une préséance. L’art de Schubert consiste à faire porter par sa musique un message universel : celui du déchirement de l’homme devant la beauté du monde et la mort qui le guette. Cette philosophie humaniste transparait particulièrement dans ses lieder, qui constituent « le laboratoire » de sa musique (p.71). C’est dans cette forme musicale associant un chanteur et un piano (sur des poèmes de Goethe, Schiller, Mayrhofer…) qu’il donne toute la mesure de son originalité et de son génie (c’est d’ailleurs lui qui invente le genre). Faisant totalement corps avec son art, Schubert meurt à 31 ans, pratiquement inconnu du grand public et ne sera redécouvert qu'une vingtaine d'années plus tard par le musicien Robert Schumann.
Olivier Bellamy place toute cette histoire belle et pathétique du compositeur viennois à la portée de son lecteur avec beaucoup de talent. La bonne qualité littéraire d’un Hiver avec Schubert permet une lecture agréable et palpitante sur un sujet qui peut apparaître a priori âpre et ardu. Pour autant, le livre ne cède jamais à la facilité.On peut considérer que l’on a affaire ici à un ouvrage de vulgarisation, exigeant et bien construit, qui, sans prétendre à l’exhaustivité, donne une idée assez fouillée de la vie et de l’œuvre de Schubert. Un seul bémol qui pointe ici et là, c’est une discrète tendance à l’hagiographie. Péché véniel qui pourra être facilement pardonné car le sujet s’y prête sincèrement : comment ne pas éprouver de la sympathie pour Schubert et la musique qu’il a composée en si peu de temps ? Inutile donc de vous conseiller chaudement de passer Un Hiver avec Schubert … et certainement un peu plus en réécoutant avec délectation ses œuvres magistrales.

(Livre lu dans le cadre de Masse Critique).
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Voilà un récit tout à fait passionnant sur ce grand compositeur qu'était Franz Schubert. C'est une promenade biographique et musicale des plus intéressantes que nous propose Olivier Bellamy. Toutefois, si moi je l'ai trouvé passionnant, je n'ai pu, lors de ma lecture, m'empêcher de me demander régulièrement, est-ce que quelqu'un qui ne connaît pas du tout la musique ou ne s'y intéresse pas plus que ça pourrait trouver plaisir à cette lecture ? Parce que, je suis loin d'être une érudite dans le domaine, mais j'ai fait un peu de conservatoire, j'ai joué du piano, j'ai un frère musicien, alors la musique j'ai quand même quelques notions, de très bonnes notions.

Quand je parle de biographie, le terme n'est pas exacte, car ce n'est pas précisémend de cela qu'il s'agit. Ou alors, il faudrait dire Biographie inachevée, un peu à l'image de la Symphonie Inachevée du compositeur. Car de la vie de Schubert, Olivier Bellamy ne nous donne que des esquisses qui ont toutes un point commun : La musique, l'influence qu'aura celle-ci dans la vie de Schubert, et l'influence que le musicien aura donné à la musique par la suite.
Parler de Schubert et sa musique, vaste programme, quand on sait qu'il a composé un bon millier de lieder, quintet ou autres sonates. Et Olivier Bellamy le fait sacrément bien ! Car ici, pas question de disséquier chaque oeuvre, d'en comprendre le sens profond. L'auteur nous invite plutôt à une découverte d'ensemble, traitant de plusiers sujets musicaux avec précision, mais sans pour autant le rendre trop érudit. Et alors, ma réponse à la question, à qui s'adresse vraiment ce livre ? est là. Je crois sincèrement que, même si l'on ne connaît Schubert que de nom, même si la musique, à part l'écouter, vous n'en avez aucune notion, ce livre reste tout de même une jolie invitation à la découverte, un voyage musical des plus agréables.

A travers ce récit, l'auteur veut partager sa passion pour ce compositeur qui aura marqué son époque, et qui, aujourd'hui encore, reste une référence incontestée de la musique romantique et du Lied. Or, parler de la musique de Schubert avec assez de matière pour intéresser un maximum de personnes, mais sans jouer dans l'érudisme, ni faire dans le trop simpliste, l'affaire n'est pas aisée. Et finalement, jouxter un partie biographique au parcours musical de Schubert est une jolie manière d'y parvenir. Et pour le coup, on se laisse emporter, à la fois par la musicalité du récit de l'auteur que par la mélodie du compositeur. Il y a parfois des sens qui m'ont échappés, oui c'est vrai, mais qu'importe ! Parce que finalement, l'essentiel est transmis : le rapport que le compositeur entretenait avec la musique, qu'il voyait comme un voyage de l'esprit, à l'image de sa propre vie qui l'a amené à sans cesse se déplacer.

Au final, je ne sais si j'ai été plus attirée par la musique ou par l'homme en lui-même, mais j'ai vraiment apprécié redécouvrir ce grand compositeur qu'est Franz Schubert.
Lien : http://voyageauboutdelapage...
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On trouve parfois, dans nos piles à lire, des ouvrages surprenants, déroutants, qu'on n'aurait pas imaginé ouvrir s'ils ne nous avaient été offerts. En l'occurrence ici par ma mère.
Me voilà donc dans les premières pages de ce petit ouvrage, sans trop savoir à quoi m'attendre de la part d'un journaliste de Radio Classique, à propos d'un compositeur que je ne connais que pour la Jeune fille et la Mort, jouée il y a quelques temps dans un ensemble de violoncelle ...
Et la surprise fut belle ! 42 chapitres courts, parfois très courts, comme autant d'éléments d'une sorte de dictionnaire amoureux de Schubert. Pas vraiment une biographie, puisque sans véritable chronologie et avec des digressions fréquentes, pas non plus un ouvrage de critique musical, puisque si les oeuvres de Schubert occupent une large part, l'approche de l'auteur se fait parfois originale, décalée.
J'ai parfois été "perdu" lorsque le vocabulaire de la musique se faisait trop pointu, sans pour autant que la lecture n'en devienne désagréable. Mais j'ai aimé la façon dont Olivier Bellamy nous emmène à la rencontre d'un homme et de sa musique, de ses fêlures, de ses doutes.
Une belle découverte que cet "Hiver avec Schubert", lu au coeur de l'été.
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