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Citations sur Ada (86)

La vie était trop courte pour moucher tous les crétins. (p.23)
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Les mots sont la façon qu'a trouvée l'homme pour donner du sens au chaos.
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Frank se garda une nouvelle fois d’intervenir. Pour lui, un romancier puisait son inspiration dans sa vie, pas dans les statistiques de l’état civil. Mais Snyder ne l’avait pas mis sur cette enquête pour ses vues littéraires.
– Diriez-vous qu’Ada était sur le point de réussir ?
Weiss prit le temps de la réflexion avant de répondre.
– Oui, je le crois. Elle progresse à une vitesse ahurissante. Bien sûr, nous la reprogrammons encore chaque soir pour corriger des points de détail. Rien de bien grave : ses dialogues sont un peu abrupts, elle abuse des notations temporelles, puise parfois ses mots dans le mauvais registre lexical, mais quel auteur n’a pas ses petites idiosyncrasies ?
Frank ignora la question. Ses jambes lui faisaient mal. Il ne songeait plus qu’à abréger l’entretien, à présent.
– Quelle est l’étape suivante ? demanda-t-il. Vendre 1 million d’exemplaires ?
– Non. Dès qu’Ada aura atteint son objectif, elle s’essaiera à d’autres genres, comme le policier ou le thriller. Puis, quand elle maîtrisera tout l’arsenal de la narration, nous l’orienterons vers des marchés plus lucratifs : jeux vidéo, cinéma, télévision…
Pour la deuxième fois de la journée, Frank se demanda si les ravisseurs d’Ada n’avaient pas rendu un fier service à l’humanité.
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Gallimard, p. 177

« — Tu vois, c'est exactement pour ça que je déteste les romans à l'eau de rose : tout y est codé, balisé, souligné.

— Vous pourriez dire la même chose de tous les gens littéraires.

— Je ne crois pas, non.

— Vraiment ?
Prenons le genre policier que vous connaissez sans doute mieux que les autres.
Les modus operandi sont de plus en plus tarabiscotés : tantôt la victime a eu la tête coincé dans un étau, tantôt l'assassin s'est tricoté un pull avec ses viscères.
Vous en voyez souvent, des crimes comme ça ?

— Non, avoua Frank.
Dans sa partie, on dézinguait au gros calibre.

— Au siècle dernier, la plupart des enquêteurs de fiction n'appartenaient même pas à la police ; c'étaient des retraités comme Hercule Poirot, des journalistes comme Rouletabille ou des amateurs désœuvrés comme Dupin ou Sherlock Holmes.
Tous des hommes, cela va sans dire.
Le détective moderne, lui, a la cinquantaine.
Divorcé ou en proie à des difficultés conjugales, il méprise sa hiérarchie, connaît son secteur comme sa poche, a la nostalgie de son enfance et affiche un souverain mépris pour la paperasse.

Frank n'avait jamais réalisé qu'il ressemblait à ce point à un personnage de roman. »
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– Mike, dit Dunn, donnez s’il vous plaît à l’inspecteur Logan un aperçu de nos procédures anti-intrusion.
– Certainement. Les fenêtres et portes extérieures sont équipées de capteurs télémétriques reliés à une unité centrale grâce à une double connexion wifi et électrique. Lors de nos tests, la société de télésurveillance est intervenue quatre-vingt-dix secondes après le déclenchement de l’alarme. Le bâtiment comporte quarante-quatre caméras ainsi qu’une vingtaine de détecteurs de mouvement dont les enregistrements sont conservés pendant sept jours. Nous avons un veilleur de nuit, présent de 20 heures à 8 heures du matin. Il a pour consigne de ne quitter le poste de contrôle qu’en cas de bruit suspect ou de déclenchement d’une alarme. Il n’a pas bougé la nuit dernière.
– Comment le savez-vous ?
– Il est lui-même filmé, répondit O’Brien sans relever l’ironie de la situation.
- J’aurais besoin d’une copie de tous les enregistrements.
– Vous les aurez, à l’exception de celui de la chambre forte qui s’arrête à minuit.
– Minuit pile ?
O’Brien jeta un regard interrogateur à son patron.
Je n’ai pas pensé à regarder.
– Quelle différence ? demanda Dunn
- Une heure juste plaiderait pour une intervention automatique. Dans le cas contraire, la coupure a plus de chance d’être d’origine manuelle.
– Nous vérifierons, dit Dunn en faisant signe à O’Brien,. Autre chose ?
– Je suppose que vous avez changé tous vos mots de passe ?
– Évidemment.
– J’ai vu que vous aviez un système d’identification à l’entrée de la chambre forte. Ses logs ont-ils aussi été effacés ?
– Non. Ils sont intacts.
– Que révèlent-t-ils ?
– Qu’une seule personne a pénétré dans la salle : Carmela Suárez, la femme de ménage. Elle est entrée à 2h56 et sortie à 3h22.
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Cooper surgit devant Frank alors que celui-ci songeait que, même plein aux as, il n’aurait jamais confier son argent à quelqu’un qui plaçait La guerre des étoiles au-dessus de Sueurs froides et des Parapluies de Cherbourg.
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Snyder avait la réputation de travailler quatorze heures par jour. Quand elle voulait voir ses deux enfants, elle tournait la tête vers leur portrait accroché au mur.
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Son brushing blond, semblable à un casque de Playmobil, fascinait Frank, qui s’était solennellement promis de l’ébouriffer le jour de sa retraite.
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L'économie n'avait jamais fabriqué autant de milliardaires. Des gamins de vingt-cinq balais touchaient le jour de l'introduction en Bourse de leur start-up l'équivalent de mille ans de salaire d'un postier. Ils célébraient leur triomphe en s'achetant des îles privées et des équipes de sport. Trop jeunes pour comprendre l'intérêt de la philanthropie, trop certains de leur génie pour admettre qu'ils avaient gagné à la loterie du capitalisme, ils menaient une existence vide de sens, à la mesure de la crétinerie souvent abyssale de leurs produits. Grâce à des montages juridiques obscènes mais légaux, ils payaient moins d'impôts qu'une femme de ménage et réinvestissaient les économies réalisées dans la construction de palaces flottants immatriculés dans des paradis fiscaux. Ils s'offraient des virées dans l'espace comme d'autres un week-end à Vegas, flambaient dans les casinos aux bras de starlettes écervelées et présentaient leur application de livraison de sushis comme le remède à tous les maux de la planète.
C'était ainsi, médita Frank, la société américaine avait fait du compte en banque l'étalon de la réussite. Tandis que pour lui, le succès d'une vie se mesurait à l'impact qu'on avait eu sur celle des autres, à l'espoir, au bonheur, aux émotions qu'on avait suscitées autour de soi. A cette aune, les filles qu'il avait arrachées au tapin valaient toutes les stock-options du monde.
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Le vrai amour ''a pas d'âge, pas de limite, pas de mort. (A.B. cite Galsworthy) (p.124)
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