Premier livre de poésie.... ou la chronique mode ♫ Souvenirs, souvenirs. Je vous retrouve dans mon coeur ♫
Un livre que je porte en moi, même s'il date de l'enfance. Dont je me souviens si clairement, qui m'a accompagné si longtemps... j'étais vraiment petite quand on l'a offert.. je sautais des pages, je picorais, je piochais, le début ne trouvait pas grâce à mes yeux ( la nature si je me souviens bien)
Le plaisir de tourner les pages, de le regarder (les illustrations c'étaient des reproductions de peinture, de grands peintres), de le lire... souvenirs incrustés dans ma mémoire...
Souvenir de poésies apprises par coeur, comme ça pour moi.. rien que pour moi, parce qu'elles me plaisaient, me touchaient et que je murmurais du bout des lèvres...
Et la fulgurance au moment où j'écris ces lignes:
Sur une barricade au milieu des pavés,
Souillé d'un sang coupable et d'un sang pur lavés,
un enfant de douze ans est pris avec les hommes.
- Es-tu de ceux-là, toi ? - L'enfant dit : Nous en sommes.
- C'est bon, dit l'officier, on va te fusiller.
Attends ton tour. - L'enfant voit des éclairs briller,
Et tous ses compagnons tomber sous la muraille.
Il dit à l'officier : Permettez-vous que j'aille
Rapporter cette montre à ma mère chez nous ?
- Tu veux t'enfuir ? - Je vais revenir. - Ces voyous
Ont peur ! où loges-tu ? - Là, près de la fontaine.
Et je vais revenir, monsieur le capitaine.
- Va-t'en, drôle ! - L'enfant s'en va. - Piège grossier !
Et les soldats riaient avec leur officier,
Et les mourants mêlaient à ce rire leur râle ;
Mais le rire cessa, car soudain l'enfant pâle,
Brusquement reparu, fier comme Viala,
Vint s'adosser au mur et leur dit : Me voilà.
La mort stupide eut honte et l'officier fit grâce.
Je venais de rencontrer Hugo et à côté il y avait la peinture d'un gavroche avec ses mousquets, un détail de la peinture La liberté guidant le peuple de Delacroix...
Et moi, maintenant avec mes quarante ans et des brouettes, je n'en reviens pas... de mes choix d'enfance...
Et avec ce souvenir, je me rends compte, que dès l'enfance j'avais choisi mon camps...
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Le Chat
Je souhaite dans ma maison :
Une femme ayant sa raison,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre.
Guillaume Apollinaire