Un père avait cinq filles. Pour rompre la malédiction que lui infligera la naissance de cinq filles, cet homme obsédé par le désir d ‘avoir enfin un garçon, fait de sa sixième fille un garçon. Pendant vingt ans, le père vécu cette folie.
La nuit sacrée, le 27eme du Ramadan, l'homme mourant est conscient d'avoir été coupable de transgresser la nature, les décrets de Dieu. Il demande pardon à sa sixième fille.
Il fallait un homme pour superviser les funérailles. Ce fût l'oncle, le frère du père, un homme cupide.
Après le pardon du père, la fille apprend son identité réelle. On lui rapporte que la nuit du destin la nomme désormais « ZAHRA », fleur des fleurs, grâce, enfant de l'éternité. Elle entre dans un univers autre, celui que gouvernent d'autres lois.
La fille vit la transition d'un temps d'initiation et de purification d'un corps qui fût le signe d'une illusion entretenue par la tromperie. Elle évolue dans un univers de contes, qui ressemble de plus en plus à un cauchemar qu'à une rêverie merveilleuse.
Elle se rend dans le cimetière et ouvre la tombe de son père pour y enfouir ses effets, qui lui rappelle son passé. Là, elle est enlevée par un ravisseur, un cavalier bleu, qui l'emmène non loin des rivages de la mort, un village uniquement peuplé d'enfants. La jeune fille transgresse les limites du monde des enfants qui la chasse. Elle quitte donc une version du paradis terrestre, qui refuse le monde des vivants.
La fille est ensuite violée, comme si un sacrifice était exigé pour que la vierge entre dans le monde du féminin.
La fille arrive dans un hammam où elle rencontre la gardienne des bains nommée Assise. L'Assise accueille chez elle, la fille orpheline en errance qui progressivement est amenée à s'occuper de son frère, nommé Consul d'un village imaginaire. le Consul est aveugle, très dépendant, en prison en quelque sorte car très limité dans ses mouvements. Des marques d'estime et de respect se nouent entre le Consul et la fille, qui va les mener jusqu'à une relation d'amour physique.
L'Assise est jalouse des faits et cherche à dénigrer la fille. Elle ameute sa famille. L'oncle cupide débarque et cherche à se saisir de la fortune du père décédé. A cette suite, la jeune fille abat l'oncle incarnation du mal, de l'envie, de la haine comme si elle procédait à un rite religieux propice de qui sait éliminer une engeance inférieure.
Résultat des courses, elle se retrouve en prison. Quand elle a purgée sa peine de 15 ans, elle prend l'autobus vers le sud jusqu'à trouver un horizon de lumière intense, qui la guide vers les limites du monde des vivants. Elle retrouve l'Assise, toute autre qu'elle l'ait connue, sereine, délivré de la haine et du manque d'amour. Elle retrouve également le Consul et s'agenouille devant lui. Tous les deux l'attendaient depuis longtemps.
Belle écriture fluide mais un style auquel je ne suis pas habitué.