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Citations sur L'enfant de sable (103)

J'ai beaucoup lu et j'ai opté pour le bonheur. La souffrance, le malheur de la solitude, je m'en débarrasse dans un grand cahier.
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J'ai beaucoup lu et j'ai opté pour le bonheur. La souffrance, le malheur de la solitude, je m'en débarrasse dans un grand cahier.
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A cinquante ans ,il se sentait léger comme un homme .Il avait oublié -ou peur- être faisait-il semblant -qu' il avait tout arrangé .Il avait bien vu une fille ,mais croyait fermement que c' était un garçon .
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Pourquoi ces larmes ? J' espère que tu pleures de joie !
Regarde ,regarde bien ,c' est un garçon ! Plus besoin de te
cacher le le visage .Tu dois être fière ...Tu viens après quinze
ans de mariage de me donner un enfant , c' est un garçon ,
mon premier enfant ,regarde comme il est beau ,touche ses
testicules ,son pénis , c'est déjà un homme !
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Ma retraite a assez duré. J'ai dû dépasser les limites que je m'étais imposées. Qui suis-je à présent? Je n'ose pas me regarder dans le miroir. Quel est l'état de ma peau, ma façade et mes apparences? Trop de solitude et de silence m'ont épuisé. Je m'étais entouré de livres et de secret. Aujourd'hui je cherche à me délivrer. De quoi au juste? De la peur emmagasinée? De cette couche de brume qui me servait de voile et de couverture? De cette relation avec l'autre en moi, celui qui m'écrit et me donne l'étrange impression d'être encore de ce monde? Me délivrer d'un destin ou des témoins de la première heure? L'idée de la mort m'est trop familière pour m'y réfugier. Alors je vais sortir. Il est temps de naître de nouveau. En fait je ne vais pas changer mais simplement revenir à moi, juste avant que le destin qu'on m'avait fabriqué ne commence à se dérouler et ne m'emporte dans un courant.
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Il y avait d'abord ce visage allongé par quelques rides verticales, telles des cicatrices creusées par de lointaines insomnies, un visage mal rasé, travaillé par le temps. La vie - quelle vie? une étrange apparence faite d'oubli - avait dû le malmener, le contrarier ou même l'offusquer. On pouvait y lire une profonde blessure qu'un geste maladroit de la main ou un regard appuyé, un oeil scrutateur ou malintentionné suffisaient à rouvrir. Il évitait de s'exposer à la lumière crue et se cachait les yeux avec son bras. La lumière du jour, d'une lampe ou de la pleine lune lui faisait mal : elle le dénudait, pénétrait sous sa peau et y décelait la honte ou des larmes secrètes. Il la sentait passer sur son corps comme une flamme qui brûlerait ses masques, une lame qui lui retirerait lentement le voile de chair qui maintenait entre lui et les autres la distance nécessaire.
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J’aime ce vent qui nous enveloppe et nous retire le sommeil des yeux. Il dérange l’ordre du texte et fait fuir des insectes collés aux pages grasses.
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Il est des silences qui sont autant de sanglots dans la nuit fermée dans la nuit.
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P. 94 [...] « 15 avril. Je me suis assez donné. À présent je cherche à m’épargner. Ce fut pour moi un pari. Je l’ai presque perdu. Être femme est une infirmité naturelle dont tout le monde s’accommode. Être un homme est une illusion et une violence que tout justifie et privilégie. Être tout simplement est un défi. Je suis las et lasse. S’il n’y avait ce corps à raccommoder, cette étoffe usée à rapiécer, cette voix déjà grave et enrouée, cette poitrine éteinte et ce regard blessé, s’il n’y avait ces âmes bornées, ce livre sacré, cette parole dite dans la grotte et cette araignée qui fait barrage et protège, s’il n’y avait l’asthme qui fatigue le cœur et ce kif qui m’éloigne de cette pièce, s’il n’y avait cette tristesse profonde qui me poursuit... J’ouvrirais ces fenêtres et escaladerais les murailles les plus hautes pour atteindre les cimes de la solitude, ma seule demeure, mon refuge, mon miroir et le chemin de mes songes. » [...]
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Un petit livre magnifique, que j’ai du mal à résumer car il est à la fois poésie, réflexion philosophique, roman d’amour, de tolérance et rempli de phrases qui pourraient devenir des maximes.je vous renvoie à la critique de NathalC qui résume bien la poésie qui règne sur ce petit livre très fort.
L’écriture n’est pas facile, car très dense et il m’a fallu un petit moment pour digérer toutes les réflexions et ressentis qu’il m’a inspiré.
Je conseille cette lecture, qui m’a permis de découvrir Tahar Ben Jelloun qu’à ma grande honte je n’avais pas encore abordé.
Un petit opus sous forme de conte qui nourrit et interroge en même temps.
Du coup j’ai envie de découvrir d’autres ouvrages de cet auteur.

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