AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 389 notes
5
10 avis
4
11 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Très bon roman qui vous fera découvrir l'auteur.
A lire en préparant vos pâte !!! Prenez votre temps...
N'oubliez pas de cuisiner l'arrabiata pendant le journal de vingt heure!!!
En clair, un excellent polar sur fond de vengeance et serment de vigne...
Commenter  J’apprécie          450
Comment ne pas adorer "La commedia des ratés" de Tonino Benacquista ! Ça sent bon l'Italie et l'humour dès le titre du livre qui commence comme un roman social et se poursuit en polar. Pas étonnant qu'il ait reçu de nombreux prix!
J'ai adoré l'histoire D Antonio, le narrateur, parce qu'il est fils d'immigrés italiens et que ses parents habitent rue Anselme Rondenay à Vitry-sur-Seine. On aurait pu se croiser car j'habite moi aussi Vitry-sur-Seine et j'avais une copine italienne au lycée qui habitait le quartier. Bref, j'ai un faible pour le héros de l'histoire qui a pourtant choisi de vivre à Paris mais revient voir ses parents de temps en temps, un peu contraint par ses obligations familiales. Mais la famille c'est important surtout lorsqu'on a fui un régime fasciste comme celui de Mussolini et c'est le cas de ses parents. Un dimanche, Dario, son pote d'enfance plus ou moins voyou, l'attends pour lui demander d'écrire une lettre à une femme inconnue en restant dans la confidence. le lendemain, Dario est retrouvé assassiné. Antonio va se lancer dans une enquête qui va le mener dans leur village d'origine en Italie où son ami venait d'acquérir un vignoble donc qu'il se retrouve héritier. Il y a bien sûr anguille sous roche et Antonio va se retrouver en danger.
Tonino Benacquista mène le suspense d'une main de maître mêlant le passé et le présent sur fond de relation familiale et identitaire entre la banlieue parisienne et le petit village italien. On y retrouve aussi des recettes de pâtes, un miracle qui fait déplacer le banquier du Vatican et una buena fortuna !


Commenter  J’apprécie          230
Lorsqu'Antonio Polsinelli vient de Paris où il vit, à Vitry-sur-Seine où il a passé enfance et jeunesse, pour rendre visite à ses parents, il ne se doute pas encore qu'il aurait mieux fait de ne jamais croiser dans la rue, son ancien pote Dario Trengoni, qu'il n'a pas vu depuis des années. Ce dernier demande à Tonio de rédiger pour lui une lettre bien tournée adressée à une mystérieuse Madame Raphaëlle, avant d'être assassiné quelques jours plus tard.


La vie de Tonino est chamboulée quand il apprend que Dario lui a légué quelques hectares de vigne rachitique, produisant de la piquette, sur une pauvre terre d'Italie, Sora, d'où leurs parents sont originaires. Mais pourquoi donc Dario, latin lover de sous-préfecture, beau gosse qui attendait que le monde s'en aperçoive, a-t-il acheté un outil de travail potentiel, lui qui était trop feignant pour devenir un voyou, trop fier pour malaxer de la pâte à pizza ? Son seul credo connu était de se faire une place au soleil, de faire son trou, mais sans trop creuser. Tonio se rend à Sora, pour élucider les incompréhensibles motivations de Dario.


La commedia des ratés, écrit en 1991, n'a pas vieilli. L'arnaque au miracle reste subtilement iconoclaste et très drôle. Tonino Benacquista parle avec humour et tendresse de la banlieue rouge où ses parents italiens ont fait souche ; il rend hommage aux immigrés, évoque les souvenirs de guerre de son père, écornifle l'Eglise. Certes, il y a bien ici ou là quelques petits lieux communs légèrement outrés sur les Ritals, mais dans l'ensemble, son récit sent le vécu à l'irremplaçable goût de sincérité. Un bouquin à savourer avec un verre ou une bouteille de Chianti, une assiette de rigatonis, dont le calibre, gros ou petit, peut diviser une famille italienne en deux. Ne pas oublier Adriano Celentano ou Eros Ramazotti pour l'ambiance musicale. Et comme le rappelle Paolo Conte : « Les Italiens ne voyagent pas. Ils émigrent ».
Commenter  J’apprécie          110
Un excellent polar un peu décalé !

Cette intrigue vous emmènera à Sola petit village italien, dans lequel Antonio fils d'immigré italien vivant en France vient d'hériter d'une parcelle de vigne.
Cet héritage Antonio ne s'y attendait pas. Dario son ami d'enfance avec qui il avait pris une certaine distance vient d'être assassiné et lui a légué ses arpents de terre.

Dario habitait en région parisienne, et Antonio se demande bien comment Dario avait pu devenir propriétaire de ce terrain. Certes ce vin est réputé pour être une piquette, mais comment avait-il fait pour rassembler les fonds pour acquérir cette exploitation ?

Antonio fait assez vite le lien entre l'assassinat de Dario et les vignes. Il décide de partir pour l'Italie et d'aller voir de plus près de quoi il a hérité.

Cela va être le début des ennuis pour Antonio.

Dans ce roman, j'ai retrouvé tout le talent de l'auteur dans le mécanisme de l'intrigue, mécanisme habilement construit, les personnages attachants parfois un peu paumés, décalés, le burlesque de certaines situations.

Roman social dans lequel sont évoqués : la guerre et les traumatismes qui en découlent, la mafia, la jalousie, l'envie de réussir quite à traverstir un peu la réalité...
Une belle histoire avec un dénouement inattendu.

Et quand l'auteur évoque les pâtes ! quel bonheur !

Commenter  J’apprécie          100
Antonio Polsinelli et français d'origine italienne, son père a immigré à Vitry-sur-Seine dans les années 60. Antonio a rayé l'Italie de sa mémoire point pourtant quand son meilleur ami d'enfance Dario meurt empoisonné par un plat de rigatoni sa vie bascule. Dario lui laisse en héritage une mauvaise vigne en Italie. Mais pourquoi Dario qu'il ne connaissait rien en viticulture possède-t-il ce petit bout de terrain quasi inculte ?
Voici un bon cru. Ici Benacquista mel un double récit. Celui du passé de son père pendant la dernière guerre et celui de sa propre histoire retrouvons ses racines profondes comme un pied de vigne.
Au passage l'auteur nous livre la recette pour réussir un véritable café italien. On aime aussi c'est digression métaphysique et c'est quelques réflexions sur les pâtes.
Le vin la vigne le café les pâtes tout est réuni ici pour me concocter un petit régal
Il faut dire que l'auteur est une valeur sûre du roman policier français.
Il a reçu plusieurs prix pour ses romans et avec celui-ci la commedia des ratés il a remporté le trophée 813 du meilleur roman 1991
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          100
Ecouté en livre audio.

J'avais du lire le roman il y a quelques années, que j'ai redécouvert en version audio. Mais quel plaisir! Les 10 acteurs (10!), avec en tête d'affiche Robinson Stevenin, sont tous formidables, en particulier quand l'accent italien prend le dessus, nous plongeant tout droit en Italie, entre mandoline, soleil qui perce au loin et pâtés qui cuisent (lentement ou avec brutalité selon le cuisinier) .

C'est là le véritable avantage du livre audio sur le livre écrit. L'ambiance, formidablement amenée, n'a rien d'un élément qu'on aurait raccroché artificiellement au récit. Elle fait partie du récit, elle EST même le récit.

Alors, oui, les grincheux pointeront une histoire un peu rocambolesque, et finalement assez peu crédible, mais tout ça n'a pas d'importance. Vous avez un besoin d'Italie? Arrêtez d'écouter Ramazzotti ou Zuchero, lâchez votre plat de rigatonis, et écoutez la Comédia des Ratés.
Commenter  J’apprécie          90
Un titre au jeu de mot digne d'un roman de la série du Poulpe.

Un roman que je n'avais pas encore lu alors que j'étais persuadée avoir dévoré tous ses romans dans les années 90 puis 2000 avec Saga et Malavita

Bref, j'ai lu la Commedia des ratés et je me suis régalée.

Tout commence en banlieue parisienne, à Vitry sur Seine, une banlieue italo-française où les mamma font la pasta, et les pères refont le monde. Antonio est parti vivre à Paris, mais il revient souvent (pas assez au goût de sa mère) mais quand son copain d'enfance a besoin de lui pour qu'il lui  écrive une lettre  qu'il n'aura qu'à recopier, Antonio n'hésite pas  ... 

Et quelle surprise, que la mort de Dario quelques jours plus tard ; surprise encore plus grande quand Antonio découvre qu'il hérite d'une vigne au pays, vigne qu'il doit agrandir en achetant deux parcelles supplémentaires selon les voeux de Dario. Antonio s'exécute et après quelques péripéties décide de partir au pays.

En plein été

Dans une Italie plombée sous un soleil infernal.

Dans un village où il est l'étranger, le français, celui qui a forcément réussi et dont il faut se méfier. 

Je ne dirai rien d'autre de l'intrigue, sinon

- que la recette des pâtes all'arabiata chronométrée par les émissions de télévision est une belle trouvaille

- que réunir mafia, anciens fascistes et clergé dans le même roman est dignes des meilleurs films italiens des années 60 ! 

Bref pour rire, sourire, avoir envie d'Italie, lisez ce roman ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
Commenter  J’apprécie          71
Ce livre qui m'a fait découvrir et apprécier Tonino Benacquista est un pur régal du début à la fin - et pas seulement parce qu'on y parle de pâtes sous toutes leurs formes et à toutes les sauces. On va de trouvaille bienheureuse en rebondisssement inattendu, plusieurs histoires s'entrecroisent à la plus grande joie du lecteur qui ne sait jamais où il va atterrir et dont la vigilance est toujours prise en défaut car l'auteur ne cesse de le prendre au dépourvu.
Après avoir lu ce livre, on ne fera plus jamais cuire sa sauce tomate de la même façon.
Et surtout, on ne regardera plus jamais les rigatoni de la même façon !
Commenter  J’apprécie          70
Je suis une lectrice fidèle de Tonino Benacquista mais je n'avais pas encore lu son tout premier livre (écrit en 1985).
C'est aujourd'hui chose faite ! Un vrai plaisir de lecture que de suivre les tribulations d'Antonio Polsinelli, embringué malgré lui dans la galère post-mortem que lui a léguée son ami d'enfance Dario, mort d'avoir trop naïvement cru à son "miracle" italien !
Bien que connaissant la verve de l'auteur, je suis époustouflée par le niveau d'écriture de ce premier livre et sa maestria en terme de progression scénaristique puisque ce livre se suit comme un vrai polar de cinéma. Tous les ingrédients du genre sont là, mais l'écriture est si visuelle et si olfactive qu'on se trouve littéralement plongé à la fois dans la vie misérable des émigrés italiens de la banlieue sud de Paris, dans la vie parisienne du personnage principal et la description de certains de ses lieux chauds, et dans la vie "couleur locale" des paysans du Mezzogiorno italien.
Les clichés sont là (le vin, le clergé, la Mafia...), mais pour notre plus grand bonheur, dès lors qu'ils donnent crédibilité, vie et action au propos.
De plus, et ce n'est pas là un élément le moins intéressant, on en apprend également plus sur la façon dont de pauvres Italiens qui n'avaient rien demandé à personne se sont de fait retrouvés embringués dans la drôle de guerre que Mussolini a menée contre la Grèce pour tenter de se l'approprier. Pendant quatre ans, ils se sont demandé ce qu'ils faisaient dans cette galère. C'est aussi ce que se demandera Antonio quand il retrouvera sur les terres de ses ancêtres, à Sora (Province de Frosinone) pour tenter de comprendre la raison d'être du legs de son ami et tenter de lui donner corps et vie.
Et le final, grandiose, à la façon de la Commedia dell'Arte ou du cinéma populaire italien, tel un pied-de-nez au suspense et à l'angoisse que le lecteur vient de vivre : un panégyrique appuyé sur l'art et la manière d'accommoder les pâtes !

Ce livre a reçu de nombreux prix : Prix de la littérature policière en 1991, le trophée 813 du meilleur roman et le Prix Mystère de la critique.

Commenter  J’apprécie          40
Une découverte heureuse. Un roman construit où les événements s'enchaînent à la perfection. Autour d'un héros ordinaire, issu de la seconde génération d'un exilé italien, gravite des anonymes aux profils quelconques voire stéréotypés. On pourrait penser que la qualité du roman en serait gâtée. Que nenni. L'humour de l'auteur, les descriptions, le style de l'écriture concourent à la réussite du récit.
L'affaire démarre lorsque le héros écrit une lettre pour le compte d'un de ses amis d'enfance. Une lettre à une femme. Cet ami disparaît quelque part en Italie puis est assassiné. Pour le héros, les épreuves s'enchaînent. le passé familial resurgît.
Tonino Benacquita m'a convaincue.
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (941) Voir plus



Quiz Voir plus

Les titres des oeuvres de Tonino Benacquista

Quel est le titre correct ?

Les Morsures de l'ambre
Les Morsures de l'ombre
Les Morsures de l'aube
Les Morsures de l'ange

14 questions
54 lecteurs ont répondu
Thème : Tonino BenacquistaCréer un quiz sur ce livre

{* *}