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3,92

sur 571 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lecture qui offre une plongée intime au coeur des personnages principaux. Chacun cherche à libérer sa part "d'otages intimes" en évoluant entre sentiments ambivalents tels que liberté/emprisonnement, paix/guerre, ici/ailleurs, ombre/lumière, se taire/parler,....où les mots auront peut-être la force libératrice.
Livre avec une approche psychologique détaillée, parfois philosophique d'une lecture intéressante, un peu austère et avec quelques longueurs. La fin apporte heureusement un peu de lumière et de légèreté.
Il est intéressant de regarder les videos/interview de l'auteur sur internet car ce livre peut faire écho à son propre vécu de la barbarie et de la souffrance.
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Étienne, photographe et otage de guerre, vient d'être libéré. Il rentre. Il va retrouver sa mère, ses amis, sa liberté, un horizon plus vaste que le mur devenu son seul paysage pendant des mois. Il va réapprendre à vivre. du moins, il va essayer. Car la reconstruction est lente.

Jeanne Benameur, s'appuyant sur l'histoire d'Étienne, otage au sens propre, nous présente une galerie de personnages, tous otages de quelquechose. Otage d'un homme disparu en mer. Otage d'un amour d'enfance. Otage d'un petit bout de pays qu'on ne peut quitter. Otage d'un sentiment d'abandon originel. Otage de sa peur. Otage de traumatismes passés.

Malgré une écriture empathique et délicate et une thématique qui aurait vraiment pu me plaire, je ne suis pas parvenue à entrer dans ce roman, qui m'a semblé touffu et brouillon du fait du nombre de personnages abordés. Trop d'histoires ne sont que survolées à mon sens.

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C'est un roman assez étouffant.
Etienne est photographe de guerre, et il a été retenu en otage.
Pendant tout ce temps ce qui l'a aidé à tenir, c'est le souvenir de son appareil photo (en otage lui aussi) et de la musique qu'il jouait quand il était petit, dans le trio qu'il formait avec Enzo et Jofranka, au village.
Quand il revient, rien n'est pareil. Etienne s'interroge beaucoup sur le sens des choses. On est immergé dans ses réflexions, et par rebond dans celles de tous ses proches.
L'écriture est serrée et sans dialogue. Tout au discours indirect qui rend une impression de dissociation constante. Ca m'a fait l'impression d'un long hurlement silencieux. Mais c'est sûrement voulu.
Il y a malgré tout un beau message de vie à attraper.
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Jeanne Benameur nous interroge. de qui sommes-nous l'otage ? de soi ou bien des autres ? Vaste question. Otages intimes va vers une forme de résilience. Etienne est un otage. Un otage libre. Mais aussi un otage enfermé dans les traumatismes vécus. Pourtant, il faut aller de l'avant.

Aller de l'avant. Vers l'avant avec ses démons. Les démons invisibles et intimes qui vivent en chacun de nous et qui nous font prendre souvent des chemins que nous ne maitrisons pas. L'autrice joue avec son texte comme une poésie qui laisse planer le non-dit. Otage.

J'ai aimé l'angle utilisé dés le début. On ne sait pas pourquoi le personnage principal est retenu en otage. Ni contre quoi il est échange. Tout cela reste de l'intime et de l'inconnu. Tout est drapé d'une forme de poésie violente, de colère enfuie et refoulée. Chaque personne fuit à se manière. A la fuite. A quel point sommes-nous capables d'affronter les choses inacceptables. Tout comme les mots faible et fragile, le mot survivant est un peu lourd et dont il faut pourtant vivre avec. Vivre pour soi et ne plus être son propre otage.
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Étienne ne sait plus rien".Chaos intérieur Comment revenir,vivre après avoir été otage de guerre( un "objet", une "bête ")?
Grâce à"l'abri des mots" pour rester humain,le lieu de l'enfance :la nature,les aimants(mère,2 amis).Mais chacun a aussi "une part d'otage"en lui! Sensible++.Fin bof!

Plume fluide, syntaxe libre (ex: sans verbe...).Découverte  d'1 ecrivaine qui écrit sur l'être/corps/mots/esprit.
+++ les mots comme l'"abri"/"espace" existentiel ("Il rentre ds les mots.Son seul lieu"/"là ça va.Je suis vivante"). Oh que oui!
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Jeanne Benameur a le don de savoir écrire des choses que l'on ne pensait même pas ressentir, mais qui sont pourtant bien là. Elle sait dire, et cela de façon précise, ce qui nous échappe... Ce qu'on ne voit pas forcément, ce qu'on entend pas, ce qu'on ne comprend pas.
Ici, elle raconte la prise d'otage d'un jeune photographe de guerre, ou plutôt son retour et la reprise de sa vie. On dirait qu'elle a vécu elle-même cette période de "déphasage", ou qu'elle était dans sa tête, pour aussi bien décrire tout ce que l'on peut ressentir après un tel événement. Réapprivoiser son environnement, ses proches et surtout soi-même.
C'est un livre assez intime, centré uniquement sur ce retour. Ne cherchez pas l'action, le sensationnel, ni les coulisses d'une libération d'otage, car vous seriez déçu. Ce livre a bien plus à offrir que cela...
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Ce roman, c'est l'histoire d'Etienne, reporter-photographe de guerre, qui vient d'être libéré alors qu'il avait été enlevé et retenu captif. Alors qu'il retourne dans son village natal, il va devoir se reconstruire et réapprendre, pas après pas, à vivre. Dès le départ, on est plongé dans les sentiments de ce personnage brisé. Il rentre, il est libre, et pourtant une part de lui est restée comme prisonnière. On ressent vite toute l'horreur de ce qu'il a vécu, et sa souffrance nous touche en plein coeur.

Les personnages sont travaillés en profondeur et ils m'ont tous paru très humains. Au fil des pages, on se rend compte que chacun d'eux est prisonnier de quelque chose, qu'ils ont tous en eux une part d'otage. le style de Jeanne Benameur est très beau: elle parle avec justesse et sensibilité d'un sujet très délicat. L'auteure prend également soin de prendre son temps mais sans que jamais l'histoire ne s'essouffle.

Otages intimes est un roman poignant qui nous fait réfléchir et qui nous plonge au coeur de l'intime. A lire!
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Un texte en résonnance avec la libération du dernier otage français en captivité… Chaque protagoniste reste otage de sa vie, de son enfance, au-delà du « confinement » physique, un roman tout en émotion et en retenue. Superbe
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« Otages intimes » aborde le difficile retour à la vie après une non-vie d'otage, mais aussi la difficulté de vivre de ceux qui ont choisi de côtoyer l'abjection de la guerre et la face obscure des hommes…
Bien que sensible à la très forte densité de forme et de fond de ce texte, je n'ai pas eu le plaisir d'apprécier autant que d'autres la plume de Jeanne Benameur ; ce n'est simplement pas mon style, avec ce petit je ne sais quoi de surfait et de désincarné dans l'écriture qui fait que je passe à côté.
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Je suis plutôt mitigée par la lecture de ce roman particulier.
J'ai lu avec un grand intérêt la première partie qui retrace le parcours d'Etienne, photographe-reporter de guerre qui est pris en otage alors qu'il effectue un reportage. Commence alors un récit où il cherche à survivre à l'intérieur des murs de l'endroit où il est emprisonné. Pour cela, il puise des moments de plaisir dans ses souvenirs d'enfance : son village natal et ses beaux paysages et surtout la musique, notamment le trio de Weber. Enfant, il partageait cette passion, avec ses deux amis, Enzo et Joffranka. Ensuite, on vit et on partage sentiments les sentiments d'Etienne lors de sa libération, entre le moment où il quitte sa prison et celui où il rejoint le tarmac où une multitude de personnes l'attend. Un instant comme suspendu dans l'intemporalité.
A travers ce récit, l'auteur pose des questions intéressantes : comment se reconstruire après des mois de captivité, de solitude et de doute sur son avenir ? Comment se sentir humain quand on a été enfermé entre 4 murs, que l'on ne parle quasiment plus à personne pendant un temps qui semble une éternité ; quand on se considère comme un vulgaire objet qu'on échange lors de sa libération ? Comment continuer à vivre après cette expérience douloureuse ?
Pour se reconstruire, Etienne éprouve le besoin de retourner dans le village de son enfance où il va retrouver, petit à petit, ses habitudes et ses réflexes. Symboliquement, il retrouve ses gestes si habituels du départ : « faire son sac ». Mais que signifie partir ? S'éloigner à des milliers de kilomètres ou peut-on éprouver le sentiment d'évasion d'une autre manière ?
Parallèlement à ce sujet passionnant, l'auteur évoque la vie de chacun des proches d'Etienne, sa mère Irène, ses deux amis d'enfance et son ex-femme, Emma. Mais je n'ai pas réussi à m'attacher à ces personnages, sauf peut-être à la mère d'Etienne. Chacun d'entre eux est habité par un sentiment de solitude et de souffrance mêlés, qui trouvent leur cause dans des événements douloureux de leur vie, dans leurs propres failles.
Chacun vit une forme d'emprisonnement différente : ils sont otages, à leur manière de quelqu'un ou de quelque chose. L'idée est intéressante mais je n'ai vraiment pas adhéré à ce procédé. Dommage.
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