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3,12

sur 216 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Plus une chronique qu'un roman, voilà une bien belle narration sur le thème de la pauvreté digne .... D'une vieille anglaise. On sent le vrai dans cette histoire et il y a sans doute un peu de nous dans cet auteur/acteur qui oscille sans cesse entre bonté et distance tout à fait légitime. L'histoire prend une tonalité émouvante dans la partie finale.... L'auteur y gagne encore plus en sympathie . Serions nous faire ce qu' il a fait?
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Alan Bennett est un auteur très réputé et apprécié en Angleterre. Un jour, Miss Shepherd, vivant dans une camionnette décida de s'installer pas très loin de sa demeure londonienne. le hasard a fait qu'il lui proposa de s'installer dans son jardin. A partir de ce jour, tout son quotidien à changer.

Miss Shepherd est une femme bien étrange et qui raconte bien des choses incohérentes. Avec le temps, l'auteur, Alan Bennett s'attache à ce petit bout de femme acariâtre qui vit dans une caravane sans électricité et sans toilette. Il sait peu de choses d'elle, il apprendra qui elle était vraiment à sa mort. Souvent avec des idées farfelues qui accompagnent un comportement des plus étranges, elle ne passe pas inaperçu dans le quartier. Comment le pourrait-elle d'ailleurs? Elle a marqué ceux qui l'entoure par sa particularité. L'auteur a voulu lui rendre honneur à travers ces petites chroniques chronologiques.

Une lecture sympathique à la rencontre d'un auteur et de sa voisine un peu particulière. On apprend à connaître cette mamie qui pédale dans la semoule en grande partie. le style est dynamique ce qui fait que les pages se tournent doucement avec une certaine simplicité et sans prise de tête. On retrouve le côté un peu absurde et décalé de l'auteur qui m'a bien fait rire dans La Reine des lectrices. D'ailleurs, l'éditeur à osé faire une couverture jaune pétante, un peu particulier, comme le roman?

Un bon livre d'été qui vide complètement la tête de tout stress ou inquiétude. Toutefois, rien de mémorable peut-être juste une bonne entrée en matière pour découvrir un auteur anglais.
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Alan Benett, l'écrivain (auteur notamment de "la reine des lectrices"), avait pour hôte une vieille dame plutôt originale, voire un peu "barrée". Enfin, hôte est un bien grand mot : Miss Sheperd, puisque telle était son nom, vivait dans une camionnette installée dans son jardin, au milieu de sacs de vêtements, détritus et mites (entre autres...). Pour quelle raison l'a-t-il ainsi accueillie, sur une période de plus de dix ans ? Je n'ai pas vraiment la réponse. J'ai d'ailleurs eu eu mal à m'intéresser à cette relation (peut-être aussi à la comprendre...), le recit étant un peu plat, sans épaisseur. Il n'y a que dans le post-scriptum que l'auteur arrive en définitive à donner un peu d'humanité à cette relation, lorsqu'il effectue quelques recherches suite au décès de la dame à la camionnette. Dommage que cela arrive si tard...
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Sympathique et très court récit ! L'auteur qui s'agace volontiers des attitudes de la clocharde qu'il héberge dans son jardin tient un journal et parfois, le fil évoque cette drôle de vieille femme, clocharde, échouée dans son jardin. C'est parfois cocasse (à l'anglaise), souvent tendre, c'est aussi une vision sans complaisance de l'Angleterre des années 1970-80, des années Tatcher...
Un récit qui se lit d'une traite, plaisant et simple, mais qui donne à voir une version attachante des laissés-pour-compte de la société.
Je ne connaissais aucun des autres romans de cet auteur mais ce petit morceau d'Angleterre, doux-amer, m'a beaucoup plu !
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Je ne savais rien de ce livre avant de le commencer. En effet, je l'ai trouvé dans la bibliothèque de ma mère et la couverture m'a attirée puisque colorée et présentant l'actrice Maggie Smith que j'aime particulièrement. Je ne connaissais absolument pas l'histoire mais ayant envie de lire un livre court suite à ma lecture de plusieurs pavés, je me suis jetée sur la petite centaine de pages de ce roman.
C'est un livre dont la lecture m'a bien plu, les personnages (et surtout Miss Sheperd) sont attachants. J'ai bien aimé lire l'histoire de ces deux vies qui se croisent sans cesse.
Une bonne lecture détente et sans prise de tête que je recommande vivement.
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Nous somme tous sûrement passés à côté, parfois même sans nous en douter, d'individus conduits à se clochardiser. Miss Shepherd, une vieille anglaise fut l'une d'eux. Elle vécut dans une camionnette, comme je connais un vieux monsieur qui a pour tout domicile de nuit sa voiture.

Alan Bennett, écrivain et scénariste observe amusé cette pauvre femme excentrique qui s'est garée avec son van dans sa rue. Puis compatissant, il finit par l'installer dans l'allée de son garage où elle se débrouille comme elle le peut, vivant dans l'univers décalé de son imaginaire.

La cohabitation même distante, va se révéler délicate…

Le livre de Bennett est tour à tour ironique, tendre et cruel et nous interroge sur notre attitude face à de telles situations de détresse humaine.
Pourquoi laisse-t-on cette pauvre vieille dans l'insalubrité de sa camionnette ? La préserver de la cruauté de la rue est-il suffisant ? Tente-t-on de comprendre ce que cache l'excentricité désespérée de cette femme ou plutôt de s'en amuser par un voyeurisme rassurant sur nos propres vies ? En France même, quelles solutions a-t-on pour aider ces personnes aux revenus misérables conduites à vivre dans la rue ?
Un petit roman court dont le style importe peu tant il est oublié au profit d'une personnalité si attachante et si dérangeante aussi pour notre confort matérialiste et satisfait.
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J'en attendais peut être un peu trop après avoir été emballée par La Reine des lectrices. Du coup, mon jugement risque d'être plus sévère que ne le mérite ce récit autobiographique car je suis restée sur ma fin.

L'auteur y narre une période de sa vie où il coloca avec une étrange vieille dame acariâtre et originale : lui, dans sa maison du quartier tranquille de Camden Town et elle, dans une camionnette dans son jardin. Cette cohabitation ubuesque, émaillée d'événements toujours surprenants et à l'image de cette étrange personnalité qu'est Miss Shepherd, dura de 1969 à 1989 jusqu'à son décès.

Si, j'ai aimé suivre les discussions complétement farfelues entre Alan Bennett et cette ancienne ambulancière et nonne ratée, je regrette que l'auteur n'ait pas donné plus de place à ses sentiments, son ressenti et les raisons de cette colocation qui n'était pas forcément voulue ni facile durant ces vingt années. En effet, les années passent et Miss Shepherd devient de plus en plus draconienne sur son alimentation, farfelue dans son habillement, crasseuse mais aussi très habile à mener son entourage par le bout du nez. Qu'en pense l'auteur quand il ramasse les ordures qui s'entassent dans le jardin ou quand il la voit entasser les tapis usés sur le toit de sa camionnette? Il utilise l'humour pour nous raconter ce quotidien décalé mais c'est tout et c'est bien dommage. On ne peut qu'interpréter cela et je trouve ça parfois un peu regrettable car j'aurais en savoir plus...

Cependant, Alan Bennett n'a pas son pareil pour décrire ses contemporains et les maux de son époque comme la lente transformation d'un quartier londonien, l'hypocrisie de la bourgeoisie, l'accoutrement parfois incongru de ses compatriotes, le rapport distancié à la religion d'une nouvelle génération ou la misère sociale des personnes âgées qu'il exploite si le récit le permet.

Le mystère sur Miss Shepherd et sa vie décalée est révélé en partie à la fin du roman. le post-scriptum en est le dénouement final et permet à l'auteur de dévoiler son attachement et les liens d'amitié originaux qu'il a tissés avec la dame à la camionnette.

Avec la sortie du film "The Lady in the Van", j'ai préféré lire la version originale avant d'aller voir l'adaptation avec l'irremplaçable Maggie Smith. Alan Bennett a écrit le scénario. L'expérience peut se révéler intéressante pour voir comment l'auteur, plus de dix ans après, a-t-il décidé de traiter le contenu de son récit écrit en 1999?
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Miss Shepherd…
Durant plus de vingt ans, l'auteur Alan Bennett a côtoyé cette vieille dame qui habitait dans une camionnette jaune, véritable capharnaüm d'une vie de sans domicile fixe. de sa camionnette sur le trottoir, elle s'est retrouvée à cohabiter avec lui, logée dans l'appentis de son jardin.
Des notes prises, résumant toutes ces années, forment ce petit livre qui est au final un bel hommage à cette femme marginale et peu sympathique (aux premiers abords).
De son bureau, il la voyait gesticuler, haranguer les gens, et ça perturbait son travail d'écrivain. Jupes longues, morceaux de tissus informes et colorés, chapeau de paille, chaussons, elle était l'épouvantail d'un quartier cossu de Londres, véritable escarre, surprenante et mystérieuse. Sous sa crasse et ses haillons, son regard noir qui harponnait, il était difficile de percevoir sa réelle identité. Qui était Miss Shepherd ? Ce n'est qu'à son décès que sa personnalité se dévoile… juste un peu.
Un jour, menacée par la municipalité de Camden Town, genre « encombrement de la voie publique », il lui propose de garer sa camionnette dans son jardin. Sentiments conflictuels ; il regrette parfois cette impulsive générosité, la souhaitant ailleurs, tout en étant attiré par le personnage. Un lien se créait, amical, empreint d'une tendresse cachée.
Miss Shepherd sait se montrer envahissante ! Elle s'autorise des incursions dans la vie d'Alan Bennett et manifeste ses émotions de façons théâtrales. Dans certaines anecdotes, elle semble importune, peste, et dans d'autres, elle laisse paraître de la sensibilité.
Cruelles, les notes racontent la société qui gravite autour d'eux, cocasses, elles narrent cette association singulière qui s'accommode assez bien l'une de l'autre.
Entre l'étude de cas et le journal de bord d'un voisinage tumultueux, l'histoire suscite quelques réflexions. L'auteur s'interroge sur le passé de cette femme, les raisons de sa déraison, son quotidien qu'elle préserve avec pudeur… et peint l'évolution de la collectivité sur vingt-ans.

Ce fut une lecture en demi-teinte car j'aurais aimé apprécier les deux personnages, Miss Shepherd et Alan Bennett. Je suis restée en marge de ce duo. Je pensais retrouver l'humour anglais et léger de « La reine des lectrices » et j'ai lu une verve grinçante, froide, distante. J'ai peu souri. A croire que l'auteur a voulu contrebalancer la trop grande fantaisie de Miss Shepherd par une écriture plus neutre.
Cette histoire a été adaptée pour le théâtre et le cinéma. Maggie Smith est Miss Shepherd. le film va sortir dans le courant de l'année. A suivre !
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Une jolie histoire qui a lié l'auteur à cette vieille femme excentrique vivant dans une camionnette, cette dernière ayant passé près de 20 ans dans la propriété d'Alan Benett. Dans l'adaptation cinématographique Maggie Smith est l'actrice idéale, pour le savant mélange de râleuse/folle/attendrissante dont elle a le secret.
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Cette vieille dame excentrique vit dans une camionnette dont elle a recouvert le toit d'un vieux tapis élimé pour limiter le bruit de la pluie sur la carrosserie. Son véhicule est garé dans le jardin du narrateur avec qui elle va développer des relations tantôt houleuses et grinçantes et tantôt empreintes de tendresse et inquiétude sincère. Cette longue cohabitation donne lieu à des anecdotes savoureuses avec en toile de fond l'évolution du quartier, des moeurs et des relations entre voisins.
C'est un récit agréable, bien écrit et original.
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