L'Atlantide

Je ne sais par quel concours de circonstances j'ai pu échapper à la lecture de ce classique durant toute ma jeunesse : aucun parent, ni ami, ni professeur, ne me l'a mis entre les mains. Pourtant, cette histoire d'Atlantide m'a toujours attirée, comme, je pense, elle fascine tant de monde, et je crois que j'avais peur d'être un peu déçue, que ce monde ne soit pas aussi extraordinaire que celui imaginé.
Finalement, je suis heureuse d'avoir attendu, parce que c'est un vrai bonheur de plonger, à l'âge adulte, dans un monde perdu et fantastique, ce que l'on ne fait que trop rarement. Ce monde n'est peut-être pas idyllique, mais il est tellement fascinant. le mélange entre le réel (ce roman est très documenté) et l'imaginaire est naturel : par moment, on ne distingue plus vraiment la limite, on désire croire à l'existence de l'Atlantide, et malgré la tragédie, on se prend, comme tous ces hommes, à vouloir s'y rendre.

Ce roman fantastique m'a rappelé Salambo, il nous amène dans des terres inconnues à la rencontre d'une mystérieuse reine à la beauté envoûtante qui ferait perdre toute volonté aux hommes. Seule femme du roman elle n'existe qu'en tant qu'entité inatteignable, supérieure et sadique qui se joue des hommes comme un chat de lézards.
L'histoire est longue à démarrer, mais au final elle est plutôt prenante et surtout le style d'écriture est très bon.

C'est un peu une curiosité, que de parler de ce livre publié en 1919. Il a dû, à l'époque, étonner par son inventivité et la hardiesse de certains passages. La création du personnage d'Antinéa est une formidable trouvaille. Rappel du sujet: un explorateur raconte comment, alors qu'il prospectait avec un autre compagnon dans le Hoggar, il se sont trouvés "enlevés" par les sbires d'Antinéa, femme fatale dirigeant d'une main de fer une ville inconnue de tous et qui serait en fait l'Atlantide, ville fantôme dont on ne savait si elle relevait d'une légende ou d'une réalité. Antinéa veut venger les femmes d'Orient, abusées puis délaissées par tant d'aventuriers occidentaux, depuis des siècles. Véritable mante religieuse, dotée d'une féminité et d'un charme irrésistibles, elle les attire dans sa toile, et leur assurera, - après l'amour quand même -, un sort funeste. Pour cette invention et la façon magistrale dont le récit est conduit, le livre mérite qu'on l'inscrive dans les "indispensables" du lecteur un peu complet. A noter qu'Hergé lui-même reprendra, dans "les cigares du pharaon" et en l'accommodant à sa façon, un des thèmes majeurs de ce livre: enfants, ce thème nous fascinait, sans que nous en connaissions l'origine, ....

Ceci n'est pas vraiment une critique...
On vient de me demander ce roman (je travaille en librairie) et d'une coup, je me revois à 12 ou 13 ans, le dévorer sur mon lit par un chaud été. Je revois la couleur des pages et l'odeur du vieux papier de ce roman trouvé par hasard dans la bibliothèque des grands-parents.
Je me souviens l'avoir adoré, dévoré, mais il ne m'en reste que cette impression (c'était il y a longtemps !).
Peut-être l'occasion de le relire prochainement ? pourquoi pas, mon regard d'adulte ne sera certainement pas le même sur ce texte !

Au début du XXème siècle, un militaire en poste près du Sahara raconte à l'un de ses collègues ses aventures passées. Il fut prisonnier d'Antinéa, petite-fille de Neptune, dont la présence envoûtante conduit les hommes qui la voient à tout renier. le narrateur ne tombe jamais dans l'autosatisfaction ou le nombrilisme et son récit est précis. J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage, notamment en raison de l'écriture. L'histoire m'a un peu rappelé le roman de John Darton, "Neandertal", plus récent et relevant nettement du genre science-fiction, récit que j'avais particulièrement aimé aussi...

J'ai lu ce roman lorsque j'étais au collège ... il y a donc longtemps ! Il ne m'a laissé que de très bons souvenirs. A l'époque il m'avait complètement enflammée par son histoire, son aventure, son paysage, la passion, la sagesse, le sens de l'honneur ...

C'est un roman d'aventures "à l'ancienne" qui est presque oublié maintenant; l'auteur, Pierre Benoit, a eu son heure de gloire dans l'entre deux guerres. Pourtant, "L'Atlantide" mérite d'être (re)découvert. Il introduit le lecteur dans un lieu mystérieux, coupé du monde, féérique. A la fin du XIXème siècle, deux officiers français sont capturés au coeur du Sahara et sont les prisonniers d‘une reine nommée Antinéa, qui se présente comme une descendante des Atlantes et qui les fascine. L'un des deux sera soupçonné d'avoir assassiné l'autre. Qu'en est-il exactement ? Il faut lire ce livre aux nombreux rebondissements pour avoir le fin mot de l'histoire. "L'Atlantide" est un bon roman, de facture classique et au style un peu suranné, dont l'esprit est bien différent des romans d'aventures publiés actuellement.

Une lecture de jeunesse qui m'a laissé un agréable souvenir. Il ne me reste plus qu'à prendre mon courage à deux mains et m'y replonger.

L'Atlantide, Antinéa... Très bien raconté, avec un vocabulaire riche et enrichissant, (un auteur qui écrit superbement bien) le lecteur est passionné du début à la fin. Un récit dans le récit, ce qui donne de la profondeur à ce roman.
De plus instructif quant au sahara et aux touaregs...
Je vous souhaite des heures palpitantes de lecture!
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De l'aventure, du mystérieux, une obsession complètement malsaine et de la cruauté sans filtre. Très bon roman sur un mythe fantasmé par beaucoup.