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Quand le coeur d'amour s'enflamme , comme brûlé par le soleil , souvent la passion qui s'ensuit le détruit .
Dès les premières pages , l'auteur nous annonce une tragédie qu'il va décortiquer au fil de cet imbroglio :
Michelle aime Lucien qui aime Athelstane qui aime la somptuosité .

Le beau méhariste , Lucien Domèvre , est blessé , lors d'affrontements , par un Bédouin hostile à la présence française et armé d'un fusil britannique .
Il est soigné à l'hôpital par Michelle , la fille du colonel Hennequin.
L'attirance réciproque qu'ils éprouvent l'un pour l'autre incite le père à demander le transfert de son futur gendre au " deuxième bureau " , service chargé de l'analyse du renseignement .
Grand bien mal lui a pris car sans le savoir il va vivre l'infamie .

Notre officier , droit et loyal , habitué à la rigueur et à l'austérité du désert, pénètre dans un univers corrompu et dévoyé où il va se perdre , au départ dans le regard de la comtesse Athelstane Orlof , veuve d'un diplomate russe , et puis , dans ses bras qu'il affectionnera régulièrement dans son château de Kalaat-el-Tahara .
" Retenant ma respiration , je m'approchais . Nos deux fronts se touchaient presque . Que contenait-il , le sien , ce mince front pâle ? Je m'approchais d'avantage encore . Elle souriait légèrement , comme dans un songe . Alors , fou de la crainte de l'éveiller , je me levais . "P. 129

Femme " galante " , avide de richesses et de pouvoir , elle va être sa perte et son désespoir .
Cependant , cette femme sans scrupule , sait jouer de ses charmes pour influencer ses amants et éviter ainsi que de nombreuses Anglaises et surtout Françaises " ne passent à la casserole " .
Elle aime sûrement ce nouvel amour mais elle ne veut pas renoncer à l'argent qui commence à manquer .

Et le sort décide , une fois de plus , de la destinée !

L'auteur , fils d'un officier de carrière , fit son service militaire en Algérie . Il est mobilisé lors de la Première Guerre Mondiale ; tombe malade après " la bataille de Charleroi " ; passe plusieurs mois à l'hôpital .
Cette expérience marque ses romans et surtout son enthousiasme pour les pays exotiques , lui qui est un voyageur invétéré , curieux du monde du Levant où les femmes sont énigmatiques .
C'est ainsi qu' à ses héroïnes qui sont dominatrices et orgueilleuses , il leur colle les surnoms de " bacchante " ou " amazone " .
Anglophobe , il nous ramène à la période de conquête du Liban et de la Syrie par la France , lors du démantèlement de l'Empire Ottoman , sous les accords " Sykes- Picot "
Par un style imagé , riche et sophistiqué , il apporte un brin de nostalgie aux amoureux des mots .
Ces mots qu'il a butinés dans les différentes parties de sa vie pour nous concocter ce merveilleux roman où amour et mépris se partagent , tour à tour , la vedette .
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Ce roman puissant et rapide, vous entraîne, vous contraint de suivre, de chute en chute, le lamentable héros, avec une force irrésistible de torrent.

Michel Corday
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« Mademoiselle de la Ferté », dans l'oeuvre de Pierre Benoit, représentait une première incursion (très réussie), dans le roman psychologique « métropolitain ». Dès le roman suivant, notre auteur revient à ses premières amours et nous retrouvons avec lui des contrées exotiques, des femmes à la beauté fatale… et des héros qui tombent sous le charme. « La Châtelaine du Liban » reprend en effet tous les éléments de la « méthode Benoit ».
Cette fois-ci nous sommes au Liban, sous protectorat français, au début des années 20. Lucien Domèvre est un jeune officier méhariste (c'est comme un cavalier, mais avec des chameaux). Il déclare son amour à Michelle, la fille du colonel Hennequin, qui le lui rend bien (Michelle, pas le colonel). Croyant bien faire, celui-ci le fait verser dans le renseignement où il côtoie du beau monde. Pour son malheur, il fait la connaissance d'Athelstane Orlof, une aventurière dont la beauté n'a d'égale que la duplicité et le mystère, et qui possède une espèce de château dans le désert. Que pensez-vous qu'il arriva ? C'est Lucien qui dans… le sable se trouva (vous noterez que je fais des efforts pour garder à cette chronique un niveau élevé tant du point de vue moral que littéraire). Pour notre ami Lucien, ce n'est que le début.
Raconté comme ça, les plus futées d'entre vous, charmantes lectrices, les plus perspicaces d'entres vous, aimables, lecteurs, me diront avec un certain à-propos et non sans justesse : Mais c'est « L'Atlantide » que vous nous ressortez là à la sauce libanaise ! Une déesse des sables belle et mystérieuse et d'autant plus fatale, n'est-ce point un clone de la sulfureuse Antinéa ? Un jeune officier subjugué au point d'y laisser (presque) son honneur, sa fortune et sa raison, ne serait-ce pas une réincarnation des méharistes Saint-Avit et Morhange ? N'y aurait-il pas là un léger cousinage ? Oui et non, dirais-je (sans trop me mouiller). Athelstane n'est pas Antinéa : la châtelaine du Liban a un côté vénal et malsain bien plus prononcé que la souveraine du Hoggar, même si le résultat reste le même. Et si Domèvre suit la même pente que ses collègues sahariens, rien ne dit que… mais chut ! vous le saurez assez tôt.
Dans les ventes de livres, « La Châtelaine du Liban » arrivait (à l'époque) juste derrière « L'Atlantide » et « Koenigsmark ». Aujourd'hui ce classement est quelque peu étonnant. Si le roman reste attrayant par son intrigue, son exotisme et ses personnages plutôt bien campés, il est par bien des côtés déconcertant, essentiellement parce qu'on a l'impression que Pierre Benoit « patine » un peu dans son imagination, et nous ressert un plat réchauffé (après avoir changé l'assiette, quand même !) C'est un peu dommage, l'auteur aurait pu creuser un peu plus le côté politique, où Français et Britanniques, en cette partie du Proche-Orient essayaient d'arracher à leur profit (et même à leurs profits) les restes de l'Empire Ottoman. Cela dit « La Châtelaine du Liban » reste un roman très agréable à lire, même s'il est un chouïa en-dessous des autres livres cités.
Pour ceux que ça intéresse, il existe un film de 1956, réalisé par Richard Pottier, avec Jean-Claude Pascal et Gianna-Maria Canale. Cette adaptation, pas très fidèle, ne vous laissera pas un grand souvenir, sinon pour les beaux yeux de la belle italienne…
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Challenge Solidaire2021 Gwen21# lecture 16

Une histoire d'amour qui se déroule dans le Liban des années 1920, sur fond de grande rivalité entre 2 puissances coloniales : la France et l'Angleterre.

Lucien, brillant officier de l'armée française, blessé lors d'une bataille dans le désert, est hospitalisé à Beyrouth. A sa sortie, il projette d'épouser Michelle, fille d'un colonel, enclin à propulser sa carrière.
Le hasard va le mettre sur la route de la comtesse Orlof : une veuve et riche anglaise, une dévoreuse d'hommes. Il ne tarde pas à tomber amoureux d'elle. Pour son amour, il est prêt à sacrifier sa fiancée, son argent et son honneur d'officier.

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Je cherchais Hester Stanhope rencontrée par Lamartine et citée par Gerard de Nerval . Une recherche sur Internet me disait que Hester Stanhope avait inspiré le personnage d'Athelstane Orloff dans La châtelaine du Liban. J'ai donc retrouvé le volume dans la collection des Pierre Benoit.

J'ai lu plusieurs de ses romans au temps de mon adolescence, et je garde un bon souvenir de ces lectures qui me transportaient dans des ailleurs exotiques. Hélas, les temps ont changé et le roman a mal vieilli (peut être moi aussi?) .

J'ai à peine entrevu Hester Stanhope, tout juste sa sépulture et son évocation trop rapide à mon goût : le déguisement de la comtesse Orloff lors de son bal masqué selon la description De Lamartine, des sous-entendus..des allégations d'espionnage au profit de la Grande Bretagne.

En revanche, je me suis copieusement ennuyée en compagnie des militaires venus à Beyrouth pacifier cette Syrie découpée dans les accords Sykes Picot, attribuée comme Mandat à la France. Vie mondaine coloniale, absinthe et femmes de mauvaise vie.

Le capitaine Domèvres, héros blessé est fiancé à Michelle, la fille d'un des gradés. Il est promu à un poste de responsabilité au Deuxième Bureau. Ses amis lui déconseille de fréquenter la comtesse Orloff, femme fatale, briseuse de mariages à venir. Evidemment il tombe sous le charme de cette séductrice....en oublie sa gentille fiancée qui meurt de consumption, en oublie même ses devoirs les plus élémentaires. Il envisage même de trahir sa patrie pour de l'argent our renflouer la comtesse ruinée.Heureusement, il est sauvé par son ami Walter qui le remet dans le droit chemin de la fraternité des méharistes.

Lu avec beaucoup d'agacement ce livre réactionnaire, colonialiste, et vraiment passé de moeurs.

Pour Lady Stanhope, je relirai Lamartine!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Domèvre est un jeune officier français envoyé au Liban. Tout se passe bien pour lui. Il est remarquable et quitte les troupes pour travailler au service des renseignements. Il est amoureux de Michèle, la fille du colonel. C'est aussi le moment où il va découvrir la vie mondaine et où il va rencontrer Mme Orlof, une jeune femme russe, veuve, belle et riche. C'est le grand amour et il est prêt à de réelles folies pour cette femme (qui ne lui rend pas vraiment cet amour). Il ne regarde évidemment plus Michèle... On suit donc cette histoire d'amour avec derrière un fond d'histoire internationale : les rivalités entre anglais et français sont rudes. Ce roman n'est pas pour autant exceptionnel, on devine dès le départ la suite des événements.
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Un jeune spahi prometteur tombe dans les rets d'une Comtesse Orloff …
Juste après la guerre de 14, c'est le protectorat français de Syrie et du Liban qui donne un cadre pittoresque à ce roman à chute, mêlant histoire d'espionnage et d'initiation. Mélange d'érotisme suranné, d'observation ethno sociologiques sur le milieu colonial cosmopolite des protectorats français et sur la bureaucratie militaire.
Le héros apparaît comme naïf et sa passion nous est sympathique.
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Une histoire d'amour au Liban du début du XXème siècle avec un jeune officier amoureux de la fille de son colonel qu'il délaissera vite pour céder aux charmes d'une veuve russe qui provoquera sa chute. Bien écrit mais désuet aujourd'hui.
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Juste après Koenigsmark, je lis la châtelaine du Liban. On retrouve tous les ingrédients du succès des livres de cet auteur, une femme fatale exotique au prénom commençant par A, un officier amoureux, un environnement à la fois oisif et dangereux... bref, une belle balade dans le temps et dans les pas d'une société d'expatriés figée dans les apparences. Je ne souhaite pas continuer mes lectures de cet auteur mais çà m'a fait plaisir de le découvrir
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Agréable malgré certaines longueurs....
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