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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un court roman épistolaire dans lequel Rachid Benzine tente de répondre à la question que doivent se poser tellement de parents et proches de jeunes partis combattre aux côtés de Daesch. Par l'échange de lettres entre un père, spécialiste de l'Islam (cela pourrait être Rachid Benzine) et sa fille partie en Irak se marier à un combattant, il expose petit à petit ce que pourraient être les justifications de cette fille, que son père démonte les unes après les autres, tout en lui réitérant son amour indéfectible. C'est poignant et dur.
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Je comprends l'urgence de Rachid Benzine. Face aux événements, au Bataclan, aux attentats en Europe, en Syrie, en Irak, face au délitement des valeurs et à la polarisation des opinions sur les communautés, sur les religions..., il se place dans une position sans équivoque: Je dois réagir, se dit-il.

Mais comment? De multiple manière, clairement, car Rachid Benzine est un homme engagé.

Notamment par un livre (qui a donné une pièce de théâtre aussi). Un dialogue entre un père et sa fille. Elle est partie rejoindre Daesh. Lui, c'est un intellectuel. Il réagit par la rationnalité. Elle explique son besoin d'engagement, son ras-le-bol. Il lui répond par des arguments étayés dans lesquels il mélange des sentiments paternels. La fin (que je ne dévoile pas) est inscrite dès le début de l'échange, finalement.

Je le répète, je compends le trouble et le besoin d'action de Rachid Benzine. Il est assez clair qu'il partage avec ce père bien des caractéristiques. Qu'il se place dans la peau de cet homme qui perd tout le jour où sa fille s'en va. Car il sait que ce départ est sans espoir de retour.

C'est peut-être là le point le plus problématique de ce court roman épistolaire. La confusion entre Rachid Benzine et le père éploré. Dès lors, l'auteur s'enferme dans une logique assez exiguë, et on tourne assez rapidement en rond. Je ne suis pas fan des romans épistolaires pour cela. Qui plus est dans un contexte terroriste, avec ses méfiances, son double discours, ses mensonges, ses secrets, etc.

Tout ce que Rachid Benzine raconte, tout cela est connu. Arch-connu pour peur que l'on s'intéresse à la question. Rien de neuf. Ou si peu, notamment sur le sort réservé aux intellectuels non conformistes dans les pays musulmans. Dommage.

Mais je salue l'effort et l'engagement d'un homme pour faire avancer la paix et la compréhension mutuelle des gens. C'est poignant, dur, et concret. L'échange de lettres est bien rendu, crédible. Et si je n'ai pas été pleinement convaincu, c'est qu'il m'a manqué du contenu, de la longueur, quelque chose qui m'aurait réellement déstabilisé et submergé.

La question-titre est posée par le père. Et cela me gêne légèrement aux entournures. Pourquoi avons-nous l'obligation de "voir venir"... voilà une question qu'aurait aussi pu aborder Rachid Benzine. Cela m'aurait intéressé.
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Un échange de lettres entre un père, intellectuel musulman ouvert et tolérant, et sa fille, partie rejoindre Daech. Un dialogue rempli d'incompréhensions, de douleur mais aussi d'amour.
La démarche est originale et donne un autre éclairage sur ces décisions qui me semblent si absurdes. L'échange entre le père et sa fille reste, jusqu'au bout, très riche, même si les positions paraissent inconciliables.
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Voici encore un livre que je n'aurai pas lu sans le club de lecture auquel je suis inscrite. Tout petit livre que j'ai pris du bout des doigts, le sujet me fessait"peur", peur dans le sens où l'on dit beaucoup de choses sur le sujet parfois de façon violente et embrouillée.
J'aime par contre la forme épistolaire.
Eh bien je n'ai refermé le livre qu'une fois lu.
J'ai aimé cet amour inconditionnel d'un père et sa fille, ce père qui a voulu donner des valeurs de belle humanité à sa fille et patatras tout s'effondre avec le départ de Nour au djihad.
La force de cet homme qui malgré tout reste fidèle a ses convictions. Pour suivre l'actualité on sait que Nour risque sa vie, et cela fait mal d'être dans la peau de son père.
Ce livre a, comme le dit l'auteur dans son prologue ajouté en janvier 2019, le mérite de reconstruire du sens.
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