Je fais le serment de la confrérie du loup,
Je n'aurai ni collier ni maître...
Tant pis si on se fait prendre, tant pis si on finit notre vie dans une prison de la ville ou la tête coupée par la guillotine. On est des loups, on corrige les injustices, on répare les erreurs du village, alors comment on pourrait laisser une femme mourir sous nos yeux sans réagir ?
On ne remplace jamais une maman...
N'ayez pas pitié des morts. Ayez pitié des vivants qui sont sans amour.
Je ne vais pas me laisser submerger par mes peurs d'enfant, quand même ! Je dois en savoir plus. Je me fais une promesse : je vais découvrir la vérité sur mon père.
La culpabilité c'est comme le sel, il en faut, mais si on en a trop dans la vie on perd le goût des choses.
C'est un spectacle étonnant que de voir cette petite femme aux cheveux gris, en pleine nuit, ses fioles bringuebalant dans les poches de sa robe de chambre, en train de courir comme une dératée pour sauver son amie. Une autre fois, j'aurais peut-être éclaté de rire. Mais là, je trouve juste cette femme admirable de sang-froid. Est-ce que je ferais la même chose pour Lapsa, si ça lui arrivait ? Je crois que oui ; pour elle, j'affronterais tous les dangers s'il le fallait.
"Pourquoi tu es venue me voir ? On ne s'était jamais parlé, avant." Elle a bien réfléchi et elle m'a répondu : "La première fois, c'était parce que ma grand-mère m'y avait obligée, mais maintenant, c'est parce que je t'aime bien."
C'est ce que j'aime avec Lapsa. Elle dit la vérité. Et avec elle, ça ne fait pas mal.
Peut-être qu'une vraie amie ne doit pas te laisser t'enfermer dans tes illusions et t'aider à accepter la vérité ?
- Lapsou, dit Grand-Mère avec tendresse, ne les accable pas, ils culpabilisent et tu sais ce que je dis souvent...
- "La culpabilité, c'est comme le sel, il en faut, mais si on en a trop dans sa vie, on perd le goût des choses", répond Lune.
- C'est comme si j'avais deux petites-filles ! dit Grand-Mère en riant.