Sarah nous parle d'au delà la mort, sans grandiloquence, avec les mots de tous les jours. J'ai beaucoup apprécié de savoir dès le début que cela finirait ainsi, si non, j'aurais lu, un peu midinette, avec l'espoir qu'elle guérisse, et cela n'aurait pas eu la même force.
Dès le deuxième chapitre elle raconte sa vie, courte de 42 ans, chahutée à 20 ans par une tentative de suicide. Ses bonheurs, ses douleurs, ses manques sans complaisance aucune.
Le couple qu'elle forme avec Théo alors qu'elle a 34 ans et lui 28 est tout de suite magnifique ! « on rit très fort, on fait beaucoup l'amour, on déconne à pleins tubes- la vie hurle et c'est bon »
Je ne vais pas raconter le cancer, la récidive, d'autres l'ont fait et bien fait.
C'est l'ambiance qui reste à la fin : cet humour à tous les étages ; cette amitié qui est présente tout le long du récit ; la vie qui palpite malgré la maladie, malgré la mort.
En lisant le livre j'ignorais que l'histoire était, plus ou moins, celle vécue par l'auteur. Je suis bien contente de ne pas l'avoir su, car il est vrai (certaines l'ont souligné) qu'il est un peu complaisant avec lui-même et son personnage de super héros. Mais on ne peut que le lui pardonner !
Parfois l'auto fiction confine à l'introspection ; ici ce n'est pas le cas ! la matière est si grave, si dense ! j'ai lu quelque part que le nouveau roman de
Thibault Bérard «
les enfants véritables » est, en quelque sorte la suite. Je ne vais pas résister longtemps à l'envie de l'acheter !!
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