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4,39

sur 4758 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 2003, la mère de l'autrice, Lélia, reçoit une carte postale anonyme où sont écrits les noms d'Ephraim et Emma, ses grands parents maternels et de Noémie et Jacques, sa tante et son oncle. Tous 4 déportés en 1942.
C'est ainsi qu'Anne Berest aidée de sa mère, vont déterrer les secrets du passé, tenter de comprendre, d'élucider le mystère de cette étrange carte postale. Nous découvrons tour à tour l'histoire bouleversante des membres de la famille Rabinovitch, des jours heureux, insouciants; des exodes, multiples; de l'espoir d'une vie meilleure; des raffles aux camps; de la résistance au pire à venir... ce pan de l'histoire qui malgré le nombre d'ouvrages consacrés rend terriblement impuissant encore et toujours avec cette question immuable "comment a t-on pu laisser faire une ignominie pareille?" , ça noue la gorge, ça remue les intestins, ça brise le coeur...
Seule, Myriam, la grand mère d'Anne survivra, mais gardera à jamais dans les méandres de sa mémoire ces sombres années. Ce n'est qu'à force de recouper les informations: écrits des déportés qui font mentions des Rabinovitch, documents officiels archivés, témoignages, que le puzzle prendra forme. Une enquête extrêmement intéressante parsemée de la vie d'Anne et de sa mère, la question du judaïsme à toutes les époques, la transmission d'une histoire, de l'Histoire, la quête d'une identité trop longtemps bafouée.

Un roman différent des autres sur la seconde guerre mondiale, tout aussi nécessaire, pour ne jamais oublier.
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est que toute cette quête pour retrouver l'auteur de la carte postale m'a vraiment tenue en haleine, mais déception a la fin : cela m'a donné une impression de "vite fait" car on découvre dans les quelques dernières pages une voisine dont on n'a jamais entendu parler et qui l'a postée sans autre mystère juste pour tenir sa promesse. Je suis restée sur ma faim. Mais les bons 90% du livre valent largement le reste.
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Un début de livre qui m'a prise aux tripes, jusqu'à la page 269. J'ai eu l'impression de faire partie de cette famille, l'insouciance avant l'indicible. J'ai appris de nouvelles choses épouvantables sur la Shoah.
Après, je me suis perdue dans des sables mouvants pour l'enquête, comme si la seconde partie avait été précipitée alors que la première partie était si prometteuse et ne laissait évidemment pas indemne. Ne jamais oublier...JAMAIS.
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La carte postale est le prétexte dont Anne se saisit pour reconstituer l'histoire de sa famille, de ses ancêtres juifs. À la manière d'une détective, elle perce les secrets enfouis dans le silence de sa mère née pendant l'occupation, et de sa grand-mère, résistante. Dans une alternance de descriptions narratives lui permettant de donner corps à leurs vies d'avant la guerre, d'échanges intimes avec sa mère et d'exploration de sa propre vie à la recherche de coïncidences, Anne reconstitue peu à peu le puzzle et nous fait redécouvrir sous un prisme personnel, l'horreur de la Shoah.
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Une carte postale, toute simple. Dessus, seulement quatre mots. Quatre prenoms. Ephraim, Emma, Noemie et Jacques. Les arrieres grands-parents, grand-oncle et tante d'Anne Berest. Ceux-ci sont décédés à Auschwitz.

Ce sera l'occasion pour l'autrice d'en apprendre plus sur la vie de ces aieuls et leur effroyable destin.

Même si cette période de l'histoire est très connue, j'ai pris beaucoup de plaisir à me pencher sur ce texte. L'histoire bien sûr est la réelle histoire de l'autrice, ce qui apporte je trouve une vraie sensibilité à ce récit.

La première partie est vraiment passionnante. On s'attache beaucoup aux personnages. En particulier myriam, la seule survivante et même si je dois avouer que Vicente m'a désagréablement surpris.

On passe par beaucoup de pays et d'époques. On sent l'hostilité palpable. Je trouve cette période très bien retranscrite.

La seconde partie, consacrée à la découverte de l'auteur de la carte est moins prenante bien que sympathique.

Une belle découverte

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Un livre très intéressant à lire, très poignant et tellement bien écrit. Entre enquête, quête et récit, on suit des moments durs et douloureux, des récits de vie qui nous touchent profondément. La première partie m'a bouleversé avec Jacques et Noemie... L'auteure réussit à rendre cela passionnant, difficile de lâcher sa lecture en cours. Un livre presque nécessaire à lire, que j'ai beaucoup aimé.
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Je pense qu'il n'y aura jamais assez de témoignages sur le plus grand génocide européen que fût la Shoah.

La langue écrite, aussi imparfaite soit-elle pour rendre palpables ces drames humains, reste quand même l'arme (larme)  par excellence.

Certains diront que cela suffit...que personne ne peut remplacer Primo Levi, qu'il faut passer à autre chose, que tout a déjà été écrit...
J'ai entendu ce type de propos affligeants jusque dans ma propre famille, lorsque j'étais enfant. Dans la bouche de parents, pourtant des gens
" bien ".

Ainsi donc, ce que décrit Anne Berest, les réactions de quelques français moyens face au vécu des juifs après les déportations, sur leur place aujourd'hui dans notre société, ces propos rapportés dans la seconde partie de LA CARTE POSTALE ... je les ai  reconnus, ces commentaires issus du " syndrome de la victime coupable ".

Alors oui, la carte postale est un livre de plus sur l'extermination des juifs européens, réfugiés en France, se pensant protégés par les valeurs de la République française issues de la Révolution.

Oui, on a déjà maintes fois entendu le déroulé des événements dramatiques qui anéantiront, dans la pire des violences, des êtres humains sans défense et des familles entières, laissant les survivants hagards et révoltés.

Oui, le roman biographique d'Anne Berest n'est pas de la meilleure plume qui soit, certaines répétitions sont insupportables (l'addiction tabagique de la mère) et autres passages franchement lourds (le choix du prénom d'un bébé en hommage aux disparus), etc...

MAIS si je prends le temps de rédiger un avis, malgré les 599  précédemment publiés, alors que je suis sur l'île de Skye réfugiée climatique en roue libre pour quelques semaines, c'est qu'il me semble que son texte le vaut vraiment. Pour le fond, plus que la forme.

D'abord, il m'a scotchée, et ce ressenti fait toujours un bien fou à la lectrice addictive que je suis. Ne plus pouvoir lâcher sa liseuse (voyage oblige) avec la volonté (puérile) farouche de trouver avant l'auteure (!) le mystérieux expéditeur de la carte postale... C'est incroyable.

Deuxièmement, j'ai été profondément émue, parce que je leur ai tous donnés la main, aux disparus, aux descendants de la survivante, aux
" palestiniens d'origine russe sans nationalité " (ainsi nommés par l'état français en 39), aux juifs actuels de France et d'ailleurs qui voient les actes innommables revenir, aux juifs croyants et non-croyants, aux juifs pratiquants, laïcs, communistes ... à tous, ces descendants d'Abraham pourchassés depuis plus de 2000 ans.

- Que signifie être juif aujourd'hui ? se demande l'auteure à chaque page.
Le style d'Anne Berest est alors suffisamment fluide, franc, efficace pour atteindre son but, sans nous noyer sous des simagrées stylistiques qui n'auraient pas eu leur place dans de telles circonstances.

Parce qu'elle se fait aussi souvent plus biographe qu'écrivaine, ce livre m'a emportée vers un ailleurs, pourtant bien réel et terrifiant. Moins loin de nous qu'il n'y paraît. Il a été récompensé par des prix littéraires, et c'est mérité.

Sous les mots pudiques, qui s'en tiennent souvent aux faits, j'ai "touché" un nombre important de personnages. Des réfugiés plein d'espoir, des justes, des réfractaires au STO, des enfants de bourgeois mi bohèmes mi artistes, des instituteurs, des veuves de guerre... ceux qui participeront à l'armée de l'ombre.

Un dernier argument en faveur de ce travail de reconstitution historique parfaitement mené ; force est de reconnaitre que ce texte nous instruit encore et encore, en mêlant petite et grande histoires. Les décrets, les ordonnances, les lois... presque au jour le jour, Anne Berest éclaire ses lecteurs sur l'insupportable machine de destruction gouvernementale que fut le gouvernement de Vichy et ses fonctionnaires.
Le travail formidable de reconstitution de la mère d'A.B. trouve aussi là son apogée.

Pour Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques et tous les autres qui ne trouveront jamais de repos et qu'on assassinera sans relâche pour le simple fait qu'il fallait punir un peuple. Pour les zones d'indifférence voire de rejet qui perdurent chez nous, ce livre se devait d'être écrit. Et je suis fière de l'avoir lu.
Lien : http://justelire.fr/la-carte..
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Je me suis demandée si j'allais accrocher. J'ai mis du temps, un peu, à m'y retrouver. Cette reconstruction familiale et identitaire est habile. On plonge dans l'histoire tout en entrant également avec celle qui comporte un grand H.
Et puis on comprend qu'on assisté à une enquête, une vraie, celle d'une autre mais qui constitue notre histoire universelle.
Comment ne pas être touché ? Comment ne pas être remué encore une fois par tant d'horreur. On sait tout ça, mais on ne connaît pas.
Il faut continuer à rappeler cela, indéfiniment. Pour que Ephraim, Emma, Jacques, Noémie et tous les autres ne soient pas oubliés et continuent d'exister.
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Ce livre explore à sa façon plein de facettes de la seconde guerre mondiale,ses suites immédiates et celles plus profondes des générations suivantes qui vivent avec le secret des souffrances antérieures.
Grâce à une carte postale postée en 2003 où sont gravés les noms de sa famille morte en camp de concentration,Anne Berest va mener avec détermination une enquête passionnante sur les traces de ses aïeux.Comme souvent dans ces situations de trauma,c'est la génération des petits enfants qui va chercher l'histoire, soit dit en passant.

J'ai aimé la description de cette identité juive dans une vie laïque et toutes les interrogations, malaises ou découvertes qu'elle suscite. D'ailleurs le chapitre sur les contradictions d'une éducation sur un modèle socialiste laïque et républicain de la fin du XX ème et une culture juive traditionnelle en est une belle illustration.
J'ai observé le retour des déportés survivants à l'hôtel Lutecia à Paris,leurs mutismes et le regard abasourdi de la population parisienne.
J'ai suivi le quotidien des gens recherchés et cachés dans les petits villages de Provence durant l'occupation.
Ce livre n'est pas un grand ouvrage de littérature mais il ouvre un grand nombre de portes,et pas des moindres ,le tout servi par un récit qui tient en haleine.
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Une carte postale arrive au début du siècle avec le prénom des grands parents, oncles et tantes morts à Auschwitz.
Très grand roman historique en trois parties avec l'histoire des grands parents, celles des parents et la recherche actuelle.
On est happé par la petite histoire dans la "grande histoire". Tout ceci révèle une humanité des personnages.
Le seul petit bémol est la fin du livre mais c'était très compliqué d'arriver à trouver une solution à la recherche de la carte postale.
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