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4,39

sur 4792 notes
J'ai adoré ce livre, un très beau roman inspirant et émouvant avec pointe de suspens.
Tout part d'une carte postale reçue parmi le courrier de la mère d'Anne.
Anne va donc enquêter pour savoir d'où elle provient , c'est ainsi qu'elle va retracer toute l'histoire de sa famille juive.
On va alors suivre l'évolution de ses proches jusqu'à leur disparition lors de l'invasion allemande.
Le roman traite de sujets sensibles mais importants et surtout passionnants.

Je recommande grandement cet oeuvre que j'ai dévoré en quelques jours.
Il m'a littéralement foutu une claque et fait partie des meilleurs livres que j'ai pu lire.
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On croit avoir tout lu sur la guerre, la déportation, l'Holocauste mais ce roman vient nous bousculer, nous transporter, nous éclairer.
On y lit l'histoire des survivants, ceux qui savent sans savoir, ceux qui vivent sans avoir vécu.
Ce roman est bouleversant.
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Dans ces moments difficiles où l'antisémitisme remonte en France et dans le monde, où la haine est de plus en plus présente, il n'était pas inutile de relire les moments pénibles traversés par les Juifs et la place importante des réseaux de la Résistance au travers de ce livre très émouvant d'Anne Berest.

La première partie :
lundi 6 janvier 2005, Anne est enceinte et elle est en repos chez ses parents. Une carte postale arrive au milieu du reste du courrier. Au dos de celle-ci 4 prénoms.

C'est le déclencheur qui va permettre à Lélia de raconter l'histoire de la famille à sa fille.

L'histoire commence en avril 1919 en Russie où l'arrière-grand-père annonce à tous ses enfants qu'il faut partir car le regard sur les Juifs changent.
A partir de là nous suivons le parcours d'Ephraim, d'Emma et de leurs enfants dans une France qui s'enfonce de plus en plus dans l'antisémitisme sous le régime de Vichy.
Lelia raconte les ghettos en Pologne, la rafle du Vel d'hiv, les déportations dans les camps de travail…

La deuxième partie :
La fille d'Anne a 6 ans.
Elle dit : « On n'aime pas trop les juifs à l'école ».
Cette phrase déclenche une volonté farouche chez Anne à retrouver l'expéditeur de la carte postale
La quête commence et ne nous laisse pas sans surprise quant à l'accueil qui est réservé à Anne et sa mère.

La troisième partie :
Un échange épistolaire dont le sujet concerne les prénoms. Ne sont-ils pas le miroir de l'âme.

La quatrième partie :
Myriam entre en résistance. Nous vivons la fin de la guerre, le retour des déportés…

La lecture de ce livre n'est pas simple, les émotions font le yoyo :
L'agacement devant les refus de quitter l'Europe (bien sûr maintenant on sait ce qui s'est passé), la peur et la tristesse lors des transferts dans les camps, l'espoir lorsque les passages en zone libre réussissent. Et puis, la colère et la honte de voir qu'encore actuellement les gens sont toujours capables de dénonciation et de propos haineux.

Ce livre est un témoignage poignant. Un de plus me direz-vous. Mais c'est en répétant les choses qu'on finit par les entendre.

Je vous recommande ce livre
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J'avais hâte de lire ce livre car j'en avais entendu parler en termes élogieux.
La réception d'une mystérieuse carte postale est le point de départ d'une histoire très intéressante où la narratrice (on comprend que c'est l'autrice en fait) cherche à savoir sa provenance. C'est cette quête que nous allons suivre tout au long de ces 500 pages qui vont nous faire voyager à travers la France, la Palestine, La Pologne et l'Allemagne, en accompagnant ces personnages qui composent la famille de la narratrice au cours d'une centaine d'années marquées principalement par les horreurs de la guerre 39-45 et son impact sur les protagonistes.
Le danger avec ce type de sujet qui a été maintes fois traité à travers la littérature et le cinéma, c'est que ce soit redondant, du réchauffé, du déjà vu ... Heureusement pour ma part, j'ai été passionné par cette histoire, surtout dans la première moitié, qui déboule à un rythme rapide, porté par une écriture limpide, facile à lire en même temps que très émouvante, parce qu'il y a plusieurs personnages, qu'on a hâte de connaître leur destin et surtout, c'est ce m'a peut-être impressionné le plus, l'immense travail de recherche que Mme Berest a dû accomplir pour écrire ce livre. C'est plein de détails historiques, on apprend beaucoup sur l'occupation.
En résumé, une histoire riche, enrichissante à plusieurs égards, je recommande !
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"C'est un roman".
C'est une phrase qu'il a fallu que je me répète souvent au cours de ma lecture. C'est un témoignage, oui. Mais c'est avant tout un roman. Et c'est un roman composé de quatre livres, différents dans leur style, dans leur objet, dans leur objectif. Ce qui rend mon ressenti varié.

Le premier livre a été un choc. Je lisais un témoignage, j'étais intéressée par des détails que je découvrais, heurtée par d'autres. Dans ce livre, la parole est donnée à ceux qui n'imaginaient pas cet avenir monstrueux. A ceux qui auraient pu partir et sont restés, parce qu'ici, ça ne peut pas arriver. Parce que nous sommes d'ici. Parce que c'est inimaginable.
Cela m'a fait me poser des questions sur le contexte actuel. La multiplication des conflits, les dérèglements climatiques comme causes de conflit futurs. Où fuir s'il fallait fuir ? Quand fuir ? Comment anticiper ? Je me retrouve dans cette famille paralysée dans l'attente. Cette grenouille qui bout doucement.

Le deuxième livre pose la question de la judéité. L'auteure y répondra dans le quatrième livre, la réponse que j'avais esquissée était celle-ci : il s'agit d'une mémoire. Pour certains mémoire des rites, comme Georges et ses amis. Pour d'autres, recherche de la mémoire des disparus. Ce livre parle alors du début de cette recherche. Je n'y ai pas trouvé beaucoup d'intérêt. Plus témoignage que roman, peut-être, et un témoignage qui ne me touchait pas, ne me donnait pas de réponse.

Le troisième livre est bien court. Réconciliation épistolaire entre deux soeurs, entre quatre soeurs pourrait-on dire. J'ai trouvé ce livre trop intellectualisant pour être émouvant. Peut-être que les lecteurs des autres livres de ces soeurs auront été plus touchés. C'était mon premier livre de ces femmes, elles m'étaient des étrangères, je n'avais pas vraiment créé de liens avec elles.

Le quatrième livre me pose problème. Il répond aux questions. Pourtant Myriam m'est aussi inconnue que dans le premier. C'est logique, sa famille ne la connaissait pas. Mais l'enquête ne nous en apprend pas beaucoup. Alors quel est l'objectif de ce livre ? Nous donner le fin mot de la carte postale ? Cela faisait longtemps que je l'avais oubliée. C'est agréable de savoir mais cela ne m'a pas apporté grand chose. Un témoignage plus biographique m'aurait paru plus adapté.

L'autrice se met en scène mais je ne la vois pas faire ses recherches et je ne sais pas la part de témoignage, la part de roman. J'aurais aimé une postface éclairant tout cela.
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Je décide enfin de lire ce livre après toute la notoriété autour de cette histoire.
Ce n'est pas un coup de coeur, mais une belle histoire poignante. C'est toujours émouvant de lire des récits sur la Shoah et le destin des Juifs ainsi que de toutes les autres victimes des nazis.
J'ai été tenue en haleine pour découvrir ce mystère autour de cette carte postale. Mais la fin m'a laissé sur ma faim. J'ai eu l'impression d'être flouée et d'avoir fait tout ce chemin pour pas grand chose.
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Avant tout, je ne reviendrai pas en détail sur l'histoire contée dans ce roman, de nombreux lecteurs et lectrices l'ont fait beaucoup mieux que je ne le ferai.
Hiver 2003, une carte postale aux couleurs passées, quatre prénoms aux consonances juives, un mystère total concernant l'expéditeur.
Dix ans plus tard, à la veille d'accoucher de son premier enfant, Anne Berest, l'auteur, ressent le besoin impérieux de connaître l'histoire de ses ancêtres, par l'intermédiaire de sa mère Lélia qui l'a reconstituée en grande partie et depuis déjà longtemps. Cette dernière se lance alors dans le récit de la famille Rabinovitch.
6 ans ont passé, la petite Clara demande à sa grand-mère Lélia si elle est juive, si sa maman Anne et elle-même aussi ; « parce qu'à l'école on n'aime pas trop les juifs ». Anne, prévenue par Lélia, n'a plus qu'une idée en tête, retrouver l'auteur de cette carte postale afin de compléter l'histoire de sa famille.

Honnêtement je ne serais pas allé d'emblée sur ce livre : l'errance du peuple juif, la Shoah, la seconde guerre mondiale, je pense à mon âge en avoir fait globalement le tour. Par mon éducation scolaire déjà, par les récits de captivité de mon père en Allemagne nazie par le biais du STO ensuite, et pour achever l'ensemble, mes souvenirs encore très précis de la visite du camp d'extermination de Dachau à l'âge d'une dizaine d'années. Et depuis par d'autres biais, le cinéma, la télévision et d'autres lectures. Or ce livre, quelqu'un me l'a offert lors du pique-nique Babelio de Nantes en juillet. Par égard pour cette personne, je me fais donc un devoir de publier une critique.

En deux livres, l'auteur nous conte à la fois l'histoire de sa famille depuis la fin du XIXe siècle en Russie jusqu'en 1942 à Auschwitz ; et l'enquête qui la conduit à identifier l'auteur et/ou l'expéditeur de la fameuse carte postale, car il ne s'agit sans doute pas de la même personne.
Comme je l'explique plus haut je ne me suis pas empressé d'ouvrir ce livre en début d'été, j'aspirais à d'autres lectures plus légères. Il y a un mois environ, je me suis décidé à le lire.
Or grâce à une écriture bien rythmée je me suis laissé entraîner par les voyages successifs des Rabinovitch, de gré ou de force, jusqu'au voyage final dont ils ne reviendront jamais. le style est simple, souvent rapide, fluide et agréable même si par moment, on ne sait pourquoi, la lecture traîne en longueur. le livre II par contre est plus difficile à suivre, l'enquête sur l'expéditeur de la carte devrait être plus animée, plus palpitante en raison de sa nature, et pourtant c'est le contraire. Est-ce à cause de l'alternance des courriers et des questions nouvelles, j'ai trouvé que c'était plus poussif, haché, avec des chutes de rythmes comme si l'auteur ne trouvait plus son souffle du début. Et le résultat tombe à plat, comme si c'était une évidence qui avait écrit la carte.

Au final mon sentiment est mitigé, d'une histoire qui commençait avec bien des questions on arrive à une conclusion presque banale, avec toutes les réserves que je pourrais mettre, compte tenu de la gravité du propos et de l'importance que revêtait pour l'auteur la quête de ses origines.
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Une fois de plus à contre courant mais quelle déception ! Je pense pouvoir dire que rien ne m'a plu dans ce livre, j'ai lutté pour le finir et je ne comprends pas l'engouement qu'il a suscité. Il y a tellement de beaux livres sur cette période, des livres profonds, bon écrits que je ne comprends pas le succès de celui-ci.
Déjà l'écriture, je trouve que pour un auteur sortie de Khâgne on est loin d'une belle écriture, c'est truffé d'incohérences, d'anachronismes et certaines phrases sont tellement mal tournées.
Pour ce qui est de l'histoire j'ai envie de citer directement un passage du livre lui-même : "Après la guerre, dans les familles juives orthodoxes, les femmes avaient eu pour mission de mettre au monde le plus d'enfants possibles, afin de repeupler la terre. Il m'a semblé que c'était la même chose pour les livres. Cette idée inconsciente que nous devons écrire le plus de livres possibles, afin de remplir les bibliothèques vides des livres qui n'ont pas pu voir le jour." ...et bien voilà exactement l'effet que m'a fait ce livre : un livre de plus m'a qui n'apporte rien de nouveau, un livre pour ajouter du livre aux livres déjà existants.
Je n'ai rien découvert dans cette lecture et beaucoup de passages m'ont dérangée. Ces passages concernent les moments que l'auteur a dû rajouter pour combler les vides, des moments où d'après l'histoire il n'y a aucun témoin pour les raconter et donc sortis tout droit de l'imagination de l'auteur. En point d'orgue, le passage sur la fumerie d'opium n'a pour moi rien à faire ici.
Là aussi je citerai un passage du livre (extrait d'un autre livre) qui traduit exactement mon ressenti "si vous ne pouvez pas vous résoudre à abandonner le passé, alors vous devez le recréer ".
Enfin que dire du final et de la révélation de l'auteur et des circonstances de l'écriture de cette carte postale ? Et bien pas grand chose, elle arrive comme un cheveu sur la soupe et n'a pour moi ni queue ni tête.
En bref une lecture que je ne recommande pas vraiment, il y a tellement d'écrits sur cette période de l'histoire alors autant se tourner vers de l'authenticité et de la qualité.
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Magnifique ! intelligent, subtile... à lire absolument !
Cette approche de l'Histoire est particulièrement fine et tout en retenue, elle apporte une compréhension sensible de ces heures sombres.
Ce livre devrait être obligatoire dans les programmes scolaires.
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En fil conducteur la réception d'une carte postale anonyme en janvier 2003 avec 4 prénoms qui vont déclencher l'histoire des racines juives de l'auteure sous forme d'enquête
Ce livre mérite largement tous ses prix, il nous retourne !
Et dire qu'après tant d'horreur l'histoire ne serve pas de leçon aux hommes et que la folie humaine frappe encore 😢
Merci à mamicha pour ce conseil lecture 🙏😻
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