L'asile en folie
Tout commence par la découverte du cadavre lacéré d'un patient de 11 ans à l'hôpital de l'hôpital psychiatrique de l'Orme, alors que le directeur Ernest Vidal attend la visite de l'illustrissime professeur
Lacan, membre de la Société psychanalytique de Paris, intéressé par le cas de Marguerite Lienard, atteinte de Prosopagnosie (incapacité de reconnaître les visages).
Nous sommes dans le premier après-guerre.
Une traction-avant Citroën pénètre dans la cour. Il en sort une jeune femme menue au style et à la froideur FBI :
Lacan n'est pas venu en personne mais a envoyé sa (meilleure) étudiante.
Elle fait la connaissance de l'hétéroclite équipe médicale : le psychochirurgien Gabriel Valmont ; le pharmacien Gautier dit « Cacheton » ; l'infirmier en chef Pasquier dit « le Minotaure » et son sous-fifre
Saint-Just dit « l'Armoire » en référence pour tous les deux à leur gabarit impressionnant.
Outre Marguerite, parmi les patients il y a son fils Léo, Capgras qui se prend pour une poule, Calzac qui croit être client d'un palace, celui qui mange tout ce qui lui tombe sous la main, le veuf qui se prend pour sa femme veuve de lui
Tout ce petit monde-là va s'agiter à la recherche d'un meurtrier ou d'un monstre, parmi les soupçons, les délires et diverses péripéties.
Slimane-Baptiste Berhoun homme orchestre connu pour sa participation à des séries-web a une écriture très agréable où les phrases coulent portant de loin en loin des clins d'oeil : « Une colline où le vent soufflait à vous rendre fou : on ne trouva rien de mieux qu'y construire un asile » ; « Un vase couvert de poussière, fruit d'un long travail de négligence » ; « Si un patient aurait pu avoir une raison pour le tuer ? mais la raison n'est pas le propre de nos patients ».
Si vous n'avez rien contre le délirant et le paranormal, ce livre devrait vous plaire.