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Dans un orphelinat, Cornélia frappée de cécité, son amie Virginia et Jack, le corbeau et narrateur du récit vivent paisiblement jusqu'à ce qu'ils tombent sur un objet maudit qui promet pourtant monts et merveilles à celui qui en fera l'acquisition...

Une histoire entre le Roi Arthur et Peau d'Âne dans un cadre moyen-âgeux - où l'on croise des mages, des sorcières, une reine, etc. Les dessins fortement inspirés des pré-Raphélites donne un charme à ce récit d'initiation.

Belle lecture !
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C'est au moment de Noël, l'année dernière, que j'ai vu apparaître de nombreuses fois cet album jeunesse dans la blogosphère, notamment dans la wishlist de la tête en claire. Il faut dire que sa magnifique couverture a tout de suite suscité mon intérêt et j'ai eu de la chance car une des bibliothèques de ma ville l'avait acquis entre temps.

Jack était un tout jeune corbeau lorsqu'il a été sauvé des griffes d'un chat famélique par Cornélia. Cette dernière est aveugle depuis tout bébé et vit à l'orphelinat du Grand A, tenu par des soeurs. le nouveau duo désormais inséparable fait également entrer dans leur cercle une autre jeune fille de l'institution, Virginia à la chevelure flamboyante. Les deux jeunes filles grandissent et entretiennent une amitié sans faille jusqu'au jour où arrive « Génius la main froide », un beau devin mystérieux et érudit qui a tant voyagé…

La première impression positive que j'ai eu au sujet de la couverture de l'album s'est rapidement confirmée avec la lecture. Chaque page de texte est agrémentée d'une illustration qui s'avère être un ravissement pour les yeux. Si la thématique générale est d'inspiration médiévale, les illustrations m'ont surtout fait penser aux oeuvres des Pré-Raphaélites que j'affectionne particulièrement (une impression confirmée à la fin du livre, notamment dans la biographie de François Roca). En effet, difficile de ne pas voir dans le personnage de Virginia, la muse de Dante Gabriel Rossetti, Jane Burden ou dans certains décors, des peintures de John William Waterhouse, notamment The Lady of Shalott.

En ce qui concerne le texte, je resterais plus réservée. J'ai beaucoup apprécié la première partie. Non seulement, elle présente une certaine originalité (le conte a pour narrateur un corbeau et l'une des protagonistes principales est aveugle) mais elle s'inspire aussi de tout un folklore pré-existant. Je citerais ainsi le mythe arthurien (le retrait de l'anneau d'or de l'autel en pierre par Cornélia m'a rappelé l'épée Excalibur retirée d'un rocher par le Roi Arthur) ou le Seigneur des Anneaux (un anneau qui influencerait la personnalité de son possesseur).
En revanche, la seconde partie perd peu à peu de son souffle épique pour complètement retomber à plat dans sa chûte. Je m'explique : La malédiction de l'anneau d'or semble être le préquel d'Anya et le Tigre Blanc des mêmes auteurs, paru en 2015. Malheureusement, cela n'a pas été signalé et je me suis faite complètement spoilée l'intrigue du premier tome (notamment lorsque Virginia rencontre la Reine Anya et que cette dernière lui raconte son accession au trône). Peut-être que je me trompe étant donné que je n'ai pas lu le premier tome, mais j'ai le sentiment que La malédiction de l'anneau d'or est conclue par l'intrigue d'Anya et Tigre blanc. J'ai trouvé cela dommage.

En conclusion, La malédiction de l'anneau d'or est un album jeunesse absolument magnifique qui vaut le coup d'oeil surtout pour ses illustrations de qualité. En revanche, je pense qu'il serait plus judicieux de débuter par Anya et Tigre Blanc, cela vous éviterait non seulement de vous faire spoiler le premier tome mais également d'avoir des déconvenues à la lecture du second.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Jusqu'où pourrions-nous aller pour sauver un être aimé?

Le conte de la Reine des Neiges en est un bon exemple. L'histoire de Kay et Gerda séparés par un éclat de glace ou de miroir logés dans le coeur, selon les versions, et kay emporté dans le Grand Nord par la froide Reine des Neiges.


Une amitié ensorcelée est-elle une amitié perdue?

Ce conte danois vous dirait que non. L'histoire de Bernard et Roca confirmerait qu'une amitié sincère et forte peut aussi être sauvée malgré l'adversité.


À l'instar du célèbre conte d'Andersen, deux amies placées à l'orphelinat et qui se connaissent depuis l'enfance, qui s'aiment aussi intimement que si elles avaient été soeurs de lait élevées par la même nourrice, se promettent l'amitié toujours.


Se rêvant un avenir plus glorieux, un presque de Contes de Fées, Cornélia la brune aveugle et Virginia la rousse placent et testent leur doigt dans l'anneau magique depuis toujours et en secret des religieuses. 

Peut-être pêchent elles d'orgueil en se laissant à rêvasser au prince charmant et à une vie dorée.

Cela ressemble presque à l'épreuve d'Escalibur et du Roi Arthur sauf qu'ici le bel anneau promet santé, amour et éternité à celui dont le doigt sera choisi.

Un personnage masculin à la beauté du diable, un des rares hommes, Génius, leur prodiguant divers enseignements précieux pour élever leur âmes et leur condition, jette son dévolu sur l'une des deux et l'emporte loin, très loin. Son emprise serrera son âme tandis que l'anneau lui, après avoir accepter le doigt de Cornélia miraculeusement dès lors qu'elle se s'était parjurée sur son amitié, se projetant un avenir fantasmé avec Génius , jettera sur ses sentiments un voile d'ombre au point de la rendre curieusement mauvaise.

Virginia, la belle rousse, supportera toutes les peines et parcourra les longs chemins pour rappeler à la mémoire de son amie sa promesse.

L'histoire nous rappelle nombreux contes et légendes, mais surtout comme dit plus haut la Reine des Neiges, dont l'un des enfants est touché au coeur par la reine pour ne plus rien ressentir. Les personnages féminins sont des caractères forts, travaillés, au charme subtile, qui se complètent, entier et malgré tout, fidèles. 

Les deux inséparables partagent un esprit romantique à deux facettes. Deux tons très différents à l'unisson, l'enflammée et passionnée Cornélia et la douce et tempérée comme le ruisseau Virginia. Nous aurions pu nous attendre à une vision plus caricaturale, la rousse volcanique et l'aveugle réservée, il n'en est rien, les repères sont donnés par la naissance et la nature.

Elle se ressemblent, presque physiquement nous dit-on, pour conforter l'intimité inaltérable, elles auraient pu être jumelles par ce lien invisible et ce besoin de proximité.

Nous connaissons et reconnaissons une belle et vraie magie de l'aventure à laquelle le duo d'auteur et illustrateur nous ont habitué et c'est toujours un rendez-vous de l'étrange très appréciable et envoûtant.

Vraiment. Un bel album à conserver
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Une magnifique histoire ! J'ai totalement accroché, dommage que ça soit si court. J'ai trouvé une beauté incroyable dans les illustrations, une beauté sombre et profonde j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à les admirer. Quant à l'histoire, c'est un joli conte avec de jolis clins d'oeil ! J'ai beaucoup apprécié le lien qui unit ces deux jeunes femmes et leur histoire commune est très touchante je trouve ! Une jolie découverte que je peux conseiller à tous, enfants ou adultes !
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Je trouve vraiment que ces albums grand format permettent de prendre toute la mesure du talent plastique de François Roca. Ses illustrations sont toujours aussi sublimes et cette fois-ci dans des tonalités beaucoup plus sombres pour correspondre à l'histoire des orphelines concoctée par Fred Bernard.
Oscillant entre conte et récit d'aventure, l'album raconte une belle amitié féminine sur fond de sorcellerie.
Lien : http://boumabib.fr
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Ce livre est à lire en diptyque avec Anya et Tigre blanc.

L'histoire est narrée par Jack, le corbeau tombé d'un arbre et recueilli par Cornelia.
Cornelia et Virginia ont grandi ensemble à l'orphelinat. Aussi fusionnelles que dissemblables de caractère, elles sont inséparables : la rousse Virginia est toujours calme et sereine ; la sombre Cornelia est colérique, parfois violente, mais animée par d'incroyables talents. Elles mangent les mêmes plats, dorment main dans la main, se racontent des histoires et rêvent ensemble à la nuit tombée. Cornelia est aveugle depuis l'enfance, quand la foudre d'un orage terrible a tué ses parents. Virginia est son guide, sa moitié.

Les deux jeunes filles grandissent et se trouvent séparées par la duplicité d'un homme qui cherche à séduire Cornelia, aidé par la magie trompeuse d'un anneau miraculeux. Il l'emportera loin de son amie, pour la livrer à un destin terrible.


Comme Anya, c'est un ouvrage envoûtant, renversant de poésie, qui interroge sur l'amour, la différence et la souffrance, sans se complaire dans un trop facile manichéisme. Servi par des planches d'une beauté à couper le souffle, il bouleversera petits et grands.
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La petite histoire

"Dans la forêt profonde, non loin de l'Orphelinat, sommeillait une ruine inquiétante et très ancienne, enfouie dans une végétation épaisse. Un vrai labyrinthe. Cornélia en avait découvert le chemin et je l'avais aidée à s'y retrouver. Oh, comme je le regrette..."
Le corbeau Jack nous raconte le destin inouï de deux orphelines, Cornélia l'aveugle et Virginia son amie. Fascinées par la légende mystérieuse de l'Anneau d'or, elles rêvent d'une autre vie. Et sont prêtes à tout...

Le contexte de lecture

Lecture idéale pour le Pumpkin Autumn Challenge (toujours dans la catégorie Balai pattes, automne ensorcelant) et deuxième lecture du Challenge 1 livre 1 euro.

Les illustrations

Je retrouve un de mes duos préférés en lecture d'albums à savoir Fred Bernard, véritable conteur et François Roca et son imaginaire immersif. J'aime cet album grand format avec des personnages ouvertement inspirés de la peinture préraphaélite anglaise. Les couleurs sont superbes mêlant à la fois lumière et noirceur. Les illustrations sont empreintes de douceur et de mélancolie.

L'intrigue et l'univers créé

J'aime cet univers de conte avec une malédiction, de la magie, une amitié forte qui peut briser les sortilèges.
Nous sommes dans un orphelinat perdu au fond des bois sur une terre inconnue.

Un corbeau qui raconte l'histoire pour donner une voix particulière au récit, presque enchanteresse.

Les scènes de nuit sont remarquablement évocatrices de l'ambiance fantastique et angoissante.

L'auteur bouleverse les codes figés du contes tout en préservant une certaine tradition de l'art de conter. Ce mélange est très harmonieux.


Les personnages

Cornélia et Virginia sont les deux visages féminins, complémentaires et fusionnels. La rousse calme et prévoyante, la brune violente et hyperactive.

Jack le Corbac, le corbeau est un personnage à part entière, confident, porteur des secrets.

Enfin, Génius la main froide qui semble ne jamais devoir vieillir est le mystère incarné.

Ce que je retiens de cette lecture

Encore une fois, je me suis laissée porter par ce récit envoûtant qui reprend l'histoire d'un personnage sombre de l'album Anya et Tigre Blanc. Beauté, sortilège et amitié sont les maîtres-mots de cet ouvrage.
Lien : https://chrisbookine.blogspo..
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Ici, nous sommes vraiment sur un album qui s'adresse aux adultes, voire aux ados, tant par ses illustrations que pour la noirceur et la "complexité" de l'histoire, d'inspiration médiévale et teintée de gothique.

Chaque page de texte est agrémentée d'une illustration qui est un vrai ravissement pour les yeux, d'une finesse, d'une délicatesse époustouflante. Chacune s'apparente à une vraie petite oeuvre d'art. Elle retranscrive à merveille l'atmosphère inquiétante, emplie de noirceur et de mystère de ce conte.

J'émets un peu plus de réserve sur le texte, que je trouve un peu faible au niveau stylistique. Une première partie prometteuse et originale, puisque le narrateur est un corbeau, mais une intrigue qui s'essouffle dans la deuxième partie, un peu "bâclée". Mais je pinaille ! Cet album reste un petit bijou, où l'on distingue clairement l'ombre du seigneur des anneaux et du Roi Arthur.
Lien : https://pointplume.blogspot...
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Avez-vous vu cette couverture? Elle est juste magnifique. Cet album jeunesse se trouvait en vitrine mais volontairement je ne le regardais pas jusqu'à ce que je le vois sur un blog. Je ne pensais pas le revoir chez mon libraire. Quelle ne fut pas ma surprise de l'y trouver! Je n'ai pas pu résister.

Et j'ai bien fait! Les illustrations sont éblouissantes. Il s'en dégage une harmonie et une douceur vraiment agréable. L'histoire est touchante. On suit Cornélia, une jeune fille aveugle vivant dans un orphelinat avec son amie Virginia. L'originalité réside dans le choix du narrateur. En effet, on la suit du point de vue d'un corbeau que Cornélia à sauver. L'histoire n'est pas complexe mais possède une magie qui opère tout de suite. L'ambiance est mystérieuse mais juste ce qu'il faut. L'album ne se veut pas moralisateur, pourtant on en sort quand même une leçon : ne vous fiez pas aux apparences.

En bref, voilà un album qui m'a vraiment plu pour l'objet livre mais également pour l'histoire simple et sans fioriture avec juste ce qu'il faut de magie.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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Un album jeunesse magnifique ! L'histoire est captivante, assez sombre et mystérieuse. Les illustrations en grand format sont absolument superbes. Ma fille de 7 ans a beaucoup aimé cette histoire qui mêle fantastique, magie et féminisme avec ces héroïnes puissantes.
Un très beau livre à recommander vivement !
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