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Citations sur Les passants de Lisbonne (120)

Il traverse le hall de l'hôtel, d'un pas lent. Il a marché tout l'après-midi, au hasard des rues de la ville-labyrinthe, aux heures les plus violentes. Il rentre à peine, la chaleur du dehors pèse encore sur ses épaules, l'obligeant à cette lenteur. Heureusement, l'établissement, malgré ses salons décorés de brocart et de velours, ses lustres en cristal et son élégance surannée, baigne dans une fraîcheur moderne, artificielle qui devrait soulager l'épuisement d'une promenade sous un soleil éreintant.
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Il faut aller là où ça palpite, apprendre la légèreté, voir que le monde continue, échapper de temps en temps au silence.
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C'est un voisin qui la découvrira étendue dans l'entrée, inerte, qui la ranimera. Lui qui ramassera l'enveloppe, il ne posera pas de questions. Les questions sont inutiles lorsque les morts nous écrivent pour nous expliquer qu'ils vont bien, qu'ils pensent à nous, qu'ils rentrent bientôt.
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C’est curieux comme on compte sur l’exil pour régler nos névroses et comme on doit convenir rapidement qu’ils ne règlent rien. Au mieux ils appellent des névralgies. Mais on part quand même, on repart quand même. P 30
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Elle sait les naufragés qui s’étreignent, quand l’amour vient à manquer.
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Il comprend. Il a appris qu'on a presque toujours tort de vouloir rester seul avec son anxiété, pourtant il sait aussi qu'on a ce réflexe, qu'ainsi on se protège, que ce blanc autour de soi est une sorte d'ascèse. Il aurait sans doute agi comme elle. Il aurait refusé la présence des autres, leur pollution.
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Il y a des degrés dans la souffrance, mais pas de concurrence entre les souffrances.
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Il observe la femme comme au premier jour, écrasée par la mélancolie. Il a partagé sa crainte que les choses entre eux, inexplicablement s’arrêtent. Pire, s’éteignent. Et comme elle il est soulagé de recommencer leur dialogue. En réalité, ils sont deux accidentés se soutenant l’un l’autre. On ne voit que cela, leur claudication, leur secours mutuel, ce compagnonnage des éclopés. P 100
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Elle a toujours su que, lorsqu'on aime un homme, lorsqu'on l'aime vraiment, les autres n'existent plus que dans un halo, leurs contours sont imprécis.
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En une fraction de seconde, elle songe aux mondes dont elle est exclue, à ce qui se trame en dehors d'elle, aux coeurs qui palpitent quand le sien a dangereusement ralenti sa course, à la vie qui continue tandis qu'elle s'est assise au bord de la route, aux êtres qui se cherchent et se trouvent, alors qu'elle est amputée du seul qui a compté dans son existence. Et cela lui fait mal.
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