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3,82

sur 476 notes
Bel exercice de style que de faire parler l'entourage de James Dean. Agréable lecture.
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Avec « Vivre Vite » de Philippe Besson, je fais d'une pierre deux coups, d'un livre deux découvertes, celle de James Dean, et celle de Philippe Besson. Certes, les réputations de l'un et de l'autre ne sont plus à faire (même si celle du premier dépasse celle du second…quand même) et étaient parvenues à mes oreilles, sans que je ne m'intéresse sérieusement à eux. le pari de Besson est le suivant, rendre une biographie romancée de James Dean dont la narration se fait au travers des personnes l'ayant côtoyé, familles, amis, collègues, amants. Initiative originale et rafraichissante qui permet de suivre le fil d'une vie désordonnée sans inventaire chronologique. D'autre part, la plume simple et directe de l'auteur fait mouche, sans détour il rentre dans les détails des sentiments et états d'âme. Les témoignages s'enchainent et se ressemblent, mais se succèdent à telle vitesse qu'on en perd le fil et qu'on ne ressent plus rien.
Il s'agit là d'un exercice délicat car l'auteur, malgré toute la bonne foi possible, ne peut éviter les rendus subjectifs, et les partis pris inconscients en donnant la parole à une vingtaine de personnages réels, morts pour la majorité, et pour autant jamais interrogés au sujet de James Dean.

Malgré les efforts de l'auteur, manifestement fanatique de l'acteur disparu, James Dean m'est apparu comme un alcoolique notoire, abruti violent et inculte, et obsédé sexuel dont l'homosexualité est mise en valeur sur toute la longueur du roman (sans véritable focus sur sa bisexualité et ses histoires d'amour féminin…). Entre les lignes, on le lit : « On le surnommait le rebelle au coeur tendre. Contre quoi au juste s'est-il rebellé ? contre rien en vérité». On a presque le sentiment d'être floué, cet acteur mythique n'était qu'un sale con, un salop dont le comportement lui aura donné titre de rebelle dans les médias.

Je me retrouve donc à hésiter entre deux voix : ai-je découvert que Dean n'était qu'un tocard surestimé doublé d'un arriviste, ayant tenté de singer Marlon Brando sur trois films ? ou Philippe Besson m'a-t-il laissé une impression biaisée de l'acteur, auquel cas mes recherches sur James Dean ne font que commencer ?
Je réfléchis encore….
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Ma rencontre avec ce bouquin a été plus que fortuite. J'ai bien aimé la couverture, on pourrait dire, j'ai aimé l'air qu'arborait James Dean, icone devant l'éternel que je n'affectionnais pas vraiment. Je ne le connaissais pas, à vrai dire, n'ayant vu que "La Fureur de Vivre" et en ayant gardé un bon souvenir, éphémère de surcroit. Je ne connaissais pas Philippe Besson, non plus, et il n'avait rien pour m'attirer. Je ne suis pas un grand fan des auteurs français actuels, je n'aime pas le caractère pompeux qu'ils ont pour beaucoup, se cachant derrière des titres intellectuels et des histoires banales à portée universelle. je trouve ça moche et loupé, souvent. Donc je n'en lis plus.
Mais j'ai vraiment aimé la couverture. Puis j'ai découvert que c'était un roman-choral, chose que j'adore plus que tout, prenant une forme idéale pour tout ce qui touche à la biographie, fictive ou non (je me rappelle de l'excellent "Peste" de Palahniuk). Là, c'était sur James Dean. Bon. Pourquoi pas. Et je peux vous jurer que je bénis le ciel de m'avoir glissé entre les mains ce petit joyau. Je ne cherchais au départ qu'un petit bouquin pour entrecouper mon éprouvante lecture de "L'échiquier du Mal" de Dan Simmons, également une perle mais si sombre, si noire, si dense qu'il est difficile d'en venir à bout d'une seule traite. Mais ces maigres attentes ont vite été effacées, puisqu'autant le dire, "Vivre Vite" est à la limite du chef-d'oeuvre instantané, du headshot littéraire.
On comprend très vite que James Dean est un personnage doué d'une complexité déroutante, toujours dans l'ambiguité, autant sur la vie sentimentale que ses choix de carrière. il est changeant, poétique et intéressé, las et bourré, fulgurant et brisé. Un gars myope aux grandes espérances, n'ayant aucun des standards de beauté de l'époque mais devenant par son esprit et sa manière de vivre une icône générationnelle magnifique. Un mec talentueux, travaillant autant d'arrache-pied qu'il est fainéant. Un somnanbule éternelle, n'ayant à aucun moment trouvé le sommeil, qui venait le chercher de manière impromptu et le laissait la plupart du temps à la porte, et l'entrainant à chercher des bars, des êtres nocturnes ne se permettant plus de dormir. James Dean, c'est une épopée singulière, une aventure à l'échelle de l'humain, mais pas innocente: chaque personne l'ayant croisé garde un souvenir amoureux ou haineux, mais rarement de l'indifférence à son égard. Il ne laissait pas neutre, et s'était fait un devoir de perpétuer sa tache sur les planches et devant les caméras.
Un être désespérément seul, aussi, se livrant parfois soudainement, d'un coup. Un volcan qui n'est jamais rentré en éruption mais qui s'est manifesté à certains, qui en gardent toujours un souvenir doré et éternel. Si la violence qu'il parvenait à porter à l'écran était si déstabilisante, c'est aussi du à ce quotidien aussi tendre et poétique que douloureusement brutal. On ne sait au fond pas trop qui était James Dean, on retire beaucoup de choses de ce roman, l'essentiel étant qu'il était insaisissable pour tous.
Et "Vivre Vite" est exactement ce qui colle le mieux à sa vie. Cet homme qui a présenté bien des facettes, a visité bien des endroits, a marqué bien des gens, mais l'a fait à toute vitesse. Cette vitesse qui ne l'aura jamais quitté, qui l'aura emporté vers un opposé tragique. Tout le roman, est marqué, dans son fond et sa structure (des petits chapitres variant les narrateurs), par cette vitesse, par cette urgence que James Dean avait saisie et dans laquelle il vivait.
Il en reste un bouquin si émouvant qu'il sera difficile de le terminer lorsqu'on connait inéluctablement la fin. Intimiste, juste, somptueux, aussi bref qu'un soupir mais marquant à jamais, rendant peut-être justice à la création du mythe autour de ce personnage si singulier, que certains trouvent injustifié. Lisez ce bouquin, ça ne prend pas longtemps, et vous ne le regretterez certainement pas.
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James Dean, un mythe: beau gosse, brun ténébreux, des photos immortelles, un accident tragique.... Un beau sujet de livre...
Et ici, une biographie qui ne m'a rien appris; et pourtant je suis loin d'être une spécialiste! Mais le caractère choral du récit ( Philippe Besson donne la parole à sa mère, son père, ses petites amies et petits amis, et James Dean lui-même...) n'apportent que des répétitions: tout le monde le trouvait beau, sa violence cachait sa sensibilité, on constatait son goût immodéré pour la vitesse, ses dérives alcooliques... Et tout ça sur le même ton : pas de variation en fonction des personnages.
J'ai vraiment l'impression d'avoir perdu mon temps, et je vais plutôt me tourner vers ses films (il a tourné avec de grands réalisateurs dont Kazan) pour me faire une idée plus précise de ce comédien mythique.
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Un livre qui m'a donné envie de me faire toute la filmo de Jimmy DEAN ! Je l'ai lu en deux jours. Je peux même dire que je l'ai dévoré. J'aime bien le style Besson. Là, il nous livre l'histoire de James Dean raconté par tous les protagonistes de sa vie. C'est bien construit. Passionnant. Allez-y !
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Une lecture tres agreable qui nous permet de decouvrir un personnage complexe
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Lu en 2017. J'avais été un peu frustrée par le rythme effréné de cette bio-fiction, qui m'avait laissée un peu sur ma faim.
Un roman choral original, découpé en de courts chapitres, retraçant à travers plusieurs voix l'enfance meurtrie de l'acteur, la blessure et l'abandon, la fragilité et l'ambiguïté, la vocation et l'ambition, la rage et l'insolence.
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je ne peux pas me retenir de vous écrire à peine 1 minute après l'avoir terminé…
« Vivre vite » de Philippe Besson est devenu l'un de mes livres préférés ❤
Quand j'ai vu que c'était la vie de James Dean je me suis dit que je n'allais pas aimer : je ne suis pas très biographie… mais c'est là qu'intervient le géni de Philippe Besson : ce n'est pas un livre qui parle de James Dean, c'est un livre qui fait parler les personnes qui ont connus le jeune acteur. Tour à tour on a les paroles de sa mère, sa tante, ses amant(e)s, les réalisateurs avec lesquels il a travaillé, les acteurs/actrices avec lesquels il a collaboré, son ami photographe…. Et qu'est ce que c'est bien écrit !
Je me suis laissée prendre à ce récit, qui est biographique finalement, embarquée par cette vie à 1000 à l'heure que menait l'acteur, sa fragilité, sa beauté pas évidente, ses passions…

Je ne peux que vous le conseiller : lisez le vite !
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Mon premier livre de Philippe Besson! J'ai bien aimé la narration alternée de tous les "personnages". Une lecture agréable qui donne envie de revoir les films de James Dean.
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Tout le monde connaît James Dean. La plupart connaissent la fin tragique de sa vie courte et brève, mais connaît-on véritablement le jeune homme qu'il a été ? C'est ce que nous propose ce livre ayant pour narrateurs divers personnes qui l'on connut, ainsi que James Dean lui-même. Un roman intéressant qui nous fait voir l'acteur sous divers facettes de sa personnalité complexe et taciturne.
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