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sur 475 notes
Philippe Besson s'attaque à une légende; James Dean et ça lui va bien. C'est vrai que l'acteur a tout d'un personnage tout droit sorti du cerveau de l'écrivain. Il est jeune, beau, fragile, une enfance marquée par le deuil et l'abandon, une ambivalence sexuelle, un destin tragique. C'est du Besson et c'est James Dean! Cela donne un très beau roman.
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Après avoir été époustouflée par l'écriture franche et douce de Philippe Besson à laquelle il est difficile de ne pas s'émouvoir et de s'émerveiller dans son roman En l'absence des hommes, je me suis plus d'une fois plongée dans sa bibliographie cette année, en ressortant le plus souvent conquise et apaisée. Cependant, je possédais quelques réserves avec Vivre vite qui est pourtant l'un des romans les plus reconnus de l'auteur. Dans cette oeuvre, il n'est pas question uniquement de fiction mais d'une histoire romancée autour de personnes réelles qui témoigne de la vie d'une star. Et pour tout vous dire, je ne connaissais James Dean que de nom. Je savais qu'il était mort très jeune et qu'il en était alors devenu une icône, mais je ne connaissais même pas son métier, hésitant entre acteur et chanteur. Avant même ma lecture, je me suis alors quelque peu documentée pour ne pas me sentir perdue à la lecture de cette biographie fictive.

Car Philippe Besson s'attache dans ce livre à raconter la vie de cet acteur, de son enfance/adolescence jusqu'à son accident de voiture qui lui coûtera la vie, en créant des témoignages fictifs des proches de James Dean, que ce soit les membres de sa famille comme sa mère morte lorsqu'il était enfant, sa tante, son oncle, où les personnes associées à son succès ou gravitant autour de lui. C'est une excellente manière de découvrir en profondeur le caractère de cet homme cachant une bonne part de mystère qu'il cultivera jusqu'à sa fin trop précipitée. Vu comme un jeune homme capricieux, lunatique, impulsif dans ses colères et dans ses paroles, on reconnaît l'archétype des personnages qu'affectionne l'écrivain dans ses différents romans. Que ce soit Vincent dans En l'absence des hommes, Thomas dans La Trahison de Thomas Spencer ou le jeune narrateur dans La Maison Atlantique, on ne peut qu'être frappé par leur candeur, leur insouciance et souvent leur orgueil et leur caractère capricieux particulièrement propre à la jeunesse, qui font qu'on leur pardonne tout, à l'instar de James Dean.

Il a été alors intéressant de découvrir ce que les différents personnages proches de l'acteur pensent de lui, de son talent, de sa tendance à tester dangereusement ses limites, et de sa qualité de vie. Car même entouré de toutes ces personnes, le sentiment qu'il laisse malgré lui naître dans le regard de ses proches est la solitude. Malgré la richesse, la célébrité, la beauté, James Dean reste quelqu'un de mystérieux, de silencieux. Physiquement, il s'offre librement mais personne n'aura réellement le privilège de s'introduire dans sa tête et de connaître ses pensées profondes. Ambigu, taciturne un jour et exalté le lendemain, il est une énigme à lui tout seul et il en est que plus intéressant à découvrir à travers la plume toujours aussi percutante et poétique de Philippe Besson. Ce mauvais garçon d'Hollywood ne plaisait pas à tout le monde dans le métier par ses emportements et ses caprices mais tous étaient conscients de son talent et de l'idole qu'il était sur le point de devenir. J'ai achevé ma lecture avec beaucoup d'émotions et une envie particulière de découvrir le peu de films dans lesquels James Dean a pu jouer.
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J'ai découvert Philippe Besson par hasard, avec son roman De là, on voit la mer, que j'ai adoré. C'est aussi par hasard que ce roman-là m'est tombé dessus.
Il est question ici de la vie de James Dean, racontée sous différents points de vue, comme des témoignages recueillis après la mort de la star.
Si j'aime le style de l'auteur, j'ai été quelque peu frustrée par la vitesse, justement, avec laquelle sont racontées les différentes étapes de la vie du comédien. Je ne connaissais pratiquement rien de lui et suis donc restée un peu sur ma faim...
Il ne me reste plus qu'à trouver d'autres titres pour compléter celui-ci...
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Ah Monsieur Besson plus je vous lis plus je vous aime.

J'ai ouvert "vivre vite" le roman sur James Dean hier et y ai redecouvert avec plaisir votre dédicace.

James Dean est un fantasme pour moi depuis que j'ai vu la fureur de vivre en VHS. Ce film je l'ai vu en boucle et ai succombé au charme de l'acteur principal, ce ténébreux, taciturne ado, révolté et perdu.

Pourtant jamais je n'ai cherché à en savoir plus. Il était mort et avait le droit au repos éternel.
Enfin jusqu'à votre roman.

Et je dois dire que c'est un coup de maître que la partition que vous nous proposez.
En lisant, on finit par oublier que c'est un roman avec une part de fiction (comment pourriez vous connaître les pensées de Jimmy, pensées que même ses contemporains et proches n'arrivaient pas à saisir).
On finit par ce croire dans une biographie avec recueil de témoignages. Seulement pour ça il faudrait que je vous lise dans les années 50 !
J'ai fait une pause dans ma lecture pour trouver sur le net une biographie succincte de cet acteur formidable parti trop tôt.
Je dois dire que votre roman est fidèle.
J'ai repris la lecture sans plus m'interroger, me laissant guider par vos mots que vous prêtez brillamment aux acteurs de l'époque et quand je dis "acteurs" j'entends les contemporains de James Dean qui l'ont côtoyé.

Votre roman est solaire comme lui. J'ai pris beaucoup de plaisir dans cette lecture et le chapitre final m'a émue. le lien fils/mère ouvre et clôture magistralement ce roman.

Certains diront que je suis dans l'exagération et peut être, mais pourquoi se retenir de dire qu'on aime quand c'est le cas et que pendant que j'écris cette critique, Jimmy me regarde depuis mon mur où sa photo est accrochée.

Merci Monsieur Besson. Au plaisir de vous retrouver sur un prochain roman.
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"Vivre vite", roman choral, porte un regard intime et inédit sur l'existence tumultueuse de James Dean, mort à l'âge de 24 ans au volant de sa Porsche sur les routes de Californie.
Philippe Besson fait entendre d'autres voix que celle du jeune prodige. À tour de rôle s'expriment sa famille, ses amis d'enfance, ses profs mais aussi les stars d'Hollywood, Elizabeth Taylor, Marlon Brando, Elia Kazan.
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Après la chanson de Souchon, Besson réécrit, avec ses mots à lui, la vie de Jimmy Dean : quelque chose (aussi) de Tennessee !

Le lecteur se sent, tour à tour, dans les rôles de ceux qui ont fait du petit Jimmy, la légende du grand James. A chacun selon sa préférence : la mère, le père, le frère, l'ami, l'amant, la maîtresse, la confidente, le metteur en scène...

La complexité et l'ambiguïté de James Dean ne pouvait que plaire à Besson, et le livre de Besson m'a donné l'envie de redécouvrir James Dean.

Et quand, au détour d'une page, survient trop vite la catastrophe annoncée, on se sent un peu comme orphelin. Heureusement, restent les images, les films, la chanson de Souchon, et la ballade de Diane Tell...
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Un magnifique portait à plusieurs voix de James Dean, légende du cinéma américain, avec le style toujours si délicat et naturel de Philippe Besson. Tous les ingrédients sont réunis pour en faire un très bon roman. Et ça m'a donné envie de revoir "La fureur de vivre" et de voir enfin "A l'est d'Eden".
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C'est un livre séduisant que ce « Vivre vite ». L'histoire de James Dean, chacun la connaît dans ses grandes lignes : celle d'un petit gars du Montana un peu à part, ultrasensible, rongé par la disparition prématurée de sa mère, s'étourdissant dans la vitesse et dans la création, son ascension au sommet de l'Olympe hollywoodienne et sa disparition violente. Avec cette trame assez mince et rabâchée, Philippe Besson est parvenu à retenir mon attention par ses talents de romancier.

L'intérêt ne vient pas des détails « tabloïdiques » qui ont récemment refaits surface au décès d'Elizabeth Taylor (Elle tourna « Géant » au côté de l'acteur et qui s'en fit une confidente), non. Comme toujours avec Philippe Besson, c'est la délicatesse psychologique, la sensibilité et la finesse de l'écriture qui m'ont fait adhérer au livre.

Pour cerner son personnage, Philippe Besson a eu l'idée de le faire parler ainsi que son entourage. J'applaudi cette façon qu'a eu l'auteur de renouveler la forme : le procédé est original et fonctionne bien, même si j'ai refermé le livre avec un léger malaise. En effet, lorsque je lis une biographie, ce n'est pas sans savoir que l'auteur a parfois dû combler des lacunes ou des mystères en extrapolant ou en posant des hypothèses. Ici, je ne sais pas départager les personnages réels des fantoches ni le vrai du faux. Car Philippe Besson est talentueux et excelle dans l'exploration de l'âme humaine. L'essentiel est bien sûr ailleurs : dans la vérité psychologique que Philippe Besson parvient à atteindre. Mais cela est dommageable car son portrait de James Dean, écorché vif en recherche d'amour, balançant entre ténèbres et lumière, me semble très juste et sincère : je trouve dommage qu'un livre qui parle enfin de l'être humain qu'était James Dean au lieu de se concentrer sur la légende puisse passer pour une simple rêverie… Mais, après tout, il y a bien écrit « roman » sur la couverture, l'auteur ne nous trompe pas ! Ne boudons pas notre plaisir .
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Un très belle découverte pour ma part. Non seulement je ne connaissais pas la vie de James Dean mais encore moins le style de Philippe Besson.
J'ai apprécié avoir un aperçu de la vie de James Dean, ça m'a donné envie de visionner ses quelques films. Mais ce qui m'a le plus plu c'est la manière dont l'auteur l'aborde. A travers Dean, parfois, ou ses proches, le plus souvent, on découvre un gamin, génie pour certains / médiocre pour d'autre, avec une certaine sensibilité derrière ce joli minois. de plus, je absolument fan de cet effet "je donne la parole à ses proches comme si ils étaient face caméra, comme pour un documentaire".
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livre, quelle beauté, une splendeur excusez moi si je me répète mais Besson est un conteur extraordinaire je sors de ce livre toute chamboulée je vais avoir du mal à reprendre une autre lecture il va falloir que je digère celle ci Dernière phrase du livre qui révèle tout "tu vois maman j'avais raison : nous n'aurons pas été séparés longtemps" tristesse infinie merci Mr Besson
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