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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
2041, plus d'internet, plus de connexion, les données se sont volatilisées, les liens ont disparu, l'humanité est en péril : les avions sont cloués au sol, les morts se multiplient faute de pouvoir accéder aux traitements médicaux désormais numérisés, la guerre froide reprend… ce ne sont que quelques effets de l'absence d'une technologie avancée qui a rendu les hommes dépendants… Dans l'espace, des scientifiques oeuvrant pour la station spatiale internationale alertent la Terre : plusieurs d'entre eux meurent subitement sans raison apparente à l'exception de Kameron Obb qui, pris de malaise et brûlant de fièvre, développe des symptômes étranges.

Cette bande dessinée captivante montre intelligemment combien nous sommes dépendants de nos progrès, on ne peut s'empêcher de mesurer à quel point nous serions paralysés si un tel phénomène se produisait aujourd'hui, je me suis surprise à cesser ma lecture pour envisager un tel avenir. Oui, nous sommes bel et bien esclaves et empêchés de réfléchir, d'agir, de vivre tout simplement sans nos claviers, nos correcteurs d'orthographe, nos intelligence artificielles, notre vie, réglée par l'informatique. Ce scénario, poussé à l'extrême invite à prendre du recul, un certain recul, bien que nous ne puissions tout maîtriser, l'intelligence se retrouvant désormais entre les mains d'une poignée de « grands » de ce monde.

L'auteur ne se contente pas de démontrer notre dépendance et les dégâts occasionnés par un bug de cet ampleur, il nous offre un scénario bien ficelé avec un héros qui fera l'objet d'une véritable chasse à l'homme, il amène un autre danger plus fictif : celui d'une invasion par je ne sais quel micro-organisme invasif qui prennent un humain comme hôte, une sorte de virus indéterminé que l'humanité ne semble pas en mesure d'analyser… Cet aspect est très certainement approfondi dans les deuxième tome que je vais m'empresser de réclamer à ma bibliothécaire. Un léger bémol toutefois, l'auteur a certainement sa propre logique, et l'errance du héros semble parfois confuse, on se demande alors qui sont réellement les personnages mis sur son chemin, je pense qu'il n'est pas inutile de relire attentivement cette bande dessinée pour voir certains passages confus s'éclaircir.

Belle surprise en ouvrant le livre : des planches qui sont de véritables oeuvres d'art, des dessins superbes qui donnent l'impression d'être face à un roman photo, des illustrations sur lesquelles on s'arrête, en admiration.
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Le monde en chie des ronds de chapeau.
Hier, hyperconnecté, aujourd'hui en mode bug généralisé et ce, de façon durable et visiblement irrémédiable.
Imaginez maintenant qu'un seul homme soit désormais, à l'insu de son plein gré, en possession de ce maelström d'informations fantômes, de quoi foutre les jetons, n'est-il pas ?
Souhaitons donc sincèrement au cosmonaute Kameron Obb d'avoir la citrouille bien faite, lui qui vient officiellement de rentrer dans le nouveau livre des records, section plus grosse tête de l'univers et de sa proche banlieue. Et accessoirement d'avoir suffisamment de sang froid pour échapper aux nombreuses super puissances bien plus intéressées par son ciboulot que par ses beaux yeux.

Nouvelle trilogie d'anticipation du sieur Bilal et grosse accroche dès le premier volet.
Bilal, c'est avant tout un coup de crayon immédiatement identifiable.
Plaisir de la rétine malgré des proportions souvent aléatoires, le bonhomme privilégie la beauté et la force du dessin esquissé plutôt que sa perfection.
L'auteur fait dans l'ingénieux et l'inventif tout en saupoudrant le propos de quelques scénettes humoristiques histoire de détendre un brin l'atmosphère (mention spéciale à l'absence de correcteur orthographique en une des journaux).
Gros coup de coeur pour ce Bug, premier du nom, et précurseur de deux frangins que l'on souhaite tout aussi jouissifs.

Top !
Dixit René...
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Une éternité que j'avais lu une BD de Enki Bilal. J'évitais de m'y replonger, ses dystopies étant des plus sombres.
Pourtant, le hasard m'a mis cette BD entre mes mains et j'y ai retrouvé beaucoup de ce qui m'avait fasciné il y a bien longtemps chez Bilal. Un scénario intelligent et ambitieux, et des dessins à l'avenant.
Bilal imagine un monde qui connaît une panne internet majeure. L'informatique a disparu. Les données se sont enfuies. A une époque où tout le monde a perdu la volonté de garder en mémoire des informations, puisque internet est partout, le monde est en crise : c'est le BUG. Impossible de simplement s'appeler au téléphone : qui connait encore le numéro de ses correspondants ?
Mais un astronaute de retour de la station spatiale, rapatrié en urgence sur terre suite à une série d'incidents, connait lui le processus inverse. Habité par un organisme inconnu, lui sait tout sur tout. Google et Wikipedia faits homme.
Un beau sujet, une belle réalisation.
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L'histoire se déroule en 2041 à Paris, dans l'espace et un peu partout sur la terre, une terre qui est proche du nôtre, mais Gibraltar est devenu un califat.

Gemma s'étonne de ne pas pouvoir se connecter à Internet. Elle n'est pas la seule, car Internet s'est vidé de tout son contenu, de tous les liens. Les logiciels ne fonctionnent plus. le monde sans Internet nous vaut quelques images amusantes que je vous laisse découvrir.

En orbite, des astronautes trouvent une capsule où tout le monde est mort, sauf un homme qui a l'air de savoir beaucoup de choses. Tout ? Non, pas tout, sinon, il n'y aurait pas d'intrigue.
L'histoire avance, vite, un peu trop vite pour moi.

Les dessins sont presque des peintures avec une dominante nuit. Après tout, un monde sans Internet ni logiciels, ne serait-ce pas la nuit ?

Bug se lit rapidement, et je me suis vite prise au jeu, même s'il y a peu de texte, que les personnages sont stéréotypés. J'avoue avoir été séduite par le fait qu'Enki Bilal utilise la signification de bug en français « se dit d'un défaut affectant un programme informatique » et en anglais « se dit d'un insecte, d'une bestiole, d'un virus… ».

Lien : https://dequoilire.com/bug-e..
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Le dernier né d'Enki BILAL. Dans cet opus qui en contiendra 3, Enki BILAL aborde le thème du « bug » mondial et même au-delà.

Tous les états sont en ébullition, les gens sont livrés à eux-mêmes, ils ne savent plus quoi faire, ni comment vivre sans toutes leurs connections. Faute de solutions des gens meurs car personne ne sait quoi faire. Les vieux sont les bienvenus car ils ont un savoir qui s'est perdu à cause de toutes ces nouvelles technologies connectées.

Obb, astronaute, est le seul survivant. Il est rejoint par deux autres astronautes qui le prennent en charge. Mais sans connections, comment vont-ils pouvoir retourner sur terre ? Obb dit qu'il sait comment faire. Mais pas seulement. Il est le seul à être connecté, à connaître tous les codes. Il devient la perle rare que tous les états vont vouloir s'approprier. Et pour cela, ils vont jusqu'à kidnapper sa fille Gemma.

Gemma qui est également poursuivi par Amin…

On reste sur notre faim. On a envie d'en savoir plus. A quand la suite !!!!!!
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J'ai l'impression de retrouver dans cette série ce que j'avais aimé dans la trilogie Nikopol. de la science-fiction d'anticipation pas si éloignée de nous dans le temps, avec une proposition d'évolution de la société vers une forme de cyberpunk dans un monde balkanisé. On retrouve aussi le héros de retour de l'espace et déconnecté du monde, pas pour les mêmes raisons, mais il y a un parallèle évident avec Alcide Nikopol. le graphisme si particulier d' Enki Bilal est encore très efficace, dans sa froideur qui colle au récit. C'est du cyberpunk, mais sans réseau, parce que le sujet est justement l'effacement de toutes les données numériques dans un monde totalement numérisé, et donc inadapté à cette absence soudaine. le scénario est solide, du techno politique comme dans la trilogie Nikopol, avec une pointe d'humour au sujet de ces évolutions (le blocage gravitationnel), et pas trop éthéré comme ça lui arrive parfois. Voici un premier tome qui m'enthousiasme.
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Bug – Enki Bilal

2041. Un énorme bug informatique met le monde au bord du chaos. En même temps une mission spatiale revient de Mars – Y a t il un lien entre les deux

Comme toujours les dessins de Bilal sont superbes. J'aime beaucoup ces mondes étranges et un peu fou, mais avec toujours en toile de fond une pointe de réalisme. Et si cela arrivait réellement ?

Comme toujours superbe BD.
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Bug un seul bug et soudain: nous sommes devant un phénomène de rupture brutale avec nous-même, avec ce que nous sommes devenus...des êtres arrogants, détériorés par trop de dépendances que nous nous sommes nous-mêmes infligées au nom d'une idée dévoyée du progrès et d'un libre-echangisme porté par des médias à la complaisance criminelle. nous sommes, je dirais,enfin face à notre propre connerie...
à suivre....
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Super premier tome! le sujet est d'actualité en tout cas pourrait l'être à l'heure où l'informatique est au coeur de nos vies. Que se passerait il si un Bug comme celui ci arrivait? Enki Bilal nous donne un bon aperçu de ce que cela pourrait donner! Les planches sont juste magnifiques comme à son habitude, un plaisir pour les yeux.
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Est-il encore nécessaire de signaler la beauté des dessins et des couleurs de Enki Bilal ? Je ne crois pas.

Par contre, ce que raconte cette BD (et le tome 2) est important. Sous couvert d'une oeuvre de SF, genre anticipation, l'auteur met le doigt sur les dangereuses dérives liées à la numérisation de nos sociétés.

Une belle et riche BD dont j'ai dévoré l'intrigue, puis savouré lentement le fond et l'oeuvre graphique en seconde lecture.
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