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3,74

sur 94 notes
Trois étoiles pour couronner la fin de cette trilogie dont le deuxième tome m'a paru le plus compréhensible.

Pour ce dernier opus, basé davantage sur l'air que sur l'eau, ce sont les grandes mutations terrestres qui en sont l'essence, avec, vers la fin un festival de volcans absorbeurs de toutes les nuisances de l'humanité, qu'il s'agisse de nucléaires, de missiles ou tout simplement, de nuages...

Il reste des dessins toujours aussi soignés avec des visages féminins des plus beaux, des corps ravageurs qui seront plutôt dévêtus vers la fin et, enfin, quelques couleurs, très discrètes.

Sur le fond, il y a certainement un message : absurdité de l'existence humaine -- pour cela on avait Camus qui est plusieurs crans au-dessus dans ses analyses -- vengeance de la nature, de la terre, le soleil lui, a bel et bien disparu, mais le livre se termine sur une pleine lune que seuls les protagonistes verront, pas le lecteur.

Donc, pour ma part, mettre un peu de côté toute volonté farouche de compréhension, admirer les dessins et voguer dans le grand désordre de l'humanité avec baleines, zèbres, dauphins et primates.

Ce derniers viendraient-ils à succéder à l'homme pour refermer la boucle?

Tiens, j'ai les éléments pour le tome 4...
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Entre Enki Bilal et moi, la vie n'est pas un long fleuve tranquille.
On s'est retrouvé, perdu de vue puis retrouvé... Chacun pour soi est reparti, dans l'tourbillon d'la vie... Et puis un soir aïe aïe aïe, j'ai ouvert "La couleur de l'air"!
J'étais restée sur sa trilogie "Nikopol" parue entre 1980 et 1993, puis j'étais allée au cinéma voir l'adaptation cinématographique de "La foire aux immortels" intitulée "Immortel" et depuis plus rien... Ma vie de lectrice a pris d'autres chemins de traverse! J'ai récemment relu "Les phalanges de l'ordre noir" coécrit avec Pierre Christin, la grande époque: de la belle ouvrage à mon goût!
Je suis très émue de retrouver Bilal, le grand! Je ne ferai pas de grands discours sur le scénario, un contexte apocalyptique, du Bilal pur jus! Sur fond de désordre climatique, trois groupes de survivants vont voir leurs trajectoires se télescoper!
Je voudrais juste exprimer ma profonde admiration pour le travail graphique de Bilal, plus peintre à mes yeux que créateur de bande dessinée, mais ceci n'engage que moi! Telles les toiles de Magritte, les dessins de Bilal ne se comprennent pas au premier regard, certains détails n'apparaissant qu'après plusieurs secondes d'exposition pour laisser nos rétines capter ce qui est volontairement dissimulé. Je me suis prêtée à ce jeu de cache-cache et j'avoue avoir pris un immense plaisir! Dans cet ouvrage où finalement les mots comptent si peu, ce sont les images qui prennent le pas et sont porteuses de sens. Une lecture qui n'est pas aisée, car elle nécessite un travail de déconstruction et de reconstruction de la part du lecteur. Enki Bilal nous laisse une belle marge interprétative, la part du rêve et de liberté qui sommeille en chacun de nous devrait y trouver son compte.
Personnellement, je n'ai pas fini de le lire et de le relire...
Merci à Babelio et aux éditions Casterman pour ce magnifique cadeau!
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Dans ce 3ème tome de la trilogie d'Enki Bilal, la terre continue sa mutation, sa métamorphose. Elle détruit tout ce qui lui paraît nocif. Elle absorbe tous les miasmes que l'humanité a cru bon devoir créer au fil des siècles.

Nous retrouvons également tous les protagonistes des 1er et 2ème tome. Ils vont être désorientés. L'humanité a-t-elle encore un avenir ? Que va devenir notre bonne vieille terre que l'on maltraite tant et qui a décidé de se révolter, d'en finir avec tout ce que l'homme a cru bon de faire d'elle.

A travers cette trilogie, Enki Bilal met le doigt sur l'absurdité de l'humain, qui, au lieu de protéger, crée des engins de guerre pour détruire tout ce qu'elle touche, au nom de l'économie, du pouvoir, de la finance, de la géopolitique, de l'orgueil. Si nous ne prenons pas conscience des dangers encourus par notre façon de vivre, nous allons droit dans le mur. Mais tant qu'il y a de l'espérance…

Comme je l'ai déjà dit lors de la critique du 1er tome, ou on aime l'univers d'Enki Bilal ou on aime pas. Il n'y a pas de demi-mesure. J'ai beaucoup aimé cette trilogie. Elle met le doigt là où ça fait mal, pose pas mal de question… Mais sera-t-il écouté, entendu ?
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Troisième volet de la trilogie de Bilal sur les effets du grand "coup de sang" qu'a connu la Terre, bouleversant toutes les lois naturelles et jetant les quelques survivants humains et animaux dans des situations dramatiques inédites.

Autant "Animalz" et "Juliet et Roem" en constituaient deux volets relativement indépendants, autant cette "Couleur de l'air" qui conclue la trilogie vient donner aux trois opus tout leur sens dans une parabole de renouveau plutôt enthousiasmante, après tant de pages de noirceur.

Et le dessin est d'une telle beauté... Je crois que je l'ai déjà dit, pardon si je me répète, les personnages de Bilal, subtilement ancrés dans leur univers onirique, sont les plus beaux qu'il m'ait été donné de voir.
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J'ai passé une heure à la bibliothèque aujourd'hui, et j'en ai profité pour découvrir cette bande dessinée d'Enki Bilal. J'admets l'avoir prise au hasard, parmi toutes celles de l'auteur. J'admets aussi avoir pris beaucoup de notes au cours de ma lecture, parce que c'est un auteur que je ne connaissais pas, parce que c'est un univers qui m'est totalement étranger et parce, au final, je ne suis pas sûre d'avoir apprécié tant que cela ce volume.
Les personnages nous sont présentés après que nous les avons vus en action (p.11) puis nous retrouvons d'autres personnages des tomes précédents, nous découvrons leur évolution : tous ont connu des épisodes où ils citaient des philosophes, et étaient vampirisés par des grandes oeuvres littéraires. Ils ne s'expliquent pas ce qui se passe, si ce n'est que c'est lié au vaste nuage qui les surplombe, ou, pour ceux qui sont dans les airs, qu'ils sont obligés de traversés.
Franck Bacon et Kim sont les premiers à reprendre des couleurs (p. 52) : les couleurs se développeront au fur et à mesure que l'exode se confirme. 

Que je ne sois pas très fan du graphisme d'Enki Bilal et des couleurs choisies est une chose. Non, ce qui m'a vraiment gênée, c'est la philosophie qui est développée. La Terre n'en peut plus de l'homme ? Elle se réinitialise, absorbant tout ce qui est négatif, inutile, empêchant ainsi une troisième guerre mondiale, bousculant les continents, préservant les animaux, les réunissant dans une nouvelle arche de Noé, animaux qui aident aussi à préserver certains êtres humains. Ce qui m'a le plus dérangé, c'est le fait que les êtres humains oublient tout ce qui s'est passé, puis s'ils nouent le pacte, reçoivent une nouvelle identité, une nouvelle fonction, des  nouveaux vêtements. Ils doivent, de plus, s'associer avec une autre personne - de sexe opposé. J'ai cru voir un couple de même sexe, mais j'ai eu l'impression que c'est une exception. Dommage, à mes yeux, même si l'on pense que l'homme ne peut tirer partie de ses erreurs, même si l'on pense que seul un couple hétéro est un couple (là, je m'avance peut-être un peu en disant cela). 
Livre lu, oui, mais qui ne m'a pas vraiment convaincu de pousser plus avant la découverte de cet auteur et de son univers. 
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J'ai depuis longtemps envie de découvrir l'oeuvre d'Enki Bilal, sans bien savoir comment l'aborder. J'en avais une image de bande dessinée esthétique, poétique,originale mais avait en même temps un peu peur que le récit en lui-même ne soit qu'accessoire et me perde un peu dans ses méandres.

Tombé par hasard (sans me faire aucun mal) sur cette BD à la médiathèque, le signe était trop évident pour que je ne m'en empare. J'ai découvert par la suite qu'il s'agissait en fait du troisième volet d'une trilogie... mais quoi de mieux que de découvrir de façon non conventionnelle un auteur qui ne l'est pas moins.

La première bonne surprise est que, malgré cet écueil de commencer une histoire par la fin et malgré mes craintes d'une oeuvre un peu embrouillée, j'ai sans souci et assez rapidement réussi à comprendre les enjeux de l'histoire. C'est sans doute parce qu'il savait que le tome pouvait être lu indépendamment que rien sur la couverture ou la quatrième ne permet de comprendre qu'il s'agit d'un tome 3. On est très vite au fait des enjeux de cette apocalypse où les hommes sont brinquebalés dans un Monde qui semble savoir bien mieux qu'eux où il va. La réflexion écologique et même au delà philosophique est très bien présentée et totalement dans l'air du temps et à la fois intemporelle.

Le choix des couleurs et les jeux avec la lumière sont absolument époustouflants, on est à la limite entre l'oeuvre d'art et la bande dessinée. Les enchainements de case sont calculés à la fois pour nous perdre et pour nous immerger du même coup avec les personnages dans ce monde sans aucun repère. L'auteur joue avec nous... et on en redemande. Un vrai bijou qui ne me donne qu'une envie... Lire les deux premiers tomes, comme des prequels de ce que viens de lire, dans une trilogie que le hasard m'aura fait déconstruire !
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Le meilleur des trois tomes, indubitablement ! Évidemment parce que les deux premiers prennent, avec le troisième, tout leur sens, mais aussi parce les dessins évoluent avec l'histoire, dans les traits, dans la couleur. Les personnages des trois tomes progressent jusqu'à se rencontrer dans un ballet orchestré par la planète elle-même (eau, terre, air). le 'coup de sang' est en fait une 'remise à jour', une sorte de 'reset' de tout ce qui existe sur terre: exit le superflu, les guerres et autres déchets nucléaires, exit les souvenirs et le passé, car une nouvelle association (à prendre ou à laisser, c'est le deal) est proposée. Ce tome est évidemment plus lumineux que les deux précédents, plus drôle aussi.
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La couleur de l'air - Enki Bilal

Avec la Couleur de l'air se termine la trilogie commencée avec Animal'z et Julia & Roem.

Nous retrouvons les protagonistes des épisodes précédents qui vont finir par se rencontrer et... Je n'en dis pas plus.

Fantastique ! Les dessins sont à la fois sombres et lumineux. L'histoire est complètement improbable, délirante et fabuleuse. Et j'ai beaucoup aimé, mais vraiment beaucoup la dernière image. On songe et on imagine la fin tout au long de l'histoire mais pas celle-ci.

Il faut absolument lire cette trilogie !!!

Merci et cent fois merci à Babelio et au Éditions Casterman

Masse critique BD et manga du 10 décembre 2014
Challenge abc 2014/2015
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Troisième épisode de la trilogie du « Coup de sang » : rappel, c'est la terre , Gaïa , la nature qui a l'a eu et elle a entrepris de se débarrasser de son parasite , l'espèce humaine. On retrouve le monde gris bleu où errent des groupes de personnages , en zeppelin , à cheval , en voiture . Un savant fou , des jumelles-dictionnaire de citations, un cannibale gourmet, des tas d'animaux , le tout guidé par un nuage en forme de flèche vers un volcan servant de vide-ordure .Vous n'y comprenez rien , pas grave , les dessins sont très beaux et surprenants et vont peu à peu s'éclaircissant , se colorant . On finit avec l'Arche de Noé et le jardin d'Eden ,et la terre serait bleue comme une orage si elle n'était pas cubique. On peut voir dans cette trilogie un message d'espoir (« La Terre va se charger de faire le ménage et d'éliminer les méchants » ) ou un constat déprimant : il n'y a plus d'issue autre que le rêve .A vous de choisir ,camarades !
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Talentueux artiste qui joue des couleurs et des atmosphères comme personne. Même si je n'ai pas tout compris en prenant d'abord ce tome 3 d'une trilogie, j'ai été stupéfaite devant tant de beauté.
La terre se remet elle-même de ses blessures, elle traite ses déchets et nous embarque plein pot dans les nuages mobiles où le noir cédera place à la lumière. Un chemin initiatique pour les personnages qui vont avoir la charge de refaire l'humanité à zéro !
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