A Venice, en bordure de plage, il y a aussi du jeune couple en ascension hésitant entre le souvenir automobile d'adolescence et la bagnole pseudo-sport à bon marché. Du cadre branché qui s'en va vers son duplex de la Marina del Rey toute proche. Du marin pétochard songeant à son yacht qu'il sortira samedi au moteur, pare-chocs contre pare-chocs dans le chenal du Pacifique aux embouteillages autoroutiers. Du fils de famille venu s'encanailler pour un temps avec une greluche décolorée avant de reprendre l'affaire de contreplaqué paternelle à Boise (Idaho). De la nan qui attend sa chance en déambulant sans relâche, collants fluo et talons aiguilles, le regard perçant comme un zoom avant. Des mecs désoeuvrés trainent à tout hasard, l'oeil aux aguets, sur les petits "parking lots".
Augustin Trapenard reçoit Enki Bilal pour "Shakespeare – Bilal. Une rencontre", paru aux Editions Marie Barbier. L'ouvrage se penche sur l'adaptation de "Roméo et Juliette" de William Shakespeare par Enki Bilal en 2011. A ses côtés, Camille de Peretti présente "L'Inconnue du portrait", édité chez Calmann-Lévy, dans lequel elle imagine l'histoire de la femme peinte par Gustav Klimt dans son "Portrait d'une dame". Yannick Haenel, lui, évoque "Bleu Bacon", publié chez Stock, et Thomas Schlesser "Les Yeux de Mona", édité chez Albin Michel.