Y'a-t-il besoin de tourner autour du pot? Je ne pense pas. Je vais donc être directe: je n'ai pas du tout aimé ce livre. Je n'ai pas compris son intérêt. Je me suis ennuyée pendant sa lecture. C'était froid, sans émotion, sans sentiment. C'était, pour moi, insignifiant, inintéressant, sans profondeur. Il n'y a, ici, aucune qualité littéraire; rien, dans l'écriture ou la construction du récit, qui puisse me satisfaire. Quant au contenu, je ne le comprend pas. En quoi la découverte d'un ascendant noir dans la lignée familiale de l'auteure peut intéresser? En quoi est-ce un événement? L'auteure explique sa découverte mais ne parvient pas à me raconter sa gravité, sa valeur. Elle ne dit pas pourquoi la couleur de peau de son grand-père est, pour elle, une information digne d'intérêt. J'ai compris sa surprise mais je n'ai pas saisi ses émotions.
Marie Binet reste, en effet, en surface. Elle se contente de retracer son enquête alors qu'il y a, selon moi, matière à raconter davantage: pourquoi s'enthousiasme-t-elle à l'idée d'avoir un ascendant à la peau noire? En quoi la couleur de peau l'affecte-t-elle? Pourquoi la découverte des origines antillaises de sa mère suffit pour se définir comme « antillais »? L'identité est-elle un choix ou une génétique transmise? Qu'est-ce qu'être noir? Une simple couleur de peau? Une histoire, une culture? Est-ce qu'il suffit d'avoir un ascendant noir pour se dire soi-même « noir » alors que la peau est blanche? Pourquoi ce titre? Bref, les questions sont multiples, aucune n'est exploitée. Livre à oublier.
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