La lettre à Helga

C'est du coté de la Scandinavie et plus précisément en Islande que je vous propose d'aller aujourd'hui avec ce joli petit livre tant par la forme que le contenu.
Les éditions Zulma ont décidément le flair pour nous faire découvrir de nouveaux auteurs islandais. Après le délicieux « Rosa candida » d'Auur Ava Olafsdottir, ils récidivent avec ce non moins savoureux roman.
Un roman sous la forme d'une longue et émouvante lettre qu'écrit au crépuscule de sa vie Bjarnie, berger et poète, à Helga la seule femme qu'il a véritablement aimé. Une lettre en réponse à de nombreuses questions et une ultime déclaration d'amour.
C'est toute la vie de notre éleveur, un homme brut taillé dans la lave mais débordant de sollicitude, qui défile sous nos yeux. L'éloignement de sa femme, Unnur, qui va refuser tout plaisir charnel du fait d'une maladie et de la maladresse de médecins, l'amour ardent et secret pour Helga… et le difficile choix du renoncement à un nouveau départ « par respect à ses valeurs et son attachement à la nature environnante ».
Un roman tout en sensibilité et poésie, émaillé de quel

À qui s'adresse vraiment cette lettre? Une lettre amenat à une réflexion sur notre propre vie!

Bjarni est un très vieil Islandais que la mort attend . Il adresse à sa bien aimée - qui ne fut pas sa femme - une longue lettre , où il revient sur leur relation et son comportement .

L'homme est lâche , l'homme est faible et Bjarni n'échappe pas à sa condition d'humain , lâche , peureux , inconséquent ..il a été tout cela et pourtant ..... Pourtant son amour était grand et beau mais l'a-t-il su ? l'a-t-il compris avant que sa fin n'arrive ?

L'Islande ne semble pas porteuse , d'après ses écrivains , d'hommes et de femmes très bavards , Bjarni est ainsi , peu de mots , le travail est tout sur une terre tellement rude où il faut s'attacher à elle pour survivre .

Si Helga a eu des rêves d'ailleurs ,ils sont venus se briser sur la réalité terre à terre de Bjarni . Celui-ci n'a jamais pu quitter sa ferme , ses moutons , son tracteur tout ce qui faisait sens dans sa vie.

Difficile d'en vouloir à un vieil homme mais qu'il serait doux à l'être humain de pouvoir rejouer la partie - au moins une fois - je crois que je n'aimerais pas devoir écrire une telle lettre à la fin de ma vie ......Doit-on pour cela éviter l'amour comme le suggère Bjarni ?
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Bjarni répond très tardivement, à la lettre qu'Helga lui avait écrite, il est très agé et il remémorre les souvenirs de leur amour ardent, et la perte de cet amour. Il n'a pas voulu choisir entre sa bien-aimée et son travail, élever des moutons en islande et son métier complémentaire de contrôleur du fourrage.
iL a vécu des années "en face d'elle", malade d'amour, mais incapable de prendre une décision.
C'est émouvant, c'est poignant même lorsqu'il est obligé de vivre près de cette femme et de leur fille, leur liaison a porté "un fruit", mais cet enfant ne saura jamais que son père la côtoie chaque jour, sans pouvoir lui dire qu'il l'aime...

Ce roman nous a été présenté comme une longue lettre d'amour, je dirais que c'est plutôt le bilan d'une vie d'un monsieur de quatre vingt dix et quelques années. Effectivement il parle de cet amour manqué/raté mais quand même vécu et revient sur sa vie avec poésie, humour et un grand réalisme.
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[Livre audio lu par Rufus]

C'est l'histoire d'un homme qui ne peut pas renoncer à observer la course des nuages. Entre moutons et quatrains islandais qui apportent une touche d'exotisme, se raconte un état amoureux aux consonances champêtres. Il y a des histoires amusantes, des histoires émouvantes, la parabole de la brouette... et un lecteur délicieux...


Un Rufus intimiste qui frôle le murmure au rythme du souffle. Il caresse ce texte qui ne s'offre pas d'emblée, l'entrouvre peu à peu. Il colle aux mots dans une étreinte charnelle, fait preuve d'une sensualité terrible aux passages dédiés.


Celles et ceux qui lisent le livre papier au lieu d'écouter le livre audio ne savent pas ce qu'ils ratent !
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La lettre à Helga est une déclaration d'amour, plus encore, une déclaration de passion pour une femme, Helga, mais aussi pour un pays, pour la nature, pour un mode de vie, pour la poésie, et pour les livres. Un homme à la fin de sa vie répond à une lettre de la femme qu'il a aimée, sa voisine de la ferme d'à côté. Ils ont eu une relation passionnelle, mais au moment de faire le choix de partir ensemble vivre à la capitale Reykjavik, il a renoncé et n'a pas pu quitter sa terre , avec sa nature rude mais tellement belle, son travail d'éleveur de moutons dur mais tellement passionnant, de pêcheur, sa participation à la société de lecture du village. Dans cette lettre magnifique, il lui décrit son déchirement d'avoir fait ce choix, ses regrets. Ces cent trente pages pleines de sensualité ne sont que poésie lorsqu'il décrit ce qui a éveillé sa passion et sa relation avec Helga, lorsqu'il parle de sa terre, de ses travaux, de la pêche, ses discussions animées du cercle de lecture. Les écrivains islandais des territoires isolés, ne ratent jamais une occasion d'égratigner la capitale Reykjavik, la vie trépidante des grandes villes, souvent également de lancer quelques piques au modernisme, ainsi qu'à la politique qui ne réussit pas à faire le bonheur des individus. C'est en plus de la poésie de leur écriture, ce qui fait le charme de leurs romans. C'est un vrai plaisir !

Sacrément entêté, cet éleveur de brebis qui préfère sa terre et ses traditions à sa belle voisine et à son amour partagé. Mais un lettré quand même, ce contrôleur des réserves de fourrage, qui passe cette longue lettre de 130 pages à tenter de se justifier en s'apitoyant - non sans complaisance - sur son sort. Cela nous donne un joyeux monologue avec des épisodes jubilatoires : le concours de béliers ; la conservation d'un cadavre par fumage ; l'existentialisme vu par la Société de lecture du canton de Hörgá... Toutes ces trouvailles méritent des étoiles, même si le discours bavard du vieux, sa confession de vieil égoïste qui tourne en rond, n'est pas toujours convaincant. On découvre pourquoi dans les dernières pages, ce qui est un autre bon point. Au total, une très agréable lecture que je recommande.

Je viens de lire ce livre très poétique et très facile à lire malgré le style épistolaire. Une jolie découverte.

Une lettre d'amour qui ne ressemble à aucune autre.