Meg Corbyn, tome 1 : Lettres écarlates

« Il n’aimait pas se conformer à la façon dont les humains découpaient les temps en jours comme autant de petites cases ; le soleil, la lune et les changement de saisons suffisaient largement. »

« Ils ne sont pas humains et ne le seront jamais. Mais nous allons faire notre possible pour qu’ils considèrent au-moins quelques-uns d’entre nous autrement que comme des objets utilitaires ou de la viande intelligente. »

« Comment découvrir tout ce qu’elle avait besoin de savoir sans révéler l’étendu de son ignorance ? »

« Les terra indigene ne sont pas des animaux qui se transforment en humains ni des humains qui se transforment en animaux. Ceux sont des êtres mystérieux qui ont appris à adopter une forme humaine parce que ça leur convenait. Ils y ont gagné quelque chose, que ça soit la station debout ou l’avantages conféré par les pouces opposables, tout comme ils ont profité de la forme animale qu’ils ont absorbée. »

- Tu as rencontré Blair, à ce que je vois.
- Possible, marmonna Meg. Y a-t-il des humains qu'il apprécie un tant soit peu ?
- Bien entendu, répondit Tess avec entrain. Même s'il reproche à la plupart d'entre eux un excès de gras.

— Je vous ai préparé quelques morceaux de ragoût de bœuf. Donnez-les à Sam à température ambiante. Je vous ai aussi mis du bâton de cerf séché. Les louveteaux aiment bien les mordiller.

— Du bâton de cerf ? Qu’est-ce que c’est ? s’enquit Meg en s’emparant des paquets.

Il la considéra un moment, puis baissa son poing fermé sous sa ceinture et leva le pouce.

— Oh, lâcha Meg. Oh !

Sur le mur contigu était accrochée une pancarte sur laquelle il était écrit : « Payez vos livres avant d’entrer à Bon à Croquer, sinon c’est vous qui serez bon à croquer. »

Vlad détestait autant que lui les formalités administratives à accomplir au départ d'un employé, raison pour laquelle ils avaient tous les deux dû promettre qu'ils ne mangeraient pas ceux qui décidaient de les quitter simplement pour s'éviter la paperasse. Comme Tess l'avait souligné, consommer le personnel sapait le moral des humains et rendait d'autant plus difficile la recherche de nouveaux salariés.

Mais que raconteraient-ils à leur agent de liaison . "C'est comme ça, Meg. On n'aimait pas Asia Crane, alors on l'a mangée."
Avec les humains, l'honnêteté n'est pas toujours la meilleure solution, songea Vlad avant d'ouvrir la portière de la voiture de Meg.

Tu as ouvert devant ? s'enquit Simon en plongeant la main dans un tiroir à la recherche des clés.
Les repérant sur le comptoir à côté du téléphone, il s'en empara et se dirigea vers la porte privée.
- Non, je n'ai pas ouvert ! Il y a un Loup !
Il s'immobilisa et la dévisagea, puis huma l'air.
- Tu te comportes de façon étrange. Tu as tes règles?