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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Auteur que j ai découvert et rencontré lors du festival des polars de Villeneuve les Avignon avec "Le Botaniste". Suite à une table ronde il avait évoqué ce roman et je me suis donc plongé dedans. Des meurtres de bourgeois sauvages sont commis pendant les manifestations des gilets jaunes. S agit-il de meurtres revendicatifs de cette mouvance ou le tueur a-t-il une autre motivation ? l'ambiance explosive des gilets est relativement bien exploité, que ce soit dans les rues ou au niveau de la pression mise sur les services de police par les politiques. J ai bien aimé le personnage du tueur, pris entre sa quête personnelle et son besoin profond d'aider les gens. Apres je trouve que le duo de policiers est un peu effacé et manque un peu de profondeur psychologique. Quant à l'intrigue, elle est classique et n'apporte pas vraiment de surprise, y compris au niveau du final. Apres c est un roman qui se lit bien dans un contexte revendicatif particulier. J'ai quand même préféré "Le Botaniste" que je vous conseille si vous voulez découvrir l'univers de Bizien.
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Rappelez-vous, hiver 2018, la France se voit aux ronds-points, parée de jaune. Trop tôt pour les jonquilles, trop tard pour les chrysanthèmes mais le bon moment pour les gilets jaunes. Paris, chaque samedi est assiégé, transformé en champ de bataille par la « grâce » des black blocs qui ne sont pas en jaune, mais en noir et profitent des diverses manifestations pour tout casser, vitrines et flics.

Le livre débute par la découverte, dans un cimetière, par un petit garçon de neuf ans « le puits opaque de la fosse, le cercueil dont le couvercle a été arraché…. et la dépouille abandonnée par terre…. » le défunt, partiellement décomposé, émasculé, avait le sexe au fond de la gorge et en partie scalpé. Il y a de quoi vous retourner un gamin et sa grand-mère ainsi que toute une brigade criminelle d'autant que l'atmosphère générale n'est pas à la franche rigolade. Lorsque, quelques semaines après, un cadavre est découvert dans les beaux quartiers parisiens, même mutilation, la tension monte d'un cran. Qui peut en vouloir à ces gens sans histoires (?), un gilet jaune beaucoup trop revendicatif ? Quelqu'un qui profite du chaos ?

Au Bastion, le nouveau 36, le Commandant Jean-Yves le Guen, breton, et son adjoint, le Capitaine Patriziu Agostini, corse sont chargés de l'affaire, mais chuuuut, il ne faut pas que cela s'ébruite dans les media. En effet, avec le gilets jaunes qui ferraillent dehors, cette histoire pourrait mettre un peu plus le feu aux poudres.

Après visualisation des caméras, ils pensent que le meurtrier a profité des manifestations pour s'introduire chez sa victime. D'autres meurtres suivent avec le même protocole.

Chercher une aiguille dans une botte de foin, un gilet jaune dans le magma de gilets jaunes, voilà la tâche de le Guen-Agostini et leur équipe, bien sûr, sans que la presse en soit informée. Imaginez les doigts ou la langue qui démangent dans la ministère de la communication…. Quel beau discrédit pour la masse révoltée et révoltante pour certains. Il faut que Le Guen hausse le ton avec une menace à peine voilée pour faire entendre au sous-fifre qui piaffe tant il veut se faire mousser.

Bon, revenons au coeur de l'enquête. Jean-Luc Bizien rapidement, nous présente un infirmier d'Ehpad bien sous tous rapports que l'on devine être rapidement partie prenante des crimes.

Et non, il n'y a pas tromperie sur le suspens car Jean-Luc Bizien le maintient quant à la raison de ces crimes odieux et pourquoi Gabriel, si silencieux auprès de ses collègues, est si attaché à cette pensionnaire de l'Ehpad Oui, il y a du secret là-dessous, de la pire espèce, non traité par la justice parce que la victime n'a pas pu ou voulu porter plainte et donc, verbaliser ce qui lui était arrivé, cela tenait de l'impossible. Maintenant qu'Alzheimer a commencé son travail de sape sur les souvenirs récents, le passé refait surface tel une marée nauséabonde.

Un polar d'une très belle facture.
Lien : https://zazymut.over-blog.co..
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Un bel auteur francais de roman policier qui en partant de faits du quotidien nous offre de superbes intrigues.Ses personnages,flics ou voyous sont attachants et credibles et cette enquete tres actuelle se lit d'une traite tant le suspense est maintenu de bout en bout.A noter que l'auteur avant d'etre écrivain a ete enseignant,il en a gardexle hout du travail bien fait et de la recherche qui rend son roman incroyablement realiste.
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Et puis mourir ... la seule issue pour ceux qui ont été blessés par la vie ? de tels personnages ne manquent pas dans ce roman et Jean-Luc Bizien leur délivre un message de compréhension, de tolérance et d'empathie. La maladie peut être la conséquence de violences et d'humiliations, la mort est alors une délivrance. La vengeance peut apparaître comme une voie libératrice d'une détresse extrême mais entraîne aussi la violence avec la mort comme seule porte de sortie. Personne n'est à l'abri. Mais Jean-Luc Bizien est optimiste et il met aussi en scène ceux qui s'en sont sortis pour leurs enfants ou en recommençant ailleurs une autre vie. Ce roman est une leçon de vie, émouvante et réaliste.

Cela se passe à Paris en décembre 2018 où chaque samedi est marqué par de violents affrontements de rue. C'est le mois des gilets jaunes, là encore Jean-Luc Bizien se garde de tout jugement à l'emporte pièces et il insiste bien sur les différences entre les manifestants revendicatifs et les casseurs violents. Dans ce contexte les forces de l'ordre occupent une place ingrate car elles sont constituées d'êtres humains aussi dévoués que perfectibles. Ce roman est une leçon de tolérance et de lucidité.

Un assassin profite des émeutes parisiennes pour tuer et mutiler ses victimes. Est-ce un tueur en série ou agit-il avec des motivations précises ? L'enquête du groupe de la Brigade criminelle dirigé par le commandant Le Guen s'annonce difficile, le contexte social et politique ne se prête pas à des recherches classiques. Jean-Luc Bizien est un perfectionniste et détaille des procédures policières crédibles et efficaces, pleines de suspense et de rebondissements. L'humain n'est pas oublié, les policiers sont aussi des hommes et des femmes ordinaires, confrontés à des évènements qui sortent de l'ordinaire et qui doivent accomplir un travail harassant tout en portant leurs problèmes personnels. Il n'y a pas de héros dans la police mais des êtres humains attachants.

Une enquête policière plus vraie que nature, des personnages aux portraits fouillés et pour moi surprenant en ce qui concerne Agostini, des situations qui semblent sans rapport entre elles et qui intriguent, un suspense qui va crescendo, un contexte encré dans la réalité, il y a de tout dans ce roman de Jean-Luc Bizien qui maîtrise parfaitement l'art de conter des histoires aussi belles que tragiques et noires. Ce roman force aussi le lecteur à s'interroger sur la spontanéité de la jeunesse et sur la détresse de la vieillesse, sur les relations père-fils et sur le doute face à la Justice.

Jean-Luc Bizien - Et puis mourir. Parution le 30/09/2020, Éditions Fayard (noir). ISBN 9782213717272 .
Lien : http://romans-policiers-des-..
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Et puis mourirJean-Luc Bizien
Fayard noir

Comment te dire… le Corse bretonnant (ou Breton corsant, je sais plus), je le connais un peu. On s'est croisé parfois, on a causé beaucoup, et on a même bu un coup ou deux, du temps où les bars n'étaient pas encore des musées à la gloire de la socialité que tu ne peux aujourd'hui regarder que de l'extérieur si t'as pas ton pâss (sans e) sanitaire…
J'avais d'ailleurs déposé une chronique gentillette sur le crotale, comme quoi, au contraire de Nine, je suis gentil parfois.
C'est juste là : Crotale
Le Bizien, il peut tout écrire, même des chansons (Sympathy for the devil, c'est lui aussi, je crois), des romans policiers, des romans noirs, des jeux…
Il fait un peu suer d'être aussi bon partout.
Pour ce roman dont auquel il est question, je me suis laissé dire qu'il avait loupé le prix du quai des orfèvres à une petite vache près.
C'est ballot.
Et puis moi, j'aime bien les zécriveurs qui prennent des risques.
Mais soyons clairs, et ne craignons pas les mots et les expressions toutes faites, tu le sais, les romans policiers, ça me gonfle.
Mis à part quelques-uns, peu trouvent graisse à mes yeux.
Surtout, surtout, quand le hôteur prend la décision d'utiliser les faits de la société pour y intégrer, et c'est le cas de « Et puis mourir », les gilets jaunes qui ont failli renverser notre belle république…
C'eut été facile d'en faire les personnages principaux et de sombrer dans le truc démagogique à la « mors moi le noeud », mais ce n'est pas le cas. Les Gilets Jaunes sont les lampadaires qui éclairent l'intrigue d'une lueur parfois blafarde.
Je sais Ghislaine, parfois je peux écrire des jolies choses…
On va pas se mentir, éclairer un Breton et un Corse d'une lueur blafarde, c'est pas simple.
Toujours est-il que ces ceux-là sont de jolis personnages, des vrais flics, avec toutes les contradictions inhérentes à des êtres humains en charge de rendre la Justice.
Tu as vu, je mets une majuscule à Justice, parce qu'en fait, et en plus de l'enquête proprement dite, il est question de Justice dans ce roman. Qui la rend, qui décide de ce qui est juste ou pas, qui a droit de vie ou de mort sur l'autre, et à partir de quel moment l'acte commis devient prétexte à rendre soi-même cette justice dont il est question.
Ouais. Il y a tout ça dans ce roman.
La suite : https://leslivresdelie.net/et-puis-mourir-jean-luc-bizien/


Lien : https://leslivresdelie.net/e..
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Le contexte de ce polar, ce sont les événements qui ont commencé en octobre 2018. En décembre 2018, le mouvement des gilets jaunes, défigure l'Arc de Triomphe et défile plusieurs week-end sur les Champs Elysées qui devient un lieu d'affrontements entre la police et les gilets jaunes.Dans ce polar, l'inspecteur Le Guen et son adjoint corse Agostini essaient de débusquer un tueur en série qui agit dans les beaux quartiers autour de l'Arc de Triomphe et qui met en scène ses meurtres. Qui est il ? Un gilet jaune revanchard ou un opportuniste ?
JL Bizien nous dévoile dès le début Gabriel, l'ange noir, maléfique, mais pourquoi agit-il, quels sont ses mobiles.
Petit à petit, les indices semés, les traces, les rencontres des enquêteurs avec les potentielles victimes à venir dévoilent la personnalité du tueur et le puzzle de l'histoire se reconstitue.
Et puis, il y a cette vieille femme, à l'Ehpad dont Gabriel s'occupe, qui est elle ? Pourquoi est-il si attaché à elle et à sa mémoire ?
Plus que sur les raisons du mouvement gilet jaune, l'auteur nous parle du mépris, de l'ignomie des parvenus, de la caste sociale qu'ils représentent. Oui, le mouvement des gilets jaunes a tapé dans les beaux quartiers et Jean Luc Bizien nous en fait comprendre le sens.
C'est un bon moment de lecture pour les amateurs de polars,
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Hiver 2018. Les manifestations des gilets jaunes mobilisent les services de police. Mais des meurtres sont commis dans les beaux quartiers de Paris. le commissaire Le Guen et le capitaine Agostini mènent l'enquête.

J'ai beaucoup aimé ce duo de policiers -l'un avec des origines bretonnes et l'autre avec des origines corses- d'autant plus que JEAN LUC BIZIEN nous raconte un peu de leur histoire personnel, ce qui a développé chez moi une forme d'attachement.

Des chapitres courts, une plume subtile et agréable, une enquête intéressante..........JEAN LUC BIZIEN que je découvre avec ce polar m'a fait passé un très bon moment de lecture.

Et pourquoi pas une suite avec ce duo atypique ? En ce qui me concerne, je le souhaite.
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une série de meurtres dans les beaux quartiers le samedi pendant les manifestations de gilets jaunes seme le trouble auprès du commandant Le Guen et son adjoint agostini Est ce politique?
une vieille dame qui perd un peu la mémoire , un soignant très aimant à son chevet , des personnalités très riches qui perdent la vie ,torturées d'une maniere sordide sont les personnages de ce roman noir
Je connaissais l'auteur de romans policiers historiques que j'appreciais
Et puis mourir est un polar un peu surprenant
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Et puis mourir, de Jean-Luc Bizien: quand la littérature populaire rencontre la révolte du peuple.

Fin 2018, un tueur profite du chaos engendré par les manifestations des « gilets jaunes » pour commettre une série de crimes très ritualisés dans les beaux quartiers de Paris.

En liant les codes du roman policier avec le plus grand mouvement social de ces dernières années, l'idée de départ me paraît lumineuse. Elle permet d'abord à l'auteur de nous immerger dans l'ambiance survoltée de ces samedis successifs, à tel point qu'on a parfois l'impression de se retrouver, en fin de journée, quand la majorité paisible s'est retirée, au beau milieu des affrontements, à devoir louvoyer entre les charges de CRS et les groupes de casseurs.

Mais si Jean-Luc Bizien aborde peu l'aspect revendicatif et se garde bien de prendre parti, le sérieux avec lequel il traite ce sujet (et aussi le simple fait de l'avoir invité dans une fiction) favorise sa fixation dans la culture et contribue même, à son niveau, à renforcer son poids historique. En cela, il s'agit bien d'une oeuvre engagée qui, et c'est le second point, en respectant les codes du polar, la plus populaire des littératures, permet à son sujet de s'accorder à sa forme d'expression (mais n'est-ce pas la définition de l'art ?) et offre ainsi à ses lecteurs la tension narrative qui va les pousser à enchaîner les pages jusqu'à la fin.

Voilà pour le tableau d'ensemble. Qu'en est-il de l'histoire et des personnages qui la peuplent ?

Dans une écriture limpide et efficace, Jean-Luc Bizien campe des figures attachantes en évitant les clichés du genre. Si le protagoniste principal, le commandant Le Guen, est bien divorcé, comme nombre de ses collègues, la noirceur de son métier n'a pas encore réussi à affecter sa santé mentale. Donc pas de problème avec l'alcool, juste une passion dévorante pour sa musique de prédilection, le rock de sa jeunesse. En résumé, il m'a été bien agréable de le prendre en filature. J'ai particulièrement apprécié son rapport à son second Agostini et surtout leur opposition dans le débat entre droit et justice. En choisissant de placer son code moral au-dessus de l'application stricte de la loi, Le Guen renforce son humanité et marche dans les pas d'un des personnages que j'affectionne le plus, Bernie Gunther. Les autres protagonistes de l'histoire, y compris le criminel en « gilet jaune », sont également très bien travaillés et crédibles.

En alternant le point de vue de l'enquêteur avec celui de sa cible, Jean-Luc Bizien accepte de se priver de la tension dramatique liée à la question du dévoilement des crimes, mais il parvient malgré tout à se rattraper (et même mieux) en laissant en suspens les motivations du meurtrier (qui nous seront révélées avec parcimonie) et surtout la chute de ces destins qui devront bien, un jour, se croiser.

Enfin, en tant qu'auteur, j'ai été particulièrement intéressé par le portrait du contexte policier et particulièrement par la description des méthodes de travail de ce groupe de la Crim. Les personnages abordent l'affaire avec professionnalisme. Les rôles sont clairement définis et, dans ce collectif, chacun maîtrise assez son domaine pour avancer sans attendre les directives de sa hiérarchie, Le Guen n'intervenant qu'en dernier ressort en assumant la fonction de chef d'orchestre. de quoi fissurer le mythe de l'enquêteur génial et solitaire (mais peut-être aussi celui de l'écrivain ?), tout en fournissant l'occasion d'inspirer certains cadres encore trop portés sur l'autoritarisme. En conclusion, cet important effort de documentation améliore l'immersion dans le récit en renforçant sa crédibilité. Alors, si vous ne savez pas quoi faire samedi prochain, vous pouvez toujours enfiler votre « gilet jaune » et rejoindre Paris sur votre canapé en compagnie de le Guen et son équipe.

Lien : https://noiraucarre.com/2021..
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« Et puis mourir » m'a accompagné pendant quelques jours, et j'ai replongé dans cette période un peu chaotique de fin 2018 où l'actualité n'était pas centrée sur un virus mais sur les revendications sociales et politiques d'une grande partie des français. Bref, un livre sur les gilets jaunes ? Oui, mais non ! Les gilets jaunes, les affrontements, les dégradations ne sont qu'un décor, et Jean-Luc Bizien nous emmène bien plus loin, dans les profondeurs d'un esprit blessé, torturé, ivre de souffrance… En compagnie d'une équipe de flics du 36, dont l'auteur connait manifestement bien le fonctionnement, je me suis laissé happer par cette enquête et par l'urgence de la situation. J'ai aimé également les caractères de prime abord si dissemblables du Commandant Jean-Yves le Guen (flic et breton et épris de justice) et de son adjoint le Capitaine Patriziu Agostini (flic et corse et droit dans ses bottes, tachant d'appliquer à la lettre les textes de loi). J'ai apprécié la découverte à travers la plume précise et épurée de l'auteur, de ces personnages complexes, de vrais gens en fait, pas seulement des personnages de roman.
En résumé, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre ; c'est définitivement un très bon polar et je ne peux que vous le recommander !
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