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4,18

sur 5404 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Mouais... C'est le sentiment qui ressort à la fin de cette lecture. Je n'ai pas passé un moment de lecture désagréable, mais il était loin d'être transcendant. Ce livre est plat, autant par son écriture, que par le développement de l'intrigue, des personnages et du monde. L'autrice se contente de généralités qui sont loin de rendre son livre original. de plus, le livre manque de consistance : les actions s'enchaînent de manière plus ou moins prévisibles sans donner forme à l'univers de fantasy. le lien avec le monde des mortels est très peu utilisé à mon goût, et d'ailleurs, Domelfe reste un univers flou que j'ai du mal à me représenter concrètement. Qui sont exactement les Faes par rapport aux humains ? Quel superficie occupe leur territoire? Dans quelle mesure les humains connaissent leur existence ? Bref, de nombreuses questions sans réponses qui donnent le sentiment d'un univers tout juste ébauché. J'ai envie de me rassurer en disant : c'est du YA ! C'est normal que ce soit moins développé qu'en fantasy adulte ! Pourtant, je pense à Six Of Crows, la Passe Miroir ou même Harry Potter, qui eux parviennent à développer des personnages, une intrigue, et un univers avec brio, tant en s'adressant à un public plus large. le Prince Cruel est loin d'avoir ces qualités, et c'est un roman distrayant, certes, mais qui ne mérite pas, à mes yeux, toute l'attention qu'on lui donne. Il a pour avantage de se lire vite, certes, mais est ce vraiment un gage de qualité ?
Pour conclure, si vous cherchez de la fantasy de qualité, je vous conseille de passer votre chemin, au contraire, si c'est vous voulez vous détendre avec un livre sans prise de tête, celui ci peut faire l'affaire.
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Je vous préviens, ça va être très long. Et plutôt négatif (j'ai mis deux étoiles cependant, parce que c'était beaucoup moins pénible que Acotar)

"Le Prince Cruel" est un roman young adult américain si classique que si vous me dites que l'auteure l'a écrit d'après un bingo des tropes du genre, je vous crois.

On retrouve donc:
- une intrigue minimaliste (lutte pour le pouvoir, et pour l'héroïne : trouver sa place)
- du jugement moral qui serre la main à beaucoup de tension sexuelle ("Les fées c'est trop des débauchées qui couchent à tout va et... trop bien cette TENSION SEXUELLE entre mes persos ! Je vais en mettre un peu plus par ici...")
- une héroïne de 17 ans forte-et-rebelle, pas girly, qui s'intéresse pas aux garçons (mais aux épées), qui agit comme une adulte trentenaire ou une ado immature suivant les besoins du scénar, qui s'estime ordinaire mais qui est évidemment "divinement belle"....
Désolée les vraies moches, je sais pas si vous aurez droit à votre roman young adult un jour.

On a aussi:
- Un brun ténébreux plus beau que tous, et qui souffre à l'intérieur, bourreau supposé de l'héroïne mais pas tant que ça, et après qui elle s'énerve en se faisant des films dans sa tête comme quoi il la déteste
- Une tension sexuelle étalée à l'extrême par le biais du "moins ils se voient, mieux c'est" sur une bonne tartine de "ils se détestent, mais en vrai c'est surtout un problème de communication / traumas personnels"
- Une plume passe-partout, parfois un peu simplette et répétitive
- Un traitement assez paresseux-naïf des tropes (on les fait durer, plutôt que de les faire évoluer ou de les complexifier)


**Maintenant dans le détail et le spoiler**

>D'abord, la foire aux incohérences :

Cardan et sa bande harcèlent Jude et Taryn parce que ce sont des mortelles. Et dans cet univers, les mortels ayant une vie courte et n'ayant pas de pouvoirs, ils sont exploités par les nobles fae.
Mais c'est aussi un fait que les mortels sont "plus compétents que les fées dans bien des domaines" + sont nécessaires pour que le monde des fées survive, et il y a des couples faes-humains reconnus (Madoc et la mère de Jude), et d'ailleurs Locke n'a pas de souci à sortir avec une mortelle. Et personne ne s'offusque quand il le fait.

Et puis les fae "immortelles" en réalité sont mortelles vu qu'on peut les tuer. Et elles peuvent vieillir et mourir de vieillesse (cf Eldred). Et les humains qui restent à Domelfe ne vieillissent pas.
Donc, à part qu'elles ont des pouvoirs magiques et ne peuvent pas mentir, les fées sont comme les humains. Elles peuvent être sympas ou non, égoïstes ou non. Dans les faits, les nobles faes privilégiés se comportent exactement comme des humains privilégiés classiques (donc ils sont pas très sympas).

Forcément avec tout ça, difficile d'avaler le fait que Jude et Taryn se font harceler juste car "ce sont des mortelles".
Cardan et sa bande leur disent que, comme elles vont mourir, elles sont déjà en décomposition, se feront manger par des asticots etc... mais euh Cardan, je te poignarde, je te mets en terre, il t'arrive la même chose. Et si personne ne tue Jude ou Taryn, elles ne mourront pas de vieillesse et resteront là comme les fae. Donc..?

À noter d'ailleurs la mentalité étrangement biblique des faes qui disent que les mortels viennent de la terre (mais euh, non ?) et y retourneront, ou qui appellent Jude "fille d'argile" alors qu'il n'y a pas de religion abrahamique chez les faes. Et encore heureux, ça serait totalement incohérent d'avec leur réalité, mythes, pouvoirs, comportements etc. BREF.

Forcément, difficile aussi d'avaler le fait que Jude doive autant se battre pour "trouver sa place et être utile" dans ce monde. Alors que ça ne devrait pas être un problème au départ puisque les mortels sont juste des fae sans pouvoir qui peuvent mentir. Donc, que tout le monde la méprise parce qu'elle est mortelle... où est la logique ?

Mais quand bien même ! Comme elle est douée à l'épée, et - encore une fois - que des tas d'humains aux talents reconnus vivent intégrés parmi les faes, bah... ça va en fait. Et de toute façon, elle n'a que 17 ans, et Madoc prend soin d'elle, elle est riche, est officiellement sa fille adoptive, il est immortel... elle n'a pas de place à trouver. Donc à part pour en faire une martyre, sa situation et sa problématique n'ont pas de sens.

Comme les humains peuvent mentir, les fées leur reprochent de ne pas avoir d'honneur... mais ça non plus ça n'a pas de sens ! Pein de faes mentent par omission ou en jouant avec les mots, ils se trompent les uns les autre en se jouant de mauvais tours, et s'en prennent aux plus faibles... en quoi simplement pouvoir mentir directement est plus déshonorant que tout ça ? Allez savoir.

Locke sort en secret avec Taryn, mais sort en public avec Jude (qui ignore tout), le tout pour que Taryn lui prouve... "qu'elle peut aimer comme une fae" à savoir : ne pas lui en vouloir de ses aventures, ne pas vouloir l'exclusivité, ne pas être jalouse. Sauf que : déjà je sais pas dans quel monde humain vit l'auteure, mais dans le mien aucun être humain n'est fidèle par nature. Ni n'aime de façon exclusive jusqu'à la fin. C'est même plutôt exceptionnel !

Mais le pire, c'est qu'il y a des fae fidèles (coucou Madoc), des fées ultra jalouses qui le font savoir (coucou Nicasia), et d'ailleurs la jalousie, ça pimente le couple selon Locke, en fait c'est même le but. Donc euh... au final, c'est quoi "aimer comme une fae ? Allez savoir.

Pour tester la jalousie de Taryn, Locke aurait pu choisir n'importe qui, mais il prend Jude pour créer du drama. Ce qui forcément va blesser les deux soeurs et mettre en péril leur relation. On peut résumer aisément ça en "c'est un gros connard". Alors pourquoi Taryn veut à tout prix se marier avec lui ? Quel intérêt ? En plus, c'est sa toute première relation, elle a le temps de voir autre chose, surtout maintenant qu'elle sait qu'elle peut plaire à des faes... ELLE A 17 ANS BORDEL

Mais non, ils se voient un peu, s'embrassent, couchent ensemble et "il faut à tout prix qu'il m'épouse, même si c'est un monstre !!". Elle va foutre en l'air sa relation avec sa soeur (jumelle, bordel !) pour ce type qui la harcelait il y a peu et qui a aucun intérêt, à part qu'il la drague et qu'il est distrayant...

Cardan est donné pour être cruel, et on le voit être pas cool avec des gens, des fois, en effet. Mais la plupart du temps, il n'est pas du tout si horrible. Il ne se délecte pas des souffrances de Jude et veille d'ailleurs toujours à ce que ça n'aille pas trop loin, il juge Taryn horrible pour ce qu'elle fait subir à sa soeur, et enfin, il aide et protège plusieurs fois Jude (quand elle est ensorcelée par le fruit des fae, c'est lui qui la sort de là réellement, pas Locke). Mais Jude, qui nous relate tout ça pourtant, semble paradoxalement ne rien voir. Et elle reste persuadée qu'il la hait. Elle n'a bien sûr jamais eu l'idée de s'expliquer avec lui à ce sujet, ou d'argumenter, elle préfère direct passer à la violence, logique. Après, c'est peut-être juste qu'elle est stupide, je ne sais pas.

En mission d'espionnage (façon dont elle trouve enfin "sa place" si importante), où prudence et discrétion sont de mise, elle vole un livre de Cardan (super, comme ça on saura qu'un intrus est venu) pour le plaisir, puis décide de libérer arbitrairement une humaine de son esclavage, sans raison, compromettant totalement sa mission (madame, mais arrêtez d'être bête enfin !)

Pourquoi Jude ment à Cardan à la fin, à part pour se mettre dans la merde dans le tome 2 ? Pourquoi ils ne sortent pas tout simplement ensemble et oeuvrent ensemble ? Cardan l'aime et est partial envers elle. On voit complètement qu'il l'apprécie et l'écoute, et qu'ils fonctionnent bien ensemble. Elle aurait pu trouver des tas d'autres arrangements et promesses pour protéger son petit frère, comme en régnant aux côtés de Cardan, à la cool. Surtout que techniquement les enfants d'Eldred sont plus légitimes à régner que le fils de Dain (qui était en plus un connard). Donc ? Et Cardan sait bien que Balekin et Madoc sont une menace pour le royaume ! C'est dans son intérêt aussi d'agir ! Bref.

Enfin : bien que totalement inspiré du folklore européen et n'ayant jamais inspiré les cultures amérindiennes, le monde des faes se trouve en bordure des Etats-Unis...

> le plus gros gâchis dans ce roman, c'est la relation "enemies to lovers":

Ça peut être très agréable deux persos qui se détestent mais éprouvent malgré eux une attirante qui nourrit leur détestation. Quand ces deux persos ne se détestent pas en raison de valeurs et mentalités complètement opposées bien sûr (parce que c'est peu crédible), mais pour des histoires de hiérarchie qui les opposent, jalousie, etc. Qui plus est avec un faux perso de méchant, qui n'est pas en réalité foncièrement et unilatéralement mauvais et cruel. Comme ici : Cardan dans le fond ne veut pas la perte de Jude, et il la déteste car il méprise les mortels + est jaloux du fait que Jude soit aimée de son père adoptif.

Mais ici, ce trope est gâché selon moi par une succession de choses.

Déjà par l'attirance de l'héroïne envers Cardan qui ne repose que sur son physique.

Ensuite, par le fait que la haine de Jude soit en décalage d'avec le comportement ambigu de Cardan envers elle. Ça fait artificiel et bête de sa part, elle ne s'interroge pas, ni ne cherche à comprendre et régler le souci, elle s'oppose juste frontalement, bêtement, et nie les moments de sympathie de Cardan.

Cardan est plus nuancé et sa détestation (comme son attirance) sont relativement crédibles, donc il y a une lutte intérieure qui est intéressante à voir chez lui. Jude est juste un bovidé. de ce fait, elle est trop pénible, incohérente (avec sa personnalité tantôt adulte tantôt enfant immature), et un peu idiote, pour que l'amour du héros n'agace pas un peu le lecteur qui a accès aux pensées de Jude.

J'ai donc eu un sentiment de relation "enemies to lovers" forcée artificiellement. Surtout quand on sait que le dégoût de Cardan pour Jude "car elle est mortelle" ne va pas avec le fait que, comme dit avant, les mortels sont essentiels au monde de Terrafae et peu différents des fées (il aurait fallu changer ça). Et en plus, Cardan et Jude auraient communiqué plus tôt, ils se seraient vite rapprochés ! Donc la crédibilité de leur haine s'essouffle vite.

Bref. Dommage.

La grande originalité du Prince Cruel, c'est avant tout ce fromage qui n'arrête pas de poper. Je ne sais pas si c'est l'aliment préféré de l'auteure, mais alors dès qu'il est temps de manger quelque chose, elle pense bien à préciser qu'il y a du FROMAGE. du pain ou des bretzels, et du FROMAGE.

L'héroïne n'arrête pas de nous dire que les fae sentent bon alors qu'elle, elle doit sentir la sueur tout ça, mais avec tout le fromage qu'elles se bouffent je veux pas imaginer l'haleine de ces fae...


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Ce fut avec une certaine impatience et un vrai plaisir que j'entrepris la lecture de "Le Prince Cruel". Célébré par le New York Times, mis en avant par beaucoup de jeunes lecteurs, il s'annonçait comme un petit bijou de la littérature fantasy.
Lorsque je le referma, ce fut avec la satisfaction profonde de ne plus jamais avoir à relire l'une des plus grande déception littéraire que je n'ai connu.

Il est rare qu'un livre ne me laisse sur ma faim, mais encore plus rare qu'il ne me provoque rien de plus qu'un ennui certain.
Ayant été élevé avec des romans jeunesse, plongé rapidement dans les mondes magiques, je me voyais revenir au source de mes premiers amours. Ce ne fut pas le cas.

J'ignore si le problème vient de l'écriture ou de la traduction, mais l'histoire me semble décousue, incohérente. Les relations entre les personnages sont tellement incertaines qu'il est impossible de comprendre pleinement les dynamiques. La mise en place de l'univers, pourtant fondamentale dans un roman fantasy, m'a laissé complètement perdu, car sans aucune explication, sans aucune mise en situation permettant pleinement d'apprécier toute la saveur d'un monde exotique.
Il n'y a pas de règles, comme si l'auteur avait décidé simplement d'inventer au fur et à mesure des pages.
Mais le pire, ceux sont les personnages.
Sans m'étendre dessus, je les résumerai en un seul mot: insipide. Impossible de s'attacher à eux, car ils sont inconstants, se trahissant eux-même sans que cela ne soit utile à l'intrigue.

Cette dernière d'ailleurs, est peut-être le seul point positif de ce roman. Et encore, je parle de l'intrigue politique, et non pas romantique. Cette dernière se veut surprenante, mais se laisse facilement deviner dès les premiers chapitres.

Je finirais avec cette conclusion: ce livre peut être un premier roman à découvrir pour les tous jeunes lecteurs, ceux n'ayant pas l'habitude de lire, mais certainement pas pour les confirmés.
Mais cela demeure mon avis, et je ne me ferme pas à la possibilité de lire un jour la suite, en espérant y trouver une amélioration nette du style et de l'univers.
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Il est difficile de passer à côté du roman le Prince Cruel sur les réseaux sociaux dédiés aux livres tant son succès est retentissant auprès des lecteur·ices de fantasy ado/young adult. En général ce genre de succès me rend méfiante (d'autant plus que la plupart de mes collègues ont détesté ce roman) mais, poussée par la curiosité, je l'ai finalement lu. Alors, oui ça se lit bien (il faut dire que l'écriture est très simpliste et manque parfois d'identité) et je ne me suis pas ennuyée mais ce roman souffre de beaucoup de défauts.

Le premier chapitre nous plonge dans le vif du sujet et présente une rencontre brutale entre le monde réel et le monde des faes : notre héroïne Jude et ses deux soeurs assistent au meurtre de leurs parents et sont emmenées à Terrafae par le meurtrier, Madoc, où elles vont apprendre à évoluer dans un monde magique et dangereux. On pense naturellement que l'histoire va suivre la vengeance de Jude. Mais non, car même si Jude a peur de Madoc elle éprouve du respect et un amour presque paternel pour lui. Elle s'est accoutumée à Terrafae qu'elle ne souhaite pas quitter. Autant vous dire que j'étais plutôt déçue. J'ai eu du mal à saisir l'état d'esprit de Jude qui m'a paru vraiment incompréhensible par moments (tout comme certaines de ces décisions). Jude semble être une enfant gâtée, une adolescente facilement bercée par la beauté et les plaisirs du monde fae, qui oublie la raison de sa présence dans ce monde qui ne veut pas d'elle.

L'univers est riche et on voit qu'il y a du potentiel mais il aurait mérité bien plus d'approfondissement. L'autrice passe trop vite sur un bon nombre d'éléments issus du folklore et nous balance des noms sans aucune explication ou description physique. Elle mentionne par exemple des « selkie », « shagfoal », « barghest », etc. dont je n'avais jamais entendu parler et je ne sais toujours pas à quoi ces créatures fantastiques ressemblent. Ce manque de descriptions casse l'immersion mentale et visuelle qu'on peut se faire des scènes.

L'intrigue est plutôt banale, il ne se passe d'ailleurs pas grand-chose au début car on se contente de découvrir les diverses figures de pouvoir de Terrafae et de suivre Jude dans son quotidien. Quotidien qui va vite être chamboulé. le roman prend alors une tournure bien plus sombre qui m'a plu. J'ai beaucoup aimé les passages où Jude est formée par le Fantôme et le Cafard aux arts sombres de l'espionnage et de l'assassinat dans le but de remplir des missions à portée stratégiques et politiques au sein de la famille royale. J'admets également avoir été surprise par le dernier tiers du livre, notamment le banquet de couronnement, qui est une vraie déferlante de violence et d'hémoglobine auquel je ne m'attendais pas du tout.

Le personnage de Cardan aurait pu être intéressant mais malheureusement on tombe dans le cliché du garçon en manque d'amour et martyrisé par son frère qui maltraite d'autres personnes pour se passer les nerfs. Mais le plus gros problème c'est bien d'humilier et attenter à la vie de son crush. Oui, oui, vous avez bien lu : Cardan se rend compte qu'il n'est pas indifférent aux charmes de Jude la mortelle et préfère s'en prendre à elle plutôt que d'accepter cela. C'est quand même un souci de romantiser ce genre de personnage toxique dans un roman à destination d'adolescent·e·s. J'ai d'ailleurs été assez surprise par l'âge des personnages car les nombreux fanarts m'ont induite en erreur : je m'attendais à des jeunes adultes matures et classes au lieu d'adolescents qui se chamaillent et se livrent une guéguerre infantile.

La relation entre Jude et le fae Locke est étrange et absolument pas naturelle. Il n'y a aucune construction de leur relation, en un paragraphe hop ils se font soudainement les yeux doux et sortent ensemble. J'étais effarée de voir que Jude ne se pose absolument aucune question sur les intentions du fae. Faut-il rappeler que Locke fait partie du cercle restreint d'amis de Cardan qui passe son temps à humilier Jude et qu'il n'a jamais vraiment levé le petit doigt pour l'aider ?! Encore une fois, elle se laisse porter et ne réfléchis pas, c'est agaçant.

J'ai tout de même apprécié la quête d'identité de Jude qui ne veut pas devenir une meurtrière comme Madoc mais qui sait pertinemment que la tromperie et la violence seront les seules façons pour elle de survivre et de trouver une place dans ce monde. Elle est déchirée entre différentes manières d'agir et plusieurs questions morales. À part ses motivations étranges et le fait qu'elle agit parfois sur un coup de tête, j'ai bien aimé ce personnage. J'ai également apprécié les personnages de Dain et ses trois espions, Oriana et Vivi, même si cette dernière est malheureusement trop peu présente à mon goût alors que c'est une des plus attachante.

Le Prince Cruel est donc un roman de fantasy young adult classique qui a du mal à se défaire des habituels manques de détails et autres facilités scénaristiques qui collent à la peau de ce genre. J'avoue avoir un peu de mal à comprendre un tel succès et de tels avis dithyrambiques pour un roman qui met en scène les prémices d'une relation toxique et qui sera vite oublié pour ma part. Je n'ai cependant pas détesté le roman qui est un bon page-turner et qui a su me surprendre avec son côté sombre. Je lirai la suite par curiosité.
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Je suis rentré facilement dans l'histoire avec une plume fluide et sympathique. Cependant, j'étais désintéressé : personnages, univers (bien qu'original et recherché) ou encore intrigue qui devient intéressante seulement dans la partie 2. Je n'ai ressenti aucune émotion. J'avais beau être dans l'histoire, tout était si fade. Je tournais les pages, je suivais l'histoire mais c'était neutre. Je pouvais très bien refermer le livre sans continuer et être rongé par l'envie de savoir ce que les personnages allaient devenir.

Justement, je n'y ai trouvé aucun intérêt particulier. Ils pouvaient tous mourir, ça ne m'aurait pas plus affecté. On retrouve Jude qui est plutôt intriguante et intéressante mais mal exploitée ? Je ne sais pas si je l'aime. Même si elle était parfois iconic, j'avoue, elle me gonflait et je ne comprenais pas ses choix.
Cardan... Encore un personnage dont je ne comprends pas la hype. Il est immature et digne d'un maternel. C'est vraiment un gamin détestable avec une histoire et motivation typique du bad boy tourmenté. D'autant plus que les 2 se crêpent le chignon pendant la moitié du roman tels de 2 gosses. À la 2e partie ça allait un peu mieux. Il m'a arraché un sourire mais sinon bof. En plus il change de caractère soudainement sans trop savoir pourquoi. Sinon j'aime bien Vivi. Taryn, je la comprends mais elle me saoule.

Pourtant, ça avait de quoi me plaire. Mais ma lecture était trop vide. J'ai quand même bien aimé la fin qui fut riche en action et qui était le seul moment où j'ai ressenti des émotions ! de plus, on visualise bien les scènes et l'histoire. J'ai quand même envie de savoir la suite et de voir si j'accroche plus aux personnages. Et puis, il paraît que le tome 2 est mieux. Mais hormis la couverture qui est magnifique, je ne comprends pas la hype autour du roman.
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Est-ce qui vous est déjà arrivé de vous faire une crampe oculaire parce qu'un livre vous a fait beaucoup trop levee les yeux au ciel ? Si oui, vous savez ce que j'ai ressenti en lisant le Prince Cruel.

Ceux qui me suivent sur les réseaux savent à quel point cette lecture a été compliquée pour moi. Pour faire simple, un fiasco.
J'ai eu l'impression que tout, dans ce livre, a été sacrifié sur l'autel du mauvais goût.

Déjà, j'ai trouvé que la plume se dégradait au fur et à mesure de ma lecture, au départ j'étais plutôt agréablement surprise la maîtrise de Holly Black (en même temps je la comparais à SJM donc pas difficile de faire mieux) MAIS on perd en qualité en avançant et c'est dommage.

L'intrigue ensuite, elle aurait pu être sympa MAIS l'auteure a décidé qu'il fallait mettre des indices un peu partout qui spoilent littéralement TOUT le roman. Il n'y a que la fin qui m'a surprise.
Même le castor que je suis n'a pas résisté à cette pluie de spoils.
Et la cohérence, grands dieux, la cohérence ! C'est pas parce qu'on s'adresse à de jeunes adultes qu'il faut obligatoirement jeter toute logique à la poubelle.

Enfin les personnages... D'une fadeur à faire pleurer un covidé... Non sérieusement, une succession de stéréotypes. Mais Jude a été la pire, j'avais envie de la jeter par la fenêtre d'un centième étage.

Mais ce qui me chagrine le plus dans ce genre de YA, c'est la romantisation d'une relation toxique.
On a tous compris que Jude et Cardan allaient bientôt se galocher à tout va et nous faire des bébés... Mais ce n'est pas OK ! Ce mec est un harceleur et lui donner une enfance difficile ne doit pas justifier ses actes. Dans aucun univers ce n'est sain de tomber amoureuse de son harceleur !

Pour faire court, cette lecture a été une plaie.
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Jude est une humaine, qui vit dans le monde des Faes depuis l'assassinat de ses parents. Elle doit sans cesse faire attention à ne pas tomber dans un piège (nourriture, sortilège...), et est constamment rabaissée. La vie en Terrafae est un constant défi. 
L'univers est assez intéressant, avec une bonne intrigue, bien qu'assez classique en fantasy. Malheureusement, j'ai trouvé le temps long. le roman se lit bien, mais l'action tarde à se mettre en place. 
Je n'ai pas non plus été touchée par les personnages, je n'ai pas compris Jude. Que ce soit son positionnement face à ses soeurs et Madoc, ou son comportement vis-à-vis des faes. Elle leur tient tête peu importe les conséquences, mais ne veut pas quitter Terrafae pour retourner dans le monde humain. Quand je n'accroche pas avec les personnages principaux, j'ai toujours du mal à apprécier ma lecture.Les autres personnages sont transparents, on voit venir les rebondissements. 
Je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé, ce n'est pas désagréable à lire mais ce n'est pas captivant non plus. La fin relance un peu l'intérêt bien qu'elle soit sans surprise.
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�itation: « Quand Madoc nous avait arrachées au monde des mortels, il nous avait conduites sur sa propriété d'Insmire, l'île de la Force, bastion du Grand Roi de Domelfe. Là, Madoc nous avait élevées, Vivienne, Taryn et moi, parce que l'honneur l'y contraignait.»🧋

Décidément, j'avais peur d'acheter ce livre, parce que j'avais vu pas mal d'avis contradictoires et notamment d'avis exprimant l'incompréhension face à la popularité de ce livre qu'ils n'ont pas apprécié.

Au final je l'ai reçu dans une box Kube et je me suis dit « bon et bien je vais tenter et si j'aime bien je continuerai ». Je dois avouer que je ne sais toujours pas si je vais continuer.

J'ai trouvé Jude trop naïve, trop enfantine, elle croit limite au père Noël alors qu'elle est mieux placé que n'importe qui pour savoir que les elfes ne sont pas gentils. Qu'ils sont malins et vils, mais elle se fait systématiquement avoir, j'ai vu la fin du livre arrivé dès le premier quart du livre.

J'ai trouvé que l'action, si on peut parler d'action, a mis trop de temps à démarrer, Jude n'a pas cessé de faire n'importe quoi. Je n'ai compris aucun de ses choix elle me tapait même sur le système nerveux.

Je rejoins donc le clan de ceux qui ne comprennent
pas la popularité de ce livre, je ne comprends pas que tout le monde en parle que tout le monde dise de le lire… Qu'est-ce que j'ai raté pourquoi je n'ai pas cet engouement… Je ne sais pas.

Je ne sais pas si je vais lire la suite je suis totalement neutre, est-ce que le tome deux et trois sont plus intéressants ? Si vous l'avez lu pourriez-vous m'aider à me décider? Jude va-t-elle être moins Naïve, plus logique, plus intéressant plus palpitant  où est-ce que ça va continuer à tourner sur les sentiments nuls de cette dernière et de Cardan, sur Jude qui continue à ce faire avoir par tous les pièges et arnaques de nos petits elfes? Parce que si c'est ça franchement j'arrête, je ne vois pas l'intérêt de continuer si c'est pour suivre Jude qui n'évolue pas. 🎏
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Malheureusement cette lecture est loin d'être le coup de coeur que j'espérais, étant donné le florilège de critiques positives que j'ai lu sur les réseaux. Je m'attendais à lire un roman dans la lignée des Keleana de Sarah Maas, avec un royaume et une héroïne marquante, étrangère à la cour, qui charme malgré elle un des héritiers potentiels du trône. Étant donné que j'avais plutôt aimé le début de cette saga, je m'attendais à apprécier le Prince Cruel mais mes goûts ont peut-être trop changé depuis le temps.

Le style d'écriture m'a marqué dès les premières pages, et pas en bien. J'avais déjà lu un roman de Holly Black dans ma jeunesse et je n'en avais pas un mauvais souvenir, mais je pense justement que l'âge du lecteur est important. Aujourd'hui, j'accorde beaucoup d'importance au style d'écriture qui doit être travaillé, les mots choisis avec soin, et rien ne doit être laissé au hasard pour permettre une immersion totale dans l'intrigue. Mais à moins que ce soit à cause de la traduction, j'ai tout de suite eu l'impression que c'était une adolescente qui avait écrit le roman. D'un autre côté, le Prince Cruel est publié par les éditions Rageot qui se destinent à un public adolescent donc j'aurais dû m'y être davantage préparée. Cependant, nous savons dès le début que Jude, le personnage principal, a dix-sept ans mais avant que je retienne son âge je ne l'imaginais pas plus grande qu'une douzaine d'années tant ses réflexions et les dialogues sont creux. le style d'écriture plus que simpliste, avec uniquement des phrases très courtes avec peu de vocabulaire et aux propositions le plus souvent juxtaposées, accentue cet effet.

De plus, l'intrigue aurait pu relever le niveau et faire oublier la faiblesse du style mais au contraire, ces faiblesses ont eu pour conséquence de donner l'impression d'une intrigue improvisée au fur et à mesure. Des éléments étaient introduits à certains moments sans jamais réapparaître par la suite ou avoir de conséquence (comme le sauvetage de l'humaine chez Balekin, le gage de confiance de Dain sur la main de Jude, la robe de bal de cette dernière qui n'est pas la bonne, et tant d'autres). Même la personnalité de Jude change du début à la fin, elle ne ressemble en rien à la fillette des premiers chapitres. Alors qu'au début j'avais l'impression qu'elle avait douze ans, à la fin je lui en donnerais presque trente. C'est dire à quel point l'autrice n'a pas réussi à lui donner une réelle identité crédible.

Au bout de 250 pages, aucun élément de l'intrigue n'a été mis en place, nous avons seulement des présentations très sommaires des personnages (on aurait d'ailleurs gagné en moins de personnages à présenter mais à le faire avec plus de précision car même les personnages secondaires comme Dain, Oriana, Nicasia et Locke n'ont pas de vraies histoire et personnalité). Ce n'est qu'à partir des deux tiers du roman que l'héroïne arrive enfin à avoir un but dans l'intrigue. Elle devient subitement transformée, avec des compétences en stratégie, en vol et escrime jusqu'alors à peine mentionnées, et pas en bien. Elle qui n'a jamais blesser quelqu'un n'est ni choquée par son premier meurtre ni par un massacre qui se déroule devant ses yeux qu'elle trouve, je cite, “ridicule”.

Le peu d'action de la première partie du roman est entrecoupé de scènes narrant des anecdotes du passé qui n'apportent rien à l'intrigue à part de la lourdeur et de la maladresse. Elle est fondée sur l'histoire de jumelles victimes de racisme et d'harcèlement scolaire et cette première partie retrace les manigances de Jude, l'une des jumelles, pour embêter Cardan. Il y a des moyens plus subtils pour traiter et résoudre ce type de conflit, surtout lorsque le roman s'adresse principalement à des jeunes lecteurs. Par ailleurs, l'héroïne justifie son comportement en disant qu'elle est aussi agressive car elle a perdu une phalange de son annulaire lorsqu'elle avait neuf ans, puis qu'on l'a forcée à boire à onze ans (je rappelle qu'elle en a dix-sept au moment de l'intrigue et que la raison de ces deux accidents n'ont rien à voir avec aucun des personnages présentés dans le roman), et enfin que son frère Chêne l'a ensorcelée un jour car il était beaucoup trop jeune pour se rendre compte de ce qu'il faisait (il avait quatre ans). le fait de justifier sa haine et son agressivité montre un problème général de maturité et un très mauvais exemple pour les plus jeunes lecteurs.

Et puisqu'il s'agit d'un roman de fantasy, il faut bien parler de l'univers et de sa construction. Celle-ci est très déséquilibrée. La fantasy n'apporte rien au roman, ce dernier aurait pu se dérouler dans notre monde, presque rien n'aurait changé puisque la nature des faes n'est quasiment pas exploitée. de plus, de nombreux royaumes sont mentionnés, ainsi qu'une carte du monde, mais aucun n'est réellement présenté et encore moins utile. Je n'ai strictement rien appris sur les peuples de la mer ou sur les coutumes ou les pouvoirs des faes. Les seules informations livrées sont les dangers que représentent les fruits des faes. Cela semble bien dérisoire pour un monde de fantasy dont les différences entre les espèces sont à l'origine de l'intrigue.

En ce qui concerne la romance, il n'y en a aucune et pourtant trois couples sont créés pendant l'intrigue. Toutes les relations paraissent superficielles, aucune n'est travaillée. Cela rejoint mon impression d'improvisation durant l'écriture et ça enlève tout l'intérêt des potentielles évolutions des relations. Il n'y a aucun rapprochement entre les personnages masculins et les jumelles et parce qu'il y a un baiser, le duo devient un couple alors que l'homme du couple est un des ennemis jurés de Jude et Taryn et qu'aucun sentiment positif n'a été préalablement énoncé. cours

Ce roman manque cruellement de cohésion et de réflexion en amont. Tout est traité en surface au point qu'il n'y a plus aucun suspens car on s'attend à ce que la suite se déroule selon les clichés du genre. Les personnages étant creux, je n'ai pas pu m'identifier à qui que ce soit ou à m'attendrir sur le sort de l'un d'eux.
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C'est dans le cadre de mon abonnement Audible que je me suis offert ce livre. Livre dont j'entends beaucoup parler, et que je vois toujours en tête de gondole. de la fantasy, de la romance, des complots à la Cour. Pourquoi pas ?

On suit ici l'histoire de Jude une adolescente de 17 ans. Enlevée avec ses soeurs dès son plus jeune âge, elle est contrainte à vivre parmi les nobles au Royaume de Terrafae. Là, elle y a appris à se défendre, à se battre, et à se protéger des sortilèges. Seulement, lasse d'être considérée comme une pauvre humaine dans ce monde féerique, peuplé de créatures et d'êtres magiques, la jeune fille va vouloir se venger, et surtout, montrer qu'elle a tout à fait sa place dans ce monde....

En ce qui concerne les personnages, je dois dire que je ne m'y suis pas particulièrement attaché.
Jude est une jeune femme sanguine, impulsive, au caractère bien trempé. Seulement, elle est assez irréfléchie, incohérente, change d'avis comme de chemise. Les relations qu'elle entretient avec son entourage sont changeantes, incohérentes parfois. On peine à la comprendre, et les valeurs qu'elle prône sans cesse sont bien vite oubliées.
Je ne m'étalerais pas sur les personnages secondaires pour ne pas trop en dire. Seulement, je les ai trouvé assez insignifiants. Seule Vivi, soeur aînée de Jude mérite qu'on s'y intéresse, le reste...

D'un avis global, je dirais que j'ai été plutôt déçue de cette écoute. Je déteste ne pas achever une saga, donc je prendrais la suite à l'occasion, mais ce n'est clairement pas la meilleure du genre. Pour ce que j'en entends et ce que j'en vois, je trouve que c'est très surcôté quand même.
Les personnages sont insipides, peu intéressants. L'héroïne principale est agaçante au possible. Quand à l'univers, il méritait d'avantage de développement et d'originalité. On retrouve des trolls des pixies etc... mais l'ensemble reste très classique et survolé. J'aurai aimé que le monde des humains et Terrafae soient plus liés. On comprend peu comment se passe le voyage entre les deux. L'intrigue est pauvre, et tantôt prévisible ou brouillonne.
L'écriture est fluide, simple. Rien d'insurmontable. Aucun vocabulaire compliqué ni nombreux personnages où l'on se mélange les pinceaux, ce qui arrive parfois dans le domaine de la fantasy. Ca se lit, ce peut être divertissant pour certains, mais pour moi ça manque clairement de profondeur. Et quand on apprécie ou on déteste pas plus les personnages que cela, on s'ennuie un peu...

" le Prince Cruel" est un roman fantastique, le premier d'une trilogie. L'ensemble est mis en place rapidement, peut-être même trop. L'intrigue manque de profondeur, de révélations, de dynamisme. Les personnages manquent d'intérêt et ne sont pas toujours cohérents dans leur décision. En bref, je n'ai pas apprécié plus que cela, je ne suis pas rentrée dans l'histoire plus que cela. A voir la suite, ca je n'aime pas pas finir quelque chose, mais je n'en attends pas grand chose.
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