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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La poésie de William Blake est un puits sans fonds de folie exacerbée, paroxysme dialectique menée jusqu'à l'épuisement, tel un exutoire poétique de visions scandées au monde des hommes, enfermés dans les théories sèches de la raison des lumières. Car, si Blake est un amoureux de la liberté, celle-ci doit-être totale, délivrant le poète des anciens dogmes religieux, mais aussi des élans théoriciens trop matérialistes des philosophes. Pour Blake, la poésie, c'est l'alliance du bien et mal, de la folie et la sagesse, de la douceur et de la force, de la raison et de l'énergie pure, mélanges audacieux pour mener à la révolte du moi intérieur aboutissant à une finalité complexe suprême ou la fusion des contraires offre l'absolu.
Les vers de Blake sont la transcendance de cette unité mystique provocatrice, destructrice des valeurs passéistes ou nouvelles sans saveur, au travers de ses mots, l'auteur transgresse à tout va les conventions puritaines moribondes, hurlant à la société de rechercher sans retenue le désir, même si ce dernier se trouve en enfer, d'ailleurs Blake, pour illustrer ses propos n'hésite pas à avoir recours à de nombreux aphorismes comme : "le chemin de l'excès mène au palais de la sagesse", montrant par ce biais que l'enfer est le commencement du bien.
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Tu sais, je crois que j'ai pas fait exprès, mais au fond je savais que j'allais trouver un peu du Paradis perdu de Milton dans ce recueil de poésie. Et je sais pas pourquoi, mais je peux te dire maintenant, ça m'a fait un bien fou de connaître la référence.

Parce que ce recueil est compliqué, mais bourré de sarcasmes, de pépites à piocher par-ci par-là. Il rejoint Milton dans sa vision d'un Satan libérateur, qui fait copain-copain avec le poète et qui rend les portes de la perception presque limpides tant que tu te forces à relire plusieurs fois certains vers.

(mais en vrai c'est pas grave de relire bicause le recueil est très très court).

Je sais pas pourquoi je kiffe autant cette prose quasi religieuse et poétique, peut-être parce que même de ce que je comprends en surface, je me dis que Blake devait être un sacré coquin pour se foutre autant de la gueule du puritanisme anglais de ce XVIIIe siècle où semble pointer une Révolution évidente, et dont il voudrait nourrir de feu pour les futures Lumières.

Faut pas avoir peur de se casser les dents sur des textes dont on va rien biter dans la vie, parce que je crois que le cerveau enregistre malgré tout certaines choses et finit par apprivoiser les mots dans lesquels on pensait ne jamais pouvoir rentrer.

Wah. C'est le genre de texte qui te fait regretter de pas avoir fait d'études en littérature, je te jure. Ça donne envie de caresser la folie dans les vers, et de se lover dedans une fois qu'on en a bu l'essence.

Feu si t'es cap ! Cette édition bilingue est terrible et du coup ça m'a donné envie de lire la traduction faite par André Gide.
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Les immensités de Dieu et de Satan se mélangent. Elles se combattent et se fondent l'une dans l'autre. Tout dans cette poésie a la force de l'infini qui se déchire. La prophétie éclate et disparaît. Des êtres mythiques aux noms bizarres, Urizen, Theotormon, Rintrah, Jésus-Christ, naissent, meurent et enfantent. le Bien et le Mal perdent le Nord. Tout toujours se renverse et se bouleverse, et le lecteur se perd, noyé par le feu des catastrophes et par la force des mots qui se cognent. Demeure, après l'étourdissement de la lecture, un reste de force et d'énergie, et le sentiment d'avoir assisté, subjugué et incrédule, au combat intérieur d'un univers en déroute.
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C'est un fascicule de poésie très court mais très intéressant, fortement inspiré du Paradis perdu de Milton et de la divine comédie de Dante. On y retrouve des aphorismes majestueux tels que:
"Pour créer une simple fleur, il faut des siècles de labeur." "Les prières ne labourent pas. Les éloges ne moissonnent pas."
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Opuscule plus poétique que philosophique à mon sens. Parsemé d'aphorismes sublimes et percutant. La lecture est rapide et appelle à de multiple retours qui multiplient le plaisir.
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