AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

André Gide (Traducteur)
EAN : 9782714313041
64 pages
José Corti (08/06/2023)
4.12/5   127 notes
Résumé :
Le temps a rendu justice à celui qui, longtemps considéré comme un fou, fut l'immense poète, graveur et visionnaire que l'on sait, - éternel enfant, éternel " primitif " que son ardeur imaginative, son lyrisme, sa violence condamnèrent à n'avoir de renommée que posthume.
Autodidacte, il dénonce la raison tyrannique des philosophes, s'enflamme pour la révolution. Ses admirations sont aussi significatives que ses refus. Il préfigure quelques-unes des lignes de ... >Voir plus
Que lire après Le mariage du ciel et de l'enferVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
4,12

sur 127 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Le Mariage du Ciel Et de L'Enfer, c'est un tout petit opuscule à la frontière entre poésie pure, religion, fantastique, considérations personnelles et morale, mais aussi et surtout, parodie satirique à l'égard du très pieux Swedenborg et de son Heaven and Hell.

Écrit au moment de la Révolution française et des conséquences religieuses que l'on sait, on y lit, de façon toujours assez nébuleuse et détournée, une bonne bourrade contre la croyance chrétienne du paradis après la mort dans cette Angleterre puritaine et conservatrice, assez rigide sur la question des croyances.

William Blake trouve parfois des formules luminescentes qui nous éblouissent et parfois nous clos les paupières hermétiquement en les rendant lourdes comme des enclumes. Je trouve l'ensemble assez inégal bien que j'aime assez le ton assez virulent et iconoclaste employé, notamment quand l'auteur se fait le chantre du démon...

J'ai déjà eu l'occasion de dire ce que je pensais du Gide traducteur mais, pour le coup, avec de la poésie alambiquée du XVIIIème siècle, avoir sa patte est très probablement un plus car il sait trouver des formules à la fois désuètes et précieuses qui collent parfaitement avec l'esprit de l'ouvrage. Donc, merci à André Gide de s'y être attelé.

Ceci étant, je ne vous cache pas que c'est assez spécial et que c'est parce que cela a le mérite d'être court que ça se lit sans déplaisir. Sur 500 pages, je me serais probablement essoufflée rapidement, mais à petite dose, ça vaut le coup d'être essayé. Bien entendu, ce n'est là qu'un avis très moyen, situé juste à égale distance du ciel et de l'enfer, c'est-à-dire, très peu de chose.
Commenter  J’apprécie          970
Je connais peu la poésie anglaise. Premier recueil que je lis de William Blake. Je n'ai pas été vraiment convaincu. Je suis passé à coté de ses emportements pour Dieu ou Satan, le Bien, le Mal. Trop de références bibliques m'ont empêché de me laisser aller à ces élans poétiques. Je devrais peut-être commencer par lire « Le paradis perdu » de Milton.
Commenter  J’apprécie          282
Tu sais, je crois que j'ai pas fait exprès, mais au fond je savais que j'allais trouver un peu du Paradis perdu de Milton dans ce recueil de poésie. Et je sais pas pourquoi, mais je peux te dire maintenant, ça m'a fait un bien fou de connaître la référence.

Parce que ce recueil est compliqué, mais bourré de sarcasmes, de pépites à piocher par-ci par-là. Il rejoint Milton dans sa vision d'un Satan libérateur, qui fait copain-copain avec le poète et qui rend les portes de la perception presque limpides tant que tu te forces à relire plusieurs fois certains vers.

(mais en vrai c'est pas grave de relire bicause le recueil est très très court).

Je sais pas pourquoi je kiffe autant cette prose quasi religieuse et poétique, peut-être parce que même de ce que je comprends en surface, je me dis que Blake devait être un sacré coquin pour se foutre autant de la gueule du puritanisme anglais de ce XVIIIe siècle où semble pointer une Révolution évidente, et dont il voudrait nourrir de feu pour les futures Lumières.

Faut pas avoir peur de se casser les dents sur des textes dont on va rien biter dans la vie, parce que je crois que le cerveau enregistre malgré tout certaines choses et finit par apprivoiser les mots dans lesquels on pensait ne jamais pouvoir rentrer.

Wah. C'est le genre de texte qui te fait regretter de pas avoir fait d'études en littérature, je te jure. Ça donne envie de caresser la folie dans les vers, et de se lover dedans une fois qu'on en a bu l'essence.

Feu si t'es cap ! Cette édition bilingue est terrible et du coup ça m'a donné envie de lire la traduction faite par André Gide.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          120
Les immensités de Dieu et de Satan se mélangent. Elles se combattent et se fondent l'une dans l'autre. Tout dans cette poésie a la force de l'infini qui se déchire. La prophétie éclate et disparaît. Des êtres mythiques aux noms bizarres, Urizen, Theotormon, Rintrah, Jésus-Christ, naissent, meurent et enfantent. le Bien et le Mal perdent le Nord. Tout toujours se renverse et se bouleverse, et le lecteur se perd, noyé par le feu des catastrophes et par la force des mots qui se cognent. Demeure, après l'étourdissement de la lecture, un reste de force et d'énergie, et le sentiment d'avoir assisté, subjugué et incrédule, au combat intérieur d'un univers en déroute.
Commenter  J’apprécie          100
W Blake était un homme complet poete, peintre, bon père de famille etc. Il a écrit des poëmes et des aphorismes magnifiques que je lis et relis quasiment en permanence.
D'une grande spiritualité il est profondément déiste mais aussi totalement anticlérical.

Bien sur ses textes sont bien plus riches dans la version originale anglaise où les mots semblent choisis autany pour leur sens que pour leur musique.

A chaque relecture je découvre encore plus de richesse à ses textes.
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
L'homme croit voir le monde à travers deux yeux, deux petites ouvertures étroites, et les choses lui apparaissent dès lors limitées et à distance.
En réalité, nous ne voyons pas le monde à partir de petites ouvertures, deux petites fissures mais à partir de l'espace infini.
Quand on s'éveille à cette vision sans voyant, alors les choses sont unes avec l'infini et deviennent elles-mêmes l'infini.

Et c'est la libération.
Commenter  J’apprécie          410
Ainsi, une portion de l'être est le Prolifique, l'autre portion le Dévorant. [...] Il y a et il y aura toujours sur la terre ces deux classes d'hommes, et elles seront toujours ennemies ; essayer de les réconcilier, c'est s'efforcer de détruire l'existence.
Commenter  J’apprécie          540
C'est avec les pierres de la Loi qu'on a bâti les prisons et avec les briques de le religion, les bordels.
Commenter  J’apprécie          863
Sans contraintes il n'est pas de progrès. Attraction et Répulsion, Raison et Énergie, Amour et Haine, sont nécessaires à l'existence de l'homme.
Commenter  J’apprécie          560
Ceux qui répriment leur désir, sont ceux dont le désir est faible assez pour être réprimé.
Commenter  J’apprécie          780

Videos de William Blake (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Blake
« […] les auteurs d'aphorismes, surtout lorsqu'ils sont cyniques, irritent ; on leur reproche leur légèreté, leur désinvolture, leur laconisme ; on les accuse de sacrifier la vérité à l'élégance du style, de cultiver le paradoxe, de ne reculer devant aucune contradiction, de chercher à surprendre plutôt qu'à convaincre, à désillusionner plutôt qu'à édifier. Bref, on tient rigueur à ces moralistes d'être si peu moraux. […] le moraliste est le plus souvent un homme d'action ; il méprise le professeur, ce docte, ce roturier. Mondain, il analyse l'homme tel qu'il l'a connu. […] le concept « homme » l'intéresse moins que les hommes réels avec leurs qualités, leurs vices, leurs arrière-mondes. […] le moraliste joue avec son lecteur ; il le provoque ; il l'incite à rentrer en lui-même, à poursuivre sa réflexion. […]
On peut toutefois se demander […] s'il n'y a pas au fond du cynisme un relent de nostalgie humaniste. Si le cynique n'est pas un idéaliste déçu qui n'en finit pas de tordre le cou à ses illusions. […] » (Roland Jaccard.)
0:00 - Vauvenargues 0:10 - Georges Perros 0:19 - Anatole France 0:29 - Prince de Ligne 0:40 - Jules Renard 0:49 - Blaise Pascal 1:13 - André Ruellan 1:23 - Jean Rostand 1:35 - Georg Christoph Lichtenberg 1:45 - Michel de Montaigne 2:08 - Marc Sautet 2:29 - Cardinal de Retz 2:40 - Montesquieu 2:54 - William Blake 3:05 - Emil Cioran 3:23 - Arthur Schopenhauer 3:57 - Alphonse Esquiros 4:11 - La Rochefoucauld 4:23 - Alexander Mitscherlich 4:34 - Générique
Contenu suggéré : DICTIONNAIRE DU PARFAIT CYNIQUE #2 : https://youtu.be/ER32fi_Jcn0 DICTIONNAIRE DU PARFAIT CYNIQUE #1 : https://youtu.be/PAkTz48qZrw NI ANGE NI BÊTE : https://youtu.be/aBUASQxO9z4 S'IL N'Y AVAIT DE BONHEUR QU'ÉTERNEL... : https://youtu.be/bHCEHBhdLLA LES CHIENS CÉLESTES : https://youtu.be/zZ-0H1qTlJg PETITE FOLIE COLLECTIVE : https://youtu.be/Ge4q_tfPWjM AD VITAM AETERNAM : https://youtu.be/YjvEBidvMXM QUE SUIS-JE ? : https://youtu.be/sbWh58UeGvE LA LUCIDITÉ POUR LES NULS : https://youtu.be/mMXwZq9N2kk Philosophie : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8pT0¤££¤55Georg-Christoph-Lichtenberg80¤££¤9ptGAv
Référence bibliographique : Roland Jaccard, Dictionnaire du parfait cynique, Paris, Hachette, 1982.
Images d'illustration : Vauvenargues : https://www.buchfreund.de/de/d/p/101785299/luc-de-clapiers-marquis-vauvenargues-1715-1747#&gid=1&pid=1 Georges Perros : https://editionsfario.fr/auteur/georges-perros/ Anatole France : https://rickrozoff.files.wordpress.com/2013/01/anatolefrance.jpg Prince de Ligne : https://tresorsdelacademie.be/fr/patrimoine-artistique/buste-de-charles-joseph-prince-de-ligne#object-images Jules Renard : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a5/Jules_Renard_-_photo_Henri_Manuel.jpg Blaise Pascal : https://www.posterazzi.com/blaise-pascal-french-polymath-poster-print-by-science-source-item-varscibp3374/ André Ruellan : https://www.babelio.com/auteur/
+ Lire la suite
Dans la catégorie : Poésie anglaiseVoir plus
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature anglaise et anglo-saxonne>Poésie anglaise (101)
autres livres classés : poésieVoir plus
Notre sélection Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (319) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1141 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..