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3,63

sur 184 notes
Bon… Je sens que cette chronique va être un peu plus compliquée à compléter. Je viens tout juste d'achever mon premier roman de cet auteur et même si cette lecture s'est faite rapidement, que je lui ai mis une belle note, je ne vois pas trop quoi dire à son sujet. Lorsque j'ai attaqué ce roman, je n'avais aucune attente particulière mais au moins, cette oeuvre a le mérite de m'avoir sorti, pendant quelques pages, de ma période guerre mondiale. La coupure a été nette, bienfaitrice et mon esprit s'en sort un peu plus léger. Toutefois, j'ai la sensation d'avoir perdu un peu de mon temps mais bizarrement, je sens que je suis incapable de me montrer cruel envers ce récit. Pourquoi ? Je cherche encore la raison et j'espère que les prochaines minutes vont m'aider à y voir plus clair. D'ailleurs, peut-être que de rédiger mes fameuses listes pourrait éclairer ma lanterne ? Essayons !

Points négatifs :

• Il ne se passe pas grand-chose dans ce roman et c'est peut-être pour ça que je l'estime banal. En effet, quand on se concentre sur l'idée de départ, on se dit que oui, on aurait pu la trouver dans n'importe quel roman d'un quelconque auteur. C'est dommage car lorsque deux chemins se rencontrent, et c'est le cas ici, les explorations sont nombreuses et l'intégralité aurait pu être différente. Qu'un professeur pas trop loin de la retraite, recroise la route de l'un de ses anciens élèves, oui, l'idée de base est très bonne. Par contre, pour la suite…
• Lorsque je suis arrivé aux dernières pages, je me suis heurté à une petite longueur. Peut-être parce que j'avais réalisé que le rythme allait resté comme il était, sans rebondissement particulier.

Points positifs :

• La taille aléatoire des chapitres.
• L'exploration du passé du professeur, lors de son expérience en tant que modèle, fut sympathique. A la lecture des nombreux commentaires concernant les livres de l'auteur, j'ai compris que l'atout principal de cet homme était de livrer des personnages intéressants sur le plan psychologique et ici, c'est le cas. Assez pessimiste sur le moment, cette rencontre l'aide à voir son avenir d'une toute autre manière. Après tout, une grande partie de sa vie est réalisée, à savoir un mariage avorté qui a donné deux enfants, un métier qu'il a exploré jusqu'au bout, un cercle social qui s'est restreint au fur et à mesure de son avancée dans l'existence… Oui, la soixantaine est une belle occasion pour balayer tout ça d'un revers de main et d'agir d'une façon différente.
• Une partie du passé d'Alexandre, le peintre, a résonné avec la mienne. Contrairement à lui, je n'ai jamais souhaité intégrer la bande populaire de ma classe lorsque j'étais adolescent. Au contraire, plus j'étais seul et tranquille et plus j'étais heureux.
• Mine de rien, une petite atmosphère romantique plane tout au long de son roman et comme j'étais en attente, je fus un tantinet déçu lorsque je suis arrivé à la conclusion. Celle-ci se veut identique à la totalité du roman, à savoir un petit fleuve tranquille.
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Lu en 2018 (l'année de la sortie du livre). C'était mon 5ème roman de l'auteur.
Une plume que je retrouve chaque fois avec plaisir, comme si je l'avais quittée la veille.
C'est le récit d'un homme, professeur arrivé au mitan de sa vie, dont une simple "mise à nu" artistique va non seulement révéler les failles, les fragilités et les frustrations, faire rejaillir les souvenirs, les angoisses et les regrets, mais également booster les envies, les audaces et tous les espoirs...
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LA MISE À NU de Jean-Philippe Blondel

AVIS : critique négative

On ne lit pas pour ne pas aimer un livre mais bien pour l'apprécier. Alors, qu'on me pardonne de n'avoir trouvé aucun intérêt à ce roman ni sur le plan de l'écriture ni sur le plan de l'histoire qui est celle d'une mise à nu psychologique et physique.

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Mon premier contact avec Jean-Philippe Blondel et une belle découverte.

J'ai aimé entrer dans la vie monotone de Louis Claret, professeur d'anglais en fin de carrière dans un lycée de province (Troyes me semble-t-il). La soixantaine approche et la retraite aussi. Louis est divorcé depuis quelques années, ses deux filles vivent leurs vies et ses amis se sont éloignés. Il s'enfonce dans un quotidien solitaire sans surprise ; assez désabusé mais résigné, il dresse un bilan de sa vie dont d'ailleurs il n'attend plus grand chose.

Cette vie va pourtant être tout d'un coup bousculée par sa rencontre fortuite avec Alexandre Laudun, un de ses anciens élèves à l'époque timide et peu intégré dans la classe. Que de chemin parcouru depuis lors ! Alexandre est devenu un artiste peintre reconnu, jouissant d'une notoriété internationale ; de nombreuses expositions tant en France et qu'à l'étranger lui sont consacrées. Les deux hommes, malgré la différence d'âge et les doutes vont se rapprocher, s'engager dans un projet artistique et nouer de beaux liens amicaux.

J'ai suivi avec plaisir le cheminement de pensées, les souvenirs de jeunesse et les interrogations de Louis sur la vie et le destin. Quand on est jeune, on est plein de rêves, d'aspirations peut-être d'ambition. On se cherche, on souhaite donner un sens à sa vie, on échafaude des projets, on s'engage dans une direction... mais il suffit d'une rencontre ou d'un événement imprévu pour que tout soit remis en question et qu'on se sente entraîné naturellement dans une autre voie. Pour Louis c'est maintenant l'heure de l'introspection et du bilan nostalgique.

Jean-Philippe Blondel offre au lecteur un récit intimiste écrit avec justesse, finesse, poésie et même un brin d'humour ou de dérision. le style est limpide, les phrase et les chapitres assez courts. C'est un roman touchant, lucide qui se lit facilement. Je le conseille.

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J'avais beaucoup aimé Un hiver à Paris, de cet auteur.
La mise à nu est encore une histoire de vie, il semble que Jean Philippe Blondel aime mettre en scène des personnages ordinaires pour en disséquer l'intérieur.
Ici, c'est un prof d'anglais à la retraite, divorcé et légèrement dépressif qui va rencontrer un de ses anciens élèves, devenu peintre et va accepter de lui servir de modèle jusqu'à la "mise à nu".
Que se passe-t-il dans la tête de ce personnage dont la vie semble s'être arrêtée avec son boulot, qui vit beaucoup dans le passé et n'a pas de grand projet devant lui. le cheminement est lent et l'histoire peine à démarrer. L'écriture ciselée de Jean Philippe Blondel réussit à capter notre intérêt pour cette "mise à nu" qui, au-delà de la pose est aussi un miroir du corps et de l'âme. Il plane une certaine ambiguïté quant au désir homosexuel qui ne sera pas éclairci.
Un roman que je n'ai pas autant apprécié que le précédent mais qui se laisse lire avec plaisir malgré tout.
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Louis Claret, un prof d'anglais proche de la soixantaine assiste au vernissage d'un de ses anciens élèves, Alexandre Laudin, qui est devenu un peintre renommé.
Ils vont se revoir, souvent, et ces retrouvailles vont quelque peu changer la vie de Louis.

L'auteur, avec sa sensibilité toujours présente, sait bien dresser des portraits de gens ordinaires.
Il y met toute sa finesse et sa délicatesse.
La demande particulière qu'Alexandre va faire à son ancien prof va plonger celui-ci dans des souvenirs qu'il croyait enfouis, l'amener sans qu'il s'en rende compte à faire un bilan de sa vie.
C'est toujours un plaisir de retrouver les romans de Jean-Philippe Blondel.
Tout semble naturel dans son écriture.
Il sait bien dépeindre l'ambiguïté des relations, le temps qui passe, les repères de la vie....
J'ai beaucoup aimé ces deux personnes avec leurs faiblesses et leur force, avec leurs doutes et leurs certitudes, avec leur humanité.
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Qui n'a jamais eu l'impression de cheminer sur une corniche étroite afin de se trouver et curieusement de ne pas avoir peur !

Alexandre retrouve par hasard son ancien prof Louis.
Prof pour qui il a eu de l'attirance tout au long de ses études et qu'il a idéalisé.

Devenu peintre, il va lui demander d'être son modèle.

Il va peindre un triptyque en essayant de faire apparaître cette étincelle dans sa peinture , étincelle toujours présente.

Quand il était étudiant il avait pensé :
" L'enfer d'être amoureux de quelqu'un qui ne pourra jamais
vous payer de retour parce qu'il n'a pas les mêmes attirances".

Alexandre et Louis vont lors des ces séances où le peintre ne perd rien du grain de peau, de l'émotion qu'il suscite et de la gêne de son modèle, s'observer et se deviner.

Cette ambiguïté propre à les troubler l'un comme l'autre
vont leur permettre de se découvrir.

Jeu troublant s'il en est .

Ai-je bien compris la fin ? L'ai relu à deux reprises.

Mais, oui, c'est bien ce que je crois et ce qu'ils vont vivre ensemble même si l'auteur laisse planer le doute.

Une fin radieuse !!!
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Un sujet et un traitement intéressants
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C'est donc à une exposition de peinture dans le genre Lucian Freud dans le genre MJC locale que je croise Louis, un 'vieux' professeur d'anglais. Il est divorcé, une vie triste, ou une absence de vie comme il en existe de ces hommes passés la quarantaine. Il faut dire que j'adore Lucian Freud, genre je fais comme si j'y connaissais en art mais j'y connais rien en fait, à part peut-être Lucian Freud dont j'apprécie et estime grandement ses portraits. Pour Lucian, je me mettrai bien à nu, mais... je vous garantie que le résultat ne sera pas beau à voir. le corps flasque, la peau qui commence à se friper, la disgrâce de certaines rondeurs, l'absence d'aura qui se dégage du reflet triste d'un miroir tout aussi triste. Ne cherche pas, tu n'y verras ni âme ni sourire, juste le regard perdu d'un type, pauvre dans sa tête, gras dans son corps. Mais il n'y a pas que le corps, surtout à cet âge-là. La mise à nu, c'est le retour sur sa vie, puisque la vie n'existe plus que derrière soi.

Alors pour cette seconde mise à nu, je prends la route, j'ai retrouvé une vieille cassette de Depeche Mode, souvenir d'une adolescence sans rêve ni espoir, la bande se déroule, pendant que je tourne autour de la ville, la nuit, c'est beau une ville la nuit, aussi beau qu'un nu de Lucian Freud. Les ronds-points s'enchaînent, le chanteur se déchaîne, mes souvenirs m'ont enchaînés. Toujours cette rocade qui tourne et tourne et contourne la ville, les vies. Une boucle sans fin jusqu'à ce que la bande magnétique tourne à sa fin, la fonction auto-reverse étant en option, une option que j'ai daigné prendre, revenir en arrière dans des putains de vie n'est pas du goût des autres, en tout cas du mien. Revenir sur son histoire, juste une mise au poing, point à la ligne.

Louis croise le regard d'un ancien élève, Alexandre. Il est en pleine réussite, ses toiles font de lui le héros local, la ville a toujours besoin d'une personnalité locale à mettre en avant pour faire rêver les lecteurs du journal provincial. Des élèves, Louis en a eu plus d'un millier, alors il ne se souvient pas forcément de tout ceux qu'il croise au cours d'une carrière qui a démarré au siècle dernier. Alexandre, lui, n'a pas eu beaucoup de professeurs d'anglais. le rapport est donc forcément biaisé. Comment étaient-ils à l'époque ? Bah, de toute façon, on ne va pas refaire le monde comme on refait le match autour d'une bière éventée ou d'un disque volé, période adolescence. Par contre, Alexandre lui propose de faire son portrait, celui de maintenant, de rentrer dans l'intimité de son corps, à commencer par déboutonner sa chemise... Un portrait, genre à la Lucian Freud.

Finalement, je tourne la cassette, je n'ai pas fini ma mise à nu et certaines rocades sont longues et interminables. Je passe devant des usines désaffectées, des parkings de supermarché sans âmes, des restos chinois sans chinois mais à la cuisine graisseuse et mal laquée. le chanteur se démène dans le chuintement de la bande magnétique, les étoiles sourient de cette brillance énigmatique tandis que toi tu te demandes encore ce que tu fais ici, dans cette voiture, à regarder l'image blafarde que te renvoie le rétroviseur, à te questionner sur ta propre existence, à recenser tous les échecs de ta vie en te demandant combien d'essence il te reste dans le réservoir pour poursuivre cette trop longue route dans le silence d'une nuit, ou le cri d'un chanteur torse-nu, triste mise à nu.
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Louis Claret enseigne l'anglais dans une ville de province depuis des années. La cinquantaine bien entamée, divorcé peu de temps après que ses filles aient quitté le nid, l'aînée à Paris, l'autre au Canada, un brin désabusé et fatigué par la vie monotone qu'il mène. Lorsqu'il reçoit, à sa grande surprise, une invitation au vernissage d'Alexandre Laudin, un ancien élève, il sait qu'il ne s'y rendra pas, certain de ne pas avoir sa place. Mais voilà, après une journée pénible et harassante, l'invitation en vue sur la table du salon, il s'y rend tout de même, voyant là une occasion de s'empiffrer d'amuse-bouche. Après avoir regardé les toiles, sans enthousiasme, quelques mots échangés avec le peintre, il file en douce. Mais, un mois plus tard, il reçoit un appel d'Alexandre qui l'invite chez lui. Et là, il lui fait une proposition pour le moins surprenante : poser pour lui...

Jean-Philippe Blondel confirme une nouvelle fois la tendresse qu'il porte à ses personnages mais aussi le talent à peindre, avec beaucoup de sensibilité et de profondeur, l'âme humaine. Cette rencontre au vernissage va, en effet, bouleverser la vie bien trop pépère et monocorde de Louis Claret qui compte presque les jours avant la retraite, et celle d'Alexandre Laudin, un jeune artiste aujourd'hui très connu mais qui garde au fond de lui des blessures profondes qu'il peine à panser. Leurs rendez-vous seront l'occasion de se dévoiler un peu plus, de se mettre presque à nu, de se remettre en question, de s'interroger sur leur futur et leurs aspirations mais aussi, pour le professeur, de se replonger dans quelques événements marquants ou souvenirs inoubliables. Ce roman, intimiste, sensuel, nostalgique parfois, délicat, interroge sur la vie et les rencontres parfois déterminantes. L'écriture, subtile et ciselée, sert à merveille les sentiments qui habitent Louis et Alexandre...
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