Un endroit pour vivre

Dans un lycée privé, le nouveau directeur annonce à tous que ce lieu est réservé au travail et non un lieu pour vivre. Il interdit tout rapprochement physique dans l'enceinte du lycée, on ne s'enlace plus, on ne s'embrasse plus, on bosse !!!

Ce nouveau règlement choque profondément notre narrateur rêveur. Il décide à sa manière de protester et pour ça, il cherche un moyen original. Il finit par trouver une solution qui correspond tout à fait à son caractère contemplatif... Il va tourner un petit film sur les moments de tendresse et d'intimité des autres élèves. Baisers langoureux ou baisers volés, dispute et réconciliation, il va tout enregistrer.

Une fois n'est pas coutume avec un roman de JP BLONDEL, j'ai terminé ma lecture en laissant tomber une ou deux petites larmes. Hé oui, une fois de plus, j'ai été touchée par cette plume pleine de sensibilité et d'humanité.
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Le narrateur a seize ans et est en première ES. C'est un élève lambda, réservé, sans histoire. Un rêveur qui passe son temps à observer, contempler le monde. Et son monde, justement, change radicalement le jour où le proviseur décide de mettre un terme au laisser-aller ambiant. Pour lui, avant d'être un lieu de vie, le lycée doit être un lieu de travail. La reprise en main se fait à coup de mesures de rétorsions inédites : tenue impeccable exigée, plus personne d'assis dans les couloirs, interdiction aux amoureux de « se frotter », etc. de la discipline et de l'autorité avant toute autre considération. Effaré par le manque de réaction de ses camarades, l'adolescent va s'insurger à sa façon. Caméra au poing, il va filmer les petits riens du quotidien pour montrer que le lycée, c'est aussi et surtout la vie.

Jean-Philippe Blondel est prof d'anglais, il connaît parfaitement les rouages de l'administration scolaire. Il sait que, d'un établissement à l'autre, le personnel de direction peut imposer sa patte de manière plus ou moins intelligente. Et s'il prend soin de préciser à la fin de son texte que « ceci est une oeuvre de fiction, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite », son histoire sent le vécu à plein nez.

« Un endroit pour vivre » n'est pas une ode au laxisme post soixante-huitarde.C'est plus fin. Avec sa caméra, son personnage capte une humanité en mouvement. L'amour bien sûr, mais aussi l'amitié, le dialogue permanent entre enseignants et élèves, la souffrance, la violence, la haine, la solidarité ou le courage. La vie dans toute sa diversité, encore et toujours. L'acte militant est ici relaté dans un long monologue, d'une seule voix. A l'image de cette collection dont je ne cesse de vous vanter les mérites depuis plusieurs mois.

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1 jeune lycéen, un directeur -M. Langlois- qui décrète un beau jour que le lycée n'est pas un lieu de vie, mais un lieu de travail ! Finis les petits bécots entre deux cours, ou tout autre forme de sollicitation commune qui ne soit pas liée au travail. le protagoniste, caméra au poing, décide de saisir la vie dans ce lycée, 5 minutes 30 de révolte personnelle d'abord, puis de joie, d'amour, de tristesse, de vie ! Jusqu'à l'apothéose (tout en douceur) finale.
Une belle lecture, qui sera lu aux 3èmes par mon collègue préféré, qui ravira tous, j'en suis certaine !

« Un endroit pour vivre » est un tout petit roman de Jean-Philippe Blondel, réédité il y a peu dans la collection « d'une seule voix » d'Actes Sud. Ce texte minuscule est un condensé d'émotions et de vie. Vibrant et poétique. Une tranche de vie comme seul Jean-Philippe Blondel réussit à les écrire. Pleine de cynisme, et pourtant empreinte d'espoir… Une ode à la vie, à l'amour et à la liberté. Attendrissante et juste.

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Ici il s'agit d'évoquer par le biais du narrateur les notions de vie, d'autorité et d'amour dans le cadre du lycée. Mais je présente mal le récit... ça n'a rien de didactique ! C'est simplement l'histoire d'un adolescent qui s'insurge contre les décisions autoritaires du nouveau proviseur de son établissement scolaire, qui, sous couvert de "correction" cherche à gommer toute trace de vie dans l'enceinte du lycée. le narrateur va donc monter un petit clip dans lequel il a filmé la tendresse et l'amour chez ses camarades, des adolescents qui s'embrassent, se regardent ou se tiennent par la main...
Je vous laisse découvrir le reste de ce texte au ton juste que j'ai trouvé très beau.

Une histoire courte mais qui sonne juste, car après tout : "Le travail, c'est la vie, la vie c'est du travail. L'amour, ça se travaille. L'amitié aussi. le travail, c'est avant tout du lien, non ?"
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Encore un merveilleux livre de Jean-Philippe Blondel, écrit tout en finesse et sensibilité et cette collection d'une seule voix est vraiment magnifique.

Du coté de l'histoire:Nous suivons un élève de première.
Il est nouveau dans ce lycée, il se sent différent des autres mais ne sait pas pourquoi, il est toujours dans l'observation des autres lycéens.
Le proviseur de ce lycée est une personne autoritaire et exigeant, il tient à ce que son établissement redevienne un lieu dédié exclusivement au travail et condamne toute autre forme de vie dans son établissement.
Touché par ce nouveau règlement, notre jeune héros décide alors avec une petite caméra de filmer des couples qui s'embrassent mais qui se déchirent aussi, il décide de filmer ainsi la vie. Durant les pauses, il s'anime avec sa caméra et son projet devient connu de tous, il reçoit soutien et encouragements de ses camarades mais aussi de certains professeurs qui lui suggèrent de filmer aussi la "haine". Ce projet le rend vivant, fait battre son coeur et à la fin du film comme du roman c'est lui qui va renaître. C'est alors qu'il comprend pourquoi il n'a été jusque là que simple observateur de ses courtes relations passées.

Du coté de l'écriture: Comme toujours avec Jean-Philippe Blondel, les mots dansent sous nos yeux, sa plume fluide et merveilleuse nous fait passer un excellent moment de lecture. Sa sensibilité, sa justesse des mots et sa pudeur nous emporte comme toujours. J'ai été touchée et émue à la fin de ce roman qui nous décrit si justement les sentiments que ressent notre narrateur. le fait que le jeune héros n'ai pas de nom permet de s'identifier facilement au personnage et cette collection d'une seule voix est vraiment bien mise en avant avec ce si joli texte.


En conclusion: J'ai simplement adoré ce court roman qui se lit d'une traite, il confirme une fois de plus le talent d'écriture de Jean-Philippe Blondel et me conforte dans mon idée que c'est un de mes auteurs «chouchou». Bien sure je le conseille fortement à toutes et tous, adolescents ou non.
Lien : http://aupaysdelire.blogspot..

Ce très court roman évoque la vie dans un lycée. le narrateur, en classe de première, est un peu en marge de la communauté des lycéens. Il est choqué par les directives du nouveau proviseur qui veulent imposer une discipline et un comportement plus stricts dans l'établissement. Pour lui, les jeunes gens ne sont ici que pour travailler; tout laisser-aller au lycée devient inadmissible. le jeune héros va réagir à sa manière. Utilisant ses compétences personnelles, il va filmer ses petits camarades dans leur vie quotidienne, y compris quand ils transgressent les directives.
Manifestement l'auteur, J.-P. Blondel, qui est professeur, connait bien le milieu scolaire. Son message - tout simple - est parfaitement suggéré dans le titre de son livre. Sympa.

Vite lu mais aussi vite oublié. Je trouvais l'idée fort intéressante mais elle est traitée trop tard dans ce (pourtant) court récit. La volonté du proviseur d'imposer sa vision et des règles strictes n'est pas assez développée à mon goût, les scènes prises en photo par le personnage principal ne sont pas assez exploitées pour montrer la richesse de la vie lycéenne. Dommage!

L'adolescent qui prête sa voix à ce récit se fond dans la masse des élèves de son lycée. Ses seules grandes passions : les livres, qu'il dévore, et le cinéma, qui l'inspire. Et sa bête noire : le principal, qui a osé décréter avec cynisme que le lycée n'était pas un lieu de vie, mais un lieu de travail. Alors l'adolescent s'empare de son caméscope, et filme l'amour, la colère, l'amitié, les éclats de vie de ce lieu dans lequel tant d'heures s'écoulent.

L'avis de Marion, 14 ans : Ce petit livre court et facile à lire est réellement bien écrit. Nous sommes plongés du début à la fin dans le corps du héros, et imaginons aisément ce qu'il voit et ressent.

L'avis de la rédaction : le style de ce livre, juste et émouvant, colle parfaitement à l'ambition de la collection D'une seule voix : celle de proposer “des textes d'un seul souffle”, faits pour être lus à voix haute ou murmurés, car c'est à la parole, ici, que l'émotion est confiée. Pari réussi.