Vouloir expliquer le monde c'est comme essayer de faire entrer des roses
dans un vase à coups de marteau.
Marcher dans la nature, c'est comme se trouver dans une immense bibliothèque où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles.
Je rêve de nommer les rose avec la langue qui est la sienne, et pas seulement avec les mots courants.
"L'empathie c'est, à la vitesse de l'éclair, sentir ce que l'autre sent et savoir qu'on ne se trompe pas, comme si le coeur bondissait de la poitrine pour se loger dans la poitrine de l'autre".
Les larmes et les sourires écrivent sur les visages... Très peu de choses méritent d'être crues, mais voir soudain la douleur et la bonté de quelqu'un, c'est comme trouver le nord quand on ne savait plus où on était. (p.108)
Quand j’aime je suis dans ma propre vie comme dans une histoire à l’intérieur de laquelle j’aurais tout à coup disparu : c’est l’autre qui requiert toute mon attention. Je me trouve devant la bonté comme devant les hiéroglyphes avant la venue de Champollion. Je suis affamé de bonté. Or, la bonté est ainsi faite que plus on en a moins on en a. C’est elle que j’espère déchiffrer sur les visages.
La bonté,c'est comme trouver un diamant dans de la verroterie:c'est incompréhensible.C'est impossible de savoir d'où elle vient,elle tombe du ciel et c'est cela qui est mystérieux.
« L’amour, c’est quand quelqu’un se met à vous parler comme une rivière, comme une étoile , ou comme la fleur du chèvrefeuille ..... » .
Je suis persuadé que, si les gens savaient réellement qu'ils allaient mourir, ils nous inviteraient chez eux pour manger. Ils parleraient à des inconnus, ouvriraient leur porte à des étrangers, partageraient avec eux paroles et nourriture. (p.125)
J'ai longtemps habité "2,rue de l'inquiètude",j'ai toujours su,ou plutôt senti,que très peu nous sépare du pire et très peu du paradis.