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sur 564 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Ouf ! j'en suis venu à bout !
Voilà plusieurs années qu'il me nargait ce minuscule livre ! Plus d'une fois je l'ai ouvert, enchantée de la première page, et puis, il me tombait des mains...Oyé, oyé ! je termine l'année sur une (petite) réussite : je l'ai lu ! jusqu'au point final !!!

Le sujet affiché est une biographie de Saint François d'Assise ; point de recherche bibliographiques, mais un fil conducteur, pour nous parler de la difficulté de quitter l'enfance pour se construire adulte.
Un personnage secondaire : Dieu. La façon dont l'auteur nous le décrit me le rend drôlement sympathique, Dieu. Il ressemble vraiment aux hommes...euh...plus par leurs travers que leurs vertus : "un Dieu ivre qui reprenait son offrande, piétinait sa parole", avec des moments de gaieté, un Dieu, un peu "farce". Bref un Dieu paternaliste qui ressemble baucoup à un père omnipotent, dont on aime partager ses moments de gaieté en surveillant du coin de l'oeil, le moment où il va...déraper !
En héroïne cachée : LA MERE ! sanctification de la femme. Avec en prime un chapitre " le camp des femmes, le rire du Dieu". Pas question de passer à côté d'elle : elle est de quasiment toutes les pages.
Il est aussi question d'amour. Et Christian Bobin en parle bien. Et au plus haut niveau de l'amour, celui de Dieu pour sa créature, et de sa créature pour Dieu, presque aussi haut que l'amour maternel. Ah l'amour d'une mère !

Bref, je n'ai lu dans ce court roman, qu'une réflexion sur la parentalité, la difficulté de se créer une vie, de s'éloigner de ses géniteurs. L'écartellement douloureux de la destinée de tout un chacun "Par le nom de famille, un enfant rejoint l'amoncellement des morts en arrière des parents. Par le prénom il rejoint l'immensité fertile du vivant, tout le champ du possible". Avec cette phrase, il serait possible d'imaginer un enthousiasme, un appetit de vie, mais, dans l'ensemble de ce livre j'y ai entendu beaucoup d'angoisse.

Quant au style, de super paragraphes d'un lyrisme échevelé, surtout lorsqu'il met en mots son amour pour la Bible : Christian Bobin est un lecteur passionné et transporté par la richesse de ce monument littéraire. de très belles pages comme la première qui m'avait séduite.
Pour le reste, le style est ampoulé, pompeux, sentencieux et (trop) souvent saint-sulpicien. Oserais-je dire que j'assimile son style au rythme de la musique disco : c'est du deux temps. "...l'amour veut l'éveil. L'amour est l'éveil..." ou "Il n'y a pas de Terre Sainte. C'est toute la terre qui est sainte..."
Abus de tournures littéraires qui tentent de faire croire à la profondeur de la pensée. M. Bobin aime les mots, aime en jouer avec adresse comme un bateleur certain de son savoir-faire.

Merci à Babelio qui me permet de garder une des phrases que je préfère dans ce petit ouvrage.
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Je m'étais dit que je lirai un livre de Christian Bobin, c'est fait !
J'ai choisi le premier que mon libraire a sorti d'une étagère.
J'ai lu de façon très consciencieuse la première moitié, ensuite de façon très lâche... ( dans les deux sens du terme)
Je suis allée jusqu'à bout de ce petit livre espérant une dernière phrase du style "Je vous ai bien eu, vous y avez cru?
Et bien non.
Je me suis revue durant les séances de catéchisme du curé illuminé qui venait chaque semaine à l'école primaire.
Il nous racontait de belles histoires et nous donnait des images.
L'histoire: un gamin naît au sein d'un couple où la maman vénère son bébé au point de l'étouffer d'amour, le papa est très sévère et pense qu'il est trop couvé. le garçon reste très ado gâté jusqu'à 20 ans ( petit dragueur friqué ). Un jour il en a marre, il fait "sa crise" et il se barre! Papa est très en colère, maman pardonne, est triste mais bien contente que son grand bébé ait tenu tête à son macho de mari !
Bobin ne sert pas vraiment saint François d'Assise qui était peut-être pas mal d'après mes souvenirs.
Dans 10 jours, de retour de Sicile, je serai à Assise. Je vais faire un tour sur internet pour voir un peu ce qui est dit sur ce François et de façon un peu plus sobre que dans ce livre j'espère !
PS: au passage remarquons la très belle image pieuse que donne Bobin des femmes: sainte mère ou putain !
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[Livre audio lu par Michaël Lonsdale]

J'apprécie beaucoup Michael Lonsdale en tant qu'acteur, mais curieusement je n'accroche pas avec ses lectures. Sa voix est belle, profonde, paisible, et cependant assez uniforme. L'écoute génère un état nuageux qui n'est pas désagréable, certes, mais quelques nuances, quelques débordements la rendraient plus intéressante sur le long fil d'un livre.

J'ai trouvé que ce roman était un objet ciselé, refermé sur lui-même. Les phrases ne tiennent la route que dans le cercle fermé qu'il forme. Des mots simples sont posés comme points de repères et peu à peu remplis du sens que l'auteur veut leur donner : amour, mère, enfant, père, saint, femme, nu, Dieu, guerre… Ils se figent dans leur définition désincarnée.

“ Les hommes tiennent le monde, les mères tiennent l'éternel qui tient le monde et les hommes. ” (piste II 5:05)

Les places sont marquées, irrémédiablement, dans une vision coincée, idéalisée et autistique de l'enfantement, de l'éducation et de l'amour.

La vision du fou, définit par son rapport à la mort, contrairement au visionnaire lié à la vie, me semble très artificielle.

“ le fou est dans la compagnie des morts. Il a son visage tourné vers l'ombre. Plus rien ne lui arrive que du passé. Il ne peut se lier à rien, ni personne. Il ne peut nouer aucune histoire vivante avec les vivants. ” (piste VII 2:40)

Sur François d'Assise, “ Les onze Fioretti de François d'Assise ” de Roberto Rossellini sont beaucoup plus rigolos et sans doute plus proches de la réalité.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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J'ai trouvé ce livre dans une "boîte à lire"...
Je l'ai traversé.
L'auteur est au-dessus des autres, un livre très bien écrit, trop bien même.

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Très déçue de ce livre. On me l'avait décrit comme poétique, et j'imaginais que le thème principale serait la vie de Saint François d'Assise, je l'imaginais un livre subtil qui m'inspirerait...

Malgré quelques passages intéressants, comme la longue comparaison entre la Parole de Dieu et le vent du tout début, on se retrouve vite dans un essai politique qui traite de la place de la femme (pas des femmes, comme si elle n'avaient pas de différences) et on voit des mentions de bébé éprouvettes... Pourquoi? Saint François d'Assises, c'est la pauvreté, le dénuement, l'humilité. Si je veux choisir un livre sur le rôle traditionnel de la femme je sais où aller choisir.

J'ai vraiment l'impression qu'à se focaliser sur certaines préoccupations, l'auteur est passé à côté de la possibilité d'un livre beau, subtil et qui vous transforme sans qu'on s'en aperçoive.
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