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3,87

sur 577 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme étiquette du livre, j'ai choisi "recueil de nouvelles", j'aurais dû écrire "recueil de réflexions".
Ces réflexions que Christian Bobin tourne si bien autour d'un thème à chaque fois différent.
"Vie souterraine" est ma nouvelle préférée. On y rencontre une femme qui se voue à l'écriture lorsqu'elle a fini toutes ses tâches.
La préface décrit la petite enfance comme un continent qui s'arrête au corps de l'enfant, il y définit le lecteur comme un être qui s'échappe de la vraie vie et marque une nette différence entre le lecteur et le non-lecteur.
Ses phrases amènent sans cesse à la réflexion.
Parfois, j'approuvais ses mots mais à certains moments, je les désapprouvais totalement.
Ainsi, dans "La petite robe de fête", il déclare qu'on n' attend rien dans l'enfance et qu'on commence à attendre quelque chose de sa vie à l'âge adulte. Pour moi, l'enfance est la période où j'ai attendu le plus et l'âge adulte, l'âge où j'ai avancé et décidé le plus.
Bref, belle lecture avec des passages que j'approuvais et d'autres que j'avais envie de contredire.
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Un livre de Bobin, c'est comme une compression de César. Ça procède d'une intention insondable. Ça ne sert qu'à vous exalter ou au contraire vous offusquer.

Il l'écrit lui-même : de cette lecture " vous ne retenez rien, ou juste une phrase. Vous êtes comme un enfant à qui on montrerait un château et qui n'en verrait qu'un détail, une herbe entre deux pierres, comme si le château tenait sa vraie puissance du tremblement d'une herbe folle".

Un livre de Bobin ne raconte pas d'histoire. N'a ni intrigue, ni suspense. Ni début ni fin. Ne répond à aucune question. Ne fait que vous interpeler, vous interroger, vous déconcerter. De sa lecture vous ressortirez agacé ou dithyrambique, mais pas indifférent. Mais de la gangue vous pourrez quand même extraire quelques pépites.

"C'est quoi au juste prier. C'est faire silence. C'est s'éloigner de soi dans le silence".

"Partout l'appel, partout l'impatience de la gloire d'être aimé, reconnu, partout cette langueur de l'exil et cette faim d'une vraie demeure – les yeux d'un autre".

"Un livre est grand par la grandeur du désespoir dont il procède, par toute cette nuit qui pèse sur lui et le retient longtemps de naître".

C'est ça un livre de Bobin. C'est court. Ça vous laisse perplexe. On se dit qu'on n'y retouchera plus. Puis on y revient.
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Ici pas d'histoire, pas de héros, pas d'intrigue, juste un texte dans lequel chaque lecteur se retrouvera. Hymne à ce qu'il y a de plus important dans la vie: l'amour, la lecture et l'écriture, car dépassant la vie, car plongeant dans le monde de l'imaginaire et du songe, car bien plus grand que tout...

Un texte bref plein de poésie et d'émotion dans lequel tous les amoureux des livres se reconnaîtront et qui explique au peuple taciturne des non-lecteurs, l'éternel ravissement que procure la lecture ou l'écriture.Un livre qui est comme "l'eau des fontaines", plein de simplicité et de fraîcheur, plein de grâce et de beauté et dans lequel on retiendra cette phrase clé : "dans la lecture on quitte sa vie, on l'échange contre l'esprit du songe, la flamme du vent".
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Les livres de Bobin sont comme des paysages, des peintures. On y capte des étincelles, des luminescences, des beautés, en fonction de ce que l'on a dans le coeur au moment où on lit.
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Je n'avais jamais lu de livres de Christian Bobin.
Je ne connaissais de lui que quelques citations lues ici et là.
Je ressors de cette lecture un peu mitigé. En effet, certains passages m'ont séduits, m'ont transportés et d'autres m'ont laissé totalement indifférents. Je pense être un peu passé à côté mais je me replongerai dedans c'est sûr.
Ce n'était peut-être pas le bon moment...
Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Bobin, c'est un voyage dans une écriture aussi insolite que sa pensée, par une prose poétique transcendante, qui met un rayon de lumière dans l'insignifiance du quotidien.
Ce recueil (qui confère au recueillement) de pensées (de méditations ?) nous livre la clef qui ouvre aux chemins de la lecture et de l'écriture, à travers des auteurs et des ouvrages que Bobin nous partage pour mieux affronter les mystères de l'existence, depuis l'embarquement jusqu'à son terminus. Avec pour bagages d'illuminantes métaphores : "La comète de l'amour ne frôle notre coeur qu'une fois par éternité".

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cette nouvelle (offerte par la même personne de ma famille !) m'a laissée légèrement perplexe. Il s'agit en quelque sorte d'une ode à la lecture, mais j'avoue que, alors que je l'ai lu il y a à peine 3 mois, je n'en garde pratiquement pas de souvenirs. J'en suis la première surprise car d'habitude je n'oublie pas l'intrigue d'un livre aussi facilement, mais je pense qu'ici la cause est la plume de l'auteur. Cette plume est l'élément phare de cette nouvelle (à tel point que ce livre est classé en poésie), c'est ce dont je me rappelle le plus. Cette plume de Christian Bobin (auteur que là encore je ne connaissais pas avant) est incroyablement belle et, à juste titre, poétique. C'était une bonne expérience que de découvrir ce style d'écriture différent, je me laissais bercer par les mots. A tel point que j'en ai oublié l'histoire... Une petite robe de fête est donc une nouvelle qui ne m'aura pas laissé un souvenir impérissable, mais comme dans mon souvenir je me rappelle y avoir lu des réflexions intéressantes sur la lecture, je pense bien relire ce petit livre.
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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Christian Bobin prend pour thème la lecture pour nous emmener dans son univers enchanté. Ainsi, au fur et à mesure des textes du recueil, nous croisons Perceval, Jonas mais aussi Rilke, Eluard et Racine, évoluant dans un monde soit étrange soit contemporain, dans une époque parfois déterminée parfois indéfinie, au fur et à mesure de la plume du poète.
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Une très belle découverte ! Moi qui ne connaissait que Christian Bobin de nom, que sa prose poétique de réputation...Eh bien je n'ai pas été déçue du tout. Les images se succèdent avec avec d'harmonie, de légèreté et de fluidité. L'auteur met sur des petits détails, des mots somptueux qu'il accorde comme des notes dont le livre ne serait que l'instrument. le dernier passage "Une petite robe de fête" reste mon préféré car les petits textes sui s'enchainent sont vraiment magnifiques. Bobin arrive à nous toucher avec de simples images, qu'on a peut être déjà observé dans la vrai vie mais qui ne nous ont pas exalté pour autant. J'applaudis donc sa maitrise des mots, de la poésie et ce côté magique qu'il donne à chacune de ses phrases. Je pense commencer très bientôt "La plus que vive" et "L'inespérée"
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Voici une suite de textes courts. L'écriture est poétique. Il évoque diverses facettes de son quotidien, la réception d'un manuscrit qui le touche, les leçons de poney de sa fille, les hommes pressés dans les gares, etc. C'est beau car il est en dehors des choses, spectateurs délicat. J'ai aimé les liens aux enfants, à l'enfance, à la maternité. J'ai trouvé le style trop empesé parfois à mon goût, avec des répétitions comme celles dont on use parfois, reformulant pour être sur que l'autre a bien compris. A moins que ce ne soit moi qui aie un attrait trop prononcé pour l'espace et le silence entre les mots
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