Ah qu'il est difficile de commenter ce recueil de nouvelles. D'abord, je tiens à dire que je l'avais déjà lu il y a bien vingt ans et que j'avais été totalement hermétique à son écriture, étant plutôt cartésien, j'aime bien les narrations structurées avec un schéma narratif bien balisé. Mais j'ai dû évoluer, certainement par le biais d'autres lectures, ou par une forme de sagesse que l'on acquiert avec les années, disons que j'aime à le penser. Bref, ce texte me parle davantage et certains aphorismes méritent d'être enregistrés dans mes notes de lecture comme avec
Charles Juliet ou
François Cheng, eux aussi, j'étais passé à côté.
Je commence à comprendre sa poésie mais il faudra certainement y revenir. Quelques phrases qui ont fait mouche sans que je puisse vraiment exprimer le pourquoi.:
“A quoi reconnaît-on les gens fatigués. A ce qu'ils font des choses sans arrêt. A ce qu'ils rendent impossible l'entrée en eux d'un repos, d'un silence, d'un amour. C'est pour fuir la fatigue qu'ils font toutes ces choses et c'est en la fuyant qu'ils s'y soumettent. le temps manque à leur temps. Ce qu'ils font de plus en plus, ils le font de moins en moins”.
“Vous n'êtes pas la cause de ma solitude. Elle dormait en moi bien avant vous. Vous êtes celle qui - pour l'avoir éveillée - lui ressemble le plus”.
Ou encore “On entre en lecture comme on tombe amoureux, par espérance, par impatience”. Il y en aurait bien d'autres mais on va me rétorquer qu'il existe sur Babelio la rubrique ad hoc pour déposer les citations et on aura raison.
Il ne faut donc pas avoir un avis définitif sur un auteur, le temps fait son travail, on évolue, je pense que je ne vous apprends rien.
Challenge Riquiqui 2022.