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Si on vous demandait quel est votre film préféré d'Alfred Hitchcock ?
Mieux encore : quel est à vos yeux son film le plus marquant ? Vertigo apparaîtra certainement dans le top 3 des réponses, et à coup sûr dans le mien (juste derrière Fenêtre sur cour...).
Un des talents du cinéaste était sans aucun doute de dénicher les plus belles inspirations dans ses lectures, que des références ! Et parmi elles : Sueurs froides, de Boileau-Narcejac.

Flavières est un ancien flic, non pas à la retraite, mais retiré de la police suite à une triste affaire au cours de laquelle il a perdu son partenaire. Encore traumatisé par ce drame et hanté par le terrible vertige qui l'a à l'époque handicapé jusqu'à lui ôter tous moyens d'agir, il est à présent avocat, faute de mieux.
Contacté par un ancien camarade de promotion qui s'inquiète du comportement étrange de sa femme, Flavières accepte de prendre cette dernière en filature pour trouver l'explication de ce mystère. Troubles psychologiques, possession ? À vrai dire, peu importe pour le détective improvisé, il tombe petit à petit amoureux de la jeune femme.
Ce rapprochement n'est pas sans danger pour Flavières, par respect de son client et ancienne connaissance avant tout, mais aussi en raison du comportement de plus en plus obscur de la dénommée Madeleine. Serait-il à son tour en train de perdre la raison ?

Ah j'ai mieux compris pourquoi le cinéaste avait voulu adapter ce roman ! Un véritable suspense est maintenu de la première à la dernière page, tenant ainsi son lecteur en haleine de bout en bout. J'avais beau connaître le film pour l'avoir visionné à plusieurs reprises, je me suis trouvée embarquée comme une néophyte, soumise à l'intrigue et à son déroulement atypique.
Je reconnais volontiers que le style a vieilli, qu'il est difficile de s'attacher à un quelconque personnage et que le rythme est plutôt lent...mais c'est justement ce qui m'a plu.
J'ai aimé suivre cet anti-héros, embarqué dans une histoire qui très vite le dépasse et le mène à ses propres limites. Plus que l'intrigue, c'est l'aspect psychologique qui est mis en avant, avec l'expression d'émotions fortes et contradictoires, mais le plus souvent cantonnées dans le non-dit et l'intériorité.

Typiquement un roman qui ne laisse pas indifférent : on aime ou pas du tout.
Personnellement, ce duo d'auteurs va alimenter mon pense-bête...
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Je dois avouer que je n'ai jamais considéré Vertigo comme le plus grand film jamais fait alors je n'avais pas trop d'attente pour ce roman, ce qui est sûrement une bonne chose, étant donné que je crois comprendre que beaucoup ont été déçu.

Je l'ai lu rapidement, l'intrigue est simple mais plutôt prenante. C'est un peu simple, peut-être, et un peu court, il ne se passe pas tant de choses que cela, mais j'avoue que j'ai trouvé le tout assez convaincant.

Ce roman ne marquera pas mon année de lectures, mais je suis content de l'avoir lu. Cela m'a même donné envie de revoir Vertigo car à part certaines scènes plutôt marquantes je ne me souviens plus de grand chose.
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J'aime beaucoup relire les romans de Boileau et Narcejac et j'avais complétement oublié que c'était devenu Vertigo par Hitchcock.
Du coup je l'ai relu autrement, en ayant en tête le film très récemment revu en ciné club, et en comprenant mieux les petites touches Hitckockiennes !
Le livre est un chef d'oeuvre, n'ayons pas peur des mots, une intrigue machiavélique, une écriture pointue, précise, le relire a été un pur bonheur.
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Ce fabuleux roman est lié pour l'éternité au film mythique d'Alfred Hitchcock : sueurs froides.
Sur une trame policière banale au départ, les auteurs réussissent à nous transporter, dans une quête infinie sur le passé, l'identité, la psychologie des personnages.
Curieusement, le chasseur et la chassée deviennent les éléments indissociables d'un même jeu de piste mystérieux et mortel.
Mais le vrai protagoniste du récit n'est pas humain : le vertige.
Trouble pathologique inhérent au pauvre détective, devenant le véritable moteur du roman. Dithyrambique investigation, d'un homme handicapé pourchassant un mythe, une illusion au milieu d'un océan de mensonges, mais où le moindre petit indice, semble rouvrir une porte d'espoir qui se refermait.
Jusqu'au bout, ce récit maintient un suspense distillé par petites touches montant crescendo, sans oublier les coups de théâtre successifs, dopant à l'adrénaline des lecteurs déjà sous tension.
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J'avais beau voir les interrogations que le récit devait susciter chez nous – Flavières est-il paranoïaque ? est-ce une machination ? est-ce réellement une réincarnation ? –, je n'ai pas réussi à me prendre au jeu, encore moins à ressentir la moindre tension. J'ai trouvé le temps bien long sans réellement comprendre en quoi cette histoire était intéressante. Tout est très mou : je ne demande absolument pas de l'action à toutes les pages, j'aime des récits lents et psychologiques, mais là, des développements de l'histoire aux dialogues et interactions entre les personnages, tout m'a semblé affreusement plat.
Ainsi, le mystère apparaît noyé dans un flot de banalités, ce qui fait que la résolution dans les deux dernières pages tombe complètement à plat.
Même le fait d'avoir situé l'histoire pendant la Seconde Guerre mondiale m'interroge. La première partie se déroule vers 1939-1940, mais le conflit est lointain, véritablement en arrière-plan comme une toile de fond floue et inutile. Cela permet éventuellement de justifier la fuite de Flavières pendant les quatre ans qui s'écoulent entre les deux parties composant le roman, mais d'autres excuses auraient pu être trouvées. le cadre historique n'est en l'occurrence d'aucune utilité à la narration et est souvent oublié.

Les personnages auraient pu rattraper les faiblesses de la narration, mais, malheureusement, je n'ai pas davantage eu d'empathie pour le personnage principal. Ni même simplement de l'intérêt.
Certes, le roman parle également de souffrances ordinaires, telles que l'alcoolisme ou le deuil, mais encore une fois, la narration a fait que je suis restée assez indifférente à ces thématiques qui auraient pu me toucher. Finalement, le sentiment le plus fort que Flavières a su m'inspirer a été de l'agacement vis-à-vis des relations insistantes (harcelantes) qu'il noue avec les femmes du roman.
Quant aux femmes… elles manquent de corps et de crédibilité (souffrant notamment de « retrouvailles » tirées par les cheveux). Les auteurs ont beau accumuler les mots pour les décrire, tenter de les nuancer, de les approfondir par leur apparence, leur comportement, elles restent inconsistantes. Un seul triste mot pour les décrire : fades.

En réalité, j'ai souffert tout au long du roman d'une absence d'intérêt pour à peu-près tout, de l'histoire aux protagonistes. J'ai failli abandonner à plusieurs reprises et, si ce n'est que cela va me permettre de comparer avec le film, j'aurais dû opter pour cette solution.
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« Le roman qui a inspiré le grand film de Hitchcock » nous dit la 4e de couv. C'est vrai et c'est pour moi le seul défaut de ce livre. Comme la plupart des lecteurs d'aujourd'hui je pense, j'ai vu le film avant de lire le bouquin et du coup la trame de suspense qui tient tout l'ouvrage est affaiblie. Evidemment quand on connait la ficelle, c'est moins spectaculaire.
Mais pourtant j'ai lu cette histoire avec beaucoup de plaisir. Histoire d'un homme qui tombe amoureux à son corps défendant, parce qu'il n'a pas confiance en lui, parce qu'il n'arrive pas à se pardonner son passé, parce qu'il est planqué alors que son pays est en guerre, parce qu'il y a conflit de loyauté avec le mari surtout. Mais bon, il tombe amoureux quand même. Et dans la deuxième partie, cet homme qui avait fait le deuil de cette femme croit la retrouver. Et se met à douter de la vérité au point de frôler la folie… et de nous entrainer avec lui. Véritablement…diabolique.
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Comme pour d'autres titres du duo Boileau- Narcejac, " sueurs froides" est à l'origine d'un film.
Il sortira sous le titre " Vertigo" et sera réalisé par le Maître du suspens Alfred Hitchcock en 1958.
J'ai revu il y a quelques semaines ce classique et doit dire, après avoir refermé le livre, que sa réalisation cinématographique est supérieure à l'écrit ce qui est assez rare pour le souligner.
Dans la version papier, on s'attarde trop sur les errements de Flavières qui cassent la dynamique du récit et le rendent plus pleurnichard que réellement pris dans une spirale infernale comme un vertige sans fin.
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Le film VERTIGO d'Alfred Hitchcock demeure un sommet du cinéma. Peu savent que le cinéaste anglais s'est inspiré de ce roman français initialement intitulé "D'entre les morts". Un suspense rôdé et fait pour, justement, donner le vertige. Ceux qui ont aimé le long métrage doivent lire ce roman pour y retrouver l'ambiance formidable et une récit de machination diabolique, qu'on croit au début auréolé d'une touche de fantastique. Or, on le sait, l'être humain est doté d'un machiavélisme redoutable.
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Le roman qui a inspiré le fameux film d'Alfred Hitchcock. Un thriller vertigineux, tant il est mélodramatique et redoutable. le récit explore la quête d'un homme obsessionnel qui suit une femme qui pourrait bien ne pas être celle qu'on affirme. un jeu de pistes bien mené et à la conclusion brutale et ahurissante digne du duo Boileau-Narcejac. Un livre qui gagne a être lu.
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Eternel recommencement !
Hitchcock l'a bien compris. Pour réaliser son chef d'oeuvre Vertigo, il fallait un sacré bon livre démoniaque écrit par Boileau/Narcejac : Sueurs froides.

Pour cela, il fallait inventer une histoire d'entre les morts !

Habile scénario où le lecteur se perd dans les dédoublements de personnalités, de passé présent, d'obscurs secrets antérieurs qui amènent droit à la mort.

Mais ça ne fait pas mal de mourir !

Pour Roger Flavières obsédé, il sera prêt à tout ... pour l'amour.

Diabolique mais jamais surréaliste, nous sommes bien dans un thriller angoissant où l'amour est omniprésent au risque de tout perdre.

Dommage cependant qu'à la lecture, on manque de rythme, de compassion ainsi que d'attachement à notre personnage.
Ceci dit, c'est quand même un grand classique intemporel !
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