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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! Morne plaine !
Si Waterloo fut une mémorable et cuisante défaite pour le petit caporal et un douloureux souvenir pour les Français, elle ne le fut pas pour tout le monde. A l'heure où la France boude les commémorations de la bataille de Waterloo, de nombreux pays européens, eux, s'en réjouissent.
La France serait-elle mauvaise perdante ?
Je laisse cette question à votre appréciation pour en venir au sujet qui nous intéresse ici : « La Banque », bande dessinée de Boiserie, Guillaume et Maffre.
Le scénario débute à Londres, à la veille de cette fameuse bataille de Waterloo. Nathan de Rothshild prépare un fameux coup de Bourse qui lui permettra de multiplier sa fortune par vingt. Dans l'ombre, agissent Charlotte et Christian de Saint-Hubert. Aristocrates français, ruinés par la Révolution, ils sont venus se réfugier à Londres. Ils ont une revanche à prendre...

La préface de Jean Dufaux introduit admirablement cette bande dessinée.
«  L'intime et le spectaculaire se côtoient avec beaucoup d'intelligence et une certaine perversité dans La Banque. Ce balancement narratif entre le boudoir et le salon,la banque et le pigeonnier, les ronflements du possesseur et le chant des libertés, donne ses couleurs, ses forces et ses pistes de réflexion à l'ouvrage que vous allez lire. »

En temps ordinaire, j'aurais plutôt tendance à fuir ce genre de « saga financière » mais je me suis laissée tenter par une première page de couverture intrigante. Et bien m'en a pris ! Sur une toile de fond historique fort réaliste, les personnages mis à l'honneur ne nous laissent pas indifférents. Rapaces, manipulateurs, voraces, pernicieux, du richissime porc Milligan à la jeune et belle Charlotte, aristocrate désargentée qui ne recule devant rien, en passant par les Rothshild, rois de la spéculation, aucun n'échappe à la damnation de l'argent.
Une intéressante réflexion en effet sur les dessous peu glorieux du monde de la Bourse et les affres causés par le pouvoir et l'argent.
Une belle réussite pour ce premier tome !
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Malgré son titre un peu étonnant (la banque, cela paraît un peu plat, mais finalement n'est-ce pas plutôt sobre et fort?), cette série décrite comme une saga financière promet d'être une réussite.
Ce premier tome commence à Londres. Deux jeunes aristocrates français ruinés exilés en Angleterre , Charlotte de Saint-Hubert et son frère Christian, gravitent dans l'entourage de Nathan Rothschild. Lui nettoie son pigeonnier tandis qu'elle est obligée de se prostituer, mais elle a le don de la finance et elle comprend vite qu'elle pourrait profiter des informations recueillies auprès du banquier pour reconstituer la fortune familiale, d'autant plus que ce dernier est en train de monter un coup de bourse autour de la bataille de Waterloo.
Après de nombreux rebondissements, le tome se termine à Paris dans le quartier du Palais Royal et la suite s'annonce passionnante.
Les dessins sont à la hauteur du scénario, mais j'ai surtout aimé le fait que les personnages (notamment celui de Charlotte) soient assez complexes, à la fois cyniques et attachants.
A noter pour conclure l'excellente préface de Jean Dufaux, une référence en matière de BD.
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La banque s'annonce comme étant une nouvelle saga peut être familiale mais surement financière. Pour ce premier tome nous sommes au XIX e siècle avec la montée en puissance de la famille Rothschild, banquiers de renom, qui vont gagner beaucoup d'argent en bourse en spéculant sur la victoire de Waterloo.
A coté nous avons Charlotte et Christian, deux petits aristocrates français expatriés et contraint de vendre leur corps pour Charlotte ou de faire le larbin pour Christian afin de survivre dans Londres. Et ils ne comptent pas faire ça toute leur vie, non... Vivre comme les Rothschild leur irait bien par exemple. Surtout pour Charlotte qui a de l'intuition dans les finances...

Un premier album réussi avec des intrigues très moderne. Après tout les problèmes d'argent ça ne se démode pas. La bourse, les spéculations, la fourberie des banquiers... Il y a beaucoup de potentiel.
Nos héros sont des personnages à fleur de peau, cynique même je dirais. La vie ne les a pas laissé en haut de l'échelle sociale, alors ils ne font aucun cadeau. Sans remords, jusqu'au bout!

Des dessins au trait acéré et vif.
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Avis portant sur la série:

Qui n'a jamais rêvé de travailler dans une banque et d'en comprendre tous les mécanismes ? C'est l'histoire du capitalisme qui nous est contée à travers le destin des membres d'une famille influente à savoir les Rothschild. Cette famille d'origine juive allemande a eu des nationalités multiples (anglaise, allemande, française…) et surtout une fortune colossale (l'une des plus grandes de tous les temps).

Le premier tome insiste sur un épisode marquant qui allait rendre encore plus riche la famille. Il s'agit de disposer de l'information sur l'issue de la dernière grande bataille napoléonienne et de faire illusion. Bref, une manipulation des cours qui a permis l'enrichissement sur le dos des pauvres petits épargnants. A ce jeu-là, seul le plus fort gagne. Pour autant, une jeune femme et son frère d'origine noble mais ayant tout perdu à la révolution française vont essayer de jouer une partie. Or, le délit d'initié peut se payer très cher.

Le second tome marque la fin de la première génération. Notre héroïne Charlotte essaye de se refaire une fortune en France après avoir abandonné son frère à son triste sort. En fait, on va évoquer l'indemnisation décidée par le roi de la France sous la Restauration aux émigrés qui ont fuit la Révolution française en étant dépossédé de leurs biens. Les Rotschilds seront un peu moins présents mais toujours en toile de fond. le chemin de fer et l'Algérie nouvellement conquise seront également parmi les thèmes. Déjà, l'argent et la finance domine le monde aussi bien économique que politique.

Nous sommes dans le style des sagas familiales que j'affectionne (Les Maîtres de l'Orge). Je n'ai pas perdu le fil du récit et j'ai apprécié le déroulement de cette intrigue mêlant trahison et vengeance d'autant que les graphismes sont agréables. On pourra juste regretter qu'on n'aborde pas le coeur du sujet. Les auteurs n'ont pas voulu noyer le lecteur sous un jargon financier au risque de le perdre. On va bien sûr continuer à suivre cette série de près d'autant que c'est toujours autant d'actualité sur un certain modèle social.

La série se décline sous la forme de 2 volumes par génération d'une famille de banquiers. Ainsi, la première génération couvre la période 1815-1848. La seconde génération gère la période 1857-1871. La 3ème génération: 1882-1914. Certains faits historiques sont évoqués directement comme l'assassinat de Jaurès le 31 Juillet 1914 à la veille de la Première Guerre mondiale.

C'est intéressant de suivre l'évolution des personnages, certains étant doué pour le monde des affaires alors que d'autres le sont beaucoup moins. Comme dit, j'aurais aimé un peu plus d'intrigues financières plutôt que de se concentrer sur le contexte (exploitation des colonies françaises, scandale financier...). du coup, on ne fait pas forcément le lien entre ces faits historiques et le lien avec la banque. Il faudrait revenir aux fondamentaux sans se perdre dans les méandres de l'Histoire.

Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
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Une BD très addictive !
On est clairement emmenée dans les dédales du monde financier, au travers de l'histoire de des 2 aristocrates français, soumis au joug de la finance anglaise !
Et on atterrit sur la dernière page, en ayant envie d'explorer le second tome, pour connaitre la suite de cette intrigante histoire.
Le tout est mis en valeur par de très beaux dessins et des sublimes couleurs !

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Une BD originale sur le capitalisme au commencement du dix neuvième siècle. Ce premier tome est centré sur une manoeuvre boursière menée par Nathan Rotschild à Londres au moment de la bataille de Waterloo. Il a anticipé la nouvelle de la victoire des coalisés contre « l'ogre » Napoléon grâce à des pigeons voyageurs, lui en apportant la nouvelle depuis la Belgique, ce qui lui a permis de jouer en bourse en bénéficiant d'une information dont ne disposaient pas les autres intervenants. Un délit d'initié avant l'heure en quelque sorte. Les pages historiques finales confirment l'authenticité de cette manoeuvre. le dessin est plutôt simple, sauf dans les décors architecturaux, comme le Palais-Royal par exemple, et les couleurs très contrastées donnent l'impression de personnages de dessins animés.
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Au premier abord le titre n'est pas très engageant. Contrairement aux dessins que j'avais déjà plus qu'apprécié dans le Tombeau d'Alexandre. Et puis mon entourage, comprenez ma soeur et mon père, ont su me convaincre.
Nous avons à faire à une bien triste famille avec la soeur et le frère qui veulent restituer à leur nom le prestige perdu. Et pour ça ils n'hésitent pas à se confronter aux meilleurs et aux plus riches banquiers. Une histoire sombre dont il n'y aura pas un personnage pour rattraper l'autre. Dans le monde de l'argent c'est chacun pour soi. Et pourtant on arrive à s'attacher à nos deux de Saint-Hubert à qui on espére du mieux. L'intrigue a ses rebondissements et ne s'aventure pas trop dans la complexité du monde financier.
Nous serons ce qu'il advient de Charlotte dans le prochain tome avant de s'attaquer à ses descendants.
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Le scénario de ce premier cycle s'étale ainsi sur plus de trente ans, de 1815 et Waterloo à 1848. Cet étalement permet à l'histoire d'avoir le temps de prendre son temps et de ne pas accumuler les rebondissements trop rapidement. Parce que des rebondissements, foutrechien, il y en a des caisses. Retournements de vestes, trahisons, enrichissements, ruines, etc., rien n'est épargné mais tout a un sens au regard de l'histoire. Ainsi, les scénaristes se servent par exemple de Waterloo ou du développement du transport ferroviaire pour y fixer les bases de leur histoire, trépidante au demeurant. A noter également un petit cahier final où les scénaristes apportent des compléments historiques. Toujours bien vu, ces petits cahiers de fin, un vrai bonus utile.

Côté dessin, on retrouve Julien Maffre, déjà croisé sur le très bon Tombeau d'Alexandre. Si on peut parfois reprocher des fonds de cases un peu trop uniformes, le trait n'en est pas moins vif et les personnages expressifs. le défi du vieillissement des personnages est également réussi même si le frère Saint-Hubert, qui prend un peu cher avec l'âge, ne sera pas très tendre avec son créateur. Au final, La Banque s'avère être une série plutôt bien foutue, intéressante, au scénario bien ficelé et qui permet d'appréhender le monde économique du 19è siècle sur le fond d'une histoire de famille à rebondissements.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          20
L'histoire est plutôt plaisante à lire. J'ai aimé le personnage de Charlotte. Un livre qui montre les magouilles financières et comment jouer et spéculer peut être dangereux. Une BD qui se veut également un peu féministe avec Charlotte qui vient jouer le jeu des hommes d'argent. Histoire à suivre
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Premier d'une série, ce fût une agréable lecture.
Le scénario, les dialogues, les dessins, l'intrigue, tout est bon. Malgré la fiction, le contexte historique est ici très intéressant, en effet, c'est une époque peu abordée dans mes lectures.
A la découverte de l'aventure de cette aristocrate française qui a tout perdu, et qui vit en exil en Angleterre... Vivement la suite.
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