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Citations sur Stefan Zweig (40)

Le jour où j’ai perdu mon passeport, écrira Zweig, j’ai découvert qu’en perdant son pays, on perd plus qu’un coin de terre entouré de frontières.
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Le joueur d'échecs

Voici son dernier trésor. Cadeau posthume à ses lecteurs, ce n'est pas un roman inachevé, mais une nouvelle, admirablement ciselée, chef d'œuvre de concision dramatique auquel on serait bien en peine de changer un accent ou une virgule.

Exceptionnellement ancrée dans l'histoire contemporaine, cette nouvelle est encore une fois prémonitoire. L'auteur y plaide, à travers ce face-à-face entre deux cerveaux, contre les procédés de déshumanisation nazis, les tortures et la volonté de détruire. Avant même que l'on ne connaisse, jusque dans leurs pires détails, les camps de concentration et leurs atrocités, Zweig écrit pour protester, au nom de l'humain.
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Celui qui incarne, en 1900, cette pérennité du royaume, tellement ancrée au cœur des Autrichiens, est l’empereur François-Joseph. Monté sur le trône en 1848, à l’âge de 18 ans, il règne depuis cinquante-deux ans et règnera plus de seize ans encore. Homme à l’allure militaire, sec et discipliné, il a connu les pires déboires, politiques et familiaux mais il a le génie de traverser les orages imperturbable et droit comme un i. S’il n’a pu mettre un frein à l’essor irréversible de la Prusse, s’il a perdu son fils l’archiduc Rodolphe, qui s’est suicidé en 1889 à Mayerling, et sa femme, l’impératrice Elisabeth ― Sissi ― , assassiné à Genève en 1898, s’il a connu bien des défaites militaires et diplomatiques et bien des catastrophes d’ordre privé, il demeure contre vents et marées « Sa Majesté apostolique, notre très gracieux Empereur et Seigneur ».
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La vie est l'essentiel, le bien unique et suprême, et que l'unique et suprême péché contre l'esprit est d'y attenter.
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Le jour où j’ai perdu mon passeport, écrira Zweig, j’ai découvert qu’en perdant son pays, on perd plus qu’un coin de terre entouré de frontières.
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Par tradition monarchique, catholique et romain, l’Etat autrichien, véritable conglomérat de races et de cultures évoque un arbre qui aurait été greffé de branches issues de sèves différentes. Le nom de famille du jeune homme, Zweig, signifie « petite branche » ou « rameau ».

A la frontière où l’Europe hésite entre l’orient et l’Occident, l’autorité des Habsbourg maintient une unité, prodige ou tour de force, parmi les multiples nationalités, souvent antagonistes, qui cohabitent sur son territoire.
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Avec sa vue merveilleuse sur la ville et les eaux de la Salzach, avec son silence et son charme ancien, la maison de Stefan Zweig à Salzbourg, comme la villa d’Axel Munthe à Capri, bâtie sur un promontoire, à l’écart de la foule, assez vaste pour constituer un monde, sans luxe et sans confort mais avec son imposante bibliothèque, n’est pas un nid d’amour ou une demeure bourgeoise, mais un refuge d’écrivain.
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Avec la Torah (l’Ecriture), la Ménorah (le Chandelier) est l’emblème sacré qui a toujours accompagné l’exode. Sa perte offense un peuple durement éprouvé. « Pourquoi Dieu nous traite-t-il avec tant de rigueur parmi les peuples ? », s’interroge le rabbin Eliezer dans le récit de Zweig. […]. « Pourquoi nous jette-t-il sous les pieds des autres peuples… ? poursuit-il. Pourquoi détruit-il tout ce que nous construisons, pourquoi brise-t-il nos espérances ? Pourquoi nous chasse-t-il de tous nos asiles ? … Pourquoi attise-t-il la haine de tous les peuples à tour de rôle … ? Quand les juifs se réunissent, ils se plaignent de leur sort, mais plus que les humiliations, l’exil leur paraît la plus insupportable des souffrances.
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Se souvenait-il lui (Zweig) de Friderike Maria von Winternitz ? Rien n’est moins sûr. Le coup de foudre n’aura pas été réciproque ; Mais la lettre en revanche, l’intéresse et même au-delà. Elle provoque sa curiosité, excite son désir d’aventure, et choque à l’évidence, ce qui n’est pas pour lui déplaire, son code des conventions. Il y voit une expérience à faire, il est émoustillé. Tenté, bientôt séduit, et l’objet de mille attentions, il se verra pris au piège de la belle inconnue. Car c’est elle qui des deux a voulu l’autre, et pris les devant de son désir. Plutôt moderne dans un monde qui voue la femme à l’obéissance, à l’effacement et à la discrétion, elle s’excuse de commettre une inconvenance, mais la commet quand même, car des deux c’est elle qui sait clairement ce qu’elle souhaite. « Je n’y vois pas scandale », lui écrit-elle.
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Zweig inventera un jour un adjectif "érasmien", erasmisch d'après Erasme,pour définir ce type d'homme ou de femme qui refuse de se mettre au service d'une seule idée, de se rendre prisonnier d'une théorie, d'un parti ou d'un emblème, et demeure inébranlablement fidèle à son cœur.
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