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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Et si l'on se figeait à chaque fois qu'on tombe amoureux... Une idée originale pour une histoire intrigante qui nous montre comment une société peut elle aussi se rigidifier.
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Une bd noir et blanc pour adultes qui évoque la difficulté de connaître ses sentiments. A Paris des amoureux se figent, sans que l'on sache la cause de cette épidémie.

Nous suivons l'histoire du point de vue d'Olga, une jeune journaliste, très vite impliquée dans l'enquête qu'elle mène. Elle souhaite avant tout comprendre. Mais existe t-il seulement une vérité ?

J'ai apprécié la qualité des dessins mais aussi et surtout la question de la mise au ban des femmes, quasi spontanée, suite à l'apparition de la maladie.


On évoque aussi avec véracité la question des sentiments. Comment les mesurer ? les peser ? Un amour fort est-il par ailleurs la marque de la promesse du bonheur ?

Un livre à part, réflexif, avec une jolie héroïne...
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Une BD très romantique. Ces scientifiques qui veulent nous faire croire que l'amour n'est que de la chimie se trompe. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas, qui sont au delà de notre compréhension. Tout comme cette étrange épidémie qui rend le monde fou. On voudrait être épargné par l'amorostasia et en même temps en être atteint. Et pour l'éviter toutes sortes de choses sont proscrites.
On navigue entre la beauté des sentiments et de la vie, et la folie des hommes. Faire porter des brassards aux femme, cacher des oeuvres d'art, ne pas encourager les sentiments ? Quelle drôle d'idée. Et puis l'amour ça frappe sans prévenir.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance de cette BD, les dessins et le noir et blanc qui lui vont si bien. J'ai bien aimé le fond aussi. Tout comme les personnages malgré qu'on n'arrive pas vraiment à s'attacher.
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Une femme de ménage découvre sa patronne figée, une lettre à la main. Une vieille dame, dans la rue, surprend deux amants, immobiles sous la pluie battante. Il n'en faut pas plus pour intriguer Olga, journaliste aux «Murmures de Paris» et son collègue photographe, Lambert, pour s'intéresser à cette affaire qui fait la une des journaux. S'agit-il d'une nouvelle épidémie? Très vite, d'autres cas sont découverts: des couples statufiés lors d'un baiser ou d'un débat amoureux. C'est ainsi que le célèbre docteur Korda, épidémiologiste, est appelé puisque le phénomène prend de l'ampleur dans l'incompréhension et la panique générales. Lors d'une conférence, il explique ainsi les symptômes inhérents à ce phénomène, à savoir rigidité cadavérique, inertie musculaire et mutisme. Les personnes touchées sont dans un état cataleptique ou catatonique mais elles respirent normalement et n'ont pas besoin d'être nourries. Cette épidémie, nommée Amorostasie, touche seulement les personnes amoureuses et semble échapper à toute logique médicale. A la fin de la conférence, Olga rentre chez elle abasourdie. Comme d'habitude, elle entend les concierges se chamailler et rencontre Mr Rozier, son voisin de palier. Une fois la porte fermée, elle repart voir son petit ami. Ils décident alors d'éviter de se rencontrer. Mais, l'épidémie s'intensifie et se propage au delà de Paris...

L'amour peut-il devenir une maladie? Quelle est l'origine du sentiment amoureux? Est-ce que tout est question de chimie? Peut-on contrôler ce sentiment? Existe-t-il plusieurs sortes d'amour? Tels sont les problèmes soulevés dans cet album de Cyril Bonin. L'idée de départ est intéressante et originale et l'auteur l'exploite habilement. L'on découvre les effets de l'amour sur chacun et l'on s'amusera de voir comment la société a mis en place des mesures pour éviter la contagion. La fin n'en est alors que plus surprenante. Ce récit, particulièrement touchant et efficace, est d'une grande finesse.
Le dessin en noir et blanc, rehaussé de gris, empli de sensibilité et de réalisme, colle parfaitement à cette ambiance. le cadrage est dynamique et le trait particulièrement élégant.

Amorostasia... je veux bien être contaminée...
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L'amour est un sentiment puissant, mélange de bien être et de douleur, à la fois recherché et craint. Et si ce sentiment prenait la forme d'une maladie incontrôlable, si le coup de foudre vous figeait éternellement?
Scénario d'épidémie catastrophe que couvre une jeune journaliste un peu détachée de la question amoureuse.
Le récit de Bonin pourrait être banal, voir casse-gueule mais l'auteur à l'art de faire évoluer la situation de façon étonnante: mise à l'amende des femmes, mise en question de la nécessite de l'amour dans une relation,.. le sentiment en question.
Bonin illustre de son trait lumineux, peu contrasté, l'avancement de cette épidémie surréaliste et les états d'âme de son héroïne. le dessin de Cyril Bonin est toujours très beau et léger et son album une surprise, et des plus agréables.
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Telles les flèches de Cupidon, la maladie d'amour frappe de plus en plus de parisiens. En pétrifiant tous ceux qui s'aiment, Cyril Bonin invente l'Amorostasie, un mal impossible à contenir et auquel il est finalement si bon de succomber. Les conséquences ne sont cependant pas négligeables…

Cyril Bonin se sert habilement de cette étrange épidémie impossible à endiguer pour s'interroger sur l'amour. En suivant l'enquête d'une belle journaliste, le lecteur découvre souvent avec amusement et parfois avec stupeur, les effets de cette maladie d'amour sur la société. de l'étonnement initial de la population aux dérives de certaines mesures visant à contenir la contagion, en passant par la peur de tomber amoureux, l'auteur joue habillement avec cette idée de départ particulièrement originale. Certains reprocheront une fin un peu trop prévisible ou quelques pistes pas suffisamment exploitées, voire même le manque d'explications ou l'impression de tourner légèrement en rond, mais personnellement je me suis volontiers laissé embarquer par cette enquête délicieusement romantique.

Visuellement, le dessin noir et blanc rehaussé d'un lavis qui joue avec les gris, accompagne parfaitement cette histoire. Même si je pense qu'une touche de couleur aurait peut-être permis d'accentuer un peu plus les effets de cette maladie, le dessin très élégant de Cyril Bonin est parfaitement mis en valeur par la présente édition et installe une atmosphère très poétique tout au long du récit.

Une très bonne surprise que vous retrouverez dans mon Top de l'année.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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La maladie d'amour : "elle foudroie dans la rue cet inconnu qui passe".
Dans ce Paris de nos jours...d'un futur proche (?), cette maladie que les scientifiques nommeront rapidement "amorostasia", statufie instantanément ceux et celles que l'amour envahit. Maladie non-bactérienne, ni virale, mais virulente dans sa propagation...

Vous vous imaginez que cela laisse supposer ? Interdisez-vous le coup-de-foudre et les papillons dans le ventre. Ne regardez plus les gens dans les yeux : il ou elle pourrait vous taper dans l'oeil ! Faites "chambre à part" si vous êtes en couple parce que même après de nombreuses années de vie commune, vous n'êtes pas à l'abri d'une brusque bouffée d'amour. Rangez ou brûlez les photos de vos amants et maîtresses...
Natalité et économie en baisse, le gouvernement sera obligé de prendre des mesures qui vont vous cantonnez entre quatre murs. Les femmes seront stigmatisées parce que trop séductrices...(ah, ça m'a agacé, ça...comme si les hommes...)
Olga, jeune et jolie journaliste qui, au départ, est appelée à "couvrir" le phénomène pour son journal va en faire les frais...

Et malgré ce scénario plutôt sombre, porté par les dessins soignés en noir et blanc, cette bande dessinée aux touches fantastiques (ou anticipatives ?)...chante l'amour ! La finale est certes prévisible mais n'enlève rien à l'émotion qu'on ressent alors...
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De Cyril Bonin j'avais déjà lu l'homme qui n'existait pas, lecture que ne m'avait pas entièrement conquise, j'étais resté sur ma faim… L'Amorostasia m'aura fait changer d'avis sur l'auteur. C'est la quatrième de couverture qui en premier m'aura intriguée. Comme souvent avec Cyril Bonin, le fantastique, l'étrange a la part belle dans cette histoire.

Le phénomène nous est présenté du point de vue d'Olga Politoff jeune journaliste qui enquête sur la maladie, accompagné de son ami et photographe Julien Lambert. Au fur et à mesure que l'épidémie prend de l'ampleur la paranoïa se développe et Olga va l'apprendre à ses dépends. En effet, comment admettre et expliquer que son collègue, secrètement amoureux, se fige en la regardant, alors que ni elle ni son petit ami ne tombent malade après avoir échangé un baiser. L'amour est au centre des préoccupations, mais aussi le désir et la séduction, très vite stigmatisés par les foules.

Ici Cyril Bonin va au bout de son propos. A partir de cette étrange épidémie, il nous parle de la société française, de l'Homme, de ses travers et de ses réactions face à la peur. Ici, pas d'explication scientifique, seulement les réactions des protagonistes face à une situation qu'ils ne peuvent contrôler. Comment résister à l'amour ? Voila une réponse bien difficile à trouver…

Petit plus, le dessin est, comme toujours, plaisant, les visages sont expressifs et les décors soignés (Paris est très bien représentée).
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Comme si l'amour n'était pas déjà assez compliqué , une nouvelle épidémie apparaît : l'amorostasie.

A Paris, une femme de ménage se rend chez sa patronne et la trouve statufiée devant sa fenêtre une lettre d'amour à la main. Un peu plus tard, une vieille femme découvre sur le trottoir un jeune couple s'embrassant, figé sous la pluie, puis un autre, dans une voiture, ... Très vite le nombre augmente et l'épidémie se propage à travers toute la capitale avant d'atteindre la province. Les victimes se retrouvent plongées dans un état cataleptique, leur coeur bat toujours, le sang circule, le cerveau est toujours en activité mais elles sont plongées dans un temps différent au rythme ralenti ...

Deux mois plus tard, les couples fuient la capitale. La paranoïa sévit, les femmes deviennent l'objet de la suspicion ambiante.. Les couples divorcent ou font chambre à part, le taux de natalité chute et les femmes ayant provoqué une paralysie chez un homme sont obligées de porter un brassard alors que le mal continue de se répandre. Olga Politoff, journaliste à Murmures de Paris, va le découvrir à ses dépens alors qu'elle est chargée d'enquêter sur la maladie ...

L'héroïne de Cyril Bonin est touchante, aussi belle qu'intelligente mais terriblement seule. Son enquête et le fait qu'elle n'ait pas été figée en embrassant son petit ami, va susciter de nombreuses questions sur ce sentiment universel qu'est l'amour. C'est une véritable réflexion qui est soulevée sans réponse libre à chacun de nous de les trouver ce qui la rend particulièrement intéressante.

D'autres thèmes sont soulevés comme la discrimination, les profiteurs du malheur humain, ... C'est triste, parfois cynique mais beau. Je n'ai qu'un regret j'aurai aimé que la fin soit autre pour moi elle ne concorde pas avec le reste de l'histoire mais nul doute que d'autres apprécieront !

Cyril Bonin est responsable du scénario comme du dessin. Autant dire que j'aime beaucoup son style. Toutes les planches sont en noir et blanc et les dessins sont très épurés avec juste ce qu'il faut pour soutenir l'histoire.

Lien : http://depuislecadredemafene..
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Dans un avenir très proche, une nouvelle maladie apparaît dans la capitale française : l'Amorostasia. Les personnes épris d'un fort sentiment amoureux sont soudainement figées et tombent dans un état second. Peu à peu, l'épidémie se propage. Olga Politoff, journaliste enquêtant sur cet étrange phénomène, est prise malgré elle dans la paranoïa de l'État qui décide d'interdire toute manifestation amoureuse.

Séduite par l'idée de départ, je me suis précipitée de lire cette bande dessinée de Cyril Bonin. Tomber amoureux peut rendre malade, une belle métaphore pour parler de l'amour et de couple. La narration est bien soignée tous comme les dessins en noir et blanc. Certaines péripéties sont attendues mais suivent l'histoire et correspondent bien à l'ambiance donnée. Amorostasia est en effet une histoire qui se veut émouvante et être un véritable hymne à l'amour. le dénouement, là aussi prévisible, est tout de même touchant.

En somme, une bande dessinée sympathique, intéressante et émouvante pour cette rentrée littéraire !
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