Comme si l'amour n'était pas déjà assez compliqué , une nouvelle épidémie apparaît : l'amorostasie.
A Paris, une femme de ménage se rend chez sa patronne et la trouve statufiée devant sa fenêtre une lettre d'amour à la main. Un peu plus tard, une vieille femme découvre sur le trottoir un jeune couple s'embrassant, figé sous la pluie, puis un autre, dans une voiture, ... Très vite le nombre augmente et l'épidémie se propage à travers toute la capitale avant d'atteindre la province. Les victimes se retrouvent plongées dans un état cataleptique, leur coeur bat toujours, le sang circule, le cerveau est toujours en activité mais elles sont plongées dans un temps différent au rythme ralenti ...
Deux mois plus tard, les couples fuient la capitale. La paranoïa sévit, les femmes deviennent l'objet de la suspicion ambiante.. Les couples divorcent ou font chambre à part, le taux de natalité chute et les femmes ayant provoqué une paralysie chez un homme sont obligées de porter un brassard alors que le mal continue de se répandre. Olga Politoff, journaliste à Murmures de Paris, va le découvrir à ses dépens alors qu'elle est chargée d'enquêter sur la maladie ...
L'héroïne de
Cyril Bonin est touchante, aussi belle qu'intelligente mais terriblement seule. Son enquête et le fait qu'elle n'ait pas été figée en embrassant son petit ami, va susciter de nombreuses questions sur ce sentiment universel qu'est l'amour. C'est une véritable réflexion qui est soulevée sans réponse libre à chacun de nous de les trouver ce qui la rend particulièrement intéressante.
D'autres thèmes sont soulevés comme la discrimination, les profiteurs du malheur humain, ... C'est triste, parfois cynique mais beau. Je n'ai qu'un regret j'aurai aimé que la fin soit autre pour moi elle ne concorde pas avec le reste de l'histoire mais nul doute que d'autres apprécieront !
Cyril Bonin est responsable du scénario comme du dessin. Autant dire que j'aime beaucoup son style. Toutes les planches sont en noir et blanc et les dessins sont très épurés avec juste ce qu'il faut pour soutenir l'histoire.
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